Un grand merci à Adelou pour ce superbe dessin qu'est mon Avatar
RPG Feuille de personnage Age: 23 ans Niveau: 5e année Maestria Baguette Magique: Aubépine, ventricule de Dragon
Sujet: Yet another precious memory - St Barnaby's leave [Solo- juin 1980] Mer 3 Sep - 10:25
Yet another precious memory - St Barnaby's leave.
Dyschronisme Solo.
St Barnaby, 31 Juin 1980.
Le transistor résonne dans le dortoir vide la mythique chanson des années 65, Unchained Melody des Righteous Brother. Une paire de chaussette vole par dessus mon épaule pour atterrir dans ma grosse valise en carton. Je pose mes yeux sur la porte de mon armoire avec nostalgie. Elle est couverte de photos. J'en détache une de Zohra et moi en train de rire, une autre de Liam et Cassie sur un balais, une photo de groupe où tous rient de bon cœur, une photo de Russell et moi dansant autour d'un feu de camps sur une plage, je les détache toutes une à une avec soin. Que de souvenirs submergent mon esprit, de visages amicaux plein de joie, du bonheur, des rires, les meilleurs moments de ma vie...
Je dépose ces petits bouts de bonheur dans une enveloppe de papier kraft et la place dans ma valise. Certes j'avais fait une dépression, perdue quatre années à me morfondre sur moi même, mais quand ma seconde chance m'a enfin sourit, j'ai daigné vivre, daigné être heureuse. Oh j'avais connus des moment pas très fort, connus des déceptions, mais ces deux dernières années avaient surtout été ma renaissance, l'éveil de l'espoir. Je me tire de mes souvenirs pour revenir à ma valise. Mon armoire est presque vide, seul une robe, la seule et unique robe que j'eus possédé, trône tristement sur un cintre. Je la prend et la met devant moi pour voir mon reflet dans la glace. Jolie, simple, sans fioritures. Je la pose sur mon lit et défait mes vêtements pour l'enfiler.
Je me sens un peu nue mais la texture reste agréable. Pourtant une fois devant la glace, je ne me reconnais pas. Je vois une femme, féminine, jolie, attirante. J'arrange mes cheveux et range mes dernières affaires dans la valise que je referme d'un coup sec. J'éteins le transistor qui m'avait tant accompagné dans mes joies et mes peines, dans mes petits concerts improvisés, dans nos soirées devoirs ou rire avec mes partenaires de chambrée, qui elles étaient déjà partie depuis quelques heures... Je retire la cassette se trouvant dedans, puis retiens mon geste pour la laisser dedans. Au moins je laisserais à ce lieux un petit souvenir de cette rousse joviale et un tantinet non ponctuel. Je regarde la pièce vide en souriant. Aujourd'hui serait le commencement de ma vie active.
Je prend le parchemin m'annonçant que j'étais acceptée dans une formation d'Auror au ministère de la Magie, et le glisse dans mon sac à main. D'un coup de baguette je promène ma valise derrière moi et sort du dortoir avec nostalgie, mes talons claquant tristement sur les pierres du sol. Il fallait que je dise au revoir à mes amis avant de prendre le large. En descendant les escaliers de marbre menant au parc, je croise Leona tout d'abord, que je serre fort dans mes bras. Ma gorge se noue quand vient le tour d'Adele mon meilleur partenaire de beuverie. L'air du dehors est doux, l'iode marine emplissant mon nez avec délicatesse. J’aperçois Phillip au détour d'un arbre, que je salue d'un grand signe de la main. C'était le seul de mes amis avec qui je n'avais besoin de parler pour qu'on se comprenne, et des grands au revoir rocambolesques n'aurait pas franchement été notre option favorite ni à l'un, ni à l'autre.
Je continus mon chemin, arrêtée quelques instants par Remus et Alexis qui me prennent tour à tour dans leurs bras, puis par Cassie ma partenaire de Quidditch. Une boule de tristesse se forme dans mon estomac lorsque je me retourne une dernière fois pour regarder l'enceinte de St Barnaby. J'y avais passée les meilleures années de ma vie... Je passe la grille de fer forgé de l'université magique les yeux embués de larmes que j’essuie précipitamment. Zohra et Liam m'attendent sur le quai, je ne dois pas tarder. Pourtant je vais tarder, parce que en face de moi, adossé à un arbre, avec sa classe habituelle, Russell m'attend. Je ne pourrais sans doute jamais expliquer ce que j'ai ressentis à ce moment, ni quand nos lèvres se sont rencontrées une dernière fois dans un de nos baisers amical, ni quand notre étreinte à cessé et que j'ai continué mon chemin...
Plus j'avance, plus ma douleur de quitter ce lieu m’étreins. Enfin j’aperçois le quai d'embarcation. Je regarde ma montre. Pour la première fois de ma vie j'allais être à l'heure, pour la toute première fois de ma vie. Mes deux meilleurs amis me rejoigne instantanément et simultanément me serre dans leur bras. Je ne peux m'empêcher de laisser les larmes couler sur mes joues. Je sens bien que c'est la fin d'un cycle, mais n'arrive à m'y résoudre. Vint alors le moment de partir, le moment de devoir dire au revoir à ces deux personnes auxquels j'avais donné deux ans plus tôt mon cœur et mon amitié indéfectible, le moment de monter sur le pont supérieur pour regarder l'île s'éloigner emportant avec elle la meilleur part de ma vie, le moment d'observer plus que le large et me perdre dans mon passé heureux. La boucle était bouclée, j'avais obtenus de cette expérience tout ce dont je n'aurais put espérer...
Le ferry débarque enfin après une longue et ennuyeuse traversée. Dans mes oreilles résonnent une bonne vielle cassette de Ben E. King, mon walkmann et le sommeil ayant été mes seules occupations du périple. Je hume l'air matinal de Londres, cette odeur de poissons et d'essence si particulière au port de la ville. A quai j'aperçois mes parents, entrelacés, amoureux comme au premier jour. Je souris, ça fait du bien de les voir ainsi, de retrouver ses racines. A leur côté, ma petite sœur, boudeuse comme à son habitude, accompagnée par Ludo qui la tient par l'épaule, tout sourire. Ma famille. Je descend du ferry en portant ma valise cette fois ci. Bon sang qu'elle était vraiment lourde. Une crinière aussi rousse que la mienne me fonce dessus et me percute de plein fouet.
Ma maman. Je sens ses larmes de joie couler dans mon cou. Je pleure à mon tours de joie, serrant ma mère doucement dans mes bras, puis mon père. Ludo me soulève et me fait tournoyer avant de me déposer en douceur sur la terre ferme. Ma petite sœur elle même vient me serrer dans ses bras. Ils sont heureux. Papa prend ma valise alors que Ludo m'attrape par la taille. Je lui pince le nez, puis nous prenons la direction des Dockers de mon enfance, riant des mésaventures de papa à son nouveau travaille et des mauvaises notes de ma petites sœur, pas vraiment des plus studieuse. Je suis heureuse.