Dusty men

Sortir de cours, marcher calmement, le poids du sac sur l'épaule, rappel familier et rassurant, stable repère depuis presque dix ans. Cette vie d'étudiant, Remus la savoure, mais aujourd'hui, il a hâte de passer poser son sac dans son dortoir et de n'en ressortir qu'avec sa baguette, et sa bonne humeur. Sirius était enthousiaste à l'idée de faire de l'exploration, chose qu'ils n'avaient pas eu le plaisir de mettre en pratique énormément cette année. Mais ce n'était pas grave. Ils allaient se rattraper.

Et avec le grenier, rien que ça. Remus avait entendu des tas d'histoires sur les objets conservés au grenier. Et sur le grenier en lui-même. Des trucs complètement invraisemblables. Cependant, rien de plus fou que tout ce qu'ils avaient pu découvrir à Poudlard. Malgré lui, Remus se sentait l'âme d'un gamin qui part à l'aventure. Il déplorait l'absence de Cornedrue et Queudver mais bon, y aller avec Sirius c'était aussi sympa. Il était sûr de pas s'ennuyer.

Il posa son sac sur le lit, fourra sa baguette dans sa poche de pantalon, enleva sa cape, réfléchis s'il n'oubliait rien, au cas où. Non. Il sortit d'un bon pas. Son visage était calme, impassible, mais ses yeux pétillaient. Une volée de marches, et il y était. Un demi-sourire au coin des lèvres, il entra lentement dans la pièce.

"Sirius? T'es dans le coin?"

En attendant une réponse, il s'assied sur le sol poussiéreux qui semblait n'avoir été quasiment pas foulé ces quatre dernières décennies. L'ambiance est sereine, hors du temps. Tout ce qu'il aime. Il était prêt à aller chiner avec Patmol. Ça allait être n'importe quoi!

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Remus avait eu le temps de s'asseoir et d’appeler. Point. Soudain, Sirius lui avait sauté dessus. Avec un grand sourire, il se leva vivement, un grand sourire sur les lèvres. « J'avais cours, moi. » s'exclame-t-il. « Contrairement à d'autre, je suis sérieux. » Il lui fait un clin d’œil malicieux.

Son regard tourne autour d'eux, sur cet amat d'objet hétéroclites qui remplissaient le grenier. « Bon, c'est quoi le programme Patmol ? T'as déjà commencer à fouiner ? » Il s'approche d'une pile de coffres en cuir vieux et ternes. « Tu penses qu'ils y a des trucs sympas là-dedans ? » Il lui sourit avec enthousiasme. « J'imagine que t'as déjà fait un tour complet, non ? » Il feuillette un livre remplis de pages blanches, de tâches d'encre et de poussière. Celle-ci lui monte au nez et il se met à cracher ses poumons. « En tout cas, le ménage a pas été fait depuis longtemps ici. »

Il soupire. « Ça me rappelle Poudlard. » ajoute-t-il joyeusement. Il commence à avancer lentement, regardant dans tout les coins avec curiosité. Il tira sur une ficelle qui pendait dans tas d'objets, tout tomba en dégageant un nuage de poussière. Remus sauta en arrière en criant pour éviter de se prendre de objets sauvages dans les chevilles. « Ça promet, dis-moi ! » Il se tourne vers Sirius avec un grand sourire. « A toi l'honneur. » dit-il en se collant contre le mur pour laisser passer son ami dans un geste exagérément courtois.

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Il sourit. « T'es sûr qu'il y a des elfes de maison, ici ? Parce qu'ils oublient beaucoup d'endroits alors... Dont ta partie de chambre... » dit-il d'un air malicieux. Bon, techniquement, le ménage dans les chambres était fait, et pas par eux, mais Sirius était tellement peu organisé que ça ne se voyait pas vraiment... Mais ça ne dérangeait plus Remus depuis longtemps, Peter était pire, à Poudlard.

Sirius avançait devant lui, tranquillement, en prenant le temps de tout observer. Remus regardait mais évitait de toucher, il se sentait un peu comme un intrus dans une univers qui ne lui appartenait pas, et en même temps curieux d'en découvrir les secrets. Son ami venait de faire une trouvaille. Le Litriu se mit à ricaner quand il le vit s'emparer d'un immonde chapeau et le mettre sur sa tête. Finalement, il éclata de rire. « Tu ressembles à ma grand-tante Greyda ! Et à ta mère... Mais après tout, le bon goût dans la très noble famille des Black... » Il lassa sa phrase en suspens avec un immense sourire sur le visage. Ah... la mère de Sirius, toute une histoire qui se résume pourtant très bien : elle n'aimait personne. Et encore moins les amis de son fils aîné. Encore plus après que celui-ci se soit enfuis de la maison familiale. Parfois -souvent- Remus plaignait Sirius.

Mais ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur le sort de son ami – qui ne l'aurait pas laissé faire de toute manière. Il remarqua un objet bizarre sur un tas de livres poussiéreux et de feuilles volantes. Il le prit et le regarda sous toutes les coutures. C'était une sorte d'antenne biscornue, en bois émaillé mais très abîmé. Ça avait vaguement la forme d'un éclair, peut-être d'un Z.. Il l'accrocha sur le chapeau de Sirius. « Comme ça tu pourras attaquer tout ceux qui ne te plairont pas, directement. » remarqua-t-il. Il se recula et regarda le rendu. « Ça te donne un style, c'est plutôt pas mal, tu devrais le garder et le montrer à James, ou alors je récupère mon appareil photo avec un accio... » Il lui fit un clin d’œil et le dépassa pour fouiner dans un grande armoire qui trônait juste derrière.

Il trouva des dizaines de manteaux de fourrure rongés aux mites qui lui firent froncer le nez. Et dans le fond de l'armoire, une boite à chaussure poussiéreuse. Une sorte de frottement en sortait. Il la prit et la montra à Sirius avec un clin d’œil. « Y aurait-il Queudver à l'université finalement ? »

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