Je suis le monstre dans mon propre placard [PV Alcide]
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Avalon Somerset
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Messages : 146 Réputation : 55 Date de naissance : 03/04/1994 Nationalité : Monégasque, Anglaise
Aspiration : ... l'alchimie, peut-être?
RPG Feuille de personnage Age: 19 ans Niveau: 1e année Cognita Baguette Magique: Bois de Vigne, 29,7cm , ventricule de dragon
Sujet: Je suis le monstre dans mon propre placard [PV Alcide] Lun 1 Sep - 0:31
It's getting darker behind my eyes Avalon Somerset & Alcide Llywelyn
Un enfant, ce monstre que les adultes fabriquent avec leurs regrets. ▹ Jean-Paul Sartre
Il doit être environs 22 heures et je ne dors toujours pas. Pourtant ça fait deux jours que je n'ai pas dormis. J'ai reçu une lettre à la main au petit matin il y a de ça plus de quarante-huit heures et depuis, je dois la relire à toutes les demies-heures. Les émotions que cette lettre m'ont provoquées étaient telles que j'ai vomi la première fois. Cela doit faire des années que je n'ai pas eu un sentiment si fort et je suppose que c'était trop pour moi. Je me sens si horriblement coupable et même pas pour les bonnes raisons. Il y a des choses horribles que je ne regrette pas, puis il y a ça, que je regrette amèrement. Une conséquence à laquelle j'aurais dû m'attendre et qui pourtant m'atteint de plein fouet.
J'aimerais en parler à Russell, mais je ne peux ni ne veux l'entraîner là-dedans, puis Alexander... non, impossible. Il n'y a qu'une seule personne à qui je pourrais possiblement parler, mais lui me traiterait de faible, me dirait que je n'aurais pas dû le faire si j'étais pour être comme ça après. Je me retrouve donc seule, avec mes pensées les plus sombres et douloureuse, cloîtrée dans ma chambre alors que je n'arrive même pas à fermer l'oeil. Peut-être que j'ai juste besoin de prendre l'air, me retrouver quelque part où je pourrai me sentir mal en paix, sans peur qu'on me remarque ou me pose de question. Quelque part où personne ne pensera venir me chercher... la forêt, peut-être? Oui, pourquoi pas.
Je finis par abandonner mon chez moi après avoir enfilé mon manteau. Je me fais discrète, au cas où Russell soit là. Je ne suis juste pas prête à le voir, il est sûrement l'ami que j'ai de plus proche, je serais incapable de lui cacher mon état. Ces pensées fondent comme neige au soleil néanmoins quand je me retrouve dehors dans la nuit froide, marchant en direction de la forêt. l'air aux parfums encore hivernaux emplissent mes narines et me calment. Ce sera un mauvais moment à passer, mais quand ce sera fait je n'y penserai plus. J'en suis certaine.
Ou pas. Mes pas s'accélèrent jusqu'à ce que je me mettes à courir. Je suis coupable. Je suis devenu le monstre que mon père prétendait que j'étais. J'ai franchis le pas entre jeune fille décadente et véritable monstre et le pire, je m'y suis lancée à corps perdu. Je suis le plus grand regret qu'il aura eu. Celui qu'il aurait aimé effacer à sa mort. Et pour cause : je suis sa mort. J'ai été celle qui l'a fauché au final. Je me suis vengée, j'ai vengé mon frère et même mes soeurs, bien qu'elles me détestent. Je me le répète parfois, avec une fierté malsaine et une once de dégoût dans l'esprit : J'ai tué mon père. Je l'ai assassiné.
Et tout était censé passer pour un accident. Alcide a toujours eu le don avec le feu et celui-ci avait l'air parfaitement accidentel. Pourtant allez savoir, l'une de mes soeurs a confessé le meurtre de notre père, selon Alexander, après 48 heures d'interrogatoire non-stop. Elle avait plus d'un mobile, non seulement l'avait-il elle aussi battue, mais elle avait développé des problèmes de jeu et de drogues, elle dilapidait sans compter, même pire que moi, sa fêtarde dévergondée de soeur, papa comptait lui couper les vivres à elle aussi.
Et pourtant ce n'est pas ça que je regrette. C'est d'avoir fait du mal à Alexander. Il avait beau avoir eu ses rancunes envers papa, il aimait la famille plus que moi et la voir voler en éclat ainsi, ça l'a brisé, je le sais. Et au travers tout ça, il doit devenir le nouveau Lord Somerset. J'ai l'impression d'avoir détruit sa vie, de l'avoir forcé à endurer des choses qu'il ne voulait jamais vivre. Et je ne peux rien faire pour alléger les choses, si j'allais avouer mon meurtre, non seulement je me le mettrais à dos, mais je l'achèverais et ça, je ne peux juste pas.
Quand j'arrête finalement de courir, je me rends compte que je suis au beau milieu de la forêt. Je ne pense pas être perdu car j'ai en vision une clairière que je connais bien. Ça fait bien un truc qui me fait sentir chanceuse pour une fois. Je sens du liquide sur ma joue et la frotte pour remarquer que j'ai pleuré. Silencieusement certes, mais les larmes sont là. Je regarde ma main humide, sans trop savoir quoi penser quand j'entends un bruit à ma gauche. Je sors ma baguette et la pointe dans cette direction, remarquant une silhouette.
« Ce serait mieux que vous vous montriez pour de bon avant que j'sépare votre tête du reste de votre corps. dis-je, sur un ton glacial et sérieux. Je ne suis pas en état pour qu'on me fasse chier.
Finalement la silhouette s'avance et je remarque le visage. Ma première constatation est qu'il est canon. Je n'hésite pas à le regarder droit dans les yeux et en reste interdite : what the hell, il a exactement les même yeux qu'Alcide. Est-ce que ce serait... lui? J'hésite, ce serait si soudain et puis, quelles sont les chances qu'à ce moment précis je le rencontre LUI? Entre 1 et néant, quoi. Ma chance ne pourrait pas avoir fuit si rapidement, non? Non, ça ne peut pas être lui, je ne le veux pas. Je ne veux tout simplement pas qu'il me voit les joues trempées, à bout de souffle sur le bord de tuer un mec lambda comme une novice. Il trouvait le moyen de me critiquer, bordel...
Oh et puis zut, à ce point, je m'en fiche, j'ai d'autres chats à fouetter moi, genre le fait d'avoir détruit la vie de la seule personne à qui j'ose dire je t'aime.
Dernière édition par Avalon Somerset le Dim 2 Nov - 13:11, édité 1 fois
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Sujet: Re: Je suis le monstre dans mon propre placard [PV Alcide] Jeu 16 Oct - 22:26
❝Je suis le monstre dans mon propre placard❞ Ava&Alcide
St Barnaby encore. Tu ne sais même pas pourquoi tu es revenu. Cette université n’a plus grand chose à t’offrir. Avalon avait besoin de rentrer après le petit conflit avec son père. La famille c’est vraiment une perte de temps et t’es bien content de ne plus en avoir. Et sans trop savoir pourquoi tu l’as suivi. Des fois tu agis sans réellement réfléchir. Résultat, tu te retrouves dans cette université sans trop de but et surtout sans envie. Ton frère n’est plus là - ça fait d’ailleurs des semaines que tu n’as plus de nouvelles de lui, le connaissant il est peut-être déjà mort ou s’étant tellement attiré d’ennuis qu’il ne peut même plus mettre le nez dehors - tant pis pour lui. Tu en as marre de toujours devoir surveiller ses arrières. Avant lui tu t’étais toujours débrouillé seul, alors pourquoi ça ne pourrait plus être le cas maintenant ? Ce n’est pas ton truc de devoir suivre quelqu’un. T’es un solitaire et t’as bien l’intention de te le prouver une nouvelle fois. Tu ne dépendra plus de personne et encore moins de cette fille. Non, Avalon n’a aucune emprise sur toi et ton frère peut bien aller rôtir en enfer, ça lui fera les pieds.
D’ailleurs, pour marquer ce changement, tu as laissé Avalon vivre sa vie, ça fait plusieurs jours que tu ne lui a pas donné de tes nouvelles et tu n’as pas l’intention de lui en donner. Lors de ta petite crise existentielle de retour en Écosse, tu t’es retrouvé face à ton miroir et t’en as eu marre de ta tronche. Ou plutôt de la sienne. Ça fait des années que tu t’es cantonné à calquer son apparence. Ça te paraissait être le mieux à faire sur le moment. Sauf que l’envie est passé depuis. T’en as marre de ces longs cheveux noirs et cette tronche trop lisse. T’as besoin de changements. Faire quelque chose pour couper ce fichu lien entre ton « frère » et toi. Heureusement, la nature t’as légué un joli cadeau qui te servira bien pour le coup. En temps normal, tu t’en sers juste pour jouer, là, tu veux vraiment changer. Pour se faire, ton miroir a été ton meilleur ami. Tu étais seul et peu à peu tes cheveux se sont éclaircit, reprenant une couleur doré, il se raccourcissent aussi. Ta peau prend une couleur moins pâle, plus ambrée. tu es méconnaissable, mais ça ne te plaît pas. Toujours trop lisse, le genre de gars qui passe inaperçu. Ce n’est pas ce que tu veux. Pour une fois, ton envie est de marquer les esprits ou au moins le tiens. Tu réfléchis et teste plusieurs changements. Tu changes ta couleurs de cheveux, leur longueur aussi. Puis c’est au tour de ton corps. Ta peau change une nouvelle fois de couleur, elle devient noir puis s’éclaircit pour prendre une couleur légèrement ambrée et pour finalement redevenir blanche. Tu t’amuses un peu avant de faire ton choix. Dans l’ensemble, tu n’as pas changé grand chose. Tu as toujours des cheveux noirs corbeaux, quoiqu’avec quelques reflets bleutés, sauf qu’ils ne sont plus longs, mais plutôt rasé d’un côté, laissant le reste plus long, une longue mèche cachant l’un de tes yeux qui sont restés d’un bleu azur - ça tu n’y as pas touché - ta mâchoire est plus anguleuse par contre. Tu souris à ton nouveau reflet. Il te plaît carrément.
D’ailleurs, pour marquer ça, tu es allé te faire tatouer, peu de temps après, un simple mot sous la clavicule « Dare » ouais, c’est ça. Ose. Tu vis un peu en ermite ces derniers temps, tu n’as envie de voir personne. Toutefois, là, tout de suite t’as besoin de changer d’air. T’attrapes donc une veste et quitte ta chambre. Tu n’as même pas remarqué que la nuit était tombée. Boarf, ce n’est pas comme si ça te dérangeait, au moins t’es sûr de ne croiser personne. Tes pas te mènent jusqu’à l’orée de la forêt, tu t’y enfonces doucement. C’est d’un calme. Enfin, jusqu’à ce que tu entends une voix retentir, tu la connais bien pour l’avoir entendu régulièrement durant un petit moment. Avalon. À croire qu’elle est vraiment partout celle-là. Un rire s’échappe de ta bouche quand elle te menace. Sérieusement ? Tu fais un pas en avant, rentrant doucement dans la lumière du clair de lune. Elle doit certainement pas te reconnaitre et ça se vérifie quand tu vois la tête qu’elle tire. Un sourire insolent vient se dessiner sur ton visage. « Et t’as l’intention de faire ça comment ? » demande-tu provoquant. Tu n’aimes pas quand on te menaces, mais avec elle t’as envie de jouer. « Tu vas pleurnicher jusqu’à ce que j’en perde la tête ? » c’est de la méchanceté gratuite, certainement, mais tu trouves ça ridicule de perdre du temps à pleurer.
Messages : 146 Réputation : 55 Date de naissance : 03/04/1994 Nationalité : Monégasque, Anglaise
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Sujet: Re: Je suis le monstre dans mon propre placard [PV Alcide] Dim 2 Nov - 1:25
It's getting darker behind my eyes Avalon Somerset & Alcide Llywelyn
« Les mots peuvent assassiner tout autant que les armes. »▹ Monique de Gramont
Ce sourire que l'homme m'offre fait bouillir mon sang. Et je lui aurais déjà sans asséné un stupéfix si ça n'avait pas été de sa voix qui s'élève dans l'air. Maintenant j'en suis certaine. C'est Alcide. Et comme un cauchemar récurrent qui commence, il est là exactement pour me faire chier. Bordel, il est encore là pour me ridiculiser. Il va encore me faire sentir comme un machin plus pathétique que nature. Je me suis rarement sentie si en colère. J’en oublies mes limites, j’en oublies que j’ai devant moi un tueur en puissance et je ne pense qu’à lui faire payer ses paroles. Je le hais, du plus profond de mon être en ce moment, mais je n’arrive pas à mettre ma menace à exécution, par un blocage qui m’échappe.
Dans un cri rageur, je lui jettes un maléfice cuisant en pleine tête. Comme je le hais bordel. Parfois, je pourrais presque jurer que je l’aime et tout ce qu’il fait depuis le début, c’est jouer avec moi, se défouler. Je vois rouge et ma fureur ne s’arrête pas là, alors qu’il souffre du premier maléfice, je fais un mouvement leste de la baguette et l’envoie valser contre un arbre. Son corps fait un bruit sourd en entrant en contact avec le tronc, suivit du craquement de l’arbre en question qui s’en est trouvé ébranlé. C'est tellement... satisfaisant. C'est lui qui souffre et je peux l'entendre. Ça inverse les rôles. Je le regarde tomber au sol et je n’en peux plus, ma voix fend l’air et je lui crache à la gueule tout ce qui me pèse.
« Écoute-moi bien! J’en ai ma PUTAIN DE CLAQUE. Tu t’es assez servit de moi pour passer tes humeurs, tu m’assez prise pour une conne et surtout, tu m’as assez fait sentir comme une merde pour assouvir ton trip de supériorité. J’EN AI MARRE, FOUS-MOI LA PAIX SI TU VEUX JUSTE UN BOUCHE-TROU. J’en ai soupé de tes conneries! » Ma voix n’était plus que rage et s’était parfois perdu dans les aigüs.
C’est malsain. Je me délecte de le savoir en train de souffrir. Mais il m’a fait tourner en bourrique à ce point. C’est pas ma faute, je suis un monstre, mais c’est lui qui m'a poussé à me retourner contre lui. C’est pas moi qui suit si inhumaine, je le sais, il m’a toujours dit d’arrêter de geindre et de me sentir coupable. Je n’ai pas à me sentir coupable de ça. Pourtant je sens que ce n’est pas fini, que j’ai encore du venin à injecter. Je ne me sens pas rassasiée.
« T’es juste un connard en fait et t’es couché ici parce que de nous deux, celui qui est le plus pathétique, c’est celui qui a pas à se le faire rappeler à toutes les deux secondes. »
J’ai un sourire au travers mes larmes et ma hargne. Un sourire mauvais. Je ne me sens pas coupable de lui faire de mal, tout comme je n’ai plus mal à la seule pensée de ses paroles à mon égard chaque fois que je daigne exister en sa présence. Je suis prête. Qu’il essaie de se venger, qu’il essaie de me battre, tout ce que je veux c’est le refoutre à terre, encore et encore, jusqu’à en oublier que peut-être, juste peut-être je l’aime et jusqu’à ce qu’il assume qu’il n’arrivera pas toujours à me foutre K.O. Ce soir je suis en train de devenir dingue, je suis en train de devenir cruelle. Il en serait sûrement fier, si ce n’était pas ma cible. Et pour une fois je m’en fous. Je veux juste le faire taire, lui et les paroles qui me hantent.