Insomniaque- PV GALAADOU

“The whole series of my life appeared to me as a dream;

I sometimes doubted if indeed it were all true,

for it never presented itself to my mind with the force of reality.”

Ce qui était bien, avec le local d'astronomie, c'est qu'on pouvait contempler à travers les immenses fenêtres du plafond, une myriade d'étoiles et de constellations. Dans la mesure où la nuit était limpide, bien évidemment. Ce qui était tout sauf le cas ce soir-là, bien évidemment. En fait, le ciel s'en donnait plutôt à cœur joie côté flotte: et que je t'en balance des gouttes de pluie grosses comme le poing! En veux-tu plus, j'en ai des tonnes! Pourquoi pas assaisonné d'une brise franchement glaciale et dévastatrice temps qu'à y être! Une belle tempête, en tout cas, bien chaotique et tout, très bien réussi Dame Nature. En tendant l'oreille, on entendait même un orage électrique commencer à poindre dans le lointain, se rapprochant lentement et sûrement, porté par les fortes bourrasques. Température typique de la région quoi, rien d'alarmant. L'Écosse était un endroit bien charmant, se disait Finn en regardant avec horreur le déluge à travers les vitres du plafond, mais Merlin que sa météo était pourrie! Il aurait donné cher pour être dans un pays à la température plus clémente ce soir: en Espagne tient, ou plutôt en Italie, on y mangeait mieux...

La pluie écossaise était un des grand fléau du rouquin qui, dans un vieux château humide, moisie et plein de courant d'air comme St-Barnaby, attrapait en un clin d’œil un rhume ou une grippe tenace, sans parler de ses articulations qui devenaient roides... Dans de tels moments, c'était pareille à chaque fois, le roux était totalement incapable de trouver le sommeil. Il tournait d'un côté comme de l'autre dans son lit pendant des heures, les pieds et les mains glacés, pestant contre tous, jusqu'à ce qu'il en ait marre et se lève en soupirant pour faire autre chose, résigner à manquer son rencart avec Morphé pour une énième nuit. Ciel, pensa-t-il alors que le premier éclair venait crever d'un flash lumineux l'encre de la nuit, mais j'aurai l'air de quoi, moi, à 76 ans, si je continue à être faible et râleur comme maintenant?

Jurant intérieurement face à cette réflexion, le grand roux changea de position dans sa chaise et se replongea dans l'immense grimoire poussiéreux qu'il avait amené avec lui. Tant qu'à faire de l'insomnie et ne pouvoir fermer l'oeil de la nuit, aussi bien user son temps à bon escient. Finn avait donc décidé de faire des devoirs. La bibliothèque étant fermée à cette heure indue, il s'était débrouillé pour transporter tout son matériel de métamorphose avec lui au grenier, espérant que des devoirs, alliés au son régulier de la pluie frappant les carreaux, auraient un effet soporifique sur lui. Malheureusement, et ce, malgré les nombreux bâillement qui venaient sans arrêt naître sur ses lèvres, le sommeil le fuyait avec acharnement. Il se voyait donc contraint depuis de longues heures, à bosser sur ses travaux scolaires. Et quels travaux! Sur ce coup-là, McCambridge, qui était pourtant une prof sympa et pas du tout chiantissime à la base, avait vraiment péter un câble. Putain, mais c'était simplement im-pos-sible, ce qu'elle leur demandait d'accomplir d'ici le prochain cours, c'était à s'en arracher les cheveux de la tête! Et Finn ne désirait absolument pas se départir de sa toison capillaire, c'était à vrai dire ce que sa mère avait le mieux réussi chez lui...

Aller, Finn, un peu de motivation, la métamorphose c'est TA matière, ne me dit pas que tu vas décevoir McCambridge sur ce coup-là! Le roux, se levant de son siège, se mit à agiter sa baguette, en direction d'une vieille théière, son cobaye, lançant des étincelles aux couleurs variées, le bruit des sortilèges avortés couverts sporadiquement par celui, plus tonitruant du tonnerre. Une tentative d'essaie, puis une autre, puis encore une autre jusqu'à ce que le grand roux, frustré et à bout de nerfs de n'obtenir aucun résultat satisfaisant, se mis, entre deux tentative de sortilège, à jurer en criant. Le drôle de portrait qu'il devait faire, pensa-t-il en riant un peu jaune: une grande chose dégingandé, les cheveux en tous les sens, criant des insanités à l'endroit d'une théière par une sombre une nuit d'orage... Manquait plus que la théière se transforme en Frankenstein pour compléter le tableau en beauté!

PROFIL RPG

Il se débat, serre les poings. Étouffe des cris et des gémissements qui pourraient réveiller ses voisins de lit. Il a l'habitude maintenant, c'est toujours la même rengaine. Un sortilège pour rendre les autres sourds à ses terreurs, sa baguette non loin, comme pour le protéger des mauvais rêves, mais cela ne suffit pas, cela n'a jamais suffi. Il a essayé pourtant, tout un tas de remèdes et autres décoctions, même la médecine moldue mais rien n'a pu le libérer de ses tourments. Il se réveille tremblant, le souffle court et la peau moite, il tâtonne autour de lui pour saisir sa baguette, il laisse ses doigts reconnaîtrent chacune des marques qui l'ornent pour se calmer. Au moins cette nuit il ne s'est pas laissé à uriner de frayeur dans ses draps. Qu'il est beau Galaad Carboist a trembler devant des monstres imaginaires ! Il pleure parfois, lorsqu'il cauchemarde à propos d'Amelia ou d'Aurora, il hurle lorsque c'est Asriel qui lui rend visite et se joue de lui, lui rappelle combien il est lâche et faible, que même le plus stupide des cracmols s'en sortirait mieux. Il le haït, l'exècre et pourtant c'est lui qui lui cause les plus grands de ses tourments. Il est toujours là le vieil Asriel, à le regarder en riant, un sourire mesquin barrant ses lèvres et dans le regard un mépris à vous glacer le coeur.

Galaad finit par se lever, il tire les draps loin de lui avant de se redresser, chancelant, titubant jusqu'à sa malle pour saisir son vieux pull avec l'élan cousu dessus. Il sort et passe le troll qui en cette nuit orageuse prend des airs terrifiants, il l'évite et s'élance à travers les couloirs, il a besoin de respirer. St Barnaby n'est pour le moment qu'un dédale de pièces et de couloirs plus sombres les uns que les autres. Plusieurs fois le jeune homme se retourne croyant entendre des bruits, il tient se baguette fermement et cette dernière projette des ombres autour de lui. Il avance, évite d'éveiller les tableaux endormis et commence son ascension. Il ne connaît pas beaucoup d'endroit où le vent Écossais peut venir vous frapper avec violence, vous entrer dans les narines et les poumons avant de vous laisser transi de froid, mais serein. L'Observatoire d'Astronomie est le lieu idéal pour les insomniaques qui ne souhaitent pas se retrouver nez à nez avec leurs pires cauchemars. Galaad grimpe, s'arrêtant parfois pour reprendre son souffle, les terreurs nocturnes ne cessent de le vider de ses forces et peut-être le retrouvera-t-on demain, profondément endormis et bleu au sommet de l'édifice.

Soudain des bruits parviennent jusqu'aux oreilles du jeune homme, les sons se répercutent dans les murs de pierre. Il ne peut deviner d'où ils proviennent, mais les intonations presque gutturales entrecoupées par le tonnerre et le fracas de la pluie augmentent l'angoisse qui vient enserrer le coeur de Galaad. Il ignore si la chose vient de derrière lui ou si elle est au devant mais mue par un sursaut de frayeur il accélère sa marche avant d'atteindre la pièce de l'Observatoire dans laquelle la foudre commence à éclairer les instruments de mesure. Il sent sa baguette vibrer entre ses doigts, il la sent diffuser une onde de chaleur pour le rassurer. Elle a toujours été là pour le protéger. Il s'en souvient comme c'était hier lorsque le vieux Garrick Ollivander lui avait apporté cette longue boite noire et poussiéreuse. C'était un test évidemment, vérifier quand bien même il ait reçu sa lettre de Poudlard qu'il ait été un vrai sorcier. Et pour la première de sa vie lorsque l’artefact en prunellier s'était lié à lui, Galaad s'était senti fier, il avait une baguette la sienne, il était un sorcier. Il s'était retourné vers Asriel qui avait gardé un visage impassible, il n'avait jamais su ce qu'il avait songé à cet instant. De toute façon son grand-père l'avait prévenu, s'il n'obtenait pas l'objet magique jamais il n'en aurait car, jamais par la culotte courte de Merlin, Asriel ne lui donnerait la baguette de sa défunte femme ni la sienne, lui répétant qu'il ne la méritait pas, qu'il ne pouvait pas porter cette chose dont il n'était pas digne.

Mais il s'en fichait maintenant, il l'avait son artefact qui le protégeait, endiguait la magie qui aurait pu lui échapper et lorsqu'une créature immense à la couronne de feu se dressa devant lui en vociférant le mince bout de bois agit comme un catalyseur. Un filet de lumière sorti, aveuglant la chose qui lui faisait face et qui le dépassait d'au moins une tête, laissant Galaad s'exprimer de sa voix grave rendue rauque et blanche par l'anxiété mais qu'il essayait de rendre grondante en vain, l'orage couvrant sa naïve tentative.

"Re...Reculez ! "

Il avance, serrant sa mâchoire et son poing pour éviter à son bras de trembler tandis que celui qui pointe sa baguette se contracte affreusement. Il abaisse finalement sa baguette lorsqu'il commence à comprendre que celui qui lui fait face n'est pas une créature des ténèbres ni un ennemi. Il laisse la lumière s'éteindre avant d'essuyer d'un geste rageur les perles de sueur produites par son inquiétude qui parsème son front.

"Je... Je suis désolé."

Avec le boucan qu'il faisait, il n'entendit pas l'autre garçon entrer et conitnua donc à accompagner les gestes frénétiques qu'il faisait par une litanie de mots plus grossiers les uns que les autres, simplement entrecoupés de quelques tentatives de sortilèges avortés. Ce n'est qu'au moment où un éclaire particulièrement éclatant vint strier le ciel, illuminant momentanément comme en plein jour la pièce où il se trouvait qu'il remarqua que quelqu'un se tenait devant lui. Son coeur manqua un battement et il en oublia même de respirer, l'espace d'une demi-seconde. Par les shorts de Merlin, s'il s'était attendu à ça! On n'avait pas idée d'apparaître de la sorte! Et lui qui croyait être seul, putain! Mais non! Là! Là, juste devant lui, se tenait une autre personne. Que-quoi-où-qui? Depuis quand?... L'inconnu était plus petit que lui, mais pas de manière si flagrante ce qui, dans la situation actuelle, n'était pas sans inquiéter et déstabiliser Finn, habitué qu'il était à dépasser d'une bonne tête la population barnabéenne. En plus, l'autre avait une carrure plus large que la sienne, sans compter qu'il arborait une mine nettement plus dangereuse que sa propre tête rousse. Dernier détail inquiétant dans cette histoire: le fait que ce nouveau venu avait indubitablement une baguette magique braquée directement vers lui, ce qui n'était vraiment pas pour le rassurer.

"Re...Reculez ! "

Le premier réflexe de Finn fut de faire gentiment un pas en arrière. Quand quelqu'un de potentiellement dangereux pointe une baguette magique vers vous, autant obtempéré aux ordres qu'il vous dictes. Or, on était en plein milieu d'une nuit d'orage: l'atmosphère était étrange. C'était sans compter d'ailleurs le fait que Finn venait de passer trente frustrante minutes à tenter en vain de réaliser un sortilège, ce qui lui mettait les nerfs à vif. Ainsi, sa seconde réaction fût plus véhémente qu'elle n'eut été dans d'autres circonstances. Mais c'était quoi ce bordel au juste, hein? On n'allait pas lui dire comment agir alors que c'était lui qui était dans cette pièce en premier! Elle était à lui cette pièce! Et qui avait l'idée de venir le déranger en plein milieu de son insomnie comme ça, hein? Drôle d'idée, tient! Le château était grand pourtant, il n'avait qu'à aller ailleurs! Il n'allait pas se faire marcher sur les pieds, non monsieur! Le monologue mental que se faisait Finn ne dura que quelques secondes fugaces. Partagé entre l'incompréhension, la stupeur, la frustration et une bonne dose de peur, il fallait se l'avouer, le roux s'était mis à réfléchir à toute allure. Le tonnerre retentit tout près, tel un gong fataliste sonnant la prise de décision du rouquin: il était inconcevable de penser qu'il se laisserait intimider de la sorte par un total inconnu, il devait réagir. Mais Finn était Finn, il agit évidement sans réfléchir.

Sans réfléchir premièrement, car sur le coup, l'idée qui lui sembla la plus judicieuse, fut de répondre à la menace ennemie par le même type de menace: un sortilège.

Sans réfléchir deuxièmement, parce que de tout évidence, il n'y avait aucune véritable menace au préalable, ce dont il se rendit malheureusement compte trop tard. Lorsque l'inconnue abaissa sa baguette et se répandit en excuses bégayantes, Finn était déjà sur sa lancée. Il était trop tard pour revenir en arrière et ravaler le sortilège qu'il venait d'incanter.

San réfléchir finalement, car (il mettrait éventuellement la faute de cette décision sur l'insomnie et la fatigue) il lança probablement le pire sortilège qu'il aurait pu balancer au visage d'un inconnu, même dans ses rêves les plus tordus... Pourquoi diable son cerveau d'abruti c'était-il dit que ce serait une bonne idée? En espérant que la fois où il se trouverait réellement en danger, des sortilèges plus utiles lui viennent en tête, quoi.

Voilà pourquoi, résonnèrent en même temps dans la salle d'astronomie:

1) un puissant coup de tonnère, faisant suite à un éclaire resplendissant tombé une fraction de seconde au paravant
2) un "Je... Je suis désolé." de la part du pauvre garçon qui n'avait aucune idée de ce qui l'attendait
3) un ''MUCUS AD NAUSEAM'' crié par Finn et qui retenti d'un bout à l'autre de la salle d'astronomie

À l'instant même où les mots franchirent ses lèvres, il les regretta aussitôt. Merlin, ce qu'il pouvait être con parfois. Balancer des sorts à la tête du premier venu. Bien sur le roux, pourquoi pas... C'est sympa après tout: une manière comme une autre de se faire des amis, quoi. Laissant tomber sa baguette par terre, il se rua littéralement sur sa pauvre victime, lui palpant les bras et les mains avec des gestes désordonnés, impuissants et vains, ne sachant trop quoi faire, sans avoir sur le coup, assez de présence d'esprit pour se rendre utile. Lancer un contresort ne lui effleura même pas l'esprit. Ronger par la culpabilité, il contempla avec un regard contrit le nez du garçon gonfler avant de se répandre en une fontaine de mucus verdâtre et incontrôlable.

Merdemerdemerdemerdemerdemerdemerdemerdemerdemerdemerdemerde... je suis vraiment désolé je... merde... je... tu veux un mouchoir?

Spoiler:

++ Le sortilège des Crottes de Nez
Effets : Un nez qui coule abondamment (dixit: Pottermore, je cite mes sources en bon petit roux que je suis )

PROFIL RPG

Le sortilège le frappe de plein fouet, il s’attend à souffrir, si ça se trouve le garçon auquel il a faillit lancé un maléfice en plein visage, va lui faire payer le fait de l’avoir dérangé, mais l’inquiétude laisse vite place à la surprise. L’unique réflexe du grand roux qui lui fait face c’est un sortilège digne des duels en douce auxquels se livrent des élèves de Poudlard de première année pour régler leurs différents. Il se retrouva donc les quatre fers en l’air, le nez grossissant à vue d’œil, se remplissant de morve dégoulinante. Celui qu’il avait pris pour un monstre quelques secondes plus tôt se jeta sur lui pour vérifier si il allait bien, Galaad essayait de contenir tant bien que mal de sa main le mucus débordant, sa baguette ayant roulé loin de lui il ne pouvait de suite incanter un sort de fin. Le garçon avait l’air encore plus confus et Galaad, ne saurait sans doute jamais si c’était l’effet de la nervosité qui redescendait mêlée à la fatigue ou bien la chance d’avoir échappé au limace voire à une gigue endiablée incontrôlable, mais il éclata de rire. Un fou rire incontrôlable comme il ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Il se redresse un peu, continuant de rire comme un bossu. Il cherche à tâtons sa baguette mais rire lui fait si mal aux côtes qu’il a, en plus de sa main devant son nez qui lui cache une partie de la vue, du mal à la trouver. Le garçon s’excuse un peu, il a vraiment l’air désolé et l’hilarité de Galaad redouble quand le jeune homme lui propose si il veut de quoi se moucher. Il n’a pas l’air d »voir pensé à mettre fin au sortilège et entre deux éclats de rire Galaad réussi à articuler.

« Aha Oui....Arrête le sort Ahaha ! »

L’autre lui tend un vieux mouchoir qu’il prend en baragouinant un merci en se tenant les côtes, avant de s’essuyer. Il finit par se calmer et essuie les larmes qui coule de ses yeux, elles doivent plus être de fatigue que de joie. Il se relève, redevient un peu plus sérieux, éclater de rire comme cela au beau milieu de la nuit devant un garçon qu’on prend deux minutes plus tôt pour une créature sortie toute droit des ténèbres est vraiment étrange. Asriel lui reprocherait ce comportement. Galaad secoue la tête, pourquoi faut-il toujours qu’il pense ce genre de chose à des moments où finalement tout finit par se dérouler pour le mieux ? De toute façon son grand-père n’est pas présent et il n’a pas de compte à lui rendre. Il est grand, il se débrouille seul sans rien demander à personne.

Il récupère sa baguette avant de lancer un sortilège qui le nettoiera, lui donnant un air plus présentable. Il renifle un peu, il est bon pour un résidu de rhume maintenant, au moins il a échappé au goût de laitue avarié mixé avec un escargot que lui aurait laissé l’affreux « crache-limace ». Il tend finalement sa main au grand roux, enfin pas si grand finalement, juste quelques centimètres de plus, les escaliers sont parfois trompeurs comme la lumière de l’orage qui ne semble pas faiblir, découpant des zébrures dans le ciel.

« Galaad Carboist. Désolé..J’ai…j’ai été surpris. Avec la nuit.. »

Il essaye de trouver une raison plausible à sa peur et son sursaut, sa façon d’avancer baguette dressée dans le tour d’astronomie. Si le roux à été aussi surpris que lui cela devrait passer, il ne va pas non plus dire qu’il venait ici pour fuir des monstres avant de se retrouver devant celui de Frankenstein. Il regarde autour de lui, remarque un livre, une théière. Celui qui lui faisait face s’entraînait sans doute à la métamorphose ou buvait du thé en lisant au beau milieu de la nuit. Il n’allait pas critiquer le garçon, il faisait bien ce qu’il voulait de ses nuits et l’infusion, n’avait jamais tué personne. Cependant Galaad penchait plus pour un essayage de sort, qui aurait manifestement échoué, expliquant les cris de rage qui lui avaient laisser à penser qu’une bête se baladait non loin, lui faisant accélérer le pas. Il tente de sourire, se rassérène un peu même si chaque coup de tonnerre le fait tressaillir. Il désigne de la main l’ustensile pour les infusions qui gît à même le sol.

« Des soucis avec une théière récalcitrante ? »

Il sait qu’il n’est pas très doué pour engager les conversations, comment mettre des gens à l’aise quand on ne l’est déjà pas nous-même ? Au moins, si le roux n’a pas l’intention de se rendormir il pourra passer une nuit a discuter. C’est toujours mieux que d’être tout seul quand bien même il sache qu’il ne devisera que peu avec le grand à la chevelure flamboyante. Ou peut-être que si.

Spoiler:

Dire que Finn fut déstabilisé par la réaction de Galaad qui éclata de rire une fois le sortilège lancé, serait un euphémisme. Le grand roux fut littéralement sous le choc. Si ça ne prenait qu'un sort de crotte de nez pour faire rire les gens, diable, il allait y avoir recours plus souvent et devenir l'homme le plus populaire de St-Barnaby... Tiré de sa rêverie par le garçon réclamant qu'il fasse cesser le sortilège, Finn rougit, honteux de ne pas y avoir pensé plutôt et s'exécuta en se répendant encore une fois en excuses. Décidément, quelle étrange soirée. Et quel idiot il pouvait être parfois.

« Galaad Carboist. Désolé..J’ai…j’ai été surpris. Avec la nuit.. »

Histoire de ne pas continuer dans la mauvaise première impression, Finn, toujours un peu mal à l'aise fit de son mieux pour faire un sourire qu'il espérait chaleureux et invitant. Se passant la main dans les cheveux pour cacher son trouble, il se rapella aussitôt à l'ordre et la tendis au dénommé Galaad tout en se présentant.

« Finley St-James, mais tout le monde m'appelle Finn... Encore désolé aussi, je- je ne m'attendais pas du tout à voir quelqu'un surgir ici et... Enchanté de te rencontré Galaad.»

Il se tut, conscient qu'il ne disait rien de constructif. Son esprit, partant en tous les sens, était partagé entre la montagne russe d'émotions qu'il venait de vivre et son désir de rassurer et de bien paraître présent. L'esprit trop occupé, il n'avait aucune idée de comment continuer la conversation, surtout qu'il ne désirait pas ensevelir l'autre d'avantage sous des excuses plates ou des justifications vaines. Un silence s'installa, que Finn dans son énervement, perçu comme lourd et interminable et que seuls les coups de tonerre vinrent troubler. Le rouquin se mit à fixer la théière sur laquelle il s'était entraîné quelques minutes plus tôt, laissant momentannément son esprit s'éloigner, se demandant s'il réussirait un jour le sortilège qu'il tentait de réaliser... de préférence avant le prochain cours de McCambridge!

« Des soucis avec une théière récalcitrante ? »

Ce fut Galaad qui brisa finalement le silence, tirant le rouquin de ses pensées. Face à la question posé, celui-ci hoccha la tête de manière affirmative, poussant un léger soupir. Il n'avait pas eut l'intention de rabattre les oreilles de quelqu'un qu'il venait de rencontrer avec ses problèmes, surtout ceux scolaire, mais à nuit étrange, comportement étrange. Puis de toute manière, il préférait répondre à cette question aimable que de s'éterniser dans un silence inutile.

«Ouais... tu es en quelle année et dans quelle branche au juste? Tu as le cours de métamorphose avancée avec McCambridge? Finn secoua la tête. Elle est sympa et tout la dirlo, mais elle nous demande en une semaine de d'apprendre et de maîtriser un sortilège plus qu'avancé de métamorphose d'objet inanimé en être vivant et fonctionnel... Bref, je m'en arrache les cheveux de la tête. »

Finn étouffa un petit rire en se rendant compte qu'au moment où il prononçait cette dernière phrase, il était justement en train de se passer la main dans les cheveux d'un geste machinal. Au moins il ne mentait pas...

«Mais toi, qu'est-ce que tu fais par ici au juste? J'espère que ce ne sont pas mes crie de rage qui ton tiré du lit et attiré jusqu'ici? À moins que je ne soit à l'endroit où tu avais prévu un rendez-vous galant? Mince, désolé, je pars si tu veux, je...»

Finn marqua une pause. Pour continuer dans la mauvaise première impression, il était le roi, franchement. Vas-y Finnou, ensevelit-le sous une foule de question, parle-lui de ses déboires amoureux pendant que tu y es (parce que de toute évidence, si rendez-vous il y avait, Carboist c'était indubitablement fait poser un lapin. Il n'y avait pas l'ombre d'une gonzesse dans les parages). Quelle bonne manière de mettre les gens à l'aise et en confiance. Après tu te demandes pourquoi les gens te trouve étrange... vite! Le ressort lui ton sortilège de la crotte de nez, pendant que tu y es. Peut-être que tu arriveras à le faire rire encore une fois...

«Euh... oui. Bon. Excuse moi. J'ai tendance à me laisser emporter. Surtout avec les gens que je connais peu. Où les filles, c'est pire avec les filles. Heureusement que tu n'en es pas une, imagine les âneries que je t'aurais dit. »

Silence.

«Ah. Ouais. Je recommence encore, hein? Désolé. Encore. Je. Oui. Bon. Pourquoi tu es ici, toi?»

Spoiler:

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