Finn avait toujours adoré les cours de potion. Du temps de Poudlard, c’était avec plaisir qu’il pénétrait dans les donjons, malgré l’humidité et le froid qui y régnaient et qu’il détestait autrement. Il avait récoltées de très bonnes notes dans ce domaine d’ailleurs, quoique Slughorn ne lui témoigne un intérêt particulièrement modéré. De ce fait, en 7 ans d’études et plusieurs Optimal en potion, le professeur grassouillet n’avais jamais été en mesure de se souvenir correctement du nom du rouquin, l’appelant plus souvent qu’autrement «Ripley St-Johns». Finn n’avait donc, pour ainsi dire, jamais caressé l’idée de pouvoir faire partie du club de Slug…
Ses Aspics en poche, le rouquin, s’inscrivant à St-Barnaby, il avait été agréablement surpris de se rendre compte qu’il avait la possibilité de suivre un cours de potion, même sans être inscrit en NIMH. C’est avec plaisir qu’il se rendait dans le cours du Professeur Desruisseaux et qu’il passait de longues heures à couper, écraser, mélanger des ingrédients afin de créer des liquides aux effets divers et surprenant. En fait, à bien y pense, le fait qu’il apprécie autant la science des chaudrons n’était pas si surprenante, vu son amour inconditionnel envers la cuisine. Entre potion et repas, la différence n’était pas grande, consistant principalement dans les ingrédients qu’on utilisait et les effets promulgués par les deux matières respectives.
Perdu dans ses pensés, Finn sursauta en entendant la voix grave du professeur présenter l’exercice du jour. Son cœur se mit à battre un peu plus rapidement. Il avait confiance en ses capacité, surtout pour le côté pratique, mais il s’agissait tout de même d’une évaluation, finale qui plus est, et le stresse de se tromper commençait à se faire sentir. Il était particulièrement anxieux face à la partie théorique, n’ayant jamais eut l’expression facile, à l’oral comme à l’écrit, trouvant ardu de mettre de l’ordre dans ses pensées et de les synthétiser dans un argumentaire ou un essai.
« Expliquez les étapes nécessaires à l'élaboration d'un antidote pour contrer un poison.»
Voilà, le sujet était tombé. Finn poussa un soupir. Antidote. Peut importe lequel. Penser général, global et ne pas aller dans le trop précis. Ouf. Il allait peut-être s’en sortir pas trop mal. Le rouquin sorti sa plume et son encrier, déroula un rouleau de parchemin et, après quelques minutes de réflexion, commença à écrire.
«Un antidote est en fait une préparation servant à annuler les effet, généralement négatif d’un potion, d’un ingrédient, d’un baume ou d’un philtre auquel il est lié. Dépendamment des ingrédients qui le composent, ses effets seront plus ou moins ciblés et efficaces. Pour contrer un poison, l’idéal, si cette potion est inconnue serait d’être en mesure de constater pleinement les effets de celle afin de pouvoir par la suite, être à même d’évaluer les effets à neutraliser. Une fois cela fait, il est important d’identifier tout les ingrédients composant ladite potion afin de trouver, en gros, des agencements d’ingrédient qui pourraient constituer l’antidote. Pour trouver tous les ingrédients d’une potion, un simple «Specialis revelio», sortilège de révélation sera grandement suffisant. Avec la liste des effets et des ingrédients de la potion en main, un sorcier de niveau moyen devrait être en mesure de pouvoir bâtir un antidote basique, qui, quoi que permettant pas d’annihiler complètement les effets négatifs, pourra cependant les réduire, voir les ralentir. Il est à noter que dans le doute, la plupart des antidotes contiennent de la mandragore sous des aspects variables (poudre, morceaux, extraits, etc.) et, en dernier recours où par manque de temps, un simple bézoard devrait faire l’affaire également.»
Finn marqua le point final de sa dissertation avec un soupir. Voilà qui était fait. Maintenant restait le plus intéressant. Rassemblant ses ingrédients, installant son matériel, il réfléchit à la marche à suivre afin de concocter une potion de Regénération. Assurément, celle-ci nécessitait des racines de marguerites, de la bile de tabou et des chenilles tranchées… Finn se mit donc à trancher ses chenilles et mis le chaudron plein dos à mijoter sur le feu. Se disant que la potion de Regénération devait servir, dans la majorité des cas, à soignée des blessures, voir des maladies ou des démangeaisons. C’était ainsi, à son sens, une potion qui agissait sur le physique de celui qui la buvait, plus que ce sur psychique. Le rouquin décida donc d’ajouter un peu de racine d’ellébore, utiliser dans la potion de paix, pour calme la peau en régénérescence de celui qui boirait la potion.
Versant la bile de tabou à l’eau qui commençait à frémir, ajoutant du même coup les racines de margerites et les chenilles finement tranchées, il brassa la potion trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre, deux fois dans le sens contraire, et baissa le feu pour laisser reposer quelques instants. Jusque là, tout allait bien, il avait du plaisir, il s’avait ce qu’il faisait. Il réduisit ensuite en poudre les racines d’ellébore, ajouta la poudre ainsi obtenue à trois racines de mandragores hachées finement (élément clé, la mandragore!) et une seule et unique goutte d’essence de belladone. Finn ajouta graduellement ce mélange au premier, prenant grand soin de bien mélanger le tout constamment et vigoureusement.
À la fin, la mixture pris une teinte d’un jaune tendre et légèrement phosphorescent et une odeur légèrement sucrée se répandit dans la pièce. Finn souri intérieurement. Sa potion n’était pas parfaite, mais pour sure, elle serait efficace.
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Selon moi, Finn à bien travaillé. Pas de façon parfaite, mais tout de même de manière satisfaisante. Je lui mettrais personnellement un Effort Exceptionnel, mais selon les réponses des autres membres, sentez-vous libre de lui accorder un Acceptable ou un Optimal.