RPG Feuille de personnage Age: 19 Niveau: 1e année Cognita Baguette Magique: Noyer noir, cheveu de vélane
Sujet: Le couloir des caprices [libre] Ven 28 Juin - 18:36
Six heures du matin, les couloirs paisibles du château, les premières lueurs gris perle de l'aube, se glissant doucement par dessous les portes, traversant avec une lenteur infinie les carreaux des fenêtres. L'université toute entière était endormie, ne laissant guère pour signe de vie -si tant est que l'on puisse appeler cela comme ça- que les allées et venues du fantôme de Lunnenberg.
Une seule personne, pour autant que l'on puisse en juger pour l'instant, venait à peine troubler la tranquilité des lieux. Cette personne, c'était Marlene Johansen. Pas tout à fait la Marlene Johansen que vous avez l'habitude de voir, la petite princesse aux robes délicates et au teint frais comme une pêche à la rosée du matin. La jeune fille était telle qu'elle ne vous a jamais laissé la voir : baskets blanches aux pieds, vêtue d'un petit short rose pâle, d'un gilet à capuche noir, ses cheveux blond vénitien attachés en une queue de cheval désordonnée, quelques mèches collées sur ses tempes, et ses jambes nues, moites de sueur ; il était très clair qu'elle revenait d'une petite session de footing. Mais jamais elle ne vous aurait permis de la voir ainsi, oh non, jamais.
C'est que sa petite routine était bien rodée. Un matin sur deux environs, elle se réveillait à cinq heures. Elle vérifiait que Bernie était profondément endormie, puis se faufilait hors du château, par la porte près de la bibliothèque. Il n'y avait jamais personne à cette heure là. La plage était alors tout à elle, et à ses efforts drastiques pour rester la petite poupée qu'elle voulait que l'on voit en elle. Elle ne voulait plus jamais être cette fille ronde et vilaine,qu'elle était autrefois et qu'elle abhorrait. Qu'elle avait toujours abhorrée. Mais personne ne devait savoir le mal qu'elle se donnait, surtout pas. A quoi bon chercher à atteindre constamment la perfection, si tout cela n'a pas l'air naturel ? Si l'on ne se dit pas, en faisant le bilan de toutes ses qualités : "quelle chance elle a, j'aimerais tant être elle !" ?
Six heures. La course et les étirements terminés, elle rentrait au château. Elle prenait une douche, revérifiait que Bernie dormait toujours, puis elle se recouchait, pour une petite demie-heure, avant de se réveiller fraîche, maquillée, sans la moindre trace d'oreiller sur la joue. Parfaite.
Seulement, ce matin là, Marlene ne le savait pas encore, mais son plan parfait n'allait, pour cette fois, pas se dérouler sans accroc. Non loin de la bibliothèque, il y avait ce couloir, appelé le couloir des caprices. Allez savoir pourquoi, il avait même sa petite plaque accrochée à ses deux extrémités, comme des plaques de nom de rue. Elle l'empruntait quasiment tous les jours, et mise à part cette coquetterie, c'était un couloir tout à fait ordinaire, avec un début et une fin, des murs, des portes qui menaient elle ne savait trop où, et enfin quelques tableaux que personne ne prenait réellement le temps de contempler. Ce couloir, elle l'emprunta sans réfléchir, comme à son habitude. Sauf que cette fois-ci, là où elle pensait arriver à un coude, elle ne trouva qu'un autre mur. Elle avait dû se tromper, et emprunter le mauvais couloir. C'était sans doute ça, ils se ressemblaient tous de toute façon, mais celui-ci était visiblement un cul-de-sac. Elle fit alors demi-tour, revint sur ses pas, tourna l'angle du couloir, marcha encore (ce qu'il lui paraissait long aujourd'hui ! Sans doute sa course qui lui tirait sur les jambes), et finalement, n'arriva qu'à un autre mur. Un léger sentiment de panique commença à l'envahir, mais elle prit une profonde inspiration, s'obligeant à garder son sang froid. De toute évidence, elle était mal réveillée. Non, le couloir des caprices n'avait pas pu bouger tout seul, c'était parfaitement idiot de sa part, ne serait-ce que d'y avoir songé. Non, elle n'était pas enfermée dans un espace confiné et sans issue. Elle n'était pas... "Ah mon dieu !"
Son cœur avait essayé de s'échapper de sa poitrine, et battait maintenant la chamade, tentant de se remettre du choc. Derrière elle, elle ne l'avait vu qu'en se retournant, une silhouette était engloutie par l'obscurité. Elle n'était pas seule, en fin de compte.
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Sujet: Re: Le couloir des caprices [libre] Lun 5 Aoû - 9:37
La nuit n'avait pas été bonne... Les cauchemars atroces lui hantait encore le cerveau, embué d'images indescriptible et sans aucuns sens. Le réveil pointe cinq heure et demie. Hagedorn se lève doucement, son corps nu et fantomatique se reflétant dans le miroir de son dortoir vide. Elle se dirige vers la douche et fait couler l'eau brûlante sur son corps. L'eau ruisselle et lui procure une sensation de quiétude. Elle se sèche enfin et entoure son corps d'une serviette, avant de glisser dans une robe noire fluide, traînant par terre. Elle s'entoure de son châle, et sort du dortoir, pour prendre un peu l'air.
Les couloirs sont vide et sombre, elle se moue telle une ombre dans ce lieux silencieux et nocturne encore. Elle vire, et va ne sachant où aller exactement. Son esprit faisant le vide totale de toute les émotions qui l'avaient submergées récemment. Elle souleva sa robe pour emprunter un escalier qui la mena droit sur un labyrinthe ou plutôt un dédale de couloirs. Elle s'y engouffra, silencieusement. La pénombre la rendait presque aveugle, elle discerner avec peine les murs, mais tout à coup, une silhouette humaine. Qui? Elle ne le savait pas? Elle s'avance sans un bruit, vers cette silhouette en mouvement qui s'avance aussi vers elle. Puis la silhouette sursaute et s'exclame:
"Ah mon dieu !"
Hagedorn sursaute à son tours et attrape sa baguette. Elle prononce un "Lumos" avant de s'exclamer à son tours:
"Johansen? Mais...Que fais tu là?"
Ses sourcils se fronce d'un coup. Toute deux se dévisage, puis un silence, lourd, pesant... Elle réitéra sa question une seconde fois, puis dit d'un ton qui se voulait calme.
"Johansen! Le problème c'est que normalement je croise personne dans les couloirs à cette heure ci, et je doute que tu t'attendais à me croiser vu ta réaction! "
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Sujet: Re: Le couloir des caprices [libre] Mer 7 Aoû - 11:56
"Johansen? Mais...Que fais tu là?"
Cette voix, même sans la lumière de la baguette magique qui lui révéla à qui elle appartenait, elle aurait sans doute pu la reconnaître. C'était celle d'Hagerdon, cette jeune femme à la bouille d'ange qu'elle avait toujours secrètement jalousée, bien qu'elle n'eut elle-même aucunement de quoi se plaindre, avec son visage de sirène qu'elle pouvait passer des heures à admirer.
Elle ne répondit pas tout de suite à la question de la Sinsear, trop occupée qu'elle était à tenter de calmer son cœur encore affolé par la surprise, une main sur sa poitrine, l'autre sur sa hanche, le visage rejeté en arrière tandis qu'elle fermait les yeux et respirait lentement.
Lorsque Hagerdon réitéra sa question, Marlene ouvrit les yeux et reporta son attention sur elle. Elle était joliment vêtue, avec sa robe noire. Ca lui allait drôlement bien, ça la rendait presque grâcieuse. Marlene, elle, portait en général des couleurs solaires, chaudes, irradiantes. Le noir lui durcissait le teint, trouvait-elle, mais elle était toujours enchantée de voir en Haggie, si ce n'était son égale, tout au moins une sérieuse rivale en matière de goût pour la mode, bien qu'elle ne prenne pas cela à la compétition.
"Evidemment que je ne m'attendais pas à te voir ! Tu as vu comme il est tôt ? Ils ne servent pas le petit déjeuner avant au moins une heure !" répondit-elle en posant son masque de charme et de sérénité sur le visage.
Elle s'était préparée à cette éventualité. Elle voulait que le monde ignore, et continue d'ignorer qu'elle avait besoin d'exercice pour garder sa divine silhouette, mais elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait éviter le monde éternellement. "Je me suis réveillée de bonne heure aujourd'hui. Je suis juste sortie faire un petit tour sur la plage pour me dégourdir les jambes. Je devrais faire ça plus souvent, rien de tel pour commencer la journée avec énergie !" rit-elle en faisant pétiller ses yeux de malice, étirant ses lèvres lustrées de gloss scintillant à la lueur du lumos de la baguette d'Haggie. "Et toi, qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ? Et tu as fait comment pour entrer dans ce couloir ? Moi j'arrive pas à en sortir, on dirait qu'il est... bouché."
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Sujet: Re: Le couloir des caprices [libre] Dim 11 Aoû - 5:26
Ses traits se détendent, quand la jeune femme se met à rire. Elle la regarda avec plus d'attention, quelque chose qu'elle n'avait pas pour habitude de faire, puisque les gens généralement ne l'interresser pas plus que ça. Oui elle la regarda brièvement, manière de ne pas rester impolie face à la question ou plutôt les questions que la jeune femme lui avait posées. En effet, ce qu'elle vit dans cette être parfait, car elle l'était, ce fut un mensonge, mais elle ne jugea pas utile de le relever, elle n'avait pas la tête à ça ce matin là. Elle regarda avec une certaine envie la finesse des traits de la jeune femme, sa prestance, et surtout elle fut surprise par sa non méfiance face à elle. Elle répondit alors, avec un radieux sourire illuminant son visage:
"Le sommeil daignait pas m'accorder sa clémence, j'ai ressentie le besoin d'aller prendre l'air...." puis avec sérieux "Je suis arrivée par le hall, c'est un vrai dédale de couloir par ici, au moins, ce qui est rassurant c'est que nous allons pouvoir chercher ensemble une solution à cette situation fort embêtante!"
Elle joignit un clin d'oeil malicieux à sa parole. Elle avança sa baguette vers l'obscurité pour voir jusqu'où pouvait aller le faisceau de lumière. Après avoir étudier sa trajectoire, elle se tourna vers Marlène en souriant et lui dit d'un ton qui se voulait à la fois malicieux et provocant:
"Es tu prête pour l'aventure, Marlène, c'est bien cela? J'espère que tu n'as pas peur du noir, car nous n'avons pas beaucoup de marche de manoeuvre. Tu me suis? A moins que tu préfère restée planter face à ce mur?"
Elle plisse le nez avec malice avant de s'avancer prudemment dans le couloir, baguette tendue...
Elisha Ness
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Messages : 4 Réputation : 0 Date de naissance : 08/06/1995 Nationalité : Française
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Sujet: Re: Le couloir des caprices [libre] Lun 12 Aoû - 15:54
C'était une journée qui s'annonçait abominablement chargée pour la jeune fille. Elle se devait, tout d'abord, de se présenter à ses cours. Elle avait ensuite un lourd devoir à terminer, une histoire de potion et d'antidote, un mélange de rédactions théoriques appuyées par une expérience pratique. Elle savait qu'elle devrait y passer une bonne partie de son temps si elle ne voulait pas avoir à le rendre en retard, ce qu'elle détestait par dessus-tout. Non pas que cela représente pour elle un irrespect face à ses professeurs, ce dont elle se fichait plus ou moins la plupart du temps, mais un simple retard pouvait raviver son existence aux yeux des adultes et des étudiants, ce qui n'était pas fait pour lui plaire. Quoiqu'il en soit, c'est à cause de ce devoir dont elle redoutait la difficulté qu'elle se réveilla tôt, ce matin là, pour faire son habituel tour dans les serres. Chose dont elle aurait pu se passer un autre jour, mais dans un élan de volonté et de motivation qu'elle regrettait à présent, elle s'était embarquée dans un devoir de botanique et se devait d'examiner une demi-douzaine de plantes une à deux fois par jour.
C'est donc pour cette raison qu'on pu trouver Elisha, aux alentours de six heures du matin, la mine maussade et la démarche brutale, déambulant solitairement dans les couloirs froids de l'université. Vêtue d'un pantalon en jean noir et d'une blouse claire tout à fait banale, elle ronchonnait intérieurement, se lamentant sur la longue journée qui se profilait. Ses longs cheveux noirs avaient été détachés, et les boucles soyeuses voletaient autour d'elle, fouettant par moment son visage, balayant son dos au rythme rapide de sa marche. Elle qui savait se déplacer si silencieusement d'ordinaire n'en avait cure, et ses bottes frappaient le sol en un bruit qui résonnait lugubrement contre les murs gris de St-Barnaby. Elle fonçait devant elle, pressée d'en avoir terminé pour avoir, elle l'espérait, la chance de pouvoir attraper ne serait-ce qu'un bol de porridge froid au petit déjeuner. La jeune fille ne faisait guère attention à ce qui l'entourait, et avait abandonné sa sauvagerie discrète et menaçante pour une autre, plus directe et plus enragée.
Elle traversa plusieurs couloirs, descendit au rez-de-chaussée et se dirigea vers la grande porte qui marquait l'entrée. Au détour d'un passage, cependant, elle se trompa d'embranchement. Elle ne s'en rendit compte qu'après avoir tourné une nouvelle fois, tant elle était concentrée à ruminer ses pensées colériques. Sa rage augmenta d'un cran, se maudissant elle-même de perdre quelques précieuses minutes pour une cause aussi futile et ennuyante que l'inattention. Elle se retourna vivement, prête à prendre le chemin inverse, quand elle fut stoppée net par une apparition étrange. Peinant à retrouver son équilibre, faute de s'être mouvée avec trop d'énergie négative, elle observa avec stupeur et incompréhension le haut mur froid qui se dressait devant elle, bouchant l'ouverture qui lui avait permit d'arriver là où elle se trouvait. Elle cilla, mais le mur était toujours là. Elisha était quelqu'un de rationnel, et malgré sa naïveté périodique, elle était intelligente. Et elle avait l'absurde en horreur. Elle cru tout d'abord à une mauvaise blague, peut-être engendrée par le bâtiment lui même (elle avait en effet entendu des histoires d'escaliers mouvants dans un château en Écosse). S'armant de sa baguette, elle s'approcha suspicieusement des pierres grisâtres qui s'empilaient avec perfection. Lentement, elle approcha sa main du mur, qui finit par en rencontrer la surface glaciale. L'objet étant palpable, il ne s'agissait donc pas d'une illusion. Elle appuya fermement, bien décidée à faire céder l'obstacle qui la tenait éloignée du Hall. Rien ne se passa. Son vague intérêt se mua progressivement en frustration, et la colère élimina toute trace comique de la situation. Elle pointa férocement sa baguette vers le mur et murmura quelques formules. Rien ne se passa. Si elle était exceptionnellement douée en botanique, pour tout ce qui concernait les animaux magiques et même pour quelques notions de potion, elle n'avait jamais été destinée à devenir une professionnelle de la baguette. Elle ne su donc pas si l'inefficacité de ses sorts était dû à son incompétence ou bien si l'obstacle qui la rendait haineuse était tout simplement insensible à sa magie. Davantage frustrée si c'était possible, elle tourna rapidement sur elle-même, tentant de trouver une solution. Il lui vint bien l'idée de faire apparaître un marteau ou une massue, et d'en faire violemment usage, mais son instinct lui souffla qu'il serait plus judicieux de trouver une autre porte de sortie plutôt que de réveiller toute l'université avec un barouf des plus cacophonique. Elle lança un regard haineux au mur, totalement indifférent aux sentiments de la jeune fille, et se retourna.
L'obscurité s'était brutalement imposée sans qu'elle ne s'en rende compte, et elle alluma sa baguette. Du coin de l’œil, elle remarqua un éclat étrange à l'angle que formait le début du couloir avec le mur honnit. Elle s'en approcha et découvrit une plaque, visiblement nettoyée peu de temps auparavant et qui indiquait le nom suivant : « Le couloir des caprices ». La jeune fille appela sa mémoire, mais rien à propos de ce couloir ne lui revint.
Elle se remit doucement en marche, méfiante et attentive au moindre bruit. Elle avait abaissé sa baguette vers le sol, pour pouvoir y voir quelque chose sans trop risquer de se faire repérer. A vivre dans la nature avec ses parents, parfois en forêt, parfois dans la jungle, elle avait vite apprit que dans ces cas là, l'ouïe et l'odorat lui seraient énormément plus utiles que la vue, même si cette dernière était, sans conteste, plus rassurante. A pas de loup, mettant en œuvre son agilité et sa discrétion impeccables, elle s'avança dans le couloir, tournant le dos au mur. Rapidement, elle entendit des éclats de voix qui hérissèrent les poils de sa nuque. Elle se rassura immédiatement cependant, les accents nasillards et un peu aiguës qui s'échappaient et qui semblaient rebondir sur les parois de sa grande prison pouvaient difficilement appartenir à quiconque d'autre que de jeunes adultes, féminines à l'évidence. Leur discrétion était nulle, ce qui confirmait le fait que les voix n'appartenaient pas à des ennemis en soit. Rassurée, mais non moins suspicieuse face aux ténèbres qui l'entouraient, Elisha se rapprocha peu à peu des voix dont elle parvenait presque à déceler certains mots. Des noms furent prononcés, mais rien ne lui semblait familier. Évidement, Elisha ne connaissant presque personne au collège, c'eut été un hasard admirable si elle était tombée sur les personnes avec qui elle avait établi un léger, très léger contact. Elle put cependant déterminer la présence de deux personnes, les deux voix sensiblement différentes ayant été appuyées par deux démarches aux opposés : l'une était implacable, l'autre peut-être un peu moins énergique, un peu plus délicate.
Soudain, un jet de lumière fut dirigé vers elle, et dans un sursaut muet, elle se plaqua contre le mur. La coulée lumineuse, d'un blanc éclatant, provenait assurément d'une baguette magique, et avait été accompagnée de ces mots :
« Es tu prête pour l'aventure, Marlène, c'est bien cela ? J'espère que tu n'as pas peur du noir, car nous n'avons pas beaucoup de marche de manœuvre. Tu me suis ? A moins que tu préfères rester plantée face à ce mur ? »
Elisha, grande solitaire dans l'âme, était persuadée qu'elle pourrait se débrouiller seule et qu'elle n'avait pas besoin de l'aide de deux compatriotes. Cependant, le temps pressait, et ces filles qu'elle n'avait jamais vues avaient peut-être une explication – il se pouvait même qu'elles soient à l'origine de cet événement incongru et de si mauvais timing. C'est pour cela qu'elle s'élança devant le faisceau lumineux, s'empêchant de plisser les yeux face à l'agression du Lumos. Dressée au milieu du couloir, les bras nonchalamment collés à son corps, mais pointant discrètement sa baguette sur les arrivantes, elle ouvrit la bouche :
« Bonjour. L'une d'entre vous pourrait m'expliquer ce qu'il se passe, ou comment sortir d'ici ? »
Sa voix, basse et grave, sembla se déplacer dans la totalité de l'air qui occupait l'espace, poursuivant sa progression impitoyablement. Son regard bleu-jaune se darda sur les autres prisonnières, infaillible, sans la moindre délicatesse, comme une main qui s'abat sur un poignet et qui ne le lâche pas, au risque de briser un os.