RPG Feuille de personnage Age: 25 ans Niveau: 7e année Maestria Baguette Magique: 31 cm, Aulne, plume d'hippogriffe
Sujet: Ces matins sans nuit [Libre, une seule personne] Lun 19 Nov - 20:09
Toujours pas dormi. Encore pas dormi. Troisième nuit de suite, ça devenait une fort mauvaise habitude. Pour un mec d’ordinaire assez matinal, ça faisait étrange. Depuis qu’il était arrivé ici, il lui semblait qu’il se couchait de plus en plus tard. Parfois pour de très bonnes raisons, comme une soirée en charmante compagnie au Sort-thé-lège, un peu plus tôt dans la semaine. Et d’autre fois, c’était moins appréciable. Comme la veille, par exemple. La date approchait dangereusement et, même si c'était déjà la deuxième fois qu'il allait devoir passer à travers le processus, c'était toujours aussi difficile. Il appréhendait son retour à la maison. Retour qui était toujours joyeux, sans exception, sauf cette journée là, depuis deux années consécutives. Il voyait déjà sa mère en larmes, attendant les enfants à la porte. Les pleurs, les discussions lourdes et nostalgiques, les crises de tout le monde. Tout le monde y passait. C'était toujours sa mère en premier, puis Edwyn, et finalement Amy-Jo. Mais pas lui. C'était une règle non écrite, silencieuse. Il n'avait pas le droit de pleurer la mort de son père. Non, bien entendu que si les sentiments venaient qu'à faire surface et qu'il craquait, les gens de sa famille seraient entièrement avec lui. Mais on comptait sur lui. C'était lui le pilier solide, le grand chêne qui ne bouge pas en plein tempête. Il avait peur de rentrer à la maison, pour le deuxième anniversaire de décès de son père. Mais il n'avait pas le choix. Il allait devoir confronter les larmes de sa mère, et il savait déjà que ça lui briserait le coeur.
Six heures du matin. Le ténébreux n’avait pas cessé de marcher – cela devait bien faire cinq heures; il faisait trop froid pour s’étendre et arrêter de bouger. L’aube à peine naissante de la fin de l’automne éclairait de sa lueur macabre le sol givré, quelques brins d’herbe collés les uns aux autres sous une couverture glacée. Après quelques bières et avant son escapade, Ian s’était changé ; une telle balade en bas de pyjama aurait été bien mal avisée. Un jean foncé, un pull, son trenchcoat noir et son écharpe bleue, ça le faisait. Il commençait tout juste à avoir froid, alors que ses yeux bleus remarquaient la lueur distincte du soleil levant à l’horizon. Un nuage de buée apparu devant ses lèvres alors qu’il poussait un soupir. Il n’avait pas envie qu’il fasse jour. L’obscurité l’apaisait, lui laissait croire qu’il était seul au monde, qu’il avait tout le temps du monde pour se perdre dans ses idées. Le jour, on devait être responsable, sociable, amical, souriant. Et franchement, ça ne lui disait pas toujours. D’un naturel ouvert et facile d’adaptation, le Gallois aimait la compagnie des gens. Mais ces derniers jours, alors qu’il s’intégrait de plus en plus à son nouvel environnement, il retrouvait quelques tendances recluses qu’il avait toujours eues. Il adorait la compagnie des gens, mais avait besoin de sa dose de solitude, qu’il n’avait pas eue depuis un moment. Les cinq heures passées à arpenter le parc et à explorer le terrain n’avaient pas été suffisantes. Encore un peu plus longtemps… Après coup, il pourrait afficher le sourire que l’on attendait à voir sur ses lèvres.
Ian glissa sa main à l’intérieur de la poche droite de son trench et en sortit son fidèle pack de cigarettes. Il avait déjà beaucoup trop fumé cette nuit. Il accompagnait souvent ses nuits de réflexion d’une bonne dose de nicotine. Ignorant la voix dans son esprit qui lui criait de se contenter d’air frais pour aérer ses neurones, il porta une cigarette entre ses lèvres et vint en allumer le bout de son briquet, alors qu’il marchait lentement en direction de la forêt. C’était le seul endroit du terrain qu’il n’avait pas encore exploré. Et il n’avait pas vraiment l’intention de le faire. Pas ce matin, dans tous les cas. Il avait juste besoin d’être un peu à l’écart. Un arbre suffirait. Ou deux. Ou trois. Le jeune homme arriva rapidement à la lisière de la forêt et s’approcha d’un grand arbre. Il sortit sa baguette magique de son étui, la pointa à sa base, et, en un sortilège informulé, fit réchauffer le sol. Le givre disparu presque aussitôt, laissant place à l’herbe encore légèrement humide. Sans plus attendre, le Gallois vint s’asseoir et fixa l’horizon, fumant toujours tranquillement l’air toxique de sa clope.
Il allait faire doux aujourd’hui, en Écosse.
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Sujet: Re: Ces matins sans nuit [Libre, une seule personne] Sam 19 Jan - 16:42
Hannah Winston entrouvrit un oeil, puis l'autre. C'était ainsi habituellement qu'on se réveillait. Bientôt, elle fixait de ses yeux verts émeraude les vêtements de vêtement repassées et propres que les elfes de maison avaient préparé, durant la nuit. Un jean simple, un pull d'une couleur rosée plutôt chaud et un manteau en cuir de Cognard à pointe, sans les pointes heureusement. Elle ne mit pas longtemps à s'apprêter, et coiffa plus longuement sa longue chevelure blonde qu'elle aimait bien trop laisser détacher pour ne pas en prendre soin. La jeune fille jeta un coup d'oeil par la fenêtre du dortoir, histoire de déterminer la température extérieure, gel, ou bien Neige, ou bien rien du tout. Gel. La jolie blonde enroula une écharpe gris clair autour de son cou, et enfilant des bottines appropriées au temps, sortit du dortoir des filles, ou le reste de ses camarades finissait leur nuit. . Elle déambula un moment dans les couloirs de l'université, sans autre but que de se réveiller un au minimum, de quitter cet état second de torpeur matinale qui ne lui plaisait pas vraiment. Par les grandes fenêtres de l'établissement, perçait la lumière du jour qui commençait à arriver. Hannah décida de quitter les lieux: les gens allaient commencer à arriver, et elle préférait rester seule, un peu. Histoire de s'accoutumer à sa nouvelle vie qui commençait. Une vie bien différente de ce qu'elle avait pu vivre auparavant. Elle allait enfin parvenir à se débarrasser de cette étiquette qui lui collait à la peau de pauvre petite fillette riche. Certes, elle n'était pas complètement fausse, et c'était pour l'abandonner qu'Hannah avait choisi St Barnaby.
Et dire que son paternel avait failli faire une crise cardiaque lorsqu'elle lui avait appris cela. Il avait déjà en tete la brillante université magique au coeur de la capitale anglaise ou il allait inscrire sa fille adorée. Mais ses plans avaient été contrariés par le caractère indépendant malgré tout et plutôt borné de la jeune ille. Elle voulait pour une fois, se débrouillait seule. Marre du pistonnage, des établissements froids et stricts où tout n'est qu'apparence et richesse. En fait, la jolie blonde avait littéralement pété un fusible. Du jour au lendemain, elle avait fait ses valises, quitté la confortable maison ou elle avait passé sa vie, ses parents plutôt étouffants et tous les chichis pathétiques dont s'encombraient les familles aisées. Elle avait payé à ses frais le petit hôtel ou elle était resté, en attendant sa rentrée à St Barnaby. Un nouveau vent soufflait pour elle; le vent de l'indépendance, de la liberté. La Winston resta encore un peu derrière les grandes vitres de verres, à observer le paysage que l'hiver rendait plutôt terne, mais bientôt, elle se dirigea vers les portes de l'université et sortit dehors. Le vent glacial cingla son visage aux traits fins et délicats et ses cheveux blonds s'élevèrent sur ses épaules, comme pour suivre la brise hivernale. La jeune fille inspira l'air frais du matin, air revigorant, qui la réveilla en un éclair. Resserrant son écharpe autour de son cou, de peur d'attraper froid, la jolie blonde descendit jusqu'à la forêt. Elle ne savait pas ce qu'elle y ferait, ni pourquoi elle s'y rendait. Peut-être parce que la présence des arbres autour d'elle la rassurait, c'était comme une sorte de cachette. Personne ne s'y trouverait à cette heure. Évitant le verglas qui recouvrait l'herbe et le sol, elle se glissa à l'abri des arbres, ou le vent ne s'engouffrait qu'à moitié.
Bien malheureusement si on peut dire, il s'y trouvait déjà quelqu'un. Un jeune homme se tenait là, à regarder l'horizon, probablement plongé dans ses pensées. Hannah mordilla sa lèvre inférieure. Elle n'avait pas pensé à cette éventualité. Alors que la jeune fille allait s'éloigner, afin de laisser le jeune homme tranquille et de ne pas avoir à communiquer. La communication n'était pas son fort. Les autres n'arrivaient pas vraiment à voir en elle autre chose qu'une gamine arrogante et orgueilleuse... mais peut-être que c'était ça en fait . La jeune fille avait du mal à se débarrasser des traces encombrantes qu'avait laissées son éducation à l'internat où ses parents l'avaient mise. Mais une fumée grisâtre attira son attention; le jeune homme fumait. Elle avait déjà gouté à la clope. Durant ses quelques semaines de liberté après son départ de la maison familiale. Elle avait passé de nombreuses journées à gouter à cette drogue attablait à la terrasse d'un café ou dans un bar. Ça la rassurait, la réchauffait même lorsqu'elle n'avait pas froid.. Mais elle n'en était pas encore accro et espérait ne pas le devenir. Cependant une petite de plus ne ferait aucun mal ... Elle s'approcha donc du jeune homme assis et lui demanda d'un ton aimable tout en désignant le paquet de cigarette:
-Salut. Je peux t'en emprunter une ?
Ian Bale
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Messages : 127 Réputation : 27 Date de naissance : 17/06/1990 Nationalité : Gallois
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Sujet: Re: Ces matins sans nuit [Libre, une seule personne] Mer 23 Jan - 17:25
La sensation du tronc rugueux de l’arbre contre son dos, malgré la frontière créée par son t-shirt et son manteau, avait quelque chose d’étrange et de clair. Il avait froid, et sa peau s’était engourdie. C’était ce genre de choses anodines qu’il remarquait durant ces nuits où, tout ce qu’il faisait, c’était penser. Et là encore, c’était paradoxal. Parce qu’il n’arrêtait jamais vraiment de penser. S’il ne pensait pas au présent, à ses sensations, à l’immédiat, il se mettait à penser à ses souvenirs, ses mille-et-uns souvenirs tous beaucoup trop clairs, beaucoup trop vif. Il préférait nettement s’attarder à la sensation subtile de l’ongle de son majeur frottant contre l’épiderme à l’intérieur de son pouce que de se laisser aller dans son trouble, que de revoir chaque scène de sa vie, chaque visage croisé à la sortie d’une boîte de nuit, chaque paire d’yeux vue dans une boutique. Ça, c’était terrible. Alors le jeune homme se pencha, appuyant encore davantage la surface longue et élancée de son dos contre le tronc solide du chêne qui lui servait de dossier, laissant même sa nuque s’y reposer. Cigarette perchée au coin de ses lèvres, il ferma les yeux et inspira un bon coup, insufflant l’air froid, presque croustillant qui venait enlacer ses poumons. Il soupira, apaisé. Si ce moment pouvait durer éternellement…
Il eut tout juste le temps de conclure son fil de pensée qu’une voix féminine résonna à ses côtés. Il ne reconnût pas le timbre de cette voix, ni le ton. Le regard d’azur pâle d’Ian se réveilla instantanément puis il tourna la tête vers la source de ce bruit, un air vaguement surpris au visage. Qui donc pouvait bien rôder sur le campus à une telle heure? À part lui, évidemment. Il examina son visage quelques secondes. C’était la première fois qu’il la voyait. Elle était jolie. Belle, même. De beaux yeux, un sourire qui l’était tout autant. Il ne la fixa toutefois pas longtemps, se rappelant vite qu’il devait faire quelque chose avant de passer pour étrange. Un sourire s’accrocha à ses lèvres, alors qu’il reprenait meilleure posture contre le tronc de l’arbre pour être convenablement assis. À la question qu’elle lui posa, il hocha la tête et entreprit rapidement de reprendre sa baguette en main, la pointant à nouveau sur l’herbe, cette fois à ses côtés. Du même sortilège silencieux, il fit fondre le givre qui ornait l’herbe et chauffa un peu la terre, puis tendit son paquet, ouvert, à la blonde.
« J’t’en prie. Même que je te la donne, tiens. Tu peux t’asseoir, aussi, si tu veux, ce sera peut-être plus confortable. »
Il attendit qu’elle s’exécute et qu’elle prenne la clope, passant un bref instant sa main contre sa courte chevelure foncée et bouclée, puis se retourna à nouveau vers elle, accrochant sa propre cigarette à la commissure de ses lèvres. Il tendit sa main vers elle, souriant et le plus chaleureux possible, puis dit :
« Ian Bale, enchanté. Je ne t’ai jamais vue avant. Tu es nouvelle ici? »
Et alors qu’il attendait une réponse à sa question, son regard s’accrocha sur la cigarette que la demoiselle avait prise, remarquant tout de suite qu’elle n’était pas allumée. Il sourit légèrement à cette constatation puis, bien vite, dégaina son briquet moldu de sa poche et l’alluma, présentant la petite flamme à son interlocutrice. On est poli et galant ou on ne l’est pas, hm. Il avait déjà entendu dire que d’allumer la cigarette de quelqu’un d’autre était signe qu’on le désirait, mais bon. Cachant la flamme de son autre main, il l’approcha un peu plus puis offra, le ton doux :
« Tu permets…? »
[Pardon pour la taille, c'est très court, mais je ne voulais pas devancer davantage tes réactions. J'espère que ça ira. Sinon, MP moi et j'éditerai. Je me permets aussi de dire qu'elle remarquera sans doute qu'Ian est très grand - à voir sur sa fiche. C'est un peu comme un trait distinctif, huhu. ]
Dernière édition par Ian Bale le Mer 30 Jan - 18:07, édité 1 fois
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Sujet: Re: Ces matins sans nuit [Libre, une seule personne] Sam 26 Jan - 6:04
Le jeune homme qui fumait regarda un moment la blonde avant de finir par sourire, d'un air aimable. Il acquiesça d'un signe de tete à la question d'Hannah et d'un coup de baguette, fit fondre le gel qui se trouvait encore sur l'herbe à ses côtés. Puis, il lui tendit le paquet en disant qu'il lui donnait même la cigarette, et qu'elle pouvait s'asseoir à ses côtés, ce serait certainement plus confortable. Tout cela accompagné d'un sourire chaleureux. La Winston resta un instant stupéfaite. Le jeune homme avait été si sympathique avec elle alors qu'il ne la connaissait pourtant pas. La blonde n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de chose. Partout où elle était allé, elle avait dû faire ses preuves pour devenir quelqu'un de respecter, et jamais personne ne l'avait accueilli de cette façon. Il fallait dire que l'internat pour petites riches et Beaubatons n'était pas forcément des écoles faciles. Hannah avait tout de suite vu la différence entre ses milieux fermés et Barnaby. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle était venue chercher ici, son père lui avait pourtant promis un brillant avenir à Londres, mais lorsqu'elle avait vu ce garçon lui tendre si gentiment son paquet de cigarettes, elle avait compris. C'était la différence qu'elle était venu chercher. Rencontrer des gens autres que snob et fortement désagréable. Elle s'y était accoutumé jusque là, elle avait meme été jusqu'à leur ressembler. La jolie blonde adressa un léger sourire à l'inconnu. Qui était par ailleurs très grand. Un taille inhabituellement grande meme pour quelqu'un de plus de vingt ans. Elle s'assit à coté de lui et choisit une cigarette dans le paquet qu'il lui tendait. La vue d'une clope la faisait toujours maigrement sourire. "Cette substance n'est pas bonne pour le tein." disaient les filles à Beaubatons, et Hannah acquieçait, méprisant les faibles esprits qui se laissaient prendre par cette drogue. Et si elle avait su que quelques mois plus tard, elle passerait ces journées à fumer... La fumée qui l'emplissait semblait combler le vide qu'elle ressentait, qu'elle avait toujours ressentie. Sentir cette chaleur en elle, ça lui donnait l'impression de vivre.
" Ian Bale, enchanté. Je ne t’ai jamais vue avant. Tu es nouvelle ici ?"
Hannah Winston acquieçais d'un signe de tete tendit que le garçon alumait la cigarette qu'il lui 'avait passé. Elle soufla un "merci" et s'empressa d'inspirer une grande bouffé de fumée. L'air s'emplit de cette odeur toxique dont elle était presque devenu accro. Là, assise sur l'herbe, à fumer sa clope, Hannah était peut etre exactement ce que ses parents ne voulaient pas qu'elle devienne. Mais ce n'était pas à eux de choisir ce qu'elle devait devenir. La jeune fille se remémora la question de ce grand garçon assis à cotés d'elle et se tourna vers lui, un grand sourire aux lèvres. Sourire que seul une bonne clope pouvait provoquer.
"Hannah Winston. Ravie. En effet, je viens d'arriver, c'est .... plutot étrange ici. Différent d'ou je viens on peut dire. J'arrive tout droit de l'académie Beaubâton, en France, tu connais ?"
Hannah regarda plus attentivement le jeune homme. Elle était plutôt curieuse en fait. Lorsqu'elle se trouvait dans un environnement qu'elle ne connaissait pas, elle se rendait compte qu'elle s'intéressait davantage à la vie des autres. Elle n'aurait pas cru ça d'elle, qui était d'une nature plutôt égocentrique. Le changement d'ambiance change les gens donc. Enfin changer . Elle avait encore tout de la petite pimbêche tout droit sortie d'un nid de richards mais bon, il y avait du progrès. La jolie blonde rejeta sa chevelure blonde en arrière et ramena comme à son habitude une méche blonde à coté de son visage, afin de l'enrouler autour de son index. Geste facile à décripter chez elle. Elle s'interrogeait.
[Non c'est bon pas de problème x) Je vais pas faire ma chieuse Surtout que le mien est pas top du tout non plus !!]
Ian Bale
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Sujet: Re: Ces matins sans nuit [Libre, une seule personne] Mer 30 Jan - 18:31
S’il s’était fié sur ses premières pulsions lorsqu’il s’était posé à la lisière de la forêt une trentaine de minutes plus tôt, Ian aurait certainement ignoré la jeune femme, ou l’aurait saluée d’un sourire tout sauf sincère. Ça lui arrivait, les soirs et les matins de migraine, où il dérogeait à sa nature habituellement chaleureuse et accueillante et qu’il cédait à ces envies d’être seul et de rejeter la compagnie de tout le monde et n’importe qui. Mais la cigarette et l’air frais de l’aurore avaient eus raison de lui et son sourire lui venait beaucoup plus facilement qu’attendu, même qu’il ne trouvait pas désagréable d’avoir trouvé une interlocutrice avec qui passer la frontière du jour. D’autant plus que cette compagnie était plutôt mignonne, et que même s’il n’était pas réputé pour cela – et c’était tant mieux -, Ian était un fin appréciateur de la beauté féminine. Non, en général, les gens se souvenaient de lui pour bien d’autres choses. Sa taille, en premier lieu, était toujours remarquée. Sa clope au coin des lèvres, ensuite, parce qu’au plus grand désarroi de sa meilleure amie, il fumait. Beaucoup. Puis, lorsqu’on avait l’opportunité de l’entendre jouer de la guitare, il réussissait toujours à impressionner les gens et à se rendre mémorable. Ce n’est qu’après qu’on devenait alerte à ses petits sourires en coin, à ses regards toujours soutenus, à ses éclats de flirt subtils. Pas qu’il était du genre à faire du rentre-dedans, au contraire, la galanterie dont ses parents lui avaient fait cadeau lui en empêchait, mais il aimait jouer, il aimait draguer sans être forcément provocateur. Juste agréable. Toujours était-il que ça n’était pas la question là tout de suite, mais bon. Voilà. Elle était mignonne, Hannah.
Le Gallois expira lentement la fumée gris clair par ses narines, la tête à moitié levée vers le ciel, alors qu’il écoutait attentivement ce que sa blonde avait à dire. Différent d’où elle venait. L’air sceptique qui s’était installé sur son visage perdura, jusqu’à ce qu’elle explique davantage. Ah, Beauxbâtons. Un sourire vint s’accrocher au coin de ses lèvres, alors que son regard venait à la rencontre de celui de son interlocutrice. Bien sûr, qu’il savait ce qu’elle voulait dire. Il avait fréquenté des filles de l’école magique française, dans tous les sens du mot, et son expérience avait toujours été exécrable. Des pimbêches égocentriques, plus préoccupées par la couleur de leurs ongles et la compétition entre elles plutôt que de s’en faire ne serait-ce qu’un peu pour leurs collègues. Il n’avait certainement jamais eu la certitude qu’une de ces filles-là avait été à un certain moment honnête avec lui. Des gens qui se nourrissent de leur propre hypocrisie et de celle des autres, très peu pour lui. Non, il avait appris sa leçon et il restait loin de ces présences toxiques. Mais il laissait le bénéfice du doute à chaque nouvelle personne qu’il rencontrait, et même si Hannah s’était présentée comme étant une ancienne de Beauxbâtons, il avait envie d’en apprendre un peu plus sur elle. Après, si elle s’avérait ne pas être fréquentable, c’était autre chose, mais pour l’instant ça n’était pas le cas.
« J’ai eu quelques mauvaises expériences avec les sirènes de Beauxbâtons, mais je m’en suis remis, comme un grand. »Il lâcha un petit rire, adressant un regard complice à Hannah, puis il reprend : « Au moins elles m’auront appris le français. »
Sa cigarette tirait à sa fin, bien malheureusement. Il n’allait quand même pas s’en enfiler une autre juste comme ça, devant quelqu’un d’autre. C’était bien beau d’être un fumeur assumé, mais bon, il ne fallait pas exagérer. Il tira encore quelques petits coups sur le filtre puis jeta le mégot un peu plus loin dans l’herbe toujours légèrement givrée, laissant ses yeux bleus observer un instant les restants de fumée qui en sortaient. Il se tourna ensuite vers Hannah, ses bras venant enlacer ses jambes repliée, puis dit :
« L’Écosse, c’est un peu comme chez moi, au Pays de Galles. Les gens sont chaleureux, bons vivants, toujours prêts à faire la fête. Mais ici, les hommes portent des kilts. J’espère que tu t’y plairas, en tout cas. Et si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me le demander. Je connais le terrain comme le fond de ma poche. »
Non, peut-être qu’il n’avait pas envie qu’elle sache tout de suite pour sa condition. Valait mieux rester vague, passer pour l’habitué, pas pour le monstre qui n’oublie rien.
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Sujet: Re: Ces matins sans nuit [Libre, une seule personne]