Sujet: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Dim 4 Nov - 17:40
Il se faisait tard. La nuit n'avait pas encore atteint son apogée, mais le ciel s'était couvert d'un épais voile noir à la poussière lumineuse. Seuls les bruits des animaux et les rires dans les tavernes trahissaient le silence entourant la petite ville de Stornoway. C'est à la Banshee Hurlante que j'étais ce soir-là.
Non pas là pour faire la fête ou oublier pour un temps la semaine de cours, je travaillais et finissais mon service, le sourire aux lèvres et de l'amabilité plein le cœur, pour être une serveuse à la disposition de tous et montrer de quoi j'étais capable. Cela ne faisait que quelques jours que j'étais arrivée et moins encore que j'avais débuté ce travail, mais je tenais à donner le meilleur de moi-même et laisser une bonne impression autant au patron qu'aux clients. Mais ce soir là, ce soir du Samedi 3 Novembre, était plus spécial que les autres soirs.
Le Jeudi, je retrouvai Cassie, mon amie d'enfance, et d'autres personnes de mon entourage, à la cafétéria de l'université, dans de courtes retrouvailles, qui me laissèrent un goût amer. A peine arrivée, je vis mon amie dans une détresse amoureuse qui ne me laissa pas de marbre. Bouillonnant à l'intérieur, je restai calme à l'extérieur, essayai de comprendre d'où venait le problème, qui il concernait, et malheureusement, même en me renseignant, je n'eus pas les réponses tant espérées. Au contraire, en parler semblait remuer le couteau dans la plaie sans compter que tous les gens que je croisais semblaient déprimés, ou vivement énervés. C'est ce soir là que je fis la connaissance d'Aindreas, un garçon -ou devrais-je dire homme- très beau, mystérieux et assez spécial, avec qui j'eus de bons fous rires.
La veille d'aujourd'hui, je le revis, et passa une fois de plus la soirée en sa compagnie, toujours tous les deux, dans notre coin. C'est là que je me sentis vraiment attirée par lui, en quelque sorte il me fascinait, comme quelqu'un m'avait fasciné auparavant, à Poudlard. Et c'est peut-être-être pour ça qu'au fond de moi, je m'étais donnée un peu de courage pour ne pas laisser passer ma chance. Cela peut paraître stupide, soudain, et trop succinct, mais je n'avais pas eu à réfléchir bien longtemps avant de lui proposer de sortir, le lendemain, donc ce soir. Soulagée d'avoir eu une réponse positive, quoi qu'un peu gênée de voir qu'il devait l'être un peu trop lui-même, je l'avais quitté en l'embrassant au coin des lèvres, avant de me sauver comme une fillette apeurée. Je ne m'étais même pas retournée, n'avais pas réalisé, j'avais peur d'avoir tout gâché pour quelques secondes.
Je scrutai la pendule, 23h36. Je finissais mon service, retournais chercher mes affaires, et me posta presque à l'entrée de la taverne, attendant là, seule, les yeux vides mais l'esprit bien rempli. J'espérais de tout cœur de ne pas l'avoir fait fuir, espérais qu'il serait là, qu'il viendrait. Le rendez-vous étant fixé à 23h30, je retournais, et retournais encore la pièce des yeux, tentant de le trouver, de l’attraper, de le saisir du bout des doigts, de saisir ses yeux si clairs. Braquée à côté de l'entrée, j'étais plus rigide d'un poteau, et je me mis à paniquer.
Viendrait-il ?
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Dim 4 Nov - 19:29
On était samedi soir, le 3 novembre pour être précis, j'aime bien être précis de temps en temps. Il était déjà tard, dehors la nuit était tombée recouvrant les alentour de son manteau étoilé. J'étais allongé sur mon lit, scrutant les photos de mes amis au plafond qui bougeaient tranquillement, disparaissant parfois dans un coin pour réapparaître dans l'autre, j'avais un vague sourire aux lèvres, l'Irlande me manquait c'était indéniable. J'adorais mon pays, il me rappelait ma mère, mais il m'avait fallu le quitter pour étudier, ça fonctionne comme ça quand on a des ambitions, on doit savoir faire des sacrifices.
Il était bientôt 23h et j'étais toujours étendu sur mon lit, je devais retrouver une jeune femme que j'avais rencontrée il y a peu à la Banshee Hurlante, pourtant je n'arrivais pas à me décider à y aller. Je n'étais pas habitué à ce genre de chose, surtout que ça avait été rapide sachant qu'on s'était rencontré deux jours auparavant. Alecia de son prénom m'avait demandé de venir la rejoindre après son service, mais je n'osais pas. Je n'ai pas l'habitude qu'on m'invite comme ça et si elle se moquait de moi . Ou si c'était une mauvaise blague, je me sentirai très mal. Donc je pré-ferai rester là, à attendre que le temps passe ou qu'une météorite me tombe sur le coin du nez.
En réalité ça faisait presque deux heures que je changeais d'avis toutes les 15 minutes environ, me décidant à y aller puis me dégonflant et ainsi de suite. C'est qu'elle était jolie la petite blonde et très surprenante, bizarre aussi, elle n'arrêtait pas d'utiliser des expressions étranges utilisant des râteaux et toutes sortes d'instruments incongrus. Mais l'air de rien elle m'intriguait, voilà pourquoi j'avais envie d'y aller, d'un autre côté ma paranoïa légendaire me forçait à rester bien au chaud dans ma chambre. Ce qui causait donc un petit dilemme intérieur.
Quinze bonnes minutes s'étaient écoulées depuis mon dernier changement d'avis et voilà que ça recommençait, et cette fois-ci j'étais bien décidé à y aller.
- Par la barbe de Merlin, tu es un irlandais oui ou non ?
Je parlais à mon miroir, oui je sais c'est totalement idiot, mais rien de tel pour se redonner du courage, fort de cette petite auto-motivation, je troquais rapidement mon t-shirt gris pour une chemise noire, plus adéquate. Puis il faut aussi avouer qu'elle me mettait plus en valeur aussi, d'après les avis qu'on m'avait donnés, alors pourquoi pas. Le reflet que me renvoyé mon miroir n'avait pas l'air si cruche que je le pensais, ça devrait faire l'affaire, j'étais déjà en retard. Je passai une main dans mes cheveux, pour les remettre relativement en place avant d'attraper une veste et de l'enfiler en passant la porte.
Je traversai rapidement les couloirs me séparant du parc, je ne serrais pas à l'heure ça c'est sur étant donné qu'il me restait à peine 5 minutes pour arrivée et que je n'étais même pas encore sortie de l'enceinte du château mais je pouvais essayer de limiter les dégâts, espérant qu'Alecia serrait encore là quand j'arriverai. Au pire je me prendrai un râteau comme elle disait, ça ne devait pas faire trop mal. Dans Stornoway il y avait des gens qui ses balaidaient gaiement dans la rue, en majorité des étudiants, que j'avais parfois aperçu à St-Barnaby, mais je n'avais pas encore vraiment d'amis ici, alors pas besoin de s'arrêter.
Il me fallait retrouver le chemin de la Banshee, pas si compliqué que ça en fait, je pouvais déjà apercevoir leur enseigne au loin. *Ton but est proche mon gars, pas le moment de te décourager* pensais-je alors que je me rapprochais du pub. Je ne pouvais plus reculer, enfin si je le pouvais encore mais je préférai penser le contraire histoire de ne pas me donner de mauvaises idées.
Me voilà face à la porte, le moment décisif était arrivé, je poussai la porte, je n'eus même pas besoin de chercher la blonde dans la foule ou derrière le comptoir, puisque apparemment elle m'attendait non loin de la porte. Je faillis presque la percuter en entrant, jolie entrée en matière, n'est-ce pas . Je lui adressai un petit sourire, n'osant rien dire, allait-elle m'en vouloir pour mon retard ? Il faudrait que je me fasse pardonner, en lui offrant un verre peut-être.
- Euh... salut, arrivais-je à articuler plus ou moins correctement.
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Lun 5 Nov - 8:31
Il se faisait de plus en plus tard, et plus je fixais l'heure, plus les secondes semblaient des minutes, les minutes des heures. Peut-être qu'Aindy attendrait dehors, mais dehors il pleuvait des cordes, et à la vue des récents évènements dont j'avais entendu parler, je n'osais plus trop mettre le pied dehors seule. Pourtant, je savais me défendre, avais de quoi me défendre. Quite à attendre, autant le faire à l'intérieur, au chaud, et ce n'est pas le patron qui me mettrait dehors.
Je jouais avec une mèche de mes cheveux, en me demandant au final ce que lui et moi ferions de notre soirée. Je pensais qu'en général, les sorties aussi tard le soir se faisaient entre amis, entre potes, et entre couples. Aindreas et moi ne sommes ni un couple, ni tout à fait amis, juste des connaissances. Mais il m'attirait comme un papillon de nuit est attirée par la lumière. Je me demandai sur le coup si lui aussi ressentait la même chose, si je lui avais fait une quelconque impression qui le ferait s'intéresser à moi. Qu'il vienne m'en apporterait la réponse, auquel cas il ne viendrait pas, je le laisserais tranquille sans essayer de le brusquer, comme me l'avais conseillé Cassie. Mais je ne sais quelle pulsion me poussait à essayer de me rapprocher de lui.
Il est beau, oui, ça ne fait aucun doute, et j'adore ses yeux. Il est poli aussi, bien élevé, quoi qu'un peu bizarre et solennel mais c'est ce qui fait son charme. Il est timide, oui, mais il le sera moins, non ? Il a quand même eu une copine avant... non ?
« Arrête de penser à tord et à travers. » me disais-je. Je ne devais pas me tracasser, peut-être que je ne devais pas penser tout court, laisser faire. Ah ! J'étais si paradoxale.
Soudain, on poussa la porte d'entrée, je m'écartai d'un coup pour ne pas me la prendre en plein nez, et je tombai face à face avec Aindreas.
« Euh... salut. » Je paniquais encore plus. J'avais le cœur qui se soulevait d'un seul coup, les joues empourprées comme jamais. Pendant quelques secondes je ne prononçai pas le moindre mot, et restais plantée là, comme une folle. Qu'est ce que je ferai ce soir ? De quoi on parlerait ? Je me rendis compte que j'avais bêtement proposé ce rendez-vous sans me demander quoi y faire. Certes la Banshee était l'endroit le plus animé des environs, mais ce n'était pas vraiment un lieu pour discuter tranquillement. Au lieu de l'inviter ici, j'aurai dû lui proposer de se rejoindre quelque part dabns l'enceinte de l'université. Après tout, les lieux calmes ne manquent pas là-bas. Prenant mon courage à deux mains, et arborant un sourire des plus sincères, je me décidai à lui rendre son salut.
« Coucou Aindreas. J'avais peur que tu ne vienne pas. »
Je ris légèrement, de bon cœur, à moitié paniquée, à moitié soulagée. S'il est là, c'est qu'il ne me prend pas pour une folle, ou que je ne l'ai pas fait fuir. C'était donc bon signe ? Lui souriant de nouveau, je l'invitais à aller s'asseoir à une table proche pour ne pas rester là, debouts comme deux piquets. Assise là sur ma chaise, je ne pouvais m'empêcher de le fixer, même si cela n'avait rien de méchant. Me rendant compte que ça le gênerait, je détournais le regard en laissant s'échapper un petit rire discret. « C'est bon ma grande, il est venu, ne panique pas, ça ne sert à rien, soit naturelle. » me répétais-je sans voix. Je regardai un peu autour de moi, et reportai mon regard vers Aindreas.
« Tu veux boire quelque chose ? »
Je lui devais un verre après tout.
Dernière édition par Alecia Luna Lukeither le Mar 6 Nov - 18:06, édité 1 fois
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Mar 6 Nov - 7:43
Même une fois dans le pub je me demandais si j'avais bien fait de venir, il y avait trop de monde, trop de possibilités pour se faire remarquer, je n'aimais pas ça du tout. Mais Alecia n'avait pas l'air plus à l'aise que moi, ça compensait, puis maintenant que j'y étais, je n'allais tout de même pas faire mon hypogriffe mouillé et prendre mes jambes à mon cou, ça risquait d'être plus ridicule qu'autre chose. En y réfléchisant je ne savais même pas ce qu'elle avait prévu pour cette soirée et surtout ce qu'elle attendait de moi.
D'ailleurs c'est une bonne chose à soulever ça, qu'attendait-elle de moi ? Soudain je senti mon cerveau s'embrouiller, elle devait surement s'attendre à quelque chose sinion elle ne m'aurait pas demandé de venir, mais quoi !? Je n'avais pas pensé à ça, lui avais-je donné un quelconque espoir de quoi que ce soit ? J'étais une cruche, complétement nul dans les relations avec autrui, je ferai mieux de m'enfermer dans ma chambre et de ne plus jamais en sortir, * Bonne idée mon gars *
« Coucou Aindreas. J'avais peur que tu ne vienne pas. »
Ses peurs étaient fondées, j'avais bien failli ne pas venir. Je n'aurai pas du venir d'ailleurs. Trop tard... Je ne pus m'empecher de lui offrir un petit sourire gêné. Devais-je lui avouer mes rétisences ? Non, elle le prendrait surement mal et ce n'était pas mon but de la braquer avant d'avoir échangé plus de trois phrases. Ca serrait dommage quand même.
« Tu veux boire quelque chose ? »
God, où était mes bonnes manières, si mon père avait été là il m'aurait certainement blamé pour mon incompétence, à raison. Je me redressai tout à coup, me dressant ainsi de tout ma taille, c'est que je n'étais pas petit à la basse, malgré le fait que je me tenais rarement parfaitement droit, j'ai toujours eu l'habitude de me replier sur moi-même et ça se voit jusqu'à dans ma façon de me tenir.
« Euh... Oui... Je vais au bar, je te ramène quelque chose ? »
Je faisais encore partie de la vieille école, on me le disait souvent, beaucoup pensait que j'avais une attitude poussiéreuse, c'était peut-être vrai mais je ne savais pas faire autrement de toute façon. J'étais « galant » à outrance, faute à l'éducation que m'avait donné mon père. Je n'aurai surement pas supporté qu'elle me paye un verre, ce n'était pas à elle de faire ça.
A peine avait-elle répondu que je filais déjà vers le bar, me frayant un chemin à travers la salle peuplé de gens tous différents les uns des autres. Le barman était un jeune homme blond, le visage accueillant,il était agréable, heureusement. Je commanda un whisky et un cocktail pour la jeune femme. Une fois les verres à la main je passai la salle au crible, pour retrouver la blonde qui s'était finalement installé un peu à l'écart. Tant mieux je ne me voyais pas devoir partager une table avec de parfait inconnu, déjà que je ne me sentais pas à l'aise avec tout ce monde. J'essaya donc de la rejoindre sans renverser mes verres.
« Voilà demoiselle votre verre est arrivé à vous »
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Mar 6 Nov - 18:41
Je venais juste de lui proposer à boire, et m'attendant à ce qu'il me dise ce qu'il désirait, la réponse fut toute autre.
« Euh... Oui... Je vais au bar, je te ramène quelque chose ? »
J'étais littéralement scotchée sur place. Il venait de retourner la question, au final ce serait lui qui m'offrirait un verre. Etait-ce une question d'ego ? Non, je pensais plus à son éducation, vu qu'il m'avait déjà fait la remarque au Sor-Thé-lège. Je me sentais horriblement gênée, presque comme si je venais de me faire assister ; j'avais beau ne pas avoir des moyens extraordinaires, je n'étais pas pour autant sans le sous. Mais je préférais ne pas le froisser, et respecter ce qu'il était. Autant je m'étais sentie un peu idiote sur le coup, que je trouvais à présent que cette facette de lui faisait indéniablement son charme. Comme je voyais qu'il était définitivement décidé, je lui dis que je prendrais bien un coktail, ce genre de choses bien sucrées aux saveurs exotiques, que j'adorais particulièrement. Car je n'aime pas vraiment les alcools forts.
Je le vis partir, droit, grand et si élégant dans sa chemise noire que j'en avais le vertige. J'avais l'impression qu'un second orage me secouait les tripes, qu'un second coup de foudre venait me frapper le haut du crâne. Oui, c'est ça, un coup de foudre. Il était si mystérieux et tellement différent sur bien des points que cela le rendait presque irrésistible, et assise là seule, dans mon coin, je pouvais faire toutes les mimiques de joie et de pseudo fan-girl enjouée à souhaits. Jamais je n'avais eu autant envie de me rapprocher d'un homme, même par le passé, cette pulsion n'avait jamais été aussi forte. Je serrai ma poitrine, sentant les battements compulsifs de mon cœur, je levai la tête au plafond en me disant de me calmer. « C'est vraiment un coup de foudre ? »me disais-je tout bas. J'avais peur aussi. Et si tout ça ne menait à rien ? Ou si Aindreas pense que je me sers de lui, ou que je le prends pour un idiot alors que ce n'est absolument pas le cas ?
Mais il était trop tard pour penser car il revenait déjà, tel un chevalier servant, avec les deux verres.
« Voilà demoiselle votre verre est arrivé à vous »
Je le remerciai avec un grand sourire, le fait d'avoir croisé ses yeux fit roussir mes joues. Je pris le verre en ajoutant un « merci » pour m'assurer qu'il avait bien compris le message. Que faire à présent ? Il serait incongru de me mettre à poser des questions sur lui, alors autant parler de moi sans me lancer dans les détails. Un peu de « J'aime, j'aime pas » ne serait peut-être pas trop monotone, aussi je décidai de me lancer.
« Ça te dit de se dire nos goûts respectifs ? On pourra mieux se connaître comme ça. Allez je me lance ! »
Je lui souris davantage. J'espérais de tout cœur que parler un peu, simplement, nous détendrait tous les deux. Je réfléchissais un peu, cherchant ce que je pourrais lui dire, les principales choses pour ne pas durer en longueur.
« J'aime beaucoup le nougat, c'est mon péché mignon, j'aime aussi le thé et le parfum de la lavande. Le bruit de la pluie me calme et m'apaise, comme les bougies... Hum...Je suis fascinée par les Abraxas et j'aimerais beaucoup en élever plus tard. »
Je reprenais mon souffle, et le fixa durant quelques secondes. Je ne savais pas trop s'il était bon de placer ce qui allait suivre, mais bon, pourquoi pas.
« J'aime aussi beaucoup... Les yeux clairs... Un peu comme les tiens... »
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Jeu 8 Nov - 17:27
Une fois installé auprès de la jeune femme je pris le temps de boire une gorgée de mon verre, le whisky ici était une petite merveille. Mes yeux se baladaient un peu partout dans la salle, observant les gens qui s'y trouvaient. Pourtant je reportai vite mon attention sur Alecia quand elle se mit à parler.
« Ça te dit de se dire nos goûts respectifs ? On pourra mieux se connaître comme ça. Allez je me lance ! »
Je m'installai donc plus confortablement et lui lança un regard pour l'inviter à parler sans méfiance, ça ne pouvait pas faire de mal de mieux se connaitre. Après tout on était là pour ça, non . Enfin on je ne savais même pas pourquoi j'étais là mais j'étais curieux d'entendre ce qu'elle avait à me dire.
« J'aime beaucoup le nougat, c'est mon péché mignon, j'aime aussi le thé et le parfum de la lavande. Le bruit de la pluie me calme et m'apaise, comme les bougies... Hum...Je suis fascinée par les Abraxas et j'aimerais beaucoup en élever plus tard. J'aime aussi beaucoup... Les yeux clairs... Un peu comme les tiens... »
Je l'écoutais attentivement, les abraxas c'étaient cool, même s'il faut avouer que je ne m'y étais jamais vraiment intéressé plus que ça. La dernière partie de sa phrase me déstabilisa un peu, elle avait avoué indirectement qu'elle aimait mes yeux, c'était gentil. Un petit sourire gêné s'afficha sur mon visage alors que je bafouillais une sorte de merci. Le silence s'imposa quelques secondes avant que je puisse parler à mon tour normalement, que pouvais-je bien lui dire ? C'est que je n'avais pas vraiment l'habitude de parler de moi et encore moi comme ça spontanément. Réfléchissons un instant, bon allé je me lance.
« Euh... et bien moi j'adore les Sortilèges en tous genres, c'est un peu ma passion, je pourrais passer des heures à créer de nouveaux sortilèges mais à part ça j'aime mon pays, l'Irlande, comme tu as pu t'en douter, j'y suis très attaché... »
Ma voix restait en suspend, je ne savais pas vraiment si j'en avais assez dit ou non. J'avais dit les deux choses les plus importantes à mes yeux, mais serrait-ce suffisant pour la jeune femme ? Je préférai donc attendre de voir sa réaction avant de faire quoi que ce soit.
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Ven 9 Nov - 12:38
J'attendais sa réaction, comme si elle allait déterminer l'issue de la soirée. Une fois de plus, j'avais l'impression que dans ces moments, le temps jouait le jeu de la lenteur, que ma respiration était coupée et que mon cœur allait s'arrêter. Je me demandais ce qui me prenais tout à coup, à me sentir aussi mal que ça. Je venais d'essayer de détendre l'atmosphère et voilà que je m'en rendais malade. Aindreas eut un sourire gêné, et me gratifiant d'un petit merci bafouillé sur son beau visage carré, le silence régna de nouveau durant plusieurs secondes. Interminables, encore.
La situation voulait qu'il parle de lui à son tour, mais quelle situation glauque. Peut-être que justement il ne voulait pas parler de lui, peut-être qu'inconsciemment je venais de le forcer à se livrer à la parfaite inconnue que j'étais.« La belle affaire, Alecia, t'es vraiment nulle » me disais-je à moi-même. Même plus que nulle, complètement maladroite et incompétente sur bien des points, mais sur le plan du relationnel, on atteignit les sommets.
Je ne suis pas une fille coincée pour deux sous et surtout je ne cherche pas à esquiver la moindre relation, mais il y a que... Quelles relations ? Je n'en avais jamais vraiment eu. J'avais eu mon lot de petits batifolages cet été, ce lot d'amitiés vite acquises, et le temps de quelques baisers volés, vite enterrées dans la foulée. Je n'avais jamais vraiment planifié de rendez-vous, de conversations, je ne savais pas comment agir, et j’eus peur que toutes ces questions me fassent paraître tout sauf naturelle. Je n'allais tout de même pas dire « Oh youpi, Aindreas, j'ai eu le coup de foudre pour toi » et clac, vas-y que je t'embrasse, et que comme dans un conte pour gamines, il répond, patati, ils vécurent heureux, bablabla, the end. La face empourprée, je lâchais un soupir presque inaudible, déçue de moi-même. Mais j'étais coupée dans l'élan de mes méandres quand Aindreas reprit la parole.
« Euh... et bien moi j'adore les Sortilèges en tous genres, c'est un peu ma passion, je pourrais passer des heures à créer de nouveaux sortilèges mais à part ça j'aime mon pays, l'Irlande, comme tu as pu t'en douter, j'y suis très attaché... »
Nouveau silence. Je me rendis compte qu'il en resterait là, et ce n'était pas plus mal, j'en avais assez entendu pour gratter sur le sujet. Mon visage qui s'était presque éteint et empli d'une honte profonde et triste retrouva immédiatement le sourire. Il y avait donc une chance pour que je puisse me rapprocher de lui sans qu'il le prenne mal. Je me demandai sur le moment si la maladresse avait une quelconque sorte de charme, tout comme la timidité d'Aindy avait la sienne. Certes pas. La moindre de mes paroles pouvait l'offenser, plus ou moins, sans même que je ne m'en rende compte, et casser complètement ce rendez-vous. « Il est trop intéressant pour le laisser filer, pourtant... », c'est ce qui me passa par la tête. Qu'avait-il de mieux à faire que de prendre des risques ? Si je ne suis pas moi-même, ça se passera encore plus mal et il pensera que je joue avec lui. Et une petite bourde est toujours rattrapable. Et au pire, si je ne lui plais pas ? Tant pis, j'aurai essayé, j'irai chouiner dans les bras de Cassie comme à Poudlard, et tournerai la page. Mais je ne voulais pas que ça arrive.
Je buttai de nouveau sur le mot « Irlande ». J'adore l'Irlande, c'est un pays que j'aimerais visiter à l'avenir pour sûr, mais autant son nom avait quelques connotations, je ne m'étais pas douté qu'il serait Irlandais, ni qu'il y était férocement attaché, aussi je préférai ne rien dire à ce sujet et taper dans le vif du sujet.
« Je me disais aussi ! J'adore l'Irlande tu sais, j'aimerais beaucoup y aller plus tard. J'avais prévu d'y aller il y a quelques années avec mes parents mais... »
Erreur de trajectoire. Je me suis perdue. Il ne fallait pas évoquer ce sujet ou je risquais de piquer une crise de larmes. Je me mordis la lèvre, en me tapotant la joue et en sortant un sourire certes forcé mais très bien dissimulé.
« Enfin ce n'est pas important. Tu es Irlandais alors, c'est vraiment cool. »
Et je le pensais vraiment. Il venait de s'ajouter une corde à son arc sans même le savoir. Son petit accent sexy et son nom ô combien empli de charisme. « Bravo Alecia, si tu le perds celui-là tu t'en voudras toute ta vie. » Mais qu'est ce que je raconte ! On est pas dans une partie de chasse, on court pas après du gibier. Je plaquai ma main contre mon front, en me risquant de passer pour une folle ce qui serait déjà le cas depuis quelques minutes. Je préférais jouer la franchise quant à mon soudain changement d'état, mais je n'allais pas lui déballer ma vie pour autant, ça ne se faisait pas.
« Désolée... C'est pas très facile pour moi de parler de mes parents en ce moment. On est... dans un sacré froid, mais bon, c'est pas grave... »
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Sam 10 Nov - 11:37
Un nouveau silence s'installa entre Alecia et moi, je ne savais toujours pas si je devais continuer ou non. Je me sentais tendu, je n'aimais pas ça, puis il y avait trop de monde. Avant ça ne m'aurait pas dérangé. J'étais même plutôt à l'aise avec les gens mais depuis mon souci... j'ai un peu de mal pour me lier avec autrui, puis l'air de rien j'appréciais Alecia et je ne voulais pas faire de gaffe.
« Je me disais aussi ! J'adore l'Irlande tu sais, j'aimerais beaucoup y aller plus tard. J'avais prévu d'y aller il y a quelques années avec mes parents mais... »
Je pouvais entendre dans sa voix qu'elle avait changée, l'enthousiasme avait laissé place à une certaine tristesse ou nostalgie peut-être. Elle devait être en froid avec ses parents. C'était fréquent, moi-même je n'étais pas en très bons termes avec mon père enfin si, c'est plutôt compliqué. Mon père était quelqu'un que je respectais beaucoup, mais après la mort de ma mère il est devenue bizarre, je crois bien qu'il me veuille veut, pourtant je ne peux le détester totalement.
« Enfin ce n'est pas important. Tu es irlandais alors, c'est vraiment cool. »
Apparemment, elle ne voulait pas en parler et je respectais sa décision, moi non plus ça ne me ferait pas plaisir de parler de mon père à un inconnu. Je lui adressai un petit sourire, c'est vrai que c'était cool d'être Irlandais, enfin pour moi. Je ne me voyais pas être autre chose. Les Anglais sont bien trop prétentieux et les Gallois trop... Gallois.
« Désolée... Ce n'est pas très facile pour moi de parler de mes parents en ce moment. On est... dans un sacré froid, mais bon, ce n'est pas grave... »
Elle revint sur le sujet : parents, j'avais raison elle était en froid avec ses parents. Devais-je dire quelque chose ? Il fallait l'avouer je n'étais vraiment pas doué pour les relations.
« Les relations avec les parents ce n'est jamais facile. »
Bon d'accord c'était nul mais c'était la seule chose qui m'est venu à l'esprit à ce moment-là. Je portai mon verre à mes lèvres histoire à ne pas trop passer pour un scout.
« Je... T'aimerai visiter l'Irlande ? »
J'essayais de l'amener sur un terrain connu, peut-être me sentirai-je mieux en parlant de mon pays.
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Sam 10 Nov - 13:10
Peut-être que je n'aurais pas dû. Revenir sur le sujet des parents. C'était comme si quelque part au fond de moi je cherchais à me faire du mal, ou pire, à rechercher la pitié des gens alors que je détestais ça. Je ne voulais pas me faire plaindre.
« Les relations avec les parents ce n'est jamais facile. »
Je me sentais tout à coup rassurée. Je m'attendais à ce que, pour la énième fois, on me sorte le beau discours sur la façon dont il faut respecter et aimer ses parents, parce que ces relations là sont importantes, et blablabla. Sauf que la vérité c'est que ce sont mes parents qui m'ont tourné le dos, qui m'ont quasiment foutue dehors parce que j'étais sorcière. C'est vrai que je leur en veux énormément et que je ne leur pardonnerai pas. Mais y songer me rappelait qu'au fond j'avais perdu ma famille, et à part un vieux sorcier qui je l'avoue, n'était vraiment plus tout jeune, je n'avais personne. Je me sentais de plus en plus seule au fil des semaines.
Je pensais que venir à St-Barnaby où je retrouverai des gens que je connais me ferait me sentir mieux, mais non, la solitude était trop profonde pour être oubliée comme ça, en un claquement de doigts, et en plus je ne voyais pas beaucoup mes anciens amis, trop bien intégrés depuis plus longtemps que moi. J'avais besoin de parler à Cassie, de lui demander des choses, des conseils, de passer un peu de temps avec elle, mais nos retrouvailles avaient été sabotées... Alors rencontrer Aindreas, qui semble me porter un peu d'attention -même infime- me faisait du bien. Autant j'avais l'impression de le bousculer, de le froisser ou de l'exaspérer par moments depuis notre rencontre, autant sa présence me faisait étonnamment de bien, mais là encore, je ne lui dirais rien, et ça ne servirait à rien de lui dire, n'est-ce pas ?
Il porta son verre à ses lèvres, alors que moi je palpais le mien depuis quelques minutes. Rassurée, mais arborant toujours une mine aussi déplorable de tristesse, je n'avais plus tellement de choses à dire. J'avais l'air pitoyable, et moi qui souriait et riait si souvent pour un rien, j'étais complètement déprimée. Le pire était que c'était bien ma faute, et Aindreas n'avait pas à subir ma petite crise d'enfant presque abandonnée.
« Je... T'aimerais visiter l'Irlande ? »
J'avais l'impression de me noyer en pleine tempête au milieu de la mer, et d'être soudain sauvée in extremis. « Il est trop gentil... Il veut tellement bien faire. Je lui plombe sa soirée, et il essaie encore de me changer les idées. » Je soupirai. Là tout de suite, je n'avais qu'une envie, c'était sortir pour être moins chahutée par le brouhaha du bar. Aussi je me levai d'une traite en regardant Aindy.
« Tu veux bien aller dehors avec moi s'il te plaît... ? »
A vrai dire je ne lui laissais pas trop le choix. Je reprenais mes affaires et me dirigeai vers la porte en faisant attention de voir si le jeune homme me suivait. Une fois dehors, avec l'air froid me chatouillant le nez, je me sentais bien mieux. Dieu merci, il m'avait suivi. Je levai la tête vers le ciel cendre dans la nuit noire. Je passais mes mains contre mes yeux embués, prenant une légère inspiration en me répétant qu'il fallait me calmer. Je me retournai vers lui, et sans trop réfléchir, j'allais me blottir dans ses grands bras. Je me fichais bien de lui paraître incongrue, j'en avais terriblement besoin. J'avais complètement oublié sa question, mais est-ce que c'était vraiment le moment pour répondre ? Tant pis.
« Oui, j'aimerais beaucoup... »
Je relevai la tête, me dressai sur la pointe des pieds, et allai l'embrasser.
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Sam 10 Nov - 17:02
Je voyais très bien que parler de ses parents attristé Alecia, je n'aimais pas la voir comme ça mais que pouvais bien faire . On ne se connaissait pas tant que ça je ne pouvais donc pas me permettre de faire grand-chose. Voilà pourquoi j'avais essayé de changer de sujet, même si ce n'était pas très habile. Pourtant elle ne répondit pas à ma question, mais se leva.
« Tu veux bien aller dehors avec moi s'il te plaît... ? »
Elle m'avait pris par surprise, il y a encore quelques secondes elle était tranquillement assise dans un fauteuil et là elle voulait sortir. Je regardais autour de moi un peu perdu, c'est vrai qu'il y avait beaucoup de monde, peut-être était-elle aussi mal à l'aise que moi. Quoique je n'allais tout de même pas la laisser sortir seule, la pauvre n'avait pas l'air de se sentir bien et puis j'étais venu pour passer la soirée avec elle. Je ne me voyais pas rester seul avec moi-même parmi tous ces inconnu.
« Euh... oui, j'arrive... »
Elle ne m'avait surement pas entendu répondre puisqu'elle était déjà sorti lorsque je me décidai à me lever. Je finirai mon verre avant de me diriger vers la porte. La douce chaleur qui régnait dans le pub s'efface bien vite une fois dehors. Je restai là à côté d'elle, un peu mal à l'aise, je ne savais pas quoi faire ni dire. Je me baffai intérieurement pour mon incompétence. Alors que j'intégrais l'idée de ma nullité, elle vint se blottir dans mes bras. Tout d'abord, je fus surpris, rien ne me préparait à ce genre d'action, puis une fois la surprise passée je resserrai mes bras autour d'elle, histoire de la rassurer un peu. Elle n'allait pas bien et je ne pouvais pas la laisser ainsi ou même la repousser. Je n'en avais pas vraiment envié non plus en fait. Un petit sourire naissait sur mon visage.
« Oui, j'aimerais beaucoup... » De quoi pouvait-elle bien parler ? Qu'est-ce qu'elle aimerait bien ? Peut-être répondait-elle à la question que je lui avais posée . Je ne voyais que ça. Alors comme ça elle aimerait visiter l'Irlande, peut-être qu'un jour je pourrai l'y amener, pour lui faire visiter le plus beau pays du monde.
« Si tu ... »
J'allais lui proposer de m'accompagner un jour, en Irlande lorsqu'elle se mit sur la pointe des pieds pour m'embrasser. J'ouvris de grands yeux, je ne m'y attendais vraiment pas. Décidément elle était pleine de surprise la petite Alecia. Mais une nouvelle fois après la surprise passait, j'en profitai. Après tout Alecia me plaisait bien, ce n'était donc pas désagréable de se faire embrasser par elle, même si ce n'était pas prévu. Une de mes mains venant se placer sur sa taille, pour l'aider à garder la bonne hauteur.
Une fois le baiser terminé et nos deux visages séparé, je me sentais gêné, pour changer j'ai envie de dire. *Arrête de te poser des questions idiotes Je ne savais pas quoi faire ou même quoi dire, je n'avais pas prévu cette possibilité. Il fallait que je dise quelque chose. Je ne voulais pas qu'elle pense que je regrette ou un truc comme ça. Elle allait être vexée et ce n'était pas ce que je cherchais. Elle avait besoin d'être rassuré, n'est-ce pas ?
« Je ... euh ... »
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Sam 10 Nov - 17:40
« Si tu ... » Mince ! Il voulait me faire une proposition ? M'emmener avec lui en Irlande ? Mais peut-être me faisais-je des films. Néanmoins, si c'était vraiment le cas, je ne saurais quoi lui dire. Y aller oui, j'en mourrais d'envie, et tout ce qui pouvait m'éloigner de mes soucis était le bienvenu. Mais je l'embrassais déjà.
Mon dieu ! Comme se furent les secondes les plus belles de cette soirée ! J'avais peur de l'effrayer, qu'il prenne ses jambes à son cou, ou qu'il me repousse mais au lieu de ça, je sentis sa main serrer ma taille pour me garder contre lui. Prolongeant le baiser, je caressai sa joue du bout des doigts en espérant que ce moment dure aussi longtemps que possible, que le temps s'arrête. Je sentais mon cœur frapper ma cage thoracique, frénétique, mes doigts trembler tout à coup, mes jambes vaciller. Il embrassait si bien ! J'avais le vertige.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et ce baiser aussi. Reposant les pieds à plat, mais ne laissant pas mes doigts glisser de sa joue, je le regardais dans les yeux, sans plus savoir quoi faire ou quoi dire. Il me fallait encore un moment pour réaliser. Pleine de naïveté et soudain submergée d'un bonheur extrême, je lâchai un sourire sincère, et un petit « oups... ». On était terriblement gênés !
« Je ... euh ... »
Je me mordais la lèvre, me retenais d'aller l'embrasser une nouvelle fois, je ne voulais pas le lâcher, je ne le lâchais pas, je restais contre lui. Je voulais lui crier de ne pas me laisser, de rester là contre moi, à serrer ma taille, de ne pas fuir, de ne pas me laisser partir. Que faire ? Que lui dire ? Je sentais une fièvre monter en moi, le sang jaillir dans mes joues, les mots se confondre dans ma bouche.
« Euh... Je suis... Oula... Désolée, monsieur O'Brady, il semblerait que je me sois laissée emporter. »
Et emporte toi encore ! Qu'attendais-je ? Rien, je n'attendais rien, je ne voulais pas abuser des bonnes choses, mais je sentais déjà les frissons du baiser s'estomper. Je décidai enfin de reculer, de reprendre mon souffle après ces tergiversations intérieures, de le laisser reprendre ses esprits à son tour. Je me retournais, plaquant les mains à mon visage comme si elles allaient atténuer le rouge vivace qui me parcourait la face. Quelle situation niaise quand même, j'avais l'impression d'être une gamine qui sort de son premier baiser, mais comment réagir autrement ? Aindreas venait de me faire un effet fou ! J'eus l'impression d'avoir besoin de m'allonger. Je pensai que la meilleure façon de ne pas rester là comme des idiots et de ne pas prendre racine serait encore de redescendre tout doucement jusqu'à l'université. Mais ô combien je priais que ce soit lui cette fois qui vienne m’attraper pour m'embrasser.
« Tu... Enfin, Aindreas, tu veux peut-être... Qu'on rentre tout doucement ? »
Oui, le plus doucement possible, sans presser le pas, pour profiter encore de la soirée qui venait d'atteindre son apogée de mon point de vue.
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Sujet: Re: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) Lun 10 Déc - 7:53
Après ce furtif baiser, la blonde resta contre moi, j'étais plutôt mal à l'aise, pour changer. Je n'avais pas forcément l'habitude de ce genre de proximité, de la proximité tout court en fait. En temps normal je gardais mes distances avec tout le monde et avais tendance à perdre mes moyens au moindre contact. Alors imaginez là quand on viens m'embrasser sans mon consentement. J'avais comme l'impression que mon cerveau c'était mis sur pause ou il s'était peut-être fait la belle. En tout cas j'avais beaucoup de mal à réfléchir, je devais avoir l'air d'un idiot comme ça, sans pouvoir parler, ni rien.
« Euh... Je suis... Oula... Désolée, monsieur O'Brady, il semblerait que je me sois laissée emporter. »
« Je... euh ... vu ... pas grave... » Et voilà que maintenant je ne savais même plus construire correctement une phrase. Non, parce que bon déjà que bégayer c'est pas super pour s'exprimer clairement, alors si je me mets à ne plus dire qu'un mot sur trois les conversations risque d'être fastidieuses.
Suite à ma lamentable prestation oral, Alecia se recula. Je devais avoir l'air encore plus nul vu de l'extérieur. Pauvre de moi. Pitoyable.
« Tu... Enfin, Aindreas, tu veux peut-être... Qu'on rentre tout doucement ? »
« Ouais... serait ... mieux.. »
De pire en pire, oui. Digne des plus grands orateurs si vous voulez mon avis. Si j'avais pu le faire sans passer pour une fou je me serait baffé. Mais je n'allais pas aggraver mon cas. Alecia devait déjà me prendre pour un taré, incapable de parler comme il fallait.
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Sujet: Les rires dans la nuit. (PV Aindreas) 
Dim 4 Nov - 17:40