Il n'était pas particulièrement tôt, mais Liam ne dormait toujours pas.

Le jeune homme s'était installer dans son dortoir, loin des regards indiscrets du Sor-Thé-Lège, pour s'occuper de sa petite besogne familial.  Le matin même, il avait reçu plusieurs lettre de la part de sa famille, mais surtout, une particulièrement importante, provenant d'Abigail, sa meilleure amie moldu. Étrangement, ce matin-là, la lettre de la jeune femme était arrivé par hibou, ce qui n'arrivait jamais que l'ont s'entende bien, le courrier de Nouvelle-Zélande qui arrivait à la façon moldu était, pour sa part, déposé au bureau de poste de Stornoway et une seule fois par mois il avait la chance d'avoir des nouvelles de sa merveilleuse Abi!

Pourtant ce matin là, un drôle de hibou s'était installé sur son petit déjeuné (oui, littéralement dans son assiette), demandant toute l'attention du monde au cracmol et c'est à contrecœur que le plus jeune des  Oldford avait dû remettre à plus tard ces questions concernant la bestiole en chassant doucement celle-ci d'une tranche de bacon au vol.  Pas question de faire passer son courrier avant ces cours!  Il avait déjà toute la misère du monde à cacher au monde entier qu'il était cracmol, si en plus il devait manquer un tant sois peu de matière, il allait littéralement être foutu.

Mais le soir, lorsqu'il s'était installé et qu'il avait ouvert la lettre provenant du hibou mystère, son cœur s'était soudainement fait gros dans son corps.  Abi... elle lui avait écrit!

« Bonjour mon cher Liam,

Je sais, tu te demande certainement comment j'ai pu t'envoyer un hibou postal... c'est incroyable n'est-ce pas? Et je ne te cacherai pas toute l'histoire...

Je suis allez chez toi cette semaine.  Je m’inquiétais, cela faisait plusieurs semaines que je n'avais pas eu de tes nouvelles et j’espérais fortement qu'Ethan ou Eilis m'en donnent gentiment, comme ils le faisaient quelques fois, mais ce fût en fait sur tes parents que je suis tombée.  Enfin... tu sais comme moi comment tes parents n'aiment pas spécialement les Moslu... modlu, enfin, tu sais, le terme pour indiquer un non-sorcier? - un jour je retiendrai ce mot, promis!- alors ils m'ont un peu... chassé du manoir.  NE PANIQUE PAS!  Ce n'était rien d'extravagant... je suis encore en un seul morceau et j'ai toute ma mémoire.  

Tout ça pour dire que tes parents, fâchés, ont dût en parler d'une manière ou d'une autre à ton frère et ta sœur puisque le lendemain, devine qui je n'ai pas trouver à ma porte!

Pour faire une histoire courte, parce que je suis consciente que si je ne retiens pas un peu tu auras un roman de vingt mille pages à lire de cette anecdote, ce qui peu être un peu ennuyant, ils sont venu, Ethan et Eilis, me porter Hathor (C'est le charmant hibou brun chocolat qui à normalement dût venir te porter ta lettre à l'heure ou tu l'as lis) et un peu de tes nouvelles... - et j'ai cru comprendre que ce n'avait rien de particulièrement réjouissant c'est dernier temps!- donc oui!  Maintenant j'ai un hibou, et attention, dans trois semaines, durant les vacances de Noël, je viendrai te rendre visite en Écosse!!!

J'espère que ça va te faire du bien, Ethan a dit qu'il allait trouver un moyen de me faire prendre un.... port... enfin, un truc qui transporte? Ou sinon de Transpl... enfin, de disparaître avec lui pour venir te rejoindre!  C'est incroyable non??

Enfin bon, maintenant que j'ai Hathor, tu n'as plus aucune raison de ne pas me donner de tes nouvelles régulièrement, je sais à quel point il faut te sortir de ta zone de «morfondage» et je crois que cette petite visite est une bonne idée!  Et puis Ethan restera un peu aussi, ce qui est bien en soit sinon je ne pourrais pas revenir...

Je sais que dans cette lettre je ne t'ai pas tant demander de nouvelle, mais je suppose que tu seras assez gentil pour me faire un résumé détaillé des raisons qui t'ont retenu de m'écrire un peu plus!

Je pense à toi tous les jours, tu me manque terriblement,

Abi. »

Le cœur heureux, un long sourire étiré sur ces lèvres, Liam s'apprêtait à répondre à sa meilleure amie, complètement submergé d'une vague de joie et de soulagement.  Bientôt il ne serait plus seul, il serait avec Abi et même Ethan viendrait!  Jamais encore personne n'était venu lui rendre visite!

Agrippant plume et parchemin, Liam s'apprêtait à répondre à son amie, commençant à peine à mettre les lettres de salutations, lorsque quelques choses l'arrêta.

Dans le lit d'à côté, Galaad s'agitait.

Vous tenteriez sûrement de lui dire qu'il n'y avait rien, que c'était normal de s'agiter dans ces rêves ainsi... mais ce n'était pas la première fois que Liam en était témoin.  Jusqu'à présent il n'avait pas tenté de l'arrêter, de le réveiller, mais plus les jours avançait et rare étaient les nuits ou son compagnon de chambre dormait paisiblement.  Il parlait tout bas, semblait se battre avec ces couvertures et cette nuit, toutes cette histoire de cauchemar semblait devenir incontrôlable.  

Jetant un coup d’œil à ses lettres, le cracmol jugea que celles-ci n'allaient pas disparaître en un claquement de doigt et donc qu'il avait tout le temps du monde de secourir son «ami» osait-il dire, de ses sombres rêves.  Il se leva donc tranquillement, les sourcils froncé pour se mettre à secouer doucement Galaad.  Il voyait celui-ci serrer sporadiquement ses poings, sa mâchoire était tendue, ses sourcils froncés.  Liam pouvait sentir, sous ces mains, le corps moite au travers des vêtements de son compagnon de dortoir.  Pinçant les lèvres, légèrement inquiet, il secoua un peu plus vivement le jeune homme :

«Galaad!  Ga-Galaad, réveilles-toi! Ce … ce n'est qu-qu'un rêve, Ga...Galaad!»

Puis soudain, comme sortie de nul part, une main l'agrippa par le col et tout sembla se déjanter autours de lui.  Table, lettres, vêtements, livres, tout ce qui traînait autours de leur chambre s'étaient mis à s'élever dangereusement du sol alors que la main du sorcier c'était refermée contre le col de la chemise de Liam le poing levé devant son visage.

Levant par automatisme les mains, Liam tenta de descendre lentement le poing du jeune homme :

«G-....Galaad... c'- c'est moi!»

Jusqu'à ce que celui-ci reprenne visiblement conscience. Relâchant Liam d'un coup, faisant tout retomber sur le sol sans avertissement.  Galaad leva un regard vers le cracmol et celui-ci se senti soudainement particulièrement mal.  Qu'est-ce qui venait visité les rêves du jeune homme?  

«Pardon... Pardon... Je... Je suis désolé, je ne voulais pas...»

Muet, Liam hocha lentement la tête et, sans vraiment demander la permission, sans vraiment savoir ce qu'il faisait, il s'installa au pied du lit de Galaad et fixa celui-ci doucement.  Il ne pouvait pas le forcer à parler, et surtout il ne le ferait jamais... chacun avait ces petits secrets après tout, mais... Galaad lui, semblait particulièrement mal vivre avec les siens.  Avalant lentement et pesant bien ces mots – ce n'était certainement pas le temps de se mettre à bégayer! - le cracmol tenta de trouver le regard du monaraith :

« Galaad... Tu... tu ne m'as rien fait.  Mais...»

Il hésitait... cela ne le regardait certainement pas... il ne pouvait pas s'imposer ainsi... et pourtant :

«Tu... tu sais que s'il y a quoi que ce soit tu peux m'en parler?»

Il détourna la tête :

«C'est que... je ne veux pas faire mon cu...cu-curieux, mais ce n'est pas la p-...première nuit que tu t'ag-gi-gite ainsi...»

Les cartes sortaient, explosaient, vibraient et honnêtement, Liam n'avait jamais autant lui-même depuis un long moment.  Qui aurait cru après tout que le jeune homme aurait rencontrer Galaad?  Qui aurait cru que les deux jeunes hommes, deux timides, auraient réussit à créer le moindre lien, après tout, beaucoup avec essayer de le faire avec le néo-zélandais – surtout des jeunes femmes atteinte du syndrome salvatrice – mais aucune n'avaient réussit suffisamment pour le faire boire, le faire parler sincèrement et que savait-il encore!  

Ce n'était pas qu'il ne disait pas l'exacte vérité aux autres, mais... au fond de lui, restait toujours cette fibre, étrange et vibrante, lui rappelant que personne, au fond, ne savait qui il était réellement.  Personne n'avait jamais vraiment voulu creusé, personne ne lui avait jamais demander pourquoi était-il allez si loin de chez lui, pourquoi était-il si timide, pourquoi ne le voyait-on jamais utiliser sa baguette.  Enfin, c'était toutes la des questions tout à faire légitime auquel il aurait eu une réponse toute prête, mais tout de même, cela l'enfonçait dans son sentiment que personne ne se souciait réellement et sincèrement de lui et au fond, il ne pouvait les blâmer.  Lui non plus n'aurait pas mit tant d'énergie dans un gars banal, bégayant et gauche.

Mais voilà qu'avec Galaad... il avait presque oublier tout ça.  Cracmol, secret, exclusion, tout ça s'était envolé l'espace de quelques heures ou il avait jouer à des jeux stupides avec son camarade de chambre... c'était étrange comme parfois un rien pouvait vous faire tout le bien du monde après tout.

Le visage plein de suie, et de brûlures dû aux cartes explosives, Liam rigolait comme jamais – enfin, sauf lorsqu'il avait le même genre de soirée avec Ethan.  Peut-être, après tout, qui savait, peut-être que les deux jeunes hommes pourraient se supporter dans leur moment de blues... d'incertitude, agir comme un frère, l'un pour l'autre?  Peut-être que le jeune homme n'allait bientôt plus être obliger de garder ce secret stupide.

À ses pensées, son cerveau stoppa.  Quoi?  Osé avouer qu'il était cracmol... dans une société ou la magie battait son plein, ou les moldus n'étaient que de pauvre être dépourvu de magie?  Non... non franchement, c'était impossible qu'il ait pu penser une chose pareille.  Être cracmol, c'était un peu comme être lycanthrope ou une harpies... un vampire (mais le tout en bien moins dangereux hein) c'était quelques chose que la société de sorcier n'était pas prêt à accepter encore, ils n'étaient pas prêt à accepter les différences, malgré qu'ils affirmaient être ouvert d'esprit.  La preuve était bien simple : aucune université n'acceptait les cracmols, cela avait tout prit au néo-zélandais pour convaincre la direction de St. Barnaby qu'il pouvait être un atout pour le gouvernement, un jour ou l'autre.

Bref, même s'il appréciait Galaad... dans son pauvre cerveau, Liam continuait de croire que ce n'était toujours pas le bon moment pour lui dire un tel truc. Enfin, surtout après toute l'histoire que lui avait raconter son colocataire, comment allait-il réagir s'il lui disait alors que la famille de celui-ci avait également fortement redouter ce triste sort?  Liam n'était pas le genre à se plaindre... et s'il réussissait à passer cette timidité plus que maladive, passé ces histoires de familles, ces histoires de cracmols, ces histoires de confiance... passé tout ça, il était un être positif qui ne voulait que le meilleur pour ces amis et qui aurait fait n'importe quoi pour voir des sourires par millions autours de lui.

Secouant la tête, il sourit à Galaad alors que celui-ci lui tendait la dernière gorgé de sa bouteille de whisky.  Merlin qu'il n'était pas a jeun houlala!  Comment diable avait-il fait pour boire TOUT ÇA avec Galaad?  Enfin... lui qui n'était pas un grand buveur, c'était carrément impressionnant, pour qui le connaissait, de savoir qu'il tenait encore debout.

Puis, soudainement, venue de nul part, un vent glacial le transperça pour disparaître aussi rapidement.  Alors, volant paisiblement devant lui et Galaad se tenait Lunenberg... et le jeune fantôme, aux yeux du sinsear, ne semblait absolument pas de bonne humeur-...

« NON MAIS ÇA VA TOUT LE BOUCANT HEIN?»

Ah.. Non, visiblement elle n'était pas d'humeur à faire de jolie petite blague sur un peu tout et rien avec lui... visiblement elle était remonter contre eux et Liam voyait vaguement pourquoi.  Enfin-...

« C'EST QUE VOUS N'ÊTES PAS LES SEULS À VIVRE DANS CE CHÂTEAUX MESSIEURS LES TIMIDES QUI CACHENT BIEN LEUR JEU DE TROUBLE-FÊTE!»

Houla... elle était vraiment remonté en fait.  Le pauvre Liam n'avait jamais vu la douce Lunenberg aussi en colère de son existence.  Certes, elle était particulière quelques fois, avait des drôles de goûts et aimait un peu trop les potins amoureux pour son bien-être, mais jamais il ne l'avait vu crier après les gens, sauf si ceux-ci l'insultait – Il se souvenait d'ailleurs qu'Inès leur avait raconté cette anecdote avec elle et le fantôme dans les couloirs, se criant des insulte par la tête...  Mais jamais, au grand jamais, il n'aurait cru que le fantôme vienne dans sa chambre pour lui crier des bêtise...   C'était donc sans trop comprendre ce qui se passait qu'il restait passif, les yeux exorbité, fixant la jeune esprit frappeur de l’université leur crier des insanités par la tête.

La tête ramolli par l'alcool, il ne comprit donc pas toute suite ce que Lun' commença à faire, volant partout dans leur chambre, à gauche, à droite, sous le planché, jusqu'aux plafonds, elle renversa tout ce qui était à porté de main, jetant leur bien, précieux ou non, à la tête en criant, il restait subjugé par la colère du fantôme... se disant que cela prenait normalement bien plus qu'une bataille de carte explosive et d'une petite partie de bavboules pour ennuyer la jeune femme.  B

Bavboules qui actuellement était lancé au travers de la pièce, rependant la fameuse substance gluante et mauve un peu partout.  Du moins jusqu'à ce que Lunernberg trouve une nouvelle cible faisant fondre littéralement Liam.

Sans avertissement, sans cri, sans rien, le fantôme agrippa les parchemins de Liam, riant doucement, alors que ses yeux reflétaient une vengeance acquise.  Elle allait lui faire payer leur amusement... :

«Ohhh, Oldford, tu as une petite amie, Abi hein hooooooooooou!!!!  Qui aurait cru qu'un psychopathe bégayant comme toi pouvait avoir des amis!»

Elle se râcla la gorge, clamant haut et fort le contenue des lettres de Liam alors que celui-ci n'aurait souhaiter que disparaître.  Levant la main, il suppliant du regard Lunenberg qui – toujours en rogne – ne semblait pas le moins du monde prête à l'écouter. Les mots étaient coincés dans sa bouche, une boule d'angoisse montant lentement en lui alors qu'il priait merlin que le fantôme cesse de le tourmanter.

Liam jeta un regard désespéré à Galaad... il avait gaché la soirée... il... il allait probablement abandonner l'école après ça, c'était certain.