Sujet: Ca, c'est le pompon (PV Quinn) Mar 12 Mar - 14:49
La question n’est pas tellement de savoir pourquoi Clementine se trouvait dans un espace restreint, sombre, puant et poussiéreux à cet instant même. Non, le pourquoi c’est une coïncidence, c’était pas comme si la petite brune faisait les choses avec un certain but, avec une idée derrière la tête. Non, non les ennuis lui tombaient dessus, comme ça, un véritable aimant cette fille.. En vérité, la véritable et essentielle question résidait dans le comment. Ben oui, comment la jeune Nimh s’était retrouvée dans cette endroit qui lui déplaisait tellement, mais qui évidemment, l’intriguait. Ben oui, lorsque Clem est intriguée par quelque chose, comme le lieu dans lequel elle se trouvait maintenant, l’idée intelligente de fuir ne lui traverse pas du tout l’esprit. Ben non, sinon c’est pas marrant. Enfin intriguée est peut-être mal choisi comme terme, disons juste qu'elle avait baissé les bras et que par conséquent, elle devait s'adapter à son nouvel espace naturel. Bref ! En fait, Clementine avait suivi un caméléon. Oui je sais, dit comme ça, ça a l’air totalement fou, mais attendez la suite (puis vous allez me dire que suivre un caméléon n’est pas une chose possible, ce qui n’est pas faux). La petite brune étant une grande fan d’animaux mignons en tout genre, et donc, elle avait décidé d’invoquer un petit caméléon tout mignon et de l’appeler John (ça sonne cool).
John était alors devenu son ami durant quelques minutes avant de s’enfuir. En même temps, qui aimerait rester avec une fille comme Clementine. Le pauvre avait du être traumatisé par les feuilles multicolores que la jeune femme plaçait derrière lui afin qu’il prenne la couleur d’un arc en ciel. Puis d’un seul coup, alors qu'elle discutait gentiment avec, elle l’a perdu de vue, ce qui est quelque chose d’improbable quand on connaît la vitesse à laquelle se déplace un caméléon. Mais Clem n’allait pas laisser John courir de grands risques dans l’école, quelqu’un allait à tout les coups l’écraser, ou alors il allait mourir de faim, même s’il n’était pas tout à fait réel. Parce qu'en fait, John était peut-être son seul véritable ami, au moins il ne la prenait pas pour folle, ou du moins s'il le pensait, il ne lui disait pas (ce qui peut paraître normal pour un caméléon mais en fait non, parce que les caméléons ne sont pas forcément hypocrites inh)
« Minou minou minou minou ! »
Ainsi la petite brune parcourait les couloirs en raflant les murs, afin de voler au secours de John qui se trouvait certainement en grand danger à l’heure qu’il est. Elle était alors en train de marcher à quatre pattes lorsque soudainement, une partie du mur pivota. Ce fut une catastrophe. Tout d’abord parce qu’il faisait tout noir, un noir sombre… et noir. La jeune femme ne distinguait même plus ses pieds, et elle avait cette sensation particulièrement étrange qu’elle était en train de voler. Ah oui. Ça c’était sûrement parce qu’elle tombait.
« AAAAAAH »
PSPLASH. Aïe. Ca c’est le bruit qu’elle fit en tombant comme une crêpe sur le sol froid. La Nimh se mit alors immédiatement sur ses deux jambes, prête à affronter le danger, même si autant dire que pour retrouver John, c’était mort. Surtout qu’une sorcière normalement constituée aurait probablement eut le réflexe de survie premier : sortir sa baguette magique. Ben oui, mais ça aurait été trop facile. Non, Clem préféra tâtonner les murs à la recherche d’un quelconque indice sur l’endroit dans lequel elle se trouvait. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle devait être dans une sorte de sous-terrain étroit, où le sol était mouillé et où il devait y avoir énormément de moisi sur les murs, d'après ce qu'elle pouvait sentir. Malheureusement, la petite brune était tout sauf quelqu'un de courageux, or le courage pouvait être une qualité bénéfique dans ce genre de situations. C'est pourquoi, au bout de quelques minutes, le désespoir s’empara d’elle, elle se mit à grelotter, à pleurer et à penser à des tas de choses pas marrantes du tout.
« Je vais mouuurriiiiir, bouhouhouhou … MAMAN, j’ai peeeuuur. »
C’est là qu’elle pensa qu’elle n’avait même pas fait de testament.
Quinn Doherty
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Messages : 227 Réputation : 59 Date de naissance : 13/03/1989 Nationalité : Nord Irlandais
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Sujet: Re: Ca, c'est le pompon (PV Quinn) Mer 13 Mar - 17:52
Le réveil avait été dur. Non mais vraiment. Depuis qu'il était arrivé à St Barnaby, l'occasion de faire la fête ne lui avait plus guère été donnée. En fait, sa dernière vraie beuverie datait même de bien avant cela, avant son départ en Afrique il y avait de cela un peu d'un an. C'est dire. Et comme les bonnes vieilles habitudes se perdent, mais aussi se retrouvent très vite, autant dire que la soirée de la veille, au Sort-THE-lège, avait été particulièrement arrosée. Il avait suffit d'une bonne rencontre, un groupe d'étudiantes sympa, de la musique et de la bière qui coulait à flots, et c'est un Quinn dépoussiéré qui avait montré à ses nouvelles amies un visage qu'il n'avait pas montré depuis bien longtemps, à quiconque d'ailleurs. Lui qui avait été si sérieux, si studieux pendant tous ces mois, cette bonne grosse cuite avait eut le mérite de réveiller le Quinn d'avant, celui qui savait aussi s'amuser. Celui qui riait pour aucune raison, qui chantait à en chœur des chansons populaires en mêlant son haleine alcoolisée à celle de ses voisines tout aussi allumées que lui, qui était amical et à l'alcool festif. Oui mais voilà, seulement, si son esprit n'avait pas eu trop de mal à reprendre le rythme, son corps, lui, n'avait pas bien compris ce qui lui arrivait. Tous ces litres d'alcool qui venaient tout à coup lui couler dans les veines, à un moment donné, le pauvre fut obligé de dire STOP. Et cette mauvaise volonté se traduisit par un méchant trou noir, qui commençait à peu près au moment de cette magnifique chorale de casseroles sur Auld Lang Syne, qui avait ému (ou le terme adapté serait-il plutôt "agacé" ?) tout le café étudiant, et qui se terminait à cet instant, celui où Quinn ouvrit douloureusement ses paupières, tout habillé à plat ventre sur son lit, au dessus des draps, ses grands bras dans le vide de chaque côté du matelas.
Sa tête lui paraissait aussi légère qu'une bonne enclume, et la lumière, pourtant tamisée par les rideaux derrière lesquels s'étendait un ciel pâle et gris, semblait lui filer la migraine. Dans l'immédiat, il avait besoin de deux choses : un cachet d'aspirine, et manger. Car oui, son ventre hurlait au supplice. C'était bien beau de boire, de boire, de boire, mais la bière, ça ne nourrissait pas son homme ! C'est donc dans l'idée de se rendre au réfectoire (et il fallait faire vite, car vu l'heure, les elfes de maisons allaient bientôt arrêter de servir... bon, du moins en théorie, car s'il demandait gentiment, il savait qu'il pouvait se faire offrir un petit encas à tout moment), que Quinn se rendit à la douche. Sa chevelure châtain mi-longue était encore humide lorsqu'il enfila une chemise grise tout ce que l'on faisait de plus classique, mal débraillée dans un jean légèrement trop large pour lui (il avait perdu du poids, mais n'avait pas spécialement trouvé l'intérêt de s'en racheter) ainsi qu'un gilet jacquard gris et noir.
C'est sur son chemin en sortant du dortoir des garçons qu'il l'aperçut. Elle semblait chercher quelque chose. Une boucle d'oreille ? Un petit animal de compagnie ? En galant homme qu'il était, Quinn fit naturellement un pas vers la jeune femme pour lui proposer son aide. Mais trop tard : celle-ci venait de disparaître (de toute évidence tout à fait accidentellement) dans un pan de mur. Un indice lui fit s'alarmer : le cri désemparé de la jeune fille, qui s'évanouissait dans la nature à une vitesse folle. Alors que le pan de mur continuait à tourner sur lui-même, emporté par le poids de Clémentine, Quinn, accroupi à l'entrée de ce qui semblait être un piège dangereux, l'arrêta avec sa main. Il avança prudemment sa tête dans l'obscurité.
"Ca va ? Rien de cassé ?"
Mais il n'entendit rien, à part le son de sa propre voix en écho dans le souterrain. Cela commençait à devenir inquiétant. Il jeta un coup d’œil à droite, puis à gauche, mais il était bel et bien seul dans le couloir. Personne pour lui venir en aide. Prenant un instant pour réfléchir, il se demanda que faire maintenant. La jeune fille était peut-être blessée... Il valait mieux lui venir en aide sans attendre. Il sortit donc sa baguette magique, utilisant pour la première fois en situation réelle un sort dont il pensait n'avoir jamais besoin. Vous savez, ces sorts que l'on vous apprend pour survivre en cas de catastrophe naturelle, ou autre scenario improbable. Il utilisa donc ce sort, qui consistait en un genre de fil d'Ariane fait de petites étincelles, qui descendit avec fluidité le long de la paroi pour en indiquer la profondeur et les volumes. Lorsqu'elle toucha le sol, la petite étincelle émit un grand bruit d'explosion de feux d'artifice, non pour fêter la victoire de son arrivée en bonne et dûe forme, mais bel et bien pour permettre au jeune sorcier d'évaluer à quel profondeur se trouvait le sol. Bon, en fait, Quinn manquait cruellement d'expérience dans ce domaine, il était donc incapable de situer la distance qui le séparait du sol. Trois mètres ? Cinq mètres ? Cinquante mètres ?
Tandis qu'il hésitait, le passage, lui, sembla s'impatienter. C'est donc tout à fait naturellement qu'il décida de se refermer sur le jeune homme, le poussant dans le vide qu'il le veuille ou non. Et c'est donc dans un "EUAAAAHHHHH" étouffé qu'il tomba, avant de s'écraser de tout son (conséquent) poids sur la jeune femme en détresse qu'il avait eut la prétention de secourir.
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Sujet: Re: Ca, c'est le pompon (PV Quinn) Jeu 14 Mar - 14:04
Bon, tout d’abord, la première chose à faire semblait de respirer. Prendre un grand bol d’air (intoxiqué de moisi puant soit-dis en passant) et de réfléchir. Heureusement, Clementine a toujours eu cette … comment dire… cette chance avec elle. Peu importe dans quel embarras elle se fourrait, elle avait son ange gardien qui veillait sur elle, parce qu’il savait très bien qu’elle ne le faisait pas exprès et qu’elle était très gentille (c’est d’ailleurs aussi pour ça que le Père Noël passait tous les ans en lui rapportant de jolis cadeaux). Aujourd’hui cet ange-gardien avait une voix inquiète qui planait au dessus d’elle. Cette petite voix l’interrogeait sur son état après sa vertigineuse chute. La petite brune leva la tête et plissa les yeux afin de voir … une lumière, surement la lumière du couloir parce que le passage ne s’était pas refermé, mais pour Clem, une lumière, c’est toujours divin.
« oooohh ! DIEU ! Ramène-toi et viens me sauver ! »
Bon ok. On est pas censé parler à Dieu sur ce ton-là, mais tout de même, il fallait pardonner à Clementine, parce qu’en réalité c’était là la toute première fois qu’elle lui adressait la parole. Non pas qu’elle ne faisait pas sa petite prière tous les soirs mais… non en fait elle ne la faisait pas. D’ailleurs, c’est peut-être pour ça que la Nimh prit un regard étonné, pourquoi Dieu viendrait-il la chercher aujourd’hui spécialement ? ce n’était pas la première fois qu’elle tombait dans un endroit dégueu, ni la première fois qu’elle s’attirait ce genre d’ennui. Au pire elle passerait quelques jours dans ce trou à rat jusqu’à quelqu’un remarque son absence et vienne la secourir tel un joli prince charmant. Bref. Elle essaya de se concentrer sur Dieu et s’aperçut qu’il avait plutôt forme humaine. Puis tout à coup, elle se rendit compte qu’il l’attaquait ! oui oui oui ! il venait tout juste de lancer une bombe magique pleine d’étincelles sur elle. Cette bombe explosa tout près des pieds de Clementine qui laissa échapper un cri de peur et de rage.
« NON MAIS CA VA PAS LA TETE ? Vieille citrouille pourrie va ! » Ben oui quand même, elle venait d’être la victime d’un attentat de la part de Dieu. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ce genre de choses n’arrivait pas souvent, même à quelqu’un comme Clementine. Bon peut-être que Dieu ne méritait pas cette insulte, mais que voulez-vous, la jeune femme était plutôt impulsive en plus d’être morte de trouille. En fait, tout cela c’était un piège. Dieu avait fait pivoter le mur pour l’éloigner des autres élèves, pour ainsi la tuer sans que personne ne le remarque. L’ordure ! Même capable de faire face à ses victimes, il fallait qu’il soit posté en l’air tout ça pour faire croire qu’il est supérieur. C’est alors à ce moment que Clem se dit que, de toute façon Dieu était supérieur. DONC il fallait qu’elle court vite afin d’échapper à la mort. Elle s’apprêtait alors à prendre ses jambes à son cou en criant de toutes ses forces mais… RE-SPSLASH.
Ah ben oui, mais rien n’est pas facile dans la vie, parce que figurez-vous que Dieu venait de lui tomber sur la figure. Si jusque là, la première année avait juré n’avoir rien senti de cassé dans son corps, à présent elle avait l’impression qu’elle le quittait à jamais. Tout ses os et tous ses muscles étaient en train de pleurer, elle aussi d’ailleurs.
« ALORS CA ! C’EST LE POMPON ! »
Ce n’est peut-être qu’à ce moment-là que l’américaine se rendit compte que ce n’était pas Dieu qu’il lui était tombé dessus mais bel et bien, un homme. Gros en plus ! (pardon héhé) Non mais ! quelqu’un s’était réellement permis de lui tomber dessus et de l’écraser de tout son poids. C’était d’ailleurs bizarre d’avoir un homme au dessus d’elle, puis, Clementine réalisa :
« Hééééééé ! mais t’es un vieux crapaud pervers toi ! tire-toi de làààààà ! »
Elle se mit à frapper des poings sur le sol en se débattant le plus possible. Est-ce que ce garçon essayait vraiment de la violer ? Bon il est vrai que la petite brune était peut-être un peu paranoïaque, mais mieux vaut prévenir que guérir. Elle se mit alors à ramper afin de sortir des pattes de cette araignée masculine, toujours en donnant quelques coups de pieds et coups de poings autour d’elle. D’ailleurs elle aurait juré avoir donné quelques coups à son bourreau, mais bon, c’était pas comme s’il ne l’avait pas pleinement mérité. Finalement, Clementine s’échappa et alla s’asseoir non loin contre le mur en essayant de distinguer ce qui lui était exactement tombé dessus. Apparemment c’était sûr un homme, ça elle le jurait. Mais s’il était vieux, jeune, beau, moche ou laid, aucune idée. La petite brune soupira.
« C’est malin ! On va mourir à deux maintenant ! »
Ah ben oui, le fait que le passage secret s’était refermé n’avait échappé à Clem, ils étaient vraisemblablement et stupidement coincés dans un trou. Ce n’est qu’à ce moment que la jeune femme se décida à sortir Marcelle (sa baguette) de sa poche arrière et de lancer un Lumos qui allait peut-être lui sauver la vie. Puis, elle colla sa baguette sur la figure de son compagnon d’ennui. Elle était à présent sûre que c’était un homme qui l’avait consciemment écrabouillée. Elle écarquilla alors les yeux, ce qui sembla être une chose totalement inutile parce que le garçon en question n’avait pas une tête si bizarre que ça. C’est donc avec des yeux de merlan-frit inquiets et suspects qu’elle lança :