Finn pénétra d’un pas décidé dans la vaste salle ensoleillée où se déroulerait sous peu l’examen de métamorphose. L’atmosphère était pesante, la tension palpable. Disséminés un peu partout dans la pièce, la tête penchée sur de lourds manuels et manuscrits, les élèves déjà présents s’affairaient nerveusement à tenter d’engloutir quelques dernières miettes de matière avant l’heure fatidique où débuterait l’évaluation. Finn, quant à lui, prit calmement place sur une table proche des fenêtres. Il laissa, l’espace d’un moment, son regard errer sur l’horizon verdoyant de la campagne écossaise. Il ne ressentait pas le besoin ni l’envie de saturer son esprit d’un concentrer de notions de métamorphose appris à l’arrache à la dernière minute. Il avait déjà bien étudié la matière de toute façon, et se sentait fin prêt à faire face à ce qui l’attendait. En outre, la métamorphose avait toujours été sa matière de prédilection. À Poudlard, le professeur McGonnagall affichait toujours un air surpris en voyant le grand roux timide, qui autrement passait inaperçu, aller décrocher des notes parfaites, surclassant même les serdaigles assidus. Il avait toujours éprouvé une facilité déconcertante dès qu’il s’agissait de transfiguration et trouvait dans la matière une joie enfantine, un plaisir ludique, l’impression d’être ce magicien, des contes de fées moldus de son enfance, qui transforme les princes en crapauds et les princesses en cygnes. Cependant, l’université offrait des cours d’un niveau supérieur à ce à quoi il avait été habitué. Le litriù avait été plus qu’heureux d’apprendre des sortilèges plus poussés, plus difficiles, sans jamais rencontrer encore de réelle épreuve, mais nécessitant une concentration et un travaille accru.
Le rouquin détourna le regard du paysage qui s’étirait paresseusement sous ses yeux pour concentrer son attention sur le professeur McCambridge qui venait de faire son entrée dans la salle de cours. Malgré lui, Finn sentit son cœur s’emballé. D’excitement à l’idée du défi à venir, mais certainement aussi, d’anxiété irrationnelle, à la pensée qu’il serait peut-être, pour la première fois, confronté à une épreuve au-delà de ses capacités. Il fut cependant rassurer en apprenant la teneur de l’évaluation de la journée. Transformer un lièvre en peinture. Bon, c’était loin d’être un défi à prendre à la légère, surtout quand on voyait à quel point le lièvre semblait nerveux, mais il se sentait à la hauteur.
Son premier reflexe quand on posa devant lui la cage de l’animal, fut d’observer celui-ci courir dans sa cage comme un dérater, se cognant contre les grilles de métal, fut de lancer sur la petite bête un sortilège pour la calmer. Prenant sa baguette, il lança donc un sortilège d’apaisement à mis voix, le lièvre s’arrêtant aussitôt, seules ses narines tremblotants toujours, prouvant qu’il respirait encore. Finn voulait absolument que le lièvre reste conscient et non pas totalement immobilisé afin de donner de la vie au tableau, au sens artistique du terme, pour éviter les regards ternes et sans émotions des personnages qu’aurait occasionné un animal hyperactif complètement gelé, avec un Petrificus Totalus, par exemple. La suite des choses se déroula en une longue litanie, enchaînant diverses formules magiques afin d’obtenir l’image désirée. Le principe de métamorphose ne se faisait pas à l’aide d’un sortilège unique, mais bien d’un rassemblement de plusieurs, vu la complexité de la tâche et surtout de la peinture qu’il voulait obtenir. L’image qui finalement prit forme sous les yeux du garçon était plus que satisfaisante. Certaines textures, surtout dans les plis du drap et de la robe de la dormeuses ne rendaient pas aussi bien qu’il aurait voulu, mais, somme toute, le résultat était plus que concluant et tout c’était déroulé sans embuche, le lièvre s’en tirerait certainement avec tous ses moindres poils, traumatisme en prime cependant. Finn s’empara donc de sa plume afin de s’attaquer à la seconde partie de l’examen, celle qui, vraisemblablement, se révèlerait être la plus grosse difficulté, lui qui n’avait jamais été très doué avec les mots... Prenant quelques instant pour réfléchir, il débuta sa rédaction.
«La première difficulté, dans la métamorphose d’un être hyperactif en objet inanimé, est d’abord et avant tout, d’immobiliser l’animal. Heureusement, la plupart du temps, un simple sortilège suffit. Cependant, tout sorcier se doit de choisir ce sortilège avec minutie et le sélectionner selon le résultat final espéré. Il est possible de choisir parmi plusieurs sortilèges : Stupéfix, petrificus totalus, sortilège d’apaisement quand on peut se le permettre, etc. Dans un cas comme celui-ci, où il s’agit d’une œuvre d’art, il est préférable de garder l’animal vivant et conscient pour donner la même touche «vivante» à l’œuvre finale et ainsi d’opter pour un sortilège d’apaisement.
L a seconde difficulté à prévoir, est de ne pas tomber dans le panneau du sortilège unique. Il existe des sorts pour à peu près toutes les idées et fonctions du monde, cependant, s’il est exigé, comme dans le cas présent, d’obtenir un tableau reconstitué dans ses moindres détails, il est préférable que la transformation se fasse pas étapes séparés et distinctes, afin de bien rendre compte de tous les différents éléments, textures, couleurs, matières du tableau. Cela ajoute au niveau de difficulté cependant, puisque le sorcier qui décide de passer par se procédé pour sa métamorphose devra agir avec rapidité et assurance, afin de ne pas démembré l’animal hyperactif et ainsi mettre fin aux jours de celui-ci pendant le processus.
Tout au long de la métamorphose, finalement, le sorcier qui procède à celle-ci ne doit surtout pas perdre sa concentration et surtout, constamment visualisé le résultat final mentalement, afin que les sorts qu’il lance ne dévie pas et que le résultat final soit aussi fidèle que possible. »
Finn reposa sa plume, le poignet endolori d’avoir écrit autant si vite et poussa un énorme soupir. Voilà, c’était terminé. Il croisait les doigts mentalement afin que tout soit en ordre. Épuisé, content d’en avoir fini cependant, il alla porter sa copie sur le bureau du professeur, ne prenant même pas le temps de corriger ses fautes (AHAHHA) et sortie de la salle pour attendre Alistaire dans les couloirs, celui-ci semblait lui aussi sur le point d’achever.
[Finn aimerait vraiment, vraiment, vraiment un Optimal. GENRE c'est même précisé dans sa fiche que parmi les 10 choses qu'il aime le plus, y'a la métamorphose... Il serait déçu cependant, mais accepterait un EE tout de même.]