Aelig Fearg
RPGFeuille de personnageAge: 26 ansNiveau: 6e année MaestriaBaguette Magique: Baguette en bois d'ébène de 29 centimètres renfermant un cheveu de vélane.
| Sujet: [Solo] I can't undo what has been done. Ven 12 Juin - 6:05 | |
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Tu étais paumé au milieu de cette étendue verte que tu voyais à perte de vue. Le mois de mai apportait son beau temps et sa chaleur, le paysage était, comme toujours, magnifique. Mais ton monde était plus vide que jamais. Même si tu n'éprouvais plus rien pour elle depuis un moment, voir Goldstein fuir du jour au lendemain sans rien dire à personne te laissait un goût amer dans la gorge. Elle avait été la raison pour laquelle tu avais décidé de changer, de devenir une personne meilleure, et cela ne t'avais au final attiré qu'ennuis et déceptions. Tu avais pensé, en découvrant ce sentiment, que tout serait possible, et que tous comprendraient. En plus de l'avoir perdu elle, aujourd'hui, tu perdais ton frère pour de bon et si même dans l'enceinte de l'établissement, vous n'aviez eu de contact, cette perte te laissait complètement chamboulé. Il avait quitté l'établissement, mais pire que ça, beaucoup affirmaient, et même dans les autorités, qu'il était mort, quelque part... Pourquoi, comment, où ça ? Aucun n'avait de réponse et tu sentais en toi, sans même partager son sang, que ton faux jumeau n'était plus vraiment là, que le lien était définitivement brisé. Si tu n'étais pas quelqu'un de tout à fait loquace ni encore démonstratif, ces faits te touchaient énormément et tu n'avais finalement plus personne sur qui te reposer, avec qui échanger.
Car même Avalon, d'une certaine façon, t'était complètement inaccessible et encore une fois, ces nouveaux sentiments t'avaient pris de revers. Durant tes petites escapades et ton absence de la faculté, tu l'avais croisé de nombreuses fois alors qu'elle fuyait un peu les mêmes démons que toi, et toujours, c'était Alcide qui était pour beaucoup à l'origine de ses souffrances. Vous vous étiez rapprochés, vous arriviez enfin à communiquer sans avoir envie de vous arracher la gorge avec les dents et plus, tu commençais vraiment à ressentir des choses pour elle. Ca avait d'abord été charnel et tu avais respecté son désir de ne rien faire. Il y a encore un an, tu l'aurais forcée, mais aujourd'hui, ce n'était plus dans tes habitudes. Oui, tu respectais vraiment Avalon en tant que femme, en tant que personne. Puis depuis ce jour où tu avais dormi tout contre elle, tu t'étais imaginé pouvoir aller plus loin avec un peu de temps et de patience. Tu voulais la protéger, faire en sorte qu'elle oublie ses malheurs et simplement la voir aller mieux sans jouer les bons chevaliers servants. Tu étais bien vite retombé sur tes pieds, effacé, par un Russel tout beau, tout fringant, qui savait apparemment comment draguer efficacement les minettes. Ce désir qu'on t'avait arraché de la bouche fut presque aussi douloureux que la fois où Cassie avait préféré cet imbécile heureux d'Oldford à toi.
Alors que devais-tu faire ? Continuer de te plier à ce que les autres voulaient faire de toi, ou reprendre tes esprits et redevenir une sorte de mâle dominant ? Alcide aurait été clair sur le sujet, il n'aurait pas laissé de doutes. Mais il n'avait jamais vraiment expérimenté ce que toi tu avais expérimenté. Oui, tu n'avais pas de mal à penser que tu étais totalement paumé. Tu avais même l'impression d'être une loque dont on s'était débarrassé à plusieurs reprises. D'être cette personne qui essayait de changer et de bien faire, de mieux faire qu'avant en tout cas, mais qui restait un pestiféré malgré tout, le type qu'on ne veut pas vraiment voir dans la même pièce, ou peut-être qu'on ne pouvait cerner, ce qui créait le malaise ? Tu étais plus patient et plus conciliant mais tu n'aimais toujours pas la majorité de la faculté, mecs ou filles, les imbéciles heureux et autres Harker. Étais-tu donc devenu trop gentil, assez pour que les gens autour de toi te prennent pour un con ? Tu ne savais pas vraiment. Tu ne pensais pas être le dernier des imbéciles et pourtant... c'était sans doute le juste revers des choses.
Tu étais à la fois dépité et bougon, tu n'avais pas tellement envie de suivre un énième cours et pourtant tu errais dans le collège, surtout et avant tout pour voir ce qu'Alcide avait laissé dans sa chambre. Presque tout en vérité. Les mains dans les poches, tu examinas la pièce avec soin, un pincement à l'estomac en voyant que même l'écusson que vous aviez échangé après Poudlard était resté là avec on écharpe, et quelques autres objets symboliques. Un briquet, un de tes objets fétiches, qui traînait dans un coin. Que penser ? Tu savais très bien que Lukeither voulait sa peau et en un sens, c'était légitime. Mais tu savais très bien que si c'était sa faute, tu l'aurais tuée par pure égoïsme et par vengeance. Seulement, quand tu l'avais attrapée par le poignet dans un couloir pour lui demander si c'était elle, elle avait été violente d'honnêteté. Elle aussi avait changé, plus mûre, plus sûre d'elle, délaissée de son irlandais avec qui elle pensait niaisement faire sa vie, la blonde ne se laissait plus intimider et tu revoyais presque Avalon en elle. Elle n'avait pas tué Alcide. Tu t'étais excusé, pour tout le mal que tu lui avais fais, et pour ce qu'Alcide avait fait et elle était partie, un regard surpris et incompréhensif sur le visage.
A qui devais-tu encore des excuses ? À des gens partis en cours de route, peu avant, ou peu après toi. Puis après tout, tu étais fatigué de toujours t'excuser, pour toi en plus de ton frère. Tu n'avais de comptes à rendre qu'à toi-même. Maintenant qu'il n'était plus là, peut-être que certains commenceraient à enfin faire la part des choses, du moins l'espérais-tu. Car outre des changements positifs, tu demeurais très impatient et près de ton ego.
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