Premier week-end à Stornoway! Enfin! Je me levis tôt et évita de réveiller Aglae en sortant du dortoir. D'ailleurs j'évita tout le monde se matin là. Et pour cause, j'allais faire mon entraînement régulier d'Aïkibudo, en tenue traditionnelle. Il fallait donc à tout pris que j'évite les regard curieux ou hargneux des étudiants de St Barnaby. Depuis ma première mésaventure quelques jours plus tôt à Sort-Thé-Lège, j'évitais de croiser mes camarades, de peur de devoir re subir leur ignorance totale lorsque que j'ouvre ma bouche.
 
Je me dirige d'un pas rapide, en regardant autours de moi vers le sentier que j'avais découvert la veille. Cela me faisais une belle promenade bucolique, l'odeur de la foret emplissant mes narines avec volupté. Une fois plus ou moins sûre d'être à l'abris des regard, je repris ma cadence de marche normale. C'est ma mère qui m'avais appris à marcher ainsi. Une démarche légère et délicate disait-on chez moi. J'était fière de cela, comme j'étais fière de l'éducation noble d'esprit que j'avais reçue....

Je retrouva sans peine la petite clairière un peu en retrait du sentier, dans laquelle je m'étais allongée deux bonnes heures hier, à rêver des plaines et rizière que j'avais si souvent emprunter lors de mes séances solitaires d'Aïkibudo. Un fois dans la clairière, j'entrepris les étirement qui s'imposaient pour ne pas subir de courbatures après...

Mes mouvement étaient rapide, vif, gracieux. Je me mouvais avec grâce, tout en entreprenant des mouvement qui me sauverais surement la vie en cas d'agression. Mes bras s'étiraient avec fluidité tandis que mes jambes, solides, se mouvaient sur le sol avec grâce. Le silence régnait dans la clairière... Puis un craquement. Je pris la décision de l'ignorer jusqu’à voir en face de moi, une silhouette à contre jours. Mon sang ne fit qu'un tour. Je me replaça en position normale et regarda cette silhouette, le visage neutre, et dit d'un voix douce et calme:

"Cela fait longtemps que vous m'observez?"

Je penche ma tête sur la côté, observant cette petite blonde. Elle semble agressive, et cela m'attriste un moment, intérieurement. Pourquoi fallait-il que tout le monde soit agressif avec moi ou m'ignore, cela faisait à peine quelque jours que j'étais là, et les personnes séjournant au campus me faisais très mauvaise impression. Je repris vite mais esprit si bien que là jeune femme si agressive en face de moi ne se rendit compte de rien, tant mon visage avait pendant ce temps garder sa candeur et douceur naturelle. Je m'assis en tailleur sur le sol et la darda du regard un instant, avant de lui dire calmement:

"Si vous ne m'observiez pas, et que vous avez envie à ce point de dormir mademoiselle, le mieux serait que vous fassiez demie tours, car vous êtes dans la mauvaise direction."

Je continua de regarder la jeune femme. Elle avait un magnifique visage et de très longs et beaux cheveux blonds, la plus belle occidentale que j'avais croisée jusqu'à maintenant. Ce que je ne parvenais pas à comprendre c'était cette agressivité qu'elle avait eu envers moi, et que je me doutais qu'elle continuerais à avoir. Entre autre, entre les ignorance des uns et l'agressivité des autres, je ressentais une envie de continuer mon entraînement en paix, et que le monde me laisse en paix sans pour autant me considérée avec mépris.

Nous nous regardâmes ainsi pendant de longues minutes, elle le visage frustré et en colère, moi gardant cette grâce et douceur innée que les us et coutumes de ma famille, bien que pauvre, m'avait inculquée...

Je la regarde s'avancer, elle semble lassée, mais moins en colère. Elle s'est présentée, c'est déjà ça. Je lui sourit avec douceur avant de me présenter à mon tour:

"Hatsue Yamazaki, Todhchai! Et vous me dérangiez pas le moins du monde!"

J'avais ajouter cela pour la rassurée en partie, et car c'était la vérité. Elle ne m'avais pas dérangée, je ne m'attendais pas à de la visite certes, mais fallait être bête pour croire que sur ce campus il y aurait aucun endroit où pratiquer mon Aïkibudo sans être vue et jugée par les autres. Cependant, la jeune femme en face de moi ne semblait pas ainsi, mais plutôt complètement hors d'état de savoir où elle était au vue de son agressivité, aussi vite dissipée par sa lassitude de quelque chose que j'ignorais. J'espérais que ce n'était pas moi qui la lassée ainsi.

Elle restait debout face à moi, je ne savais pas si elle allait restée debout face à moi sans dire un mots où s'asseoir. Mon instinct me dicta de l'inviter à s'asseoir avec moi. Peut être pourrais-je alléger sa lassitude, si je n'en était pas le centre. Je planta mes prunelles noisettes dans les siennes, d'un vert magnifique. Je la regarder avec une douceur qui m'était innée. Je n'avait pas pour habitude d'en vouloir au gens pour si peu, voir pas du tout. Je désigna de ma main fine et maculée le parterre devant moi et dis d'un voix calme et douce:

"Si vous le souhaitez, je vous invite à vous asseoir avec moi. Nous pourrions méditer ensemble pour que vous puissiez repartir calmement, et je pourrais vous accompagnez si vous le souhaitez aussi."

Je la regarder, elle me regarda quelque instant, j'attend sa réaction, un rictus, quelque chose qui pourrais m'indiquer sa future réaction. J'espérais qu'elle accepterais mon invitation, cela me permettrais d'apprendre à la connaitre, et je pensais que ça lui permettrais de faire le vide et d'évacuer son agressivité et se qui la chagrinée...

"Euh...Je vais avoir l'air un peu débile, mais comment on fait pour méditer?"

Hatsue rit doucement, non pas de moquerie, mais d'amusement. Elle demanda à la jeune femme de se mettre en position "tailleur" et lui plaça avec douceur, les main à plat sur les genoux. Elle ne voulais pas commencer par sa méditation qu'elle pratiquer tout les jours, une méditation complexe dont les rudiment seraient incompréhensible à la jeune femme qui se tenait face à elle, les yeux pétillant de curiosité. Elle décida donc d'entreprendre un "Kundalini". Cette pratique était simple est efficace. Elle se mit dans la même position que la jeune femme, et dit d'une voix très douce en se permettant de la tutoyé:

"Tout d'abord ferme les yeux et laisse toi aller pour faire le vide en toi, une fois que tu as fait le vide en toi, lève toi doucement, et laisse ton corps trembler. Ton corps va prendre le contrôle sur ton esprit, n'essaie pas de le reprendre et laisse le parler. Tu vas te mettre à danser en quelque sorte, laisse le se mouvoir à sa guise. Une fois que ton corps aura finis de parler, reste debout, tranquille, et essaie d'être témoin seulement de ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur de toi. Un fois ceci terminé, si tes yeux sont ouvert, ferment les, allonge toi et reste ainsi en silence.. Surtout n'essaie pas de rationalisé ton comportement, laisse toi aller, c'est la règle et le but de la méditation, tu dois entrer en communion avec ton corps..."

Elle termine ses explications en chuchotant presque, et ajoute tout en lâchant du regard sa compagne:

"Nous pouvons commencer..."

Elle ferme les yeux, et se laisse petit à petit submerger par ses émotions, qu'elle chasse, et fait le vide. Puis elle se sent prête et se lève, son corps commence à entrer dans un transe, il se mouve, ses geste reste gracieux presque divin, même à travers la méditation le jeune femme gardait sa grâce naturelle, bien qu'elle ne le savait pas... Puis vient le temps où son corps redevient un hôte calme et paisible, elle perçoit ses émotions, elles sont calmes, apaisées, elle perçoit son souffle, légers, les gazouillements des oiseaux, le bruissement des feuilles, le vent parcourir doucement ses joues et se laisse aller, en s'allongeant, à toutes cette beauté auditive et sensoriel que lui offrait la nature. Elle se sentait submergée de calme et de paix, elle était bien.

Elle releva doucement la tête, et regarde dans la clairière où se trouver sa compagne improvisé de méditation? Gaëllan, n'osant l’appelée, pour pas briser une étape peut être en cours de sa méditation. Ou bien peut être avait-elle fuit...ou pas...