Sujet: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Mar 12 Fév - 20:22
Les tours de garde étaient la nouvelle attraction de St-Barnaby. En fait il aurait mieux valu que ce ne fut que par amusement.
Je m'étais engagée pour ces rondes avec presque la même confiance qu'un soldat qui part se battre dans des tranchées. Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendais, juste les échos de paroles du professeur de duel qui nous avait prévenus que les duels, les batailles n'étaient pas sujet à blague. Je me demandais encore comment, en tant que simples étudiants, on pourrait se défendre efficacement contre d'éventuels Mangemorts ou des créatures telles que la Banshee. En voyant mon nom sur le tableau du hall il y a quelques jours, je me dis qu'il n'était pas tant de reculer, qu'il fallait faire en sorte d'avancer et de ne laisser personne se faire tuer au sein de l'école ni dans les environs. Beaucoup de monde comptait sur nous pour essayer de protéger l'université et ses occupants.
J'éclatai presque de joie en voyant que j'allais partager ces rondes avec Aindreas O'Brady. La relation que j'avais avec le jeune homme -si on peut appeler ça une relation tous les deux, que je ne sois pas seule à me faire des films- avait connu un bond en avant depuis que j'avais partagé une nuit avec lui, il y a peu. Je lui avais beaucoup tourné autour, il avait commencé à son tour, passé les baisers et les insinuations, de fil en aiguille, nous avions passé un nouveau cap, et je ne savais donc pas où tous les deux, on devait se situer. Est-ce que ce n'était que pour cette fois ou est-ce que je pouvais en attendre plus ? En avais-je seulement le droit ? Bref, j'étais vraiment soulagée d'être avec lui. Cela me permettrait de lui parler certes, mais c'est aussi parce que je le trouvais naturellement doué dans ce qu'il entreprenait, il semblait si courageux, si fort baguette en main que ça me donnait du courage à mon tour et que j'avais l'impression de pouvoir affronter n'importe quoi. J'aimais cet homme, c'était certain et cela me donnait encore plus envie d'assurer pendant ces tours de garde, pour que lui ne risque rien. Ne jamais sous-estimer une petite blondinette dans le feu de l'action !
J'avais pris un peu d'avance, m'étais habillée chaudement et avais pris avec moi ma fière écharpe de mon ancienne maison des Serdaigles de Poudlard. Ma baguette était sagement rangée dans ma poche de veste, sur laquelle mes doigts reposaient déjà, comme si je m'attendais à être attaquée à tout moment. Prudence ou angoisse, je ne savais pas trop ce que c'était. Je pensais à Cassie qui elle aussi devrait patrouiller, complètement à l'opposé puisqu'elle était envoyée aux sous-sol, mais avec Drew à ses côtés il n'y avait certainement pas à s'en faire. Aglae aussi allait participer aux rondes, mais elle avait certifié être tellement enjouée au café à l'idée de se battre que c'est plus pour ce qui se trouvait en face que j'avais peur, et cette pensée me fit doucement rire.
Je remontai tranquillement les étages, en me persuadant que tout irait bien. La soirée était déjà bien avancée et je voyais par les fenêtres le soleil se coucher à travers le ciel gris et les nuages noirs annonçant un temps tout sauf clément. Il allait pleuvoir et j'ajustais un petit bonnet tout mignon sur ma tête une fois arrivée devant l'entrée du grenier. N'étant pas là depuis très longtemps, ce n'était pas un endroit où j'avais déjà mis les pieds. J'entrais doucement, sans bruit, en regardant l'état de la pièce. Il y faisait très sombre, aussi, je lançai un lumos pour pouvoir avancer tranquillement. C'était tellement le bazar que j'avais du mal à aligner un pied devant l'autre sans manquer de marcher sur un objet quelconque. Il fallait que je trouve le chemin vers les toits. Il faudrait vraiment que ce grenier soit rangé ! En plus qui sait ce qu'il pouvait renfermer, merveilles comme horreurs ?
Je traçai mon chemin à travers les monts de bricoles et parvenait à la sortie extérieure. Et ce n'était pas vraiment mieux. Le toit n'était pas plus en bon état que le grenier et certaines dalles menaçaient de tomber. Je comprenais mieux maintenant pourquoi certains couples trouvaient refuge ici, qui aurait bien envie de venir les chercher là ? Surtout que moi j'y étais, que la pluie menaçait de me tomber sur le nez et que j'avais horreur du froid. Certes j'aurais vite envie de me nicher au chaud, mais là ce n'était pas permis. Aindreas n'était toujours pas là et j'évaluais la situation en regardant par où on pouvait bien passer pour se trouver une bonne place pour scruter l'horizon.
Là, sur le toit de l'université, c'était comme si je dominais toute l'île. Ne restait plus qu'à attendre mon Irlandais et s'organiser.
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Ven 15 Fév - 13:55
Voilà, c'était parti.
Les tours de gardes étaient lancés, il n'était plus temps de faire demi-tour. Ce n'était pas comme si j'avais peur, bien au contraire, j'étais bien décidé à protéger mes camarades. J'avais été plutôt remué par les événements qui avaient précédé Halloween. Ce n'était pas facile de se dire qu'un mangemort avait sévit à tout prêt de là où je dormais. S'il avait réussi à attaquer la ville rien n'assurait qu'il ne pouvait pas s'attaquer à St-Barnaby la prochaine fois. Après tout, l'école était amplie de nés-moldu, de sang-mêlé et même de personnes qui ne se cachaient pas d'être contre les idées de Voldemort. Autant dire que c'était un peu un nid à victimes. Ça me révoltait. Je ne pouvais pas laisser faire ça, si seulement ma mince contribution pouvait permettre de sauver des vies, j'avais bien l'intention de le faire.
De plus, j'avais appris que ma partenaire serait Alecia Lukeither, une jeune femme que j'avais rencontré un jour au café étudiant. J'avais eu un petit coup de coeur pour elle, même si je ne voulais pas me l'avouer. J'étais donc plutôt heureux de partager ça avec elle, même si un peu anxieux, après tous les tours de gardes pouvaient s'avérer dangereux et je n'aurais pas voulu qu'il lui arrive quelque chose. J'allais devoir être deux fois plus prudent, pour qu'il ne lui arrive rien. L'avantage était qu'ainsi je pourrais passer un peu de temps avec elle. Ça ne me ressemblait pas, habituellement j'avais plutôt tendance à fuir ce genre de choses, mais cette fois-ci je n'en avais pas envie. Pour une fois, j'avais envie d'en profiter un peu, surtout qu'Alecia n'avait pas l'air insensible à mes charmes, alors pourquoi résister.
Je devais la retrouver au grenier, c'était l'endroit que l'on nous avait attribué. Je n'étais jamais monté là-haut, je ne savais donc pas vraiment ce que j'allais y trouver. En prévision j'attrapais une veste, histoire d'être sûr de ne pas avoir froid, parce que j'avais beau n'avoir froid que très rarement, je préférais être prudent. Les greniers étaient bien en hauteur et je n'étais pas sûr que le vent qui soufflait là-haut soit très clément. C'était donc en compagnie de ma veste et de ma baguette que je me mis en route pour les hauteurs du château. Ce n'était pas compliqué à trouver. Je me demandais si Alecia était déjà là ou non. Je n'aurais pas voulu la faire attendre trop longtemps.
Le grenier était un vrai foutoir. Il y avait des cartons partout, de la poussière, des araignées et beaucoup d'autres choses. C'était pas vraiment pratique pour avancer, si on devait se battre ici, on allait avoir bien du mal à bouger sans risquer de tomber tous les deux mètres. Il n'y avait aucune trace de la petite blonde avec qui je devais faire équipe. Elle ne devait pas encore être arrivée. En attendant, je prit le temps de visiter les lieux, zigzagant entre les cartons pour voir un peu ce qu'il s'y cachait, mais aussi voir s'il n'y avait pas de cachettes pour une quelconque menace, on était jamais assez prudent. Apparemment, il n'y avait rien de bien extraordinaire caché par ses vieilleries. Tant mieux.
Maintenant que le grenier était sûr, je me dirigeais vers les toits, on devait aussi couvrir cette partie et il y avait bien des possibilités d'arriver sur les toits, malgré le fait qu'il était impossible de transplaner dans l'enceinte du château. Il fallait être prudent. À peine avais-je mis un pied dehors que je remarquais une silhouette un peu plus loin. Et bien, Alecia était déjà arrivée et je ne l'avais même pas vu. Je me sentis un peu bête de ne pas l'avoir su. Je m'avançais vers elle, doucement pour ne pas lui faire peur. Je m'arrêtais à quelques pas de la jeune femme.
« Heum..c'est..c'est moi que tu attends ? » demandais-je toujours aussi mal à l'aise.
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Jeu 21 Fév - 17:27
Perdue dans mes pensées, je me plaisais à fixer l'horizon morne qui dominait tout, le ciel, la terre, l'infini.
Quand j'entendis du bruit derrière moi, tout mon corps se raidit en un instant, j'eus l'impression d'être un rocher solide inébranlable et mes doigts serraient d'autant plus ma baguette qui se trouvait dans ma poche. Je me demandai l'espace d'une demie-seconde si c'était mon partenaire ou un intrus. Dans le doute, et en pinçant les lèvres atrocement, je me tournai vivement vers le bruit, baguette tendue au loin devant moi comme si j'allais me faire attaquer et que la moindre seconde de perdue m'amènerait au cimetière. Je fus rassurée de constater que c'était Aindy, qui venait à peine de finir sa phrase.
Je poussai un petit soupir de soulagement et je sentis mes muscles se détendre tandis que mes joues devaient reprendre doucement des couleurs. Venir seule était une mauvaise idée, et j'aurai effectivement dû attendre Aindreas pour monter ensemble, qu'est-ce qui m'avait pris ! Certainement l'angoisse de devoir reparler de la nuit que l'on avait passé ensemble, mais il fallait bien y venir un jour. Il ne me semblait pas que l'Irlandais soit du genre à se reposer sur des coups d'un soir et qu'il était assez mûr et sérieux pour ne pas m'envoyer balader comme un goujat.
Je lui fis signe d'approcher, en regardant les dalles qui étaient en piteux état, je riai légèrement à la remarque d'Aindy et lui souris de bon cœur. Le pauvre était encore gêné, même après tout ce qui s'était passé, mais c'est ce qui faisait son charme. Égoïstement, j'adorais me dire que c'était mon irlandais et que je ne le laisserais à personne tant que j'avais ma chance.
« En effet, je t'attendais. J'ai pris un peu d'avance, désolée, j'aurais dû t'attendre. »
Sans trop d'hésitation, une fois qu'il fut assez près, j'allai déposer un baiser furtif contre sa joue avant de reporter mon regard sur l'horizon. Je n'avais pas envie de me pendre à son cou en surprise pour le mettre encore plus mal à l'aise qu'il ne l'était déjà. Et je ne pouvais m'empêcher de repenser à cette nuit, si bien que les images qui me revinrent me firent frissonner comme jamais. La passion et le bien-être que j'avais ressenti à ce moment-là étaient indescriptibles et j'étais avide de ressentir ces émotions une fois encore.
Le plus simplement du monde, je me sentais bien à ses côtés, en sécurité, courageuse et forte ; si bien que j'avais l'impression que rien ne pourrait m'arrêter mis à part Aindreas lui-même. Mais à penser à la question que je voulais lui poser, qui était importante pour moi, je sentis l'anxiété me gagner et dominer mes jambes, dont les genoux s'étaient presque mis à craquer. Nerveusement, je jouais avec une mèche de mes cheveux.
« Heum... Dis, Aindreas... Nous deux, c'était pas... juste un coup... comme ça... n'est-ce pas... ? Si on en est arrivés là c'est que quelque part on savait que ça mènerait à une sorte de... relation... non ? »
Je me mordis la lèvre, horriblement gênée, effrayée de voir une réaction chez le jeune homme qui me ferait perdre toute joie ou tout espoir de pouvoir une fois de plus l'embrasser, rester dans ses bras. L'amour est une chose inexplicable, et aussi joyeuse que malheureuse hélas. La discussion amenée ainsi, je ne me doutais pas qu'elle serait de courte durée... J'espérais néanmoins avoir une réponse claire, bonne de préférence, mais si je me prenais un râteau eh bien... Je devrais faire avec, malheureusement. Mais pourvu qu'il ne s’enfuie pas !
Je tenais toujours ma baguette, regardant frénétiquement ça et là.
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Dim 24 Fév - 13:12
Je n'arrivais pas à me détendre, c'était plus fort que moi. Pourtant, avec le temps j'avais appris à connaître un peu Alecia, plutôt intimement, même. Elle n'était pas vraiment du genre à se moquer des gens, pourtant, avec elle, j'avais une sorte de blocage, inexplicable. Je devais avoir l'air d'un gros ballot à rester là, debout, bégayant. Ce n'était pas vraiment crédible, comment pouvait-elle croire que j'allais être capable de l'aider à protéger le château si je n'étais même pas capable de discuter normalement avec elle, c'était ridicule.
Cependant, je ne bougeai pas lorsqu'elle pointa sa baguette vers moi, je serrais juste un peu plus mes doigts autour de ma baguette, au cas où elle se décidait à m'envoyer un sort, que je puisse rapidement créer un bouclier pour ne pas finir sur le sol avant de commencer ce fameux tour de garde. Elle ne garda pas longtemps sa baguette levée, apparemment, elle était vachement tendue. Ce n'était pas vraiment mon cas, bon, il est vrai que je n'étais pas totalement serein, il ne fallait pas oublier qu'on était là pour garder le château d'éventuelles attaques de Mangemorts, mais d'un autre côté ce n'était pas en tremblant qu'on arriverait à faire fuir des sorciers malveillants, surtout que j'étais capable de les recevoir s'ils osaient débarquer par les toits, ils n'allaient pas être déçus.
Je m'approchais de l'endroit où elle se trouvait alors qu'elle me répondait. Elle avait pris de l'avance. Elle aurait dû m'attendre. Ça n'aurait pas était une mauvaise idée, vu dans l'état où elle était, ça l'aurait peut-être aidé à se calmer un peu, car elle avait vraiment l'air d'être tendue. Pour sa défense, il fallait avouer qu'on ne nous avait pas attribué l'endroit le moins sinistre du château. Entre le grenier pleins de vieux cartons et les toits qui commençaient à s'effriter, ça changeait des jardins et de leurs jolies fleurs odorantes. Pourtant, on n'avait pas à se plaindre, on était au grand air et on avait une vu magnifique surtout le domaine.
« Il..il n'y a pas de mal, je...je me suis permis de vérifier le grenier, au cas où, mais il n'y a rien d'anormal là-bas, tu n'as rien à craindre. »
Le peu de moyens que j'avais réussi à rassembler devant elle, s'évapora lorsque ses lèvres touchèrent ma joue. C'était plutôt déstabilisant, je ne m'y attendais pas. Ce n'était pourtant pas désagréable, bien au contraire, j'appréciais la présence de la jeune femme, mais elle m'intimidait d'une certaine façon. Je ne savais pas vraiment comment m'y prendre avec elle, je ne voulais pas la bléser, mais j'étais tellement maladroit. Soudain, je vis son visage changeait et je me demandais ce que j'avais bien pu faire pour la mettre autant mal à l'aise. Je n'allais pas tarder à comprendre, puisqu'elle ouvrit la bouche. Elle avait l'air aussi gênée que moi quand je me décidais à parler. À l'entente de ce qu'elle avait à dire, je déglutis difficilement. Que pouvais-je lui répondre ? Elle voulait savoir si j'étais près à m'engager en quelques sortes. J'aurais presque pu en paniquer. Si je n'étais pas très sociable, c'était justement pour éviter ce genre de cas, je ne voulais pas que des personnes s'attachent à moi, c'était bien trop dangereux, puis l'attachement signifiait souffrir et je ne voulais faire souffrir personne.
« Je..je suppose...je..je n'y ai pas réfléchis. C'est..ce que tu veux toi ? »
Je ne mentais pas, je n'y avais pas vraiment réfléchis, ça faisait un petit moment que je voyais Alecia se rapprocher de moi, je m'étais fait à l'idée de la laisser faire, contrairement aux autres personnes que j'avais tendance à repousser. Elle m'amusait, elle avait quelque chose de frais et spontané, c'était agréable. Puis un soir, j'étais assit au Sor-thé-lège et la jolie blonde était arrivée, on a flirté, chose qui ne me ressemblais pas vraiment et on a fini dans sa chambre. Pour une fois, j'avais été un peu trop impulsif, ça devait être l'influence d'Alecia. Je ne disais pas que je regrettais mon geste, même si ça ne me ressemblais pas, j'avais passé un agréable moment avec la blonde et ça aurait été un plaisir de recommencer, mais de là à dire que j'étais près à m'engager. Cependant, j'avais peur de la froisser, si je lui disais ça comme ça. Je ne voulais pas qu'elle pense que je m'étais servis d'elle, surtout que ce n'était vraiment pas le cas. Je passais une main dans mon cou, vraiment mal à l'aise.
Anaithnid Mailiseach
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Mar 26 Fév - 9:26
Dans la nuit d'encre qui a entourée les deux étudiants de ses bras sombres, le vent d'Écosse se met soudain à hurler de manière particulièrement hargneuse telle une longue plainte douloureuse qui viendrait déchirer la tranquillité de la nuit avec violence. Son souffle glacial fait claquer les carreaux des alentours et soulève des nuages de poussière qui vous pique les yeux. Surpris d'abord par la force de la bourrasque, il vous semble cependant que son écho porte à vos oreilles un murmure indistinct. Est-ce votre imagination qui s'affole, où y a-t-il quelqu'un d'autre que vous sur les toits?
Spoiler:
Trois options s'offrent à vous.
Vous ignorez les bruits et décidez de continuer votre conversion là où vous l'avez laissée
Vous décidez d'explorer le plus discrètement possible le territoire, en gardant votre sang froid.
Votre approche est agressive. Vous ne faites aucun effort de subtilité, préférant manifester votre présence d’emblée à l'éventuel visiteur.
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Mer 27 Fév - 13:53
La nuit était tombée sans que je ne m'en rende compte. Le ciel ne formait plus qu'un étau noir de jais entourant l'université et l'horizon était tout aussi sombre que l'encre. Le vent qui s'était levé semblait surnaturel et je commençais à regretter d'être perchée sur le toit. La presque tempête, furieuse, soufflait dans mes oreilles et sous les dalles en piteux état. J'aurais aimé poursuivre la conversation avec Aindreas, mais en un sens, le danger imminent que je semblais voir venir me rassura tout autant. Mes mots, tout comme ma demande auprès de l'Irlandais, étaient sans doute très mal choisis. J'avais la boule au ventre, et peur d'un éventuel rejet. Il était encore plus tendu, et me transmettait sa gêne sans le vouloir, le pauvre. Je savais bien qu'il n'était pas évident de se lancer dans ce genre de choses avec un homme, même si c'était Aindy. Je sentais bien que j'appuyais un peu trop mes propos, qu'en un sens, je l'obligeais presque à me répondre favorablement alors qu'il n'y avait rien de pire que d'obliger quelqu'un à vous aimer ou à vous supporter. Me renvoyer l'appareil n'était pas une manœuvre plus évidente, je ne savais plus quoi lui répondre. Oui, si je pouvais être avec lui, je ne doutais pas que j'allais être heureuse, me sentir bien et en sécurité, mais lui ?
Le vent ne me laissa pas l'occasion de répondre, autant qu'un murmure des plus étranges qui filait entre la tempête. Même pour cette période, je trouvais la météo plus que bizarre, et ça me laissait perplexe. Le bruit qui ressemblait à une plainte humaine ou à un gémissement grave et sanguinaire me fit froid dans le dos mais il n'était pas temps de céder à la panique. Je ressortais ma baguette de ma poche et restait tout près d'Aindreas. J'aurai pu attraper sa main, mais je n'en fis rien, pas la peine d'en rajouter une couche après l'avoir rendu si mal à l'aise. J'observais les alentours, silencieuse, à l’affût du moindre bruit qui pourrait nous guider vers la voix.
« Il faudrait qu'on fouille un peu plus le toit... Tu as entendu aussi, n'est-ce pas ? On dirait... un homme, ou une femme. »
Un nouveau frisson me parcourra l'échine à la seule pensée qu'un Mangemort aurait pu atteindre le toit. Pourtant, il était impossible de transplaner directement dans la fac, et grimper jusqu'au toit était quand même hardu... Je décidai d'avancer un peu, en prenant garde à ce qui se trouvait sous mes pieds, et devant moi. La poussière emportait par le vent me piquait les yeux, et on ne voyait pas grand chose, pour autant je n'utilisais pas de Lumos, pour ne pas se faire repérer en cas d'attaque. Il fallait être discrets, et à deux avec Aindy, j'étais certaine qu'on pourrait s'en sortir et arrêter de possibles intrus.
« Je passe devant, je te laisse me couvrir, Aindy, je compte sur toi ! »
J'avançais donc dans le noir d'encre, faisant attention de ne pas tomber. C'était plutôt rare pour moi de prendre de telles initiatives. Pourtant, même en faisant attention, je ne voyais rien de concluant sur le toit. Aurait-on rêvé ?
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Jeu 27 Juin - 22:13
Là-haut sur les toits, nous étions les premières victimes du vent et du froid, il n'y avait pas vraiment de moyen de se protéger ici et le toit n'avait plus l'air aussi solide avec les bourrasques que le vent écossais nous envoyait en pleine figure. Je me demandais si un morceau de la toiture n'allait pas se décrocher sous cette puissance déployait. La nuit ne permettait pas de voir bien loin, on ne pouvait même pas voir le sol, ce n'était pas forcément à mon goût. J'aimais savoir ce qui m'entourait, pour me parer à toutes éventualités. Puis il fallait avouer que la conversation que j'avais avec Alecia me mettait plutôt mal à l'aise, je ne savais pas comment réagir dans ce genre de circonstance et je ne voulais pas la faire souffrir.
Un bruit étrange se propageait à l'intérieur du vent, le cheveux du bas de ma nuque s’irisèrent. Mes doigts s'enfoncèrent dans ma poche pour venir saisir ma baguette, un vieux réflexe. Je peux sentir le bois de celle-ci se réchauffer dans ma main, signe qu'elle m'avait reconnut, la chaleur remontant doucement le long de mon bras. Mes yeux scrutèrent l'obscurité à la recherche d'un mouvement suspect, d'un bruissement de cape. Quelque chose. Mais rien d'autre que ce bruit, qui me troublait. Au départ, je cru que ce n'était qu'une énième confirmation de ma paranoïa, mais je pus sentir Alecia se crisper. Signe que je n'étais pas le seul à avoir remarquer ce changement d'atmosphère. Étrange. Elle ouvrit la bouche, ce qui me fit tourner la tête, toujours à l’affût. Elle proposa de fouiller le toit pour trouver la cause de se bruit. Je me contenta de hocher affirmativement la tête.
Avant de faire quoique ce soit, je regarde derrière moi, personne n'avait pu passer par là, sans qu'on puisse le voir, or, je n'avais pas vu d'autre accès. On ne pouvait pas arriver sur le toit en claquant des doigts, ce n'était pas la destination la plus facile à atteindre. La blonde décida de passer devant. Je n'étais pas vraiment d'accord avec cette idée, mais je comptais sur la lâcheté des mangemorts, s'ils voulaient attaquer ils le feraient dans notre dos et donc ce serait moi qui me retrouverais en première ligne, Alecia ne risquerait rien.
« Fait attention à toi. » lâchais-je dans un murmure.
Le vent couvrait le bruit de nos pas, mais ramenait aussi une tonne de saleté qui obstrué encore plus notre champs de vision. Ce n'était vraiment pas l'idéal pour avancer et surtout ne pas trébucher sur quelque chose, je surveillais les arrière de la blonde, mais surtout la blonde, de peur qu'elle ne fasse une chute mortelle. Je marchais prudemment. Ne laissant aucune parcelle visible sans surveillance. Mes yeux commençaient à me faire très mal avec toute cette poussière. Cependant, rien n'avait l'air d'avoir bouger, rien de bien humain en tout cas. Pourtant ce bruit, ce cri strident, il n'avait pu être rêvé, pas par elle et moi en même temps. Il devait bien exister, ce n'était pas possiblement autrement. J'avançais toujours, alors qu'Alecia c'était arrêtée. Il me fallut quelques secondes pour m'en apercevoir et il était déjà trop tard, elle trébucha et sous le choc se retrouva sur le sol, parfois j'étais vraiment maladroit.
« Oh je suis désolé! »
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Dim 7 Juil - 6:22
Mes chevilles tanguaient sous les dalles cassées et rongées par le temps qui menaçaient de s'écrouler, soit sur les côtés, soit sous mon poids et je ne tenais pas à me retrouver dans le grenier, embrochée par je ne sais quelle babiole. J'en eus des frissons, l'idée de mourir aussi bêtement... Quoi que, il y a quelques temps ça ne m'aurait pas dérangée, mais aujourd'hui c'était différent, il y avait Aindreas, et pas question de lui montrer mes faiblesses. Il fallait être forte, confiante. Ce n'était qu'une façade mais avec lui, j'avais l'impression d'être vraiment courageuse, et je gardai donc le sourire. J'en avais fait mon pilier. Il fallait avancer encore mais on n'y voyait rien et la poussière nous piquait les yeux, ce toit était vraiment un endroit pourri ! Je ne comprenais pas que des gens puissent trouver un quelconque plaisir à venir faire leurs galipettes ici, c'est carrément du non sens. Quoique, dans les bras, d'Aindreas, ici, bien au chaud contre sa peau et... NON ! Reste concentrée Al ! Mes yeux s'affolaient, je voulais voir si l'Irlandais était toujours derrière moi, comme je ne l'entendais plus, mais j'avais l'impression de voir quelque chose au loin, qui dans la bourrasque restait immobile. C'était beaucoup plus loin et assez bas, il faudrait longer l'extrémité du sommet de la faculté et dans la nuit, comme ça, c'était assez difficile. Mais ce point sur l'horizon, plus noir que le ciel, ça ne pouvait pas être mon imagination et j'avais une très bonne vue. Je m'arrêtai l'espace d'un instant pour tenter de mieux voir, et indiquer à Aindreas que j'avais bien vu quelque chose.
« Attends, il y a quelque chose là-b... AH ! »
Je sentis une pression dans mon dos et plaquai une main contre ma bouche pour m'éviter de crier. Je relevai ma baguette, pensant que je me faisais agresser, mais l'équilibre perdu je tombais nette sur mon épaule et poussai un petit gémissement plaintif. Se casser la figure sur un sol miteux et broyé n'était pas agréable du tout. Mais c'était juste Aindreas derrière qui n'avait sûrement pas fait attention ou n'avait pas vu que j'avais stoppé mon avancée. Il s'excusait et je faisais presque la moue, me frottant l'épaule. J'avais été à deux doigts de passer dans le vide, mais bon, j'étais encore là.
« Oh ce n'est pas grave... C'est ma faute. »
Je lui souris pour ne pas lui faire penser qu'il vient de me péter l'épaule, la chute n'était pas si méchante que ça. On était sur les nerfs, et mon sentiment d'être observée ne faisait que grandir. Ainsi que la peur. J'avais comme une boule au ventre. Me rapprocher d'un Mangemort était bien la dernière chose que je voulais faire au monde, pourtant je le faisais. Et pouvais-je vraiment dire à l'Irlandais que j'étais morte de peur sans qu'il me prenne pour une dégonflée ? Quel bras cassé ! Il aurait été bien plus en sécurité avec une autre personne... Bon, tant pis. Il fallait bien que je me relève. Je me redressai pour enfin être à nouveau sur mes deux jambes mais il y eut comme un crac sous ma jambe droite à mi-chemin. La dalle cassé, de trop. Je glissai vers l'arrière, trop loin de lui et ne pus saisir son bras à temps, j'avais presque attrapé son poignet pourtant. Je me sentis attirée vers le sol, des mètres plus bas, cette fois-ci ma voix porta dans l'obscurité. Je tombai mais pus attraper un rebord de fenêtre condamnée, après m'être coupée la paume de la main une première fois, les orteils posés maladroitement sur des pierres qui sortaient un peu trop du mur. Je me tenais d'une main car ma baguette était dans l'autre, je sentais mes pieds se battre pour tenir et je grimaçai, j'avais l'impression de peser dix tonnes. Un regard plus bas et je paniquai presque encore plus. En relevant la tête, je vis de nouveau ce point noir, plus proche encore. Je relevai la tête vers l'Irlandais qui était au dessus. Il allait se mettre en danger, pour moi. Je n'étais pas sûre de pouvoir attraper sa main s'il me la tendait.
« Aindreas, va-t-en ! Il y a quelque chose là-bas, qui approche ! Tu vas te faire avoir ! Laisse moi là je vais trouver un moyen de remonter ! Allez ! Tu vas te faire tuer ! »
Je grimaçai de nouveau et plaçai ma baguette entre mes dents, pour me tenir des deux bras cette fois, j'essayai de voir où je pouvais me tenir pour escalader le mur, mais les pierres étaient si peu nombreuses que ça paraissait impossible. Pourtant il fallait bien, car mes bras s'engourdissaient déjà, et j'avais l'impression que cette chose, quelle qu'elle soit, se faisait toujours plus proche à mesure que je tournais la tête pour vérifier. Je poussais sur mes pieds au maximum pour saisir une pierre, plus haut, m'y cramponnais en perdant l'appui de mes pieds. Vite, une autre pierre, plus haut ! Si seulement cette fenêtre n'avait pas été condamnée, j'aurai pu la faire sauter et m'y engouffrer, mais non ! Fichus châteaux toujours si mal construits et leurs salles laissées à l'abandon. Aindreas était toujours là et je grognai presque, il allait vraiment se faire attraper ! Pourtant, agrippée à ces pierres plus haut, in extremis, il me sembla que j'aurai pu l'attraper.
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Mer 17 Juil - 16:37
Mon cœur battait rapidement contre ma poitrine, Alecia avait faillit faire une chut de plusieurs étages de ma faute. C'était horrible, si jamais elle était tombée je m'en serais voulu toute ma vie, mais heureusement elle s'était juste fait mal à la cheville, c'était rassurant. Juste avant de trébucher elle m'avait parlé de quelque chose, je relève les yeux pour scruter l'obscurité, rien du tout, juste un point un peu plus noir que les autres, mais ça pouvait très bien être une cheminée ou quelque chose du même genre que le directeur avait perché sur le toit. Pour l'instant, le plus important c'était Alecia, je l'aidais à se relever et surtout je vérifie si tout vas bien. Je suis vraiment un idiot maladroit parfois, ça fait peur.
Après ça, je n'avais qu'une envie : que ça prenne fin. Je n'étais pas le meilleur partenaire pour Alecia. Je n'arrive pas à me concentrer correctement quand elle est là et ça m'énerve. Elle n'aurait jamais du venir jusqu'ici. C'est bien trop dangereux pour elle. Je me mord la lèvre, j'allais me proposer de passer devant quand soudain, tout bascula. La blonde disparaît de mon champ de vision et il me faut plusieurs secondes pour me rendre compte ce qui venait de se passer. En la cherchant du regard, je la retrouve accrocher à la parois du mur. Je sens mon souffle se couper. Autant tout à l'heure, ce n'était pas grave, puisqu'elle était toujours sur le toit, autant maintenant c'était plus que dangereux. J'ai l'impression que mon cerveau c'est mis en veille en la voyant accrochée là. Je ne sais pas quoi faire pour l'aider. Je dois faire attention, au moindre mouvement irréfléchis de sa part la blonde pouvait se retrouver broyer sur le sol, quelques étages plus bas.
Je devais réfléchir et vite, sa position était plus qu'inconfortable et elle était trop loin pour que je puisse l'aider en lui tendant le bras. Je m'allonge contre le toit, essayant tout de même de l'attraper. Rien à faire. J'ai beau tendre mon bras au maximum, il reste toujours plusieurs centimètres qui sépare mes doigts des siens. J'ai un horrible sentiments d'impuissance à ce moment-là. L'anglaise me parla et j'eus du mal à comprendre tout ce qu'elle me disait à cause du vent qui continue de souffler. Je comprend tout de même qu'il y a quelque chose derrière moi. Mais là, j'avoue que je m'en fiche totalement, je ne peux pas laisser Alecia pendue à ces pierres.
« Accroche-toi, je vais essayer de te sortir de là. »
Je fais pour me redresser et sans une tuile céder sous mon poids. Par Merlin, pourquoi on nous a envoyé là alors que tout tombe en ruine ? Je me rattrape au bord, mais me retrouve tout de même, avec la moitié de la jambe enfoncé dans le toit. C'est beaucoup plus compliqué pour bouger. Fatalement. Je reprend ma baguette, me penchant au maximum pour pouvoir voir Alecia, j'espère qu'elle n'a pas vu ma misérable chute. J'essaie de passer outre la douleur qui transperce mon mollet pour lancer un sort me permettant de faire remonter la jeune femme jusqu'à moi.
« Surtout ne bouge pas, je vais te faire remonter. »
Je pointe ma baguette vers elle et lance un sortilège de lévitation informulé, son corps glisse de quelques centimètres avant de remonter vers les toits. Je la guide du mieux que je peux pour ne pas la cogner quelques parts pour finalement la faire attérrir à bonne distance du bord. Il ne faudrait pas qu'elle retombe. Je la regarde avec un petit sourire gêné, maintenant elle était obligé de voir dans quelle position désagréable j'étais.
« Je crois que c'est à mon tour d'avoir besoin de toi. »
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Mer 17 Juil - 20:57
Sa main était proche, si proche et pourtant je ne pouvais l'atteindre. L'appui de mes pieds perdus, la bourrasque me faisait presque valser, et je sentais le sang couler tout le long de ma main écorchée jusque sur mon bras, sous ma veste en laine. J'avais une sainte horreur du sang qui m'inspirait un profond dégoût et une arrière pensée de mort. Après tout, c'est peut-être la peur bleue de la mort qui m'a maintenue en vie jusque là, paradoxalement. J'évitais un maximum de regarder sous mes pieds, essayais de m'accrocher le plus longtemps possible. L'amas noir se déplaçait, et Aindreas restait là. Je voulais lui hurler de me laisser mais il ne semblait pas m'entendre déjà de base, en un sens je ne voulais pas qu'il me laisse non plus. J'essayais de remonter un peu plus mais mon corps, saisi par la peur, refusait tout nouveau mouvement qui pourrait causer ma perte. J'avais comme l'impression qu'il essayait à son tour de me parler, sa voix portait déjà bien plus que la mienne et je comprenais mieux, il allait m'aider. Je retrouvais un peu plus mon calme. Il semble bouger, tenter de se débrouiller pour m'atteindre mais je le perds soudain de vue et là, le cauchemar pensant quelques secondes. Même la baguette entre les dents, j'avais hurlé le nom de l'Irlandais aussi fort que mes cordes vocales purent le porter et battis des jambes dans le vide comme si cela pouvait m'aider à remonter. Est-ce qu'il s'était fait prendre, ou pire ? Je me mordais la lèvre, tout ça c'était ma faute. J'avais glissé, j'étais venue, non, même, je m'étais proposée pour avoir une chance de tomber avec lui. Oui bien sûr Alecia, quoi de mieux qu'un tour de garde en prévention contre les Mangemorts pour draguer, c'est juste l'idée du siècle, faudrait en parler à Cassie !
Finalement je le vis de nouveau et ça avait l'air d'aller, il faut dire que de là où j'étais je ne pouvais juger de son expression.. Je sentis mon cœur se serrer de bonheur. Mon Irlandais allait bien. Puis je me sentis plus légère lorsqu'il pointa sa baguette vers moi, mon corps repartant vers le haut. Voilà qui était très audacieux de sa part, une sorte de levicorpus qui me ramena jusqu'en haut, sur le toit, près de lui. Je pouvais souffler, enfin presque. Car lorsque j’atterris sur des dalles praticables, je le vis, une jambe enfoncée dans le toit. On faisait une sacrée belle paire de maladroits, mais c'est ce qui nous souderait davantage, non ? Les battements de mon cœur s'accélérèrent alors que je filai vers lui, inquiète. Je regardai autour, ce que j'avais vu plus tôt ne semblait plus là, bien, on avait le temps de se mettre en sécurité. J'avais la baguette dans une main et de l'autre le laissai passer un bras autour de mes épaules. Je ne pouvais décemment pas le tirer facilement, il était bien plus lourd et musclé que moi, à part lui laisser mes bras accrochés sur le corps on allait arriver à rien, alors autant me servir de mon poids. Je pointai ma baguette contre les dalles restantes autour. Lui non plus ne devait pas bouger et j'étais très sûre de moi cette fois. Je pris appui sur mes pieds tout en faisant sauter les dalles autour de son pied tout en reculant pour le sortir de là. Oh oui, mon Aindreas était un sacré morceau d'homme. Une fois fait, je souriais, on était tous deux sortis d'affaire.
« Voilà, ça va aller mieux ma.... Aindreas, ta jambe ! »
Ce n'était franchement pas beau à voir. Il avait un gros morceau de charpente enfoncée dans la jambe et je ne comprenais pas par quelle force il restait aussi calme et ne grimaçai même pas. C'était bien ma veine, je ne connaissais aucun sortilège pour le soigner. Enfin en attendant...
« Ne bouge pas, je vais t'enlever ça... Assieds toi s'il-te-plaît. »
Je l'aidais à le faire, et m'excusai déjà d'un petit sourire gêné. Je tirai sur le bois planté dans sa chair pour le balancer plus loin. A côté de ça la blessure que j'avais à la main passait pour du pipi de chat. Je me redressai, ouvrai ma veste et posai ma baguette au bas de mon T-shirt. Dans un bruit de déchirement, j'en arrachai tout le tour. Le vêtement ravagé, je ne prenai pas le temps de refermer mon gilet, et on voyait tout mon ventre, presque le bas de mon soutien-gorge tant j'avais vu trop grand. Je plaçai le morceau de T-Shirt autour du mollet de l'Irlandais et serrai bien fort pour éviter qu'il ne saigne de trop, enfin... J'espérais que ça fonctionne à vrai dire. Le plus logique aurait été d'aller à l'infirmerie dès maintenant, mais est-ce qu'on pouvait quitter notre poste comme ça ? Pas sûr... Je relevai les yeux vers lui qui apparemment ne me fixait pas tant... Dans les yeux. Je rougis affreusement d'un coup et tira férocement mon gilet contre mon corps.
« D... Désolée, il vaudrait mieux aller soigner ça... Tu peux marcher ? Je ne te laisserai certainement pas seul ici. Ah et euh... »
Je me mordis la lèvre, puis m'avançai pour déposer un baiser contre sa joue, délicatement.
« Merci d'être resté et de m'avoir sauvée, je t'en serai toujours reconnaissante. »
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Ven 19 Juil - 10:51
Revoir Alecia sur la terre ferme, enfin du moins les pieds posés sur les tuiles du toit fut un soulagement. À part si une autre tuile se détache elle est en sécurité maintenant. Contrairement à moi, qui dans ma précipitation de la sortir de là, n'a rien trouvé de mieux que de se retrouver le corps à moitié dans le vide. De plus une douleur commence à se faire sentir dans ma jambe, certainement à cause de la descente de l'adrénaline. Il lui faut quelques secondes avant de voir que je suis dans une situation plutôt désagréable. Je continue de lui sourire, légèrement, comme si de rien était. Elle essaye de me tirer par la force, ce qui n'a pas grande chance de réussir, étant donné que je dois bien faire le double de son poids, sans parler de ma taille. Je pourrais me tirer de là, à la force de mes bras, mais je crains que le reste du toit, qui m'entoure, soit aussi instable que celle qui a céder un peu plus tôt et je n'ai pas forcément envie de tester ma chance en m’écrasant dans tout le fatras qui se trouve un peu plus bas. Finalement, elle réussi à me sortir de là. Soulagement. Enfin presque. Quand elle me parle de ma jambe je ne peux m'empêcher de baisser les yeux sur celle-là. Une grimace traverse mon visage. Le toit ne voulait pas me laisse sans un souvenir apparemment.
« Oh ce n'est rien » dis-je le plus naturellement possible.
Mais ce n'était pas du goût d'Alecia, à vrai dire ce n'était pas forcément du mien. J'ai beau ne pas être très douillet, je n'aime pas forcément la sensation que me procure ce morceau de bois dans le mollet. Elle s'approche de moi et je me demande bien ce qu'elle va vouloir faire. Elle me demande de m'asseoir, ce que je fais, gardant ma jambe bien droite, n'étant pas sûr de pouvoir la plier. Quand je vois son visage je comprend vite ce qu'elle à l'intention de faire et serre déjà les dents. Même si elle a fait ça vite, j'ai pu sentir chaque millimètre de ce morceau de bois quitter ma jambe et j'aurais pu m'en passer. Le problème, maintenant que le bois n'est plus là pour combler le vide, mon sang commence à couler et pas qu'un peu. Mais encore une fois, Alecia s'en occupa et elle se débrouille pour réaliser un pansement de fortune, dévoilant en même temps le bas de sa poitrine. C'est un bon moyen de me faire oublier la douleur. J'essaye de ne pas trop y regarder, mais c'est plus fort que moi. Alecia est tellement belle que c'est compliqué d'en détacher les yeux. Quand elle s'en aperçu elle referma sa veste et ce n'est pas plus mal. Ça ne me ressemble pas de jouer les gamins pervers et mater comme ça. Mes joues prennent une couleur rosés, heureusement il fait noir, j'ai horreur de rougir.
Elle me demande si je peux marcher, ce n'est pas une petit égratignure qui va m'arrêter. Je me redresse et grimace quand même. Finalement, l'entaille est peut-être un peu plus grosse que ce que je veux bien imaginer. Seulement, je ne vais pas faire les mauviettes. Je lui adresse un sourire quand elle me remercie, frissonnant quand ses lèvres rencontrent ma joue.
« Ne t'inquiète pas pour ça, il me semble qu'on est quitte maintenant » dis-je en designant ma jambe.
Je fais un pas, mais ma jambe n'a pas l'air de vouloir soutenir mon corps comme à son habitude. Je regarde autour de nous, je ne pense pas qu'on soit autorisé à quitter notre poste avant la fin du tour de garde et puis si quelque chose se passait alors qu'on était censé rester là, ce serait déplaisant. Je dois rester, peu importe ce qui a bien pu m'arriver et puis si j'arrive à subir la lune tout les mois, je peux bien endurer cette fichue jambe, n'est-ce pas ?
« Ma jambe va bien et je n'ai pas l'intention de quitter ce toit avant que tout ça soit fini. »
Après ces quelques mots je prend le temps de la détailler, il faut dire que depuis qu'elle est remontée je n'ai pas vraiment eu le temps de le regarder. La parois du mur n'a pas vraiment était gentille avec elle et je peux voir du sang couler le long de ses doigts. Ce n'est certainement pas le mien, je suppose donc que c'est le sien. Je me dirige vers elle, boitant un peu, mais rien de bien grave et vient lui prendre la main, l'ouvrant devant moi. Effectivement, une entaille s'étendait à l’intérieur de sa main. Je réfléchis un instant avant de reprendre ma baguette.
« Je ne suis pas soigneur, mais je pense que je peux t'arranger ça, temporairement, du moins jusqu'à ce que tu puisses aller à l'infirmerie. »
Le bout de ma baguette effleure sa main et le sang arrête doucement de couler, comme arrêter par une barrière invisible. Un sort que j'ai appris en première année, en duel. Une sorte de pansement qui permet de continuer un combat tout en évitant de se vider de tout son sang. Plutôt pratique.
« Voilà, je pense qu'avec ça tu pourra être tranquille un moment. »
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas Dim 21 Juil - 8:50
On était là, tous les deux, enfin réunis sur le toit, mais dans quel état ? Deux vrais bras cassés, maladroits à souhait, mais ensemble tout de même. Je ne cessai de le regarder, lui et sa blessure, sa grimace une fois le pied posé, l'impossibilité de l'emmener à l'infirmerie alors que c'était quelque chose que je voulais faire. Après tout il y aurait bien eu quelqu'un pour nous remplacer. Aindy était si grand, musclé, ce ne devait pas être ça qui l'arrêterait, ou plutôt c'est ce que je voulais penser, car dans mon esprit, l'Irlandais était indestructible. Moi un morceau de bois comme ça m'aurait troué le mollet tant les miens sont petits, mais lui... Il se tenait toujours debout. Je détournai le regard pour essayer de repérer la chose ou l'individu qui nous épiait plus tôt, mais il n'y avait rien.
« J'ai pas rêvé quand même... »
Je n'eus pas le temps de réagir qu'Aindreas s'était approché et me prit la main blessée pour l'ouvrir et regarder l'entaille, ce n'était rien à côté de sa blessure, mais je ne pouvais pas dire que ça ne piquait pas. La couleur du sang tout le long de mon bras me dégoûtait affreusement et relever la tête vers ses yeux. Ses beaux yeux gris acier et je me sentis un peu plus apaisée. Je le laissai faire sans rien dire, sans quitter son regard posé sur ma paume, puis sa baguette et le sortilège qui empêcha le sang de couler davantage. Je pliai un peu les doigts, j'avais également moins mal. Je souris et rougis à la fois devant l'attention, ne quittant pas ses doigts, venant même les entrelacer avec les miens pour garder toujours un contact. Le contact de sa peau si chaude même en pleine tempête. Comme un soleil. Je baissai la tête, les joues en feu.
« Euh, Aindy.... Je... Heum... »
Mais les mots ne semblaient pas vouloir sortir, j'étais pétrifiée. Mais pétrifiée d'amour. Alors ma main glissa contre sa nuque, je me rapprochai et levai les talons jusqu'à ce que mon souffle atteigne sa gorge. J'y déposai un baiser et poussai un peu sa nuque pour qu'il penche la tête, mes lèvres glissèrent contre sa mâchoire, puis contre sa bouche pour l'effleurer. Vint ensuite un baiser doux et furtif, timide, un recul, puis l'avancée pour un échange plus passionné, intense, amoureux, ma langue à travers la barrière de ses lèvres brûlantes, pour saisir le goût savoureux de sa bouche. Ma façon de lui dire, de le remercier d'être là, avec moi. Parce que j'avais besoin de lui mais qu'il ne s'imaginait pas à quel point.
Je t'aime mais je ne peux pas te le dire.
Je me détachais de lui, les yeux fermés, me mordis la lèvre alors que mes doigts quittèrent sa nuque, mon autre main toujours dans la sienne, la poigne devenue plus forte pour que jamais il ne me quitte. Je souris de nouveau, sa présence me faisait du bien et je savais qu'avec lui il n'y aurait jamais de place pour des pensées de mort ou d'échec. Il était mon pilier, l'homme que j'aimais éperdument, plus que n'importe qui ou n'importe quoi, plus que ma propre vie. Mais l'heure n'était malheureusement pas aux aveux amoureux et je dus me résoudre à abandonner ses bras. Je relevai la tête vers ses yeux derechef.
« J'ai... J'ai vu quelque chose là-bas tout à l'heure... Ça approchait, ça s'est déplacé quand je suis tombée, mais quand tu m'as remontée, ça n'était plus là. Ça ou il voulait peut-être nous prendre à part pour s'assurer qu'on soit moins... forts à deux, tu sais, quelque chose du genre... »
Car ensemble on était plus forts, non ? Puis cette silhouette plus noire que la nuit encore, où était-elle passée ?
« Faisons attention... Surtout toi avec ta jambe, ne force pas. Je sais que tu as ta fierté, mais je suis là pour t'épauler, d'accord ? Je t'ai vu boiter... N'en demande pas trop à ton corps et souffle un moment d'accord ? »
Cela ne m'empêchait pas de m'inquiéter de tout et de rien...
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Sujet: Re: Intrigue : Sur le toit du monde | PV Aindreas