Portlock entra dans le local d'examen sans un regard pour personne. Son regard fixait déjà avidement la feuille d'examen retourné devant son siège à quelques mètres de lui. Autours les ingrédients qui parsemaient la table lui donnaient déjà une vague idée de ce qui allait l'attendre. Car bon, toutes ces potions, il les avait fait des dizaines et des dizaines de fois. Si Loïc réussissait à l'école, c'était certes parce qu'il était talentueux, oui, mais également parce qu'il passait littéralement tous ces temps libre à travailler, à pratiquer, à tout refaire jusqu'à atteindre la perfection. Il ne laissait rien au hasard et encore moins ses réussites scolaires.

En quelque pas, il avait déjà rejoint sa place et avait retourner sa feuille. Il se pencha au dessus de celle-ci, fronçant doucement les sourcils. La théorie ne semblait pas trop compliqué... il pourrait certainement la faire à la fin, lorsque sa potion reposerait. Il n'avait pas été surpris de la potion pratique. Avec tous les ingrédients qui figurait à sa place, malgré que beaucoup n'ait aucun lien entre eux, pour faire une quelconque potion d'ailleurs, cela ne laissait place à aucune doute. Il ferait sa potion et il la commencerait maintenant. Si le ceart voulait faire la potion comme il l'avait en tête, cela prendrait peut-être un peu plus de temps que prévu, mais il finirait certainement à temps. Sans perdre une minutes de plus, il s'étira pour agripper les ingrédient principaux. Racines d'asphodèle ok.... Il prit quelques araignées vivantes qu'il déposa dans un bocal pour ne pas qu'elles s’échappent. Cervelle de crapaud cornu, trouvé... et maintenant le... merlin, ou était le sang de dragon? Le jeune homme fronça les sourcils. Pas de temps à perdre avec ça!

Loïc se redressa doucement, sa tête tournant à gauche puis à droite, pour trouver finalement le dit petit flacon, avec un soulagement sans nom, bien caché derrière des colonnes de poissons-diables... qui n'avaient franchement rien à faire là. Il poussa les petites colonnes avec un certain dédain, puis s'empara du sang de dragon. Il sortie sa baguette de sa poche et fit doucement chauffer son chaudron à feu doux. Il alla ensuite à sa gauche pour agripper son élément favoris : les plumes de Jobarbille. Un ingrédient qu'il n'était pas obligatoire à la potion, mais qui l'optimisait grandement. Elles étaient le principal ingrédient de la potion de mémoire. Il versa ensuite le quart de contenue de la grande fiole de sang de dragon (qui équivalait à 525 ml) et s’attela à la tâche pour la suite. Tout était calculé avec application et finesse, certes, la potion de base demandait 500 ml, mais lui ajoutait d'autres ingrédients qui demandaient que la potion soit un peu moins consistante, puisque les plumes absorbait énormément de liquides.

Plus rien n'existait autour de lui, il n'y avait que sa personne, ses ingrédients et son chaudron, chauffant doucement, rependant une chaleur qui aurait fini par certainement être étouffante. Lentement son sang de dragon commença a bouillir paresseusement et d'un geste habituer de sa baguette, il diminua l'intensité du feu. À ce moment, il aurait normalement dû mettre dans la potion la gelé Royal, mais elle était contre indiqué à mettre avec les plume de jobarbille, aussi, Loïc ne s'en inquiéta pas et fit venir à lui les racines de marguerites, qui contenaient elle-même une excellente gelé avec des propriétés semblables à la gelé royal. Il prit le côté plat de son couteau et écrasa doucement les racines avant de les trancher en de petits morceaux fins. Satisfait, il inséra l'ingrédient avec le sang de dragon et fit un vague mouvement de baguette. La cuillère dans son chaudron se mit alors en marche, tournant doucement et paresseusement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre durant trois minutes. Il choisit le plus beau cerveau de crapaud cornu parmi les trois qu'il avait trouvé, et commença a le trancher, finement et doucement en plusieurs tranches.

L'étudiant mit de côté ses morceau de cerveau pour s'atteler à la tâche des dix racine d'asphodèle et de ces six fleurs de bacopa monnieri. Ils les inséra dans mon mortier et les écrasa vigoureusement pour en obtenir, au bout de quelques minutes une poudre fine et odorante. Il vérifier une dernière fois la consistance de son bouillons, puis fit léviter son chaudron un peu plus loin du feu afin d'y mettre les ingrédients dans la potion maintenant d'une belle couleur pourpre. Un peu plus consistante qu'elle ne l'était au départ, Loïc hocha la tête avec satisfaction avant de la laisser reposer quelques minutes encore. Il devait ajouter maintenant les plumes de Jobarbilles, les effilocher sans délicatesse puis casser la branche pour ensuite laisser tomber les trois plumes dans le chaudron et les laisser se désintégré. Il regarda avec un satisfaction sans borne monter la douche fumé verte, alors que le contenue de la potion devenait un peu plus doré, dû à l'ajout de la Jobarbille.

Levant sa baguette, il éteignit le feu et laissa se déposer par lui même son chaudron en cuivre. Il laissa passer une minute et quinze secondes exactement, puis ouvrit le petit pot d'araignées. Pointant sa baguette sur le pot, il fit léviter un petit groupe d'araignées et les laissa tomber, une à une, dans sa potion, jusqu'à ce qu'il ait atteint le compte de vingt. Un dernier petit tour pour laisser la cuillère mélanger durant la dernière minutes, cette fois-ci dans le sens des aiguilles d'une montre, puis il reportant son attention sur la partie théorique de l'examen. Il laisserait reposer sa potion pendant qu'il répondrait à cette écrite.

Posément, il prit dans son sac un parchemin, son pot d'encre et sa plume, puis s'installa un peu plus loin de son amas d’ingrédient, qu'il n'avait pas prit la peine de ranger sur le coup.

« Le philtre d'asphyxie est un philtre bien particulier qui, normalement, aurait dû porter le nom de poison, car au contraire de tous ses compatriotes philtres, celui de l'asphyxie peu donner la mort, plutôt que de sauver celui qui croit se guérir d'un problème respiratoire. Le philtre fonctionne de manière traître, inodore et incolore, il se place facilement dans n'importe quel substance, quoi que certaine accentue son effet, alors que d'autre l'amenuise. De fait, les femmes qui utilisent un tel philtre (car il est plus souvent utilisé par la gente féminine selon les dernières recherches) aiment particulièrement le donner dans un potage de légumes. Le Légume, qu'il soit cuit, ou pas, absorbe alors le poison contenu dans le philtre et ainsi double sa duré. Si vous voulez avec certitude tuer la personne qui le boit, c'est l'une des méthode les plus efficaces. Au moment de son ingestion, le philtre bien avec boucher chacune des bronches de la victimes. Si le but n'est que de faire peur à votre victime, pour un effert plus court, il est suggérer de mélanger le contenue du philtre avec de la pâte. (pain, biscuit, nouilles etc.) Noter que si vous ne prenez pas trop de temps à réagir, il est possible de donner la potion de Souffle calme pour sauvez la personne qui est victime d'un tel poison. Attention : Le bézoard est largement déconseillé, le philtre d'asphyxie contenant le nom, philtre, et non poison, ne réagira pas au bézoard et au contraire, accélérera les effets du filtre.»

Loïc mit un point, satisfait, à la dernière phrase de son examen. Il mit de côté son parchemin, rempli sa petite fiole de sa potion optimisé du rappel-tout, qu'il bouchonna, puis se leva pour allez déposer son travail lui le bureau du professeur. Confiant.

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( Je demande pour les deux parties de l'examen de Loïc un O, où à la limite un EE. Ceci n'est pas présomptueux, mais depuis qu'il existe, Loïc ne fait qu'étudier, travailler, refaire milles et une potions et sincèrement je vois bien mal comment il ne pourrait pas avoir une telle note, amplement mérité. Il adore les potions et fait même des projets personnels pour son enrichissement.

À noter : Les plumes de Jobarbilles sont excellentes pour décuplé la mémoire. Ainsi, sa potion de rappel-tout aurai un effet un peu plus poussé et ira même plus loin dans le temps qu'une simple potion.)

Alexandre en était maintenant à faire la correction des examens des étudiants suivant son cours en Maestria. Enfin, il avait terminé de corriger les rédactions et les potions concoctées par ceux de Cognita et en était à la partie plus complexe. Celle qui lui donnait le plus de plaisir et le faisait sourire chaque fois qu'un élève levait la main pour poser une question sur la matière. Non pas parce qu'il considérait tout cela trop facile, encore, mais bien parce qu'il était conscient des difficultés et qu'il était heureux de voir ses étudiants s'intéresser à sa matière. Bien que le professeur considérait parfois que certains y allaient trop à fond.

Combien de fois au cours de l'année il avait vu Loïc Portlock en train de concocter des potions supplémentaires ou facultatives ou encore en refaire certaines qu'il avait déjà réalisées dans les cours et qu'il maîtrisait parfaitement. Le Québécois était loin de s'inquiéter des notes du CEART dans son cours... ni dans les autres cours de son horaire s'il y mettait autant d'énergie que dans le sien.

Alexandre retourna la copie d'examen de Loïc et y écrivit d'une écriture soignée à l'encre rouge :

Alexandre Desruisseaux a écrit:

Monsieur Portlock, n'arrêtez-vous donc jamais ? Toutes mes félicitations! Joli travail.

Saviez-vous que Clarence McKennith, le concepteur originel du Philtre d'axphyxie, a préféré appelé sa réalisation "Philtre" afin, justement, de tromper ceux qui ne connaitraient pas ledit poison ? Monsieur McKennith n'était pas à l'étude cette année, mais je vous conseille néanmoins d'aller trouver les quelques rares ouvrages où on fait mention de son oeuvre. C'était un grand créateur, meurtrier, mais grand!

Saviez-vous également que je ne demandais pas d'optimiser les potions en examen, simplement de les faire ? Cela ne m'étonne pas que vous ayiez tenu à ajouter les plumes de Jobarbille qui permettaient d'optimiser les effets de la potion de Rappel-Tout.

Je vous octroie, pour le travail exceptionnel que vous avez fait toute l'année et pour cette brillante performance, une note de :

100%
Optimal

Alexandre regarda encore une fois la copie de la rédaction de Loïc et le flacon de potions qui se trouvaient sur sa table de travail. Quel beau travail! Il retourna encore la copie et nota à la suite de la note de l'étudiant :

Alexandre Desruisseaux a écrit:

P.S. Monsieur Portlock, j'aimerais vous voir dans mon bureau à la rentrée. Ou avant le départ pour les vacances si vous en avez le temps.