Sujet: Liquid sunshine (PV Jamie-chou!) Sam 13 Oct - 4:38
Délicieux. Voilà tout ce qui venait à l’esprit de l’étudiante, alors qu’elle marchait en compagnie de son ami, après qu’ils soient sortis du restaurant. L’immense assiette de haggis s’était montrée plus que satisfaisante et si ça n’avait pas été de sa grande faim, elle ne l’aurait jamais terminée. Walter lui avait aussi affirmé avoir bien aimé le plat, bien qu’il lui rappela que celui de sa mère était encore meilleur. Il n’était même pas 19 heures, la soirée ne faisait que débuter et ils se dirigeaient enfin vers la Banshee hurlante, pour profiter du whisky, de l’atmosphère et elle-même, du barman. Elle ne l’aurait pas dit à voix haute, mais même le Todhchai savait bien qu’elle profiterait de l’occasion pour se rincer l’œil et flirter. Et peut-être plus. Ça restait encore à voir!
Malgré l’heure peut-être un peu prématurée pour aller dans un pub, les deux étudiants étaient déjà devant la porte, d’où la musique traditionnelle se faisait entendre. Walter lui ouvrit la porte et elle constata avec surprise, que l’endroit était déjà peuplé d’un certain nombre de gens. Rien à voir avec les foules probablement présentes plus tard en soirée, mais c’était tout de même surprenant. La blonde entra rapidement, accueillant avec plaisir la chaleur de l’endroit. Il ne faisait pas particulièrement froid à l’extérieur, mais vraiment, la température n’avait pas besoin d’être très basse pour la faire frissonner et serrer son manteau contre elle-même. Walter entra à son tour et ne se fit pas attendre pour l’attirer à une table, tandis qu’elle commençait à essayer de défaire son écharpe qui était un peu trop enroulée autour de son cou. Et qu’elle essayait aussi de discrètement jeter des regards vers le bar, en espérant y voir le mignon Jamie au travail. Elle était tout de même une femme. Une femme qui ne ratait que rarement une occasion de voir un beau garçon et lui, était clairement un beau garçon. Un beau garçon qui embrassait très bien.
Il n’était malheureusement pas là, mais elle se doutait qu’il était probablement encore trop tôt. La blonde réussie finalement à retirer son écharpe, puis son petit manteau de cuir, qu’elle posa sur le dossier d’une des deux chaises autour de la petite table. Elle avait essayé de bien s’habiller pour la sortie, enfilant une jolie jupe qui n’était pas tellement à la mode avec sa longueur se terminant juste au-dessus du genou. Apparemment qu’elle aurait dû trouver une jupe plus courte ou sinon plus longue, mais vraiment, c’était celle-ci qui lui plaisait! Elle était en crêpe de laine, c’était chaud et le bleu marin allait bien avec tout, selon son opinion. Même avec le t-shirt vert de l’équipe irlandaise de quidditch. Ses bottes noires à l’allure un peu masculine terminaient son ensemble éclectique avec classe, du moins à ses yeux. Elle s’était même brossé les cheveux. Ce fut difficile et douloureux, mais elle pouvait passer sa main sans ses vagues blondes sans que celle-ci reste prise dans ses nœuds habituels. Décidément, après ces efforts, cette soirée était faite pour être plaisante.
L’Irlandaise ne tarda pas à s’asseoir, souriant timidement à la serveuse qui arriva aussitôt en demandant ce qu’elle pouvait leur emmener. Du whiskey, évidemment! La serveuse, qui semblait d’ailleurs très sympathique, mais qui n’allait probablement pas réussir à faire la jasette aux deux timides avant quelques verres encore, repartit pour aller chercher les deux verres. Leur conversation tournait autour des cours, de la bibliothèque, des étudiants… Bref, de sujets agréables, peu sérieux et appropriés pour une soirée de plaisir. Elle en vint même à oublier le beau garçon qu’elle espérait voir. Enfin, jusqu’à ce qu’elle jette un coup d’œil vers le bar et l’aperçoive. À partir de ce moment, même si Walter avait toute son attention, elle se surpris à y jeter d’autres regards, accompagnés de sourires coquins. C’était l’épisode de presque indécence dans le café qui était juste là dans ses pensées, devant tout le reste. Le moment avait été assez chaud pour alimenter ses rêves et fantaisies.
Plus le temps passait, plus le pub se remplissait et il devait être près de vingt-deux heures lorsque son compagnon décida de retourner sur le campus. La demoiselle savait pertinemment pourquoi il partait et se sentit plutôt mal. Elle était une mauvaise amie, ce n’était pas bien de sortir avec quelqu’un, pour la soirée et d’échanger des regards et des sourires avec une autre personne pendant tout ce temps. Toutefois, le noiraud réussi à la convaincre qu’il savait très bien dans quoi il s’embarquait en l’emmenant dans ce pub et que de toute manière, il s’en allait rejoindre quelqu’un d’autre. Il précisa même qu’il allait rejoindre une fille, pour s’assurer qu’elle ne culpabilise pas trop. Dans ce cas, elle n’allait certainement pas le retenir! Eileen sourit en le regardant remettre son manteau et même si elle offrit une résistance lorsqu’il voulu payer la note, il finit par réussir. C’était un gentleman. Ils se firent la bise et voilà qu’il partait, la laissant seule à la table, avec son verre à moitié vide.
La jeune femme contempla rester assise à la table, puis en observant les tabourets au bar, se dit que le jeu serait plus agréable si elle était assise plus près du garçon qui avait une place de choix dans ses plus récents fantasmes. L’universitaire se leva, pris son manteau et se dirigea aussitôt au bar, en se faufilant entre les personnes qui circulaient aussi dans l’endroit. Et en tenant sa jupe d’une main, par précaution. Les sièges au comptoir ne semblaient être les places favorites de la soirée et la Ceart pu choisir entre quelques tabourets avant de s’asseoir, plus à l’extrémité. Elle posa ses coudes sur le bar, ses yeux suivant le jeune homme de l’autre côté, occupé à préparer quelques cocktails. Elle se montra patiente et attendit qu’il ait complètement terminé et qu’il vienne près d’elle pour lui dire :
« Salut beau garçon. »
Très prometteur.
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Sujet: Re: Liquid sunshine (PV Jamie-chou!) Mer 17 Oct - 23:31
La soirée était particulièrement agréable. C'était difficile de cerner qu'est-ce qui pouvait bien rendre cette nuit -là si spéciale. La température, peut-être. Il faisait vachement beau. Le temps automnal parfait, quoi, avec les feuilles colorées, le vent frais, le soleil encore un peu chaud le jour, la lune ronde et argentée la nuit, les nuages parsemant le bleu du ciel. Les deux foyers du bar étaient allumés et , dans leur âtre, on voyait de grosses flammes lécher les pierres de la cheminée. Les crépitements diffusaient la chaleur et l'odeur rassurante du bois brûlant. Ça aussi, ça le mettait de bonne humeur. Pis sa journée avait été super aussi. Réveil tardif, il devait être midi. Il avait pris son petit déjeuner à l'Auberge et il avait prit le reste de son après-midi pour écrire. Son projet de la journée, ça avait été histoire courte, thème horreur et suspense. Il n'écrivait pour aucune raison, vraiment. Juste pour laisser libre cours à son imaginaire, sans censure et sans limites. Il devait bien y avoir passé trois ou quatre heures. Toujours était-il que lorsqu'il avait levé son nez de son parchemin, il était presque l'heure de se rendre à la Banshee. Une bonne douche, un choix judicieux de vêtement – simple pantalon foncé et une chemise blanches aux manches courtes, portée sous une veste à motif argyle, grise, noire et rouge, sans manches et fermée* – et il était prêt pour la soirée à venir. D'autant plus que ça s'annonçait court; il faisait le quart de début de soirée, de dix-neuf heures à environ minuit. Ça lui donnait la chance de pouvoir profiter de la nuit par la suite. Il n'était que dix-neuf heures vingt et le bar était déjà pas mal bondé. Sa soirée avait débuté en arrière scène, à faire l'inventaire des bouteilles, puis éventuellement, il passa la porte et se retrouva derrière le bar. Il était chez lui.
La bière coulait à flot, le whisky se versait dans les verres, et quelques demoiselles venaient même lui demander des cocktails un peu plus spécifiques. Il n'avait pas eu le temps de scruter l'endroit des yeux, vraiment. Marchant d'un côté à l'autre du bar, il prenait les commandes, les exécutait, les servait ceux qui les avait demandés et récoltait du pourboire à l'aide de quelques sourires et de son habituelle bonne humeur. Car ça n'était pas pour ça, qu'il faisait ce travail. Le pourboire, il aurait pu s'en passer. Mais il aimait tellement socialiser, interagir, faire sourire les gens et leur donner un peu de sa joie de vivre. Si cela se transmettait par quelques onces d'or liquide, eh bien, c'était ainsi. Et puis, il comprenait tout à fait. Jamais, à ce jour, n'avait-il refusé un shot qu'on lui payait alors qu'il était au comptoir. Et gardait-il une bière pour lui derrière le comptoir? Oh que si.
C'était justement alors qu'il était en train de s'en verser une, durant un temps mort très bref – mais apprécié -, qu'il remarqua un grand type ténébreux à lunettes. Armstrong. Et comme d'habitude, il y avait une blonde à ses côtés. Mais il ne fallu pas plus que cinq secondes d'observation pour constater que ce n'était pas la même blonde que d'habitude, et que sa propre soirée avait le potentiel de devenir environ cent fois plus intéressante. Ou mille. Finalement, elle était là. Pas que ça faisait longtemps qu'il attendait qu'elle se décide à venir, mais presque. Elle était jolie. Le vert lui allait bien, et son sourire aussi. D'ailleurs, un sourire vint étreindre ses propres lèvres lorsqu'il croisa le regard de miel de l'Irlandaise. Est-ce qu'elle le cherchait des yeux? Il n'en fit pas de cas – fallait bien qu'il laisse Walter profiter de la compagnie de son amie un peu avant de s'imposer – mais ne put s'empêcher d'espérer qu'elle vienne le voir éventuellement. Quelque chose lui disait que ça allait être le cas. Il lui avait promis une bonne soirée, lorsqu'elle viendrait le voir à la Banshee. Eileen était venue réclamer ce qui lui était dû, c'était bien simple.
Le temps fila, entre les verres, les regards bourrés de sous-entendus et les discussions avec d'autres clients. Puis il remarqua la grande silhouette de l'Écossais se lever. Sans qu'il n'en paraisse quoique ce soit, il observait la scène d'un regard en coin et retint un sourire impatient lorsque le géant s'éclipsa. Ça n'était certainement pas pour rien qu'Eileen était restée derrière. C'était une promesse silencieuse qu'ils s'étaient faits. Lorsqu'il lui avait sourit d'où il était, et qu'elle lui avait répondu, presque rayonnante. Ce n'était qu'une question de minutes avant qu'elle ne vienne le rejoindre au comptoir, il en était convaincu. Alors, comme si de rien n'était, il entretenait de courtes conversations avec les gens qui étaient là, volait une gorgée de bière à sa choppe et préparait des cocktails. C'est lorsqu'il posait une tranche de citron vert sur le bord d'un verre plein de son margarita maison que la belle demoiselle prenait place à l'autre bout du comptoir. Il avait déjà hâte d'aller lui parler. Une autre bière et deux autres shots, un petit clin d'oeil de remerciement puis il agrippa la bouteille du whisky du jour qui traînait derrière le bar. Il s'avança sans un mot vers Eileen, lui parlant que d'un sourire, et remplit le verre à moitié vide. Avant même qu'il n'aille remettre la bouteille à sa place, il se pencha vers l'étudiante, tendant sa joue dans sa direction:
« Tu te souviens du mode de paiement, pour les cadeaux? », dit-il sans cesser de sourire, la regardant toujours du coin de l'oeil avec un air joueur.
[*J'arrivais pas à trouver le bon mot pour ce vêtement. Alors voici une image. Le motif est pareil, mais le gros de la veste est noir, les carrés sont rouges et les lignes sont grises, genre. → Right this way]
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Sujet: Re: Liquid sunshine (PV Jamie-chou!) Mar 23 Oct - 17:04
Si Eileen avait été à la recherche d’un homme pour entretenir une relation stable, sérieuse et significative, elle aurait probablement cherché ailleurs complètement, loin de Jamie. À l’opposé, en fait. Toutefois, cette idée d’être toujours avec la même personne lui donnait des frissons et lui semblait impossible à mettre en pratique. Elle n’était pas normale, c’était simple. Heureusement pour elle, il semblait y en avoir d’autres qui comme elle, ne cherchaient pas du tout le grand amour. Elle était jeune, il fallait bien qu’elle en profite et qu’elle ait aussi un peu de plaisir. Si elle se privait souvent de participer à certains évènements ou de rencontrer des inconnus, la demoiselle ne mettait pas cette habitude en pratique lorsque cela en venait au plaisir charnel. Fallait savoir se détendre, quand même.
Les yeux de miel de l’étudiante ne quittèrent pas l’Anglais derrière le comptoir, observant avec attention les verres que celui-ci prépara avant de finalement venir vers elle. Il lui souriait et elle-même ne put s’empêcher de lui sourire en retour, tandis qu’il remplissait son verre et se penchait ensuite vers elle. Il était vraiment mignon. Pas un Adonis, mais il avait ce je-ne-sais-quoi qui lui donnait du charme à en revendre. Ses manières étaient attirantes et sa personnalité était charismatique à un niveau assez impressionnant. Les paroles qu’il lui adressa la firent hausser un sourcil. La blonde n’avait vraiment pas oublié le mode de paiement, loin de là. En fait, elle s’imaginait mal oublier un détail dans le genre. Elle lui fit un clin d’œil avant de se rapprocher pour poser un baiser sur la joue du jeune homme, prenant peut-être une ou deux secondes de trop avant de se reculer pour que le baiser soit vraiment chaste. Dans sa tête, ça n’avait rien de chaste. Ce n’était qu’un préliminaire. Après s’être reculée un peu, Eileen vint prendre une gorgée de son verre avant de dire, d’une voix plutôt basse, mais enjouée :
« Si tu es toujours aussi sympathique, tu sais que je pourrais me faire de fausses idées…? Je pourrais penser que tu flirtes avec moi ou que t’essaies de me séduire… »
Le sourire en coin était bien suffisant pour démontrer qu’elle n’était pas aussi innocente et que tout ça l’amusait. Il faisait vraiment sortir son bon côté, parce que même lorsqu’elle se trouvait en état avancé d’ébriété, elle ne se montrait pas aussi blagueuse avec la majorité des gens. Le fait qu’elle espérait le déshabiller et faire des trucs qu’on ne fait pas publiquement devait forcément jouer là-dedans. Son regard toujours ancré dans le sien, elle vint poser son menton sur paume de sa main, après avoir placé son coude sur le comptoir. Terminer la soirée avec lui faisait définitivement parti des idées qui circulaient dans sa tête, il n’y avait aucun doute là-dessus. Elle devait se montrer patiente, cependant. Ça ne servait à rien de se presser, ils avaient encore tout plein de temps et de toute manière, il travaillait. Et elle n’allait certainement pas l’empêcher de travailler. Peut-être juste le distraire un peu. Il n’y avait rien de mal à ça, non?
Comme si tout le monde dans le bar avait décidé de coopérer, il y eu un petit temps mort à ce moment-là. Ou du moins, ça ressemblait à ça. Elle n’y connaissait vraiment pas grand-chose en matière de restauration, mais vu que personne ne hélait le barman et que les serveuses semblaient occupées ailleurs, elle en déduit ainsi. Tant mieux pour elle. Eileen ne laisserait jamais passer une occasion de tenir compagnie à un joli garçon. Une question un peu ridicule traversa son esprit pendant quelques secondes. Est-ce qu’il brisait souvent des cœurs? Parce que vraiment, il était très gentil. Au moins, s’il avait été déplaisant ou simplement con, ça aurait été difficile de s’attacher et de s’attendre à plus. Quelle question étrange. Depuis quand pensait-elle à ce genre de truc? Elle se pencha un peu plus sur le comptoir, un petit sourire toujours dessiné sur ses lèvres roses.
« Je suis contente de te voir, Jamie. Tu es vraiment de l’excellente compagnie. »dit-elle à son intention, sa main faisant tourner un peu le verre de whisky.
Quelle soirée merveilleuse. Son esprit était clair, elle se sentait très bien, aucune migraine à l’horizon et elle croisait les doigts pour aucune vision aussi. Ce serait exactement ce qu’il faudrait pour ruiner tout. Enfin, elle supposait que ça ruinerait tout. Parfois, elle arrivait à les faire passer inaperçues. C’était rare et seulement possible avec les visions sans grande importance, mais quand même, ça pouvait être utile. Toutefois, elle préférait quand même espérer ne pas paraître trop étrange et passer un moment sans stress, avec une personne plaisante. Ce n’était probablement pas en fixant le vide comme elle faisait que ça fonctionnerait. Reposant son attention sur le visage de son interlocuteur, la Ceart se mordit la lèvre inférieure, espérant qu’il ne pense qu’il l’ennuyait ou un truc du genre. À ce moment, le temps mort pris fin et une jeune femme à l’autre bout du comptoir fit signe à Jamie pour attirer son attention. La soirée serait intéressante si ça se déroulait ainsi. Très divertissante.
Dernière édition par Eileen Ross le Jeu 15 Nov - 0:01, édité 1 fois
Bien entendu, qu'elle s'en souviendrai. Ça n'était quand même pas quelque chose qui s'oubliait, juste comme ça. Cette promesse, cet échange avait été fait dans un contexte si peu neutre et innocent qu'il n'y avait absolument aucune façon qu'elle l'interprète pour autre chose. L'Anglais n'avait pas été subtil non plus. Premièrement, ça n'était pas du tout son genre; la subtilité ne fonctionnait jamais, valait mieux être direct. En ayant de la classe, bien entendu, c'était là la clé. Être audacieux, légèrement choquant, mais sophistiqué à la fois. Ça lui avait toujours emmené ce qu'il désirait, et c'est tout ce qui comptait. Si d'autres s'y prenaient autrement et réussissaient, tant mieux pour eux. Mais sa formule gagnante, c'était celle-là. Elle n'avait jamais failli jusqu'à maintenant, et ce soir, ça ne serait pas le cas non plus. Confiant, direz-vous? Voire prétentieux? Peut-être un peu. Mais si on apprend de nos expériences, vaut mieux apprendre autant de nos succès que de nos erreurs. Et si Jamie avait eu quelques erreurs de parcours avec les femmes, les réussites avaient été à la fois plus significatives et plus mémorables. Fallait bien qu'il soit doué dans quelque chose. Le Quidditch, la tenue d'un bar et les femmes, ça lui suffisait amplement. Il n'avait pas besoin d'autre chose dans la vie. Peut-être d'un peu de sommeil. Et de bonne bouffe. Des trucs simples, quoi, rien de compliqué.
Le baiser qu'il avait attendu depuis maintenant quelques jours arrivait, finalement. Bon, on se rappelera qu'ils s'étaient déjà, hum, rapprochés une fois ou deux auparavant. Des baisers échangés derrière le comptoir au café étudiant, des mains baladeuses, entreprenantes, le dos contre le mur... Il avait fallu qu'il l'arrête, ce soir-là, sans quoi ils baisaient à même le sol. Ce qui, en soi, n'était pas une mauvaise chose. Seulement, il était capricieux, et parfois il aimait faire attendre les demoiselles. Il aimait les mettre dans tous leurs états, les voir serrer les dents d'impatience, s'agiter d'envie. Pas qu'il était spécialement cruel. Juste, il aimait bien savoir quel effet il avait sur les femmes, surtout sur celles qui ne le cachaient pas. Les lèvres d'Eileen s'appuyèrent contre la peau de sa joue, légèrement rugueuse d'une barbe pas rasée depuis un peu plus de vingt-quatre heures. Et lui souriant, satisfait. Un baiser sur la joue parfait. Doux, légèrement appuyé, un peu plus long que nécessaire. Mais l'initiative était appréciée, et même s'il s'était à présent reculé, la sensation lui collait à la peau. Et il savait pertinemment que la suite était d'autant plus intéressante que cette simple introduction. Ça se sentait, tout simplement. À peine fut-il redressé qu'elle s'y mettait, avec son petit jeu auquel il se prêtait avec plaisir. Ses doigts vinrent se serrer autour de son propre verre, toujours plein de bière, et il en prit une longue gorgée. L'alcool le rafraichissait – inévitablement, il faisait toujours un peu chaud dans le pub. Et c'était tant mieux. Ça faisait partie de l'ambiance. Le jeune homme posa son verre derrière lui puis ajouta, un sourire malin illuminant toujours son visage:
« Moi, flirter avec toi? Tenter de te séduire? Mais, Eileen, pour qui me prends-tu?Jamais, je me répète, Ja-mais je n'oserais faire une telle chose. C'est tout simplement... abject... crapuleux... ignoble! Que dis-je, méprisable! Ça n'est pas dans ma nature, c'est bien simple. »
Son ton avait été faussement dramatique, ses mots accompagnés de quelques gestes typiques de dramaturge; les poings serrés, les mains sur le torse. Il se détendit une fois son monologue complété, le ponctuant d'un clin d'oeil joueur. Puis il dût la quitter un instant; le travail l'appelait de l'autre côté du comptoir. Il lui signala d'attendre d'un signe de main puis s'occupa des quelques autres commandes, échangeant quelques éclats de rire avec ses autres clients. Le temps de faire oeuvre de présence, de satisfaire la demande. Puis il revint vers l'Irlandaise. Moment de calme dans le bar, où tout le monde était attablé, discutant entre eux au son de la musique typiquement écossaise. Il avait fallu un moment à l'Anglais pour s'habituer au son de la cornemuse, mais à présent, il l'adorait. Jamie se pencha vers Eileen et, à ses mots, leva l'une de ses mains pour passer le bout de ses doigts dans sa chevelure blonde. Il était plutôt près d'elle, plus encore que lorsqu'elle lui avait embrassé la joue. Mais il n'en était pas gêné, et elle non plus. Ils n'avaient pas raison de l'être non plus, ils savaient tous les deux où cela mènerait.
« Ça ne fait que commencer, Eileen. Je suis content de te voir aussi. Ça rend ma soirée déjà tellement plus agréable. »
Cette fois il n'exagérait rien. Il était heureux. Et pas juste parce que l'idée qu'il n'allait probablement pas être seul dans son lit à l'Auberge devenait de plus en plus claire. Parce qu'il appréciait sincèrement la compagnie de l'Irlandaise. Il n'y avait pas de non-dits, pas d'attentes, pas d'incertitudes. Tout était très clair, et tout leur allait à merveille, selon ce qu'il en avait compris. Le jeune homme se perdit un instant dans les yeux de miel de la demoiselle puis sortit un peu subitement de sa torpeur lorsqu'on l'appella. Il sourit à Eileen, lui fit un clin d'oeil puis ajouta simplement, avant d'aller à l'autre bout du comptoir :
« Penses à ce que tu voudras boire après ton whisky. Tu ne paies rien ce soir, profites-en. »
Quelques minutes de travail le long du comptoir, et il revenait déjà vers celle qui allait l'accompagner jusqu'au bout de la nuit. Il termina son verre de bière d'un coup puis, se penchant à nouveau, déposa l'une de ses mains sur celles d'Eileen, les frottant de délicates caresses de son pouce.
« Une idée un peu folle m'a traversé l'esprit, tout à l'heure. Je finis de travailler vers minuit. Peut-être qu'après, je pourrais venir te rejoindre...? Si ma présence de t'importunes pas, évidemment. »
Il pausa. Sourire taquin ourlant ses lèvres.
« Peut-être que je pourrais même te montrer où je loge, les soirs où je travaille..? »
Il ne lui laissa pas le temps de répondre; Jamie se pencha vers elle, encore un peu plus que la fois précédente, puis posa un baiser à la comissure de ses lèvres. Un baiser chaud, tendre, prometteur. Puis, en reculant un tant soit peu son visage, son nez effleurant toujours la joue de la blonde, il demanda, dans un murmure:
« Qu'est-ce que je t'offre? »
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Sujet: Re: Liquid sunshine (PV Jamie-chou!) Jeu 15 Nov - 23:51
Un rire franc s’était échappé d’entre les lèvres de l’Irlandaise en voyant le théâtre de Jamie. Il faisait gamin ainsi, c’était tout à fait adorable. Elle secoua un peu la tête, en le regardant aller s’occuper d’autres clients. Ça lui plaisait ce manque de sérieux, son sens de l’humour approprié et ses manières. C’était rafraîchissant, particulièrement pour elle et sa vie un peu morne. Rien de tel qu’un beau jeune homme avec personnalité pour y mettre un peu de piquant. Elle allait en profiter.
Lorsque le mignon barman revint vers elle, Eileen lui fit un sourire brillant, en le regardant de haut en bas. Est-ce qu’elle était toujours aussi appréciatrice? Ou bien ce n’était qu’avec lui? Hm. Non. Chaque fois qu’un garçon lui tapait dans l’œil, elle se surprenait à le zieuter, la majorité du temps discrètement. Ça n’avait rien de discret avec Jamie, mais elle était convaincue que ça le flattait de se sentir observé ainsi. Puis ce n’était pas un secret qu’elle le voulait. Elle faisait dans la discrétion lorsque nécessaire, mais c’était loin de ça avec lui. Il se rapprocha encore plus près que quelques minutes avant et vint glisser ses doigts dans ses cheveux blonds. Heureusement qu’elle s’était démêlé et peigné les cheveux avant de sortir. Cela aurait été affreux qu’il se coince les doigts dans un nœud.
Même si elle avait deviné qu’il n’était pas fâché de la voir là, le fait qu’il dise être content de la voir là et que sa soirée était déjà meilleure lui plu. Elle était tout de même une fille complexée, ça ne lui faisait certainement pas de tord de se sentir voulue, même si ça semblait déjà très évident. C’était satisfaisant, ça la faisait sentir mieux et ça lui donnait un petit boost d’égo qui n’était pas en trop. Par chance, elle sortit de son moment d’égarement au même moment que lui, lorsqu’une voix féminine l’interpellait à l’autre bout du comptoir. Hm, tant mieux, il n’avait pas eu l’air de remarquer qu’elle était dans la lune. Elle hocha légèrement la tête en le regardant s’éloigner, bien décidée de profiter du fait qu’il lui offrait les verres pour la soirée. Profiter, mais pas à l’excès. Il n’était pas du tout question qu’elle se retrouve seule avec lui et qu’elle soit trop bourrée pour faire quoique ce soir. Ce jeu était amusant, mais il avait suffisamment duré et ce soir, elle planifiait le déshabiller entièrement et lui faire des trucs infaisables dans le café étudiant. Voilà ce qui se passerait et pour son plus grand plaisir, il semblait vouloir exactement la même chose.
L’étudiante regardait son whisky, les gens accoudés au comptoir et les bouteilles lorsqu’il refit son apparition devant elle. Ses grands yeux de miel le regardèrent terminer son verre de bière, ses lèvres elles, s’étirant en un sourire espiègle et son sourcil droit se levant en entendant sa proposition. Si ça ne l’importunait pas. Quel coquin. D’accord, elle pouvait jouer encore. Elle se pencha aussi, en remarquant son sourire qui n’avait rien d’innocent, pour attendre la suite. Assimilant à peine ses paroles, la jeune femme le sentit s’approcher pour poser à son tour un baiser sur ses lèvres. Ou sa joue. Enfin, l’endroit était ambigu. Mais ça lui plaisait bien. Surtout comme suite à ses paroles qui n’avaient rien de chastes. C’était… C’était difficile de résister à cela. Si ce n’était que d’elle, elle dirait à tout le monde que le pub fermait tôt, qu’il était temps de rentrer, juste pour pouvoir profiter du barman toute seule. Heureusement qu’elle n’était pas seule et qu’elle gardait un brin de conscience, pour s’empêcher de faire des choses inappropriées. Elle tourna les yeux vers les siens, en restant aussi près de lui, puis avança ses lèvres près de son oreille, pour y murmurer :
« Je ne pense pas que tu puisses m’offrir ce que je veux maintenant. »
Reculant sa tête pour le regarder à nouveau dans les yeux, elle lui fit un clin d’œil enjoué. En restant tout aussi près, elle vint déposer son verre de whisky entre ses deux mains à lui, avec un sourire en coin, sans le quitter du regard. Puis elle dit, toujours assez bas pour que seulement lui entende :
« Mais tu peux remplir mon verre. Ça devrait me satisfaire, pour le moment. »
Sa main droite vint lui caresser un peu la joue, pendant quelques instants, avant qu’elle ne le laisse aller. Sa peau était rugueuse, elle aimait bien. Ça n’avait rien à voir avec les joues d’un jeune adolescent sans barbe. C’était viril, masculin. Elle se recula, posant son menton dans la paume de sa main, pour le regarder prendre la bouteille de whisky et remplir le verre à moitié vide. Et elle reprit le ton joueur, pour faire référence à ce qu’il avait dit quelques moments avant :
« Tu sais ce qui est le plus fou dans ton idée? La possibilité que j’accepte. Tu auras clairement un avantage sur moi, je vais continuer de boire jusqu’à ce que tu termines de travailler. Et je te connais, je sais que t’aimes profiter des jeunes femmes ivres, tu pourrais essayer de profiter de moi… Ce ne serait pas une première. »
Elle blaguait évidemment, son air faussement sérieux se craquant bien vite pour qu’un sourire revienne sur ses lèvres. Elle n’allait pas boire autant que ce soir-là, dans le café, avec Walter. Ça c’était certain. Même si le tout avait été plaisant, autant pendant le jeu des questions qu’après, lorsque Jamie était apparu de nulle part, elle ne possédait même pas entièrement la soirée en mémoire. Quelques images, flash et le reste était flou. Tout de ce soir devait rester clair dans sa mémoire. Elle ne voulait rien manquer. L'Irlandaise regarda le verre nouvellement rempli, se mordant la lèvre avant de demander:
« Tu ne veux pas que je le paie, t’es certain? Ça ne me dérangerait pas du tout. Je comprendrai aussi, si les baisers sur la joue ne sont plus suffisants après un moment. »
La Ceart le regarda à nouveau de haut en bas. Vraiment, ça ne la dérangerait pas du tout que les baisers sur la joue ne soient plus suffisant pour payer.
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Sujet: Re: Liquid sunshine (PV Jamie-chou!) Mer 21 Nov - 20:24
« Je ne pense pas que tu puisses m’offrir ce que je veux maintenant. »
Ses mots résonnaient contre ses tympans. Lents, langoureux, provocateurs, irrésistibles. Comme le velours le plus lourd, doux, chaud. La bouffée de chaleur qui s'empara de l'Anglais aussitôt la blonde eut-elle terminé de briser l'air de sa voix était difficilement supportable, s'étendant de sa nuque à ses joues, jusqu'à rejoindre le bas de son ventre. C'était comme si le jeu avait gagné en challenge. Peut-être pas en difficulté, puisque c'était quelque chose de tout à fait naturel chez lui, de s'adapter à de tels changements, mais tout ça avait escaladé d'un niveau et ça lui plaisait terriblement. Les enjeux étaient à présents clairs et précis. Bon, ils avaient toujours été un peu sous entendus, mais là, on ne faisait plus semblant.Elle le voulait, autant que lui la voulait et rien n'allait pouvoir les empêcher de finir cette soirée-là dans le même lit, épuisés. Et même s'il n'y avait aucun doute dans son esprit à présent, l'Anglais prenait toujours la chose comme un défi. D'abord parce que c'était tellement plus amusant comme cela. Et ensuite parce qu'il avait très vite appris que dans la vie, la pire qu'on que l'on peut faire, c'est presque quelque chose pour acquis. Enfin, quelqu'un. Surtout une femme. Surtout une femme que l'on convoite. Et puis, ça n'était pas n'importe qui. Souvent il lui était arrivé de consommer les passions dès le moment où elles se présentaient. Mais avec Eileen, il avait pris son temps, et il allait encore en être ainsi pour quelque heures.
Il n'insista donc par lorsque la jeune femme recula son visage. Et puis, maintenant, il pouvait la regarder dans les yeux. Yeux qu'elle avait spécialement brillants et vivants ce soir. C'était bien connu qu'Eileen était du genre petite nature et que son corps se fatiguait rapidement, mais ce soir, elle semblait en plein forme, et c'était pour le mieux. Celle-ci eut d'ailleurs tout juste le temps de terminer sa phrase, sans manquer de lui effleurer la joue du bout des doigts, que le barman agrippait la bouteille de whisky, en versant habilement dans le verre que la jeune femme lui présentait. Alors que les quelques goulées de liquide ambré se déversaient dans le verre, le brun pensa un instant qu'il espérait ne pas donner une mauvaise impression. À fournir de l'alcool pratiquement à volonté comme ça, ça pouvait sembler louche même si ses intentions n'étaient en aucun point tordue. Puis, comme si Eileen avait lu dans ses pensées, elle y faisait référence. L'écoutant attentivement, Jamie posa la bouteille un peu plus loin et pris une gorgée de son propre verre avant de se mettre à rire sincèrement. Évidemment, elle parlait de cette soirée là. Particulièrement mémorable. Il se surpris à rêvasser quelques secondes, sentant encore les doigts habiles et impatients de la blonde s'accrocher avec fièvre sur la boucle de sa ceinture... Puis une seconde question le sortit de sa torpeur. Elle, payer? L'Anglais secoua légèrement la tête puis s'approcha une nouvelle fois du bar pour s'y penser. Un coude contre le bois, il étira son autre main vers le visage d'Eileen et lui caressa la mâchoire d'un frôlement du doigt. Il souriait. Doux et tentateur. Un sourire qui l'invitait autant à se coller contre lui qu'à se placer à genoux devant lui.
« Tu oublies que c'était moi, qui avait le dos collé contre ce mur, et que c'était tes mains qui suppliaient de pouvoir se retrouver sous mon boxer. Mais de toute façon, évidemment que ce ne sera plus suffisant, les baisers sur la joue. Des baisers quelque part d'autre, peut-être?... »
~*~*~
Minuit sonna finalement, ainsi que sa célébration habituelle d'un shot général dans le pub. Les verres cognés, l'alcool pris et les voix tonnantes passées, les gens retournent à leurs discussions. Et après avoir ramassé et nettoyé tous les verres vides qui trainaient d'un coup de baguette, Jamie salua d'une étreinte fraternelle celui qui le remplaçait et céda sa place derrière le comptoir. Verre de bière dans une main, il se dirigea d'un pas confiant vers Eileen et s'assied à ses côtés, toujours au comptoir. Il n'avait pas peur qu'on le voit en train de flirter avec une fille. De toute façon, les gens qui avaient voulu regardé l'avaient déjà fait. Il la regarda, lui fit un clin d'oeil et, alors qu'il prenait une bonne gorgée du liquide pétillant, sa main libre, elle, s'aventurait sans gêne contre sa cuisse, la caressant de toute sa paume. Jamie songea un instant que la sensation allait être d'autant plus agréable lorsqu'elle n'aurait plus de pantalon pour couper le contact, mais ça suffirait pour l'instant. Le verre retrouva sa place sur le bois du comptoir, les doigts de sa main traçant de légères formes par dessus son vêtement, alors que presqu'imperceptiblement les arabesques montaient un tout petit peu plus haut, un tout petit peu plus vers l'intérieur. Le brun se pencha vers l'Irlandaise, savourant même un baiser doux et bref sur le pavillon de son oreille avant de souffler au creux de celle-ci:
« Tu passes une bonne soirée, jusqu'à maintenant? »
Le temps passa rapidement, assez rapidement pour qu’elle soit surprise lorsque minuit arriva et que le beau Jamie en aie terminé avec son shift. Tout était amusant, mais il était temps de passer aux choses plus sérieuses. Le fait qu’il se trouvait de l’autre côté du comptoir et que leurs interactions étaient plutôt minimales toute la soirée lui avait plu, mais l’entrée était terminée et il était temps de passer au plat principal. Elle avait bu suffisamment pour être dégênée, mais pas suffisamment pour faire des trucs qu’elle regretterait le lendemain. Ses joues étaient rougies par l’alcool, ses yeux légèrement vitreux et sa posture était beaucoup plus détendue qu’au début de la soirée. La blonde était tout simplement bien.
Ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt avait été le véritable coup d’envoi à cette soirée. Elle avait rougi à la mention de son impatience lors de leur mémorable rencontre surprise au café étudiant. Elle s’était effectivement montrée très aventureuse ce soir-là. Puis, il lui affirma que les baisers sur la joue ne suffiraient plus et vraiment, cette simple phrase l’avait fait bruler un peu plus. Eileen s’était contentée de déglutir, en essayant de chasser toutes les images qui étaient apparues dans son esprit apparemment pervers. Des baisers quelque part d'autre... Il savait vraiment comment s'y prendre pour donner envie à une femme de lui arracher ses vêtements. Toutefois, contrairement à ce qu’elle avait cru, elle avait réussi à survivre et à se contenir pour toute la soirée. Évidemment, le tout était difficile et elle avait été souvent prise d’une envie folle de le tirer par le col au-dessus du comptoir, pour abuser de lui. Sa volonté était apparemment plus forte qu’elle ne le croyait.
Les yeux de miel suivirent le barman alors qu’il contournait le comptoir, pour venir la rejoindre et s’asseoir tout près. L’excitation qu’elle ressenti, juste à le voir aussi près, à sentir sa main se poser sur sa cuisse était tellement plus grande que n’importe quand dans la soirée. Tout se concrétisait et c’était impossible à ignorer avec les papillons qu’elle avait dans le ventre et son sourire qui refusait de disparaître. La demoiselle se tourna un peu sur son tabouret, pour être plutôt face à lui, un coude sur le comptoir et son verre dans l’autre main. Elle en pris d’ailleurs une gorgée, son regard ne le quittant pas, puis une fois le liquide ambré avalé, elle posa le verre sur le comptoir. Sa main vint se poser contre le bras de Jamie, remontant jusqu’à son épaule lorsqu’il s’approcha pour lui parler au creux de l’oreille. C’était exactement le genre de baiser qui lui donnait des frissons sur la nuque. Le bon genre de frisson, pas parce qu’elle avait froid, évidemment. L’Irlandaise tourna la tête vers lui avant de lui répondre, sa main toujours sagement posée sur son épaule :
« Je passe une excellente soirée. Il y avait ce barman, vraiment divertissant. J’crois qu’il me faisait de l’œil… »
Eileen lui fit un clin d’œil joueur, alors que sa main remonta au creux du coup du jeune homme, pour le garder tout près. Il faisait chaud, le pub était plein à craquer et normalement, ça lui aurait probablement déplu. Mais pas ce soir. Non, ce soir, c’était tant mieux. Tout le monde était préoccupé par leur propre truc, ils pouvaient rester tout près l’un de l’autre et en plus, elle n’avait pas froid. Quand même, elle ne planifiait toujours pas passer la nuit ici. Il devait lui montrer sa chambre à l’auberge, comme il lui avait gentiment proposé plus tôt. Elle ne passerait tout de même pas à côté de cette offre. L’étudiante se mordit la lèvre, un air presque timide s’affichant sur son visage, tandis qu’elle lui chuchota, toujours assez près de lui :
« Je me disais que je pourrais terminer mon verre, pendant que toi tu termines le tien, puis tu pourrais finalement me montrer où tu loges les soirs que tu travailles. Évidemment, seulement si ça te dit toujours. »
La dernière phrase était clairement dite sur un ton amusé, elle ne pensait pas vraiment qu’il ait changé d’avis sur ce qui allait se passer ce soir même. Après tout, il semblait être aussi heureux qu’elle d’être là. Du moins, c’est ce qu’elle en avait déduit en sentant sa main baladeuse sur sa cuisse. Elle lui donnait encore plus chaud, voilà ce que ça lui faisait. Elle la rendait encore plus fébrile, plus impatiente quant à la suite des choses. La blonde n’avait même plus envie de se forcer pour être patiente, pour se contenir. Son étonnante volonté de plus tôt commençait à lui échapper. Surtout avec cette proximité. Mais ce n’était pas une mauvaise chose, elle n’était qu’une femme après tout. Et il était vraiment aussi irrésistible que du chocolat. Et il le savait parfaitement, elle lui avait dit. Elle ne devait pas être la seule à lui avoir déjà dit qu'il était très charmant, non plus.
Spoiler:
Désolée pour le retard! Et je sais que c'est un peu court, mais j'ai peur de faire avancer trop vite. Poutine.
On ne pouvait pas dire qu’il était un saint, loin de là. Ça n’était pas la première fois qu’il fixait son regard dans celui d’une jolie demoiselle, qu’il jouait, taquinait, draguait sans pudeur, qu’il se faufilait pour venir la rejoindre. Et souvent, ça s’était conclu dans l’entrepôt du bar ou contre le lavabo de la salle de bains après la fermeture. Le temps de détendre les passions, de profiter de la chaleur de la peau de la jeune femme. Puis on se séparait à la sortie, une fois la porte de la Banshee Hurlante verrouillée. Et bien entendu, il en a vu, quelques chambres de dortoirs du côté des filles, et quelques filles ont certainement déjà vu la sienne. Mais c’était la première fois qu’il invitait quelqu’un à venir voir la chambre qui lui était réservée deux soirs par semaine à l’Auberge du Boobrie. Normalement, il profitait des heures passées dans cette chambre pour penser à autre chose qu’aux cours et qu’aux gens. Il se recentrait sur lui-même, retrouvait sa passion d’écrire pour le plaisir, prenait le temps de penser à lui-même, à son avenir. Ce soir, cependant, il y avait quelque chose de différent dans l’air. Il ne voulait pas être pressé, avec Eileen. Il voulait pouvoir profiter de sa présence durant des heures, dormir avec elle, la laisser plus paisiblement au matin. Il ne pouvait pas dire avoir un faible pour elle – ça n’était pas son genre du tout. Et, honnêtement, il ne pouvait pas non plus expliquer ce qui le poussait à vouloir passer ce moment un peu spécial avec elle. Il allait le faire, sans se poser plus de questions. Avoir du plaisir, c’est tout ce qui compte vraiment, non?
« Un barman qui te faisait de l’œil? Certaines personnes n’ont vraiment aucun sens de la galanterie et des bonnes manières, c’est dégoûtant. J’espère que tu n’es pas trop sous le choc, ma pauvre… », dit-il d’un ton mielleux en caressant la joue de la blonde du bout de son doigt.
Le contact de la main de l’Irlandaise sur la peau chaude du creux de son cou le fit frissonner un peu. Ses doigts étaient froids, et tout ce qu’il pouvait s’imaginer, c’était qu’ils lui semblaient plutôt habiles. Un sourire passa sur ses lèvres – il ferait bien de passer cette idée pour lui-même. Mais il avait également l’impression que le jeu du chat et de la souris avait suffisamment duré. Ils étaient tous les deux impatients, ça se sentait dans leurs mouvements. Ses doigts dans son cou, ses dents sur sa lèvre. Et lui ne pouvait pas s’arrêter de lui caresser la cuisse, toujours avec cette chaleur et cette précision qui appelait au péché. Il sourit à l’entendre. Définitivement, ils étaient tous les deux sur la même longueur d’onde. Sans dire un mot, Jamie approuva d’un hochement de tête, agrippa son verre de sa main puis le porta à son lèvre. Une gorgée. Deux gorgées. Trois gorgées. Il posa le verre sur le comptoir, complètement vide. Il ne restait qu’un peu de broue de bière tout au fond, comme un petit tapis de nuage. Et toujours sans ouvrir la bouche, il se leva de sur le tabouret, tendis sa main vers celle d’Eileen et l’agrippa pour la tirer doucement vers lui. Ils étaient prêts à partir.
« On y sera dans cinq minutes, même pas besoin d’attacher ton manteau. »
Le jeune homme rit un peu, enfilant rapidement son propre manteau en évitant, comme il l’avait prédit, de l’attacher. Une fois que sa cavalière de la soirée eue fait la même chose, il lui tendit son bras en bon gentleman pour qu’elle s’y accroche et se dirigea vers la sortie, adressant au passage quelques salutations et sourires aux gens qu’il connaissait. L’air de l’extérieur était particulièrement agréable. Frais, un peu humide, nuageux. Une brise lui caressa la nuque. Il avait peut-être vraiment très hâte de trouver seul avec elle, mais la tentation de ses lèvres était beaucoup trop grande pour qu’il n’y cède pas un peu tout de suite. Il se tourna pour être face à elle, lui sourit, se faisant toujours particulièrement tentateur, puis se pencha vers elle pour l’embrasser, se permettant même de fermer les yeux. Pour goûter un peu mieux au moment, à ses lèvres, à sa langue. Ses mains passèrent à ses hanches et s’arrêtèrent au bas de son dos, y appliquant un peu de pression pour qu’elle vienne se coller à lui. Le baiser s’allongea, s’approfondit. Un soupir d’envie se joint à cette étreinte intime jusqu’à ce qu’une brise, plus fraîche encore que la précédente, vint les interrompre. Il se recula, ouvrit les yeux et demanda, la voix basse :
« Prête? »
Spoiler:
J'espère que ça te convient. Pardon pour l'attente, d'ailleurs. C'est un peu court, je sais, mais je ne voulais pas trop devancer les choses. Tu peux ouvrir la suite du RP à l'Auberge, n'hésite pas à PNJiser Jamie si tu en as besoin. Cheers.