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Sujet: Seuls ensemble [PV Loic] Mar 12 Mar - 22:40
Elle en avait assez, parfois, de faire semblant. D’afficher son sourire tendre à des gens qui ne comptaient pas pour elle. De poser sa main sur l’épaule des gens qu’elle ne voulait pas toucher. De rire aux éclats simplement parce que c’était le bon moment de le faire. De vivre au rythme de la vie des autres, de se fondre à leurs habitudes, à leurs mots. D’être une poupée au terrible dessein. Mille et une fausses volontés pour n’accomplir qu’un seul but, tordu et malsain. Un but dont elle ne connaissait pas clairement l’utilité. Mais le jeu de la manipulation en était un teinté de dépendance et maintenant qu’elle avait commencé puis perfectionné son art, elle ne pouvait tout simplement pas s’en sortir. Elle voulait toujours tout savoir de ce que les gens pensaient, s’imposait des défis ridicules, se promettant qu’elle pouvait obtenir tout ce qu’elle désirait. Elle était avare, décadente, et en général, c’était quelque chose qu’elle adorait, qui faisait son cœur battre la chamade, qui excitait tant son corps que son esprit, qui assouvissait partiellement ses envies démesurées de pouvoir et de savoir, sans pourtant jamais lui offrir de satisfaction totale. Une faim qui ne dort jamais.
Ce soir, elle ne voulait rien savoir de cela. C’était plus fort qu’elle, ça la prenait de façon incontrôlable et agressive, hors de nulle part. Elle avait envie de crier, d’insulter, de griffer. Elle était intolérante à la présence, même lointaine, de n’importe quel autre être humain. Ils pouvaient tous crever dans la plus terrible et atroce des souffrances qu’elle n’en aurait rien à foutre. Elle voulait qu’ils disparaissent, qu’ils la laissent seule, qu’ils ignorent sa présence pour qu’elle puisse faire de même. L’Américaine s’était fait au masque qu’elle portait maintenant presque en permanence, mais ce soir, il pesait lourd sur ses traits. Elle n’avait qu’une seule envie, et c’était de l’enlever le plus rapidement possible. De se retrouver seule avec elle-même, finalement. Avec ce silence qui normalement la rendait tellement inconfortable. À cet instant même, il lui semblait être la seule chose qui pourrait lui apporter un peu de cette paix d’esprit tant désirée. Ses cours terminés, elle piqua à travers les couloirs sans lever son regard de miel vers qui que ce soit et retrouva sa chambre. Une fois sa douche prise, elle enfila tout de suite son pyjama – un short noir lui allant juste sous les fesses et un débardeur de la même couleur ainsi qu’une veste grise sur ses épaules - sans avoir l’intention de la pièce de la soirée. Mais elle n’en était pas moins coquette. D’un sortilège, elle sécha et coiffa ses cheveux, ses boucles châtaines bondissant délicatement sur ses épaules, puis appliqua un baume légèrement scintillant sur ses lèvres. Les vieilles habitudes ne mourraient pas.
Décidément, tout ce liguait contre elle. Le Sor-thé-lège n’était pas loin et, visiblement, on avait organisé une soirée spéciale. La musique résonnait dans les couloirs. Les rires, les cris, les chants. C’était tout à fait méprisable. Normalement, elle n’aurait pas hésité. Elle se serait joint à la fête. À faire semblant. On peut apprendre des choses tout particulièrement intéressantes sur les gens lorsqu’ils sont en état d’ébriété. Leurs barrières sont faibles et vulnérables. Evelynn n’en voulait rien. Elle ne désirait que le silence, la solitude. Non sans lâcher un bruyant soupir exaspéré, la belle se redressa de sur son lit et, ne prenant même pas la peine d’enfiler des chaussures, elle installa le capuchon de sa veste sur sa tête, fourra son livre au creux de son bras et sortit de la chambre. Elle navigua habilement entre la populace étudiante qui migrait vers le café étudiant, évitant les regards, se dirigeant obstinément vers l’endroit le plus profond de l’université; le sous-sol. Si elle se fiait à sa logique, qu’il y aille tant de gens au café signifiait qu’il n’y aurait personne à la salle de loisirs, tout près de la piscine. Même qu’elle y avait déjà planqué une bouteille de bourbon, en cas d’urgence. Ce soir semblait approprié pour l’ouvrir.
Son trajet aboutit à la salle. Complètement vide. Un mince sourire éclaira son visage alors qu’elle faisait quelques pas à l’intérieur. Cela ne fût pas long qu’elle se retourna vers la porte pour la verrouiller d’un sortilège. Elle ne voulait pas être dérangée par qui que ce soit. Evey rabattit son capuchon sur ses épaules, libérant sa chevelure, et , sans y penser, se dirigea vers l’endroit où elle avait caché la bouteille d’alcool quelques mois plus tôt. Un sortilège et hop, elle se retrouvait dans ses mains, intouchée, toujours scellée. La châtaine s’avança vers le comptoir en quête d’un récipient, ne remarquant pas du tout une présence masculine dans la pièce. Une présence discrète. Puis, toujours convaincue qu’elle était seule, elle se mit à chanter de sa voix claire et légèrement basse, ses hanches bougeant doucement et profondément au rythme de la chanson qui résonnait dans sa tête, alors qu’elle versait l’alcool fort dans un verre.
« I heard he sang a good song. I heard he had a style. And so I came to see him, and listen for a while. And there he was this young boy, a stranger to my eyes… Strumming my pain with his fingers, singing my life with his words… »
[* Chanson : Killing me softly, originalement de Roberta Flack, en 1973, reprise en 1996 par Lauryn Hill ]
Loïc Portlock
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Ven 7 Juin - 19:20
Ce qu’on veut, ce n’est jamais ce que l’on obtient.
Loïc avait apprit ça avec les années, mais tout particulièrement dans les dernières semaines. C’était pourtant si simple, il ne demandait que peu dans la vie, il ne dérangeait personne, il était poli, se lavait, faisait ses devoirs (et même beaucoup plus) prenait soins de sa mère, bref, il était un model si on le comparait à la plupart des étudiants... Pourquoi, alors, quand il demandait quelques choses d’aussi simple que d’un peu de silence, cela lui était refusé?
Si, évidemment, il le savait maintenant. Ses oreilles un peu trop fines, son ouïe trop développer… son odorats captant des odeurs nauséabondes à chaque tournant, à chaque couloirs. Tout ça l’empêchait de profiter des simplicités qu’il avait toujours appréciées dans la vie. Au diable le calme, au diable les agréables odeurs du gazon fraîchement coupé… tout frais sous la fine bruine. Au diable tout cela Portlock, c’était bien trop bon pour toi, bien trop simple, il fallait te rendre la tâche plus ardue, il fallait te mettre des bâtons dans les roues… et ça, maintenant, des bâtons, il en avait.
Jusqu’à quelques semaines, tout c’était passé plutôt bien. Le silence ne régnait jamais nulle part, certes, mais il réussissait à trouver quelques minutes d’accalmit par-ci puis par-là, sans en faire tout un chapeau. Malheureusement, depuis l’attaque qui avait secoué Stornoway, ces petits moments de calmes, déjà plutôt rare, étaient maintenant rendu complètement inexistants. Peu importe le chemin qu’il empruntait, des murmures, cris, rire (pour ceux qui se disait qu’ils n’avaient maintenant plus qu’une vie à vivre), et cette effroyable odeur pestilentiel flottaient dans le château. Elle ne semblait vouloir le laisser en paix, elle était littéralement partout. Dès qu’un étudiant passait, un peu tard le soir, il pouvait la sentir…
Cela lui avait prit quelques jours pour en comprendre le sens… il était tout de même improbable que dans l’université entière, du jour au lendemain, tous les étudiants se retrouve avec une hygiène douteuse, non vraiment… il avait comprit cela quand il avait surprit une discussion anxieuse entre deux étudiantes…
Cette odeur qui continuait d’hanté le château, c’était celle de la peur.
Et cette odeur d’appréhension… d’épouvante, d’inquiétude, il ne pouvait plus la supporter, tout autant que tous ces chuchotements constamment présents dans sa tête, entrant sournoisement par ses oreilles pour venir lui pourrir la vie. Cela devenait de plus en plus insupportable et il osait naïvement croire qu’avec le temps, cela s’atténuerait naturellement… du moins, qu’il s’y habituerait.
Pour l’instant, il avait fuit. La ville à cette heure était encore bondé et, vivre au dessus de la Banshee Hurlante n’aidant pas, son appartement encore trop bruyant pour sa migraine. Dans le parc, tout le dérangeait, bruits d’animaux, rire, verre cassé au loin… Il avait donc décidé de fuir creux… très creux, au fond du château, là ou plus personne n’allait dernièrement pour il ne savait quelle raison et s’en fichait totalement.
Pour seule compagnie, il avait droit à l’écho de ses pas sur la pierre froide des vieux couloirs du sous-sol et il était bien loin de s’en plaindre. S’il continuait encore un peu, rien qu’un tout petit peu… il serait enfin seul.
Une pièce attira son attention alors qu’une odeur d’eau salée venait lui chatouiller les narines. Ah… la piscine n’était pas bien loin et à en juger par la profondeur jusqu’où il s’était enfoncé, la salle droit devant lui devait être celle utiliser quelques fois pour des soirées, armés d’une table de billard, de quelques tables, fauteuil et chaise, rien de bien extravagant.
Sans perdre une fraction de seconde, Loïc s’engouffra dans la pièce sombre, sans même prendre la peine d’ouvrir quelques lumières, et alla s’affaler, comme bien peu l’avait vu faire, dans un fauteuil libre, fermant les yeux alors qu’un sourire flottait sur ses lèvres… enfin, ENFIN un peu de paix!
Jusqu’à ce que…
Évidemment, tout ne pouvait être parfait et, personne n’avait jamais ce qu’il voulait.
Des bruits de pieds…nus? Contre la pierre froide du couloir attira son attention. Il était léger, presque volage et semblait se diriger droit vers lui. Rectification… Evelynn était maintenant dans la salle en face de lui, alors qu’il se redressait doucement. À première vu, elle ne semblait pas avoir prit conscience de sa présence puisque d’un coup de baguette un bouteille d’alcool se retrouva entre ces mains puis, comme si de rien n’était, elle se mit à chanter sous en se balançant doucement d’un pied à l’autre, tournant des hanches dans une danse qu’y aurait pu être hypnotisant.
Il laissa l’américaine terminer de chanter, trop poli pour la stopper et soucieux de sa situation… il aurait tant voulu être seul, mais la compagnie d’Evelynn, jusqu’à présent, n’avait jamais particulièrement été désagréable, elle avait un timbre de voix calme et n’atteignait que très rarement ces notes aigues lui faisant grincer des dents… et puis… s’il en avait marre, il avait toujours possibilité de se rendre à la piscine.
Tant pis pour son petit oasis de silence… vraisemblablement, Merlin lui en voulait et ne le laisserait jamais en paix.
Il se leva donc doucement pour allez se placer à une distance tout à fait raisonnable de la jeune femme et dit d’un ton qui se voulait badin :
« J’espère que pour te faire pardonner d’avoir détruit mon moment de silence, tu m’offres un verre de bourbon…»
Spoiler:
ARRRRRRRRRRGH j'espère que tu me pardonnnnnnes D: J'ai du tout refaire et du coup si le premier était pas top, surtout pour toute cette attente... celui-ci est PATHÉTIQUE!... dsl dsl dsl! Si tu veux que j'y ajoute quelques choses DIS-LE MOI!
Evelynn Elwood
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Mar 11 Juin - 14:52
Tout cela était en fait un moment tout particulièrement étrange. Evelynn ne se laissait jamais aller, jamais. Certains pourraient débattre de cette affirmation pendant longtemps, sous prétexte qu’il est impossible de ne pas se laisser aller dans la vie. Mais c’était – peut-être malheureusement – bien vrai dans le cas de l’Américaine. Il y avait toujours une arrière-pensée, plus ou moins distante, qui s’animait dans sa tête lorsqu’elle était en présence d’autres gens. Elle avait appris, avec le temps, que chaque personne répond particulièrement bien à un type de personnalité en particulier et elle faisait toujours l’effort de s’adapter aux caprices des gens. Parce que comme ça, ils s’ouvraient tout naturellement, sans s’y sentir forcés. Et c’est à ce moment qu’elle pouvait lire dans leurs pensées le plus facilement. Mettre les gens en confiance était un art que la jeune Elwood avait maîtrisé. Mais cela relatait toujours d’un effort plus ou moins grand. Elle n’était jamais elle-même, jamais naturelle, et c’est pour cette raison qu’elle s’était dirigée dans les entrailles de l’université, dans une pièce complètement vide – ou c’est ce qu’elle pensait. Elle y était parce qu’elle était fatiguée, de toujours porter ce masque. Et pour la première fois depuis des années, elle se laissait aller. Elle ne pensait à rien, à personne. Juste au bourbon qui reposait dans son verre et à la chanson qui résonnait dans sa tête. Comme quoi on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
On ne surprenait jamais Evelynn Elwood. Parce que normalement, elle était sur ses gardes, surveillant ses arrières, sondant l’énergie psychique des gens autour d’elle. Surtout si ces énergies étaient dirigées vers elle. Oh, elle avait déjà feint la surprise – après tout, il ne fallait pas éveiller les soupçons – mais ça n’avait jamais été sincère, ou presque. Plus jeune, peut-être, avant qu’elle ne découvre l’étendue de son pouvoir et qu’elle ne le maîtrise, mais ça devait bien faire quelques années qu’on ne l’avait pas sincèrement surprise. Son chant s’était tû, la chanson était terminée, et ses lèvres étaient venues rejoindre le bord de son verre de bourbon. Il était délicieux. Un tantinet sucré, bien fumé, un vrai plaisir pour les papilles. La jeune femme expira un bref soupir de plaisir alors qu’elle laissait le liquide parcourir sa bouche, puis avala finalement. Et c’était une bonne chance que la gorgée était déjà passée parce que, avec ce qui allait suivre, elle aurait certainement très bien pu s’étouffer.
On lui parla. Quelqu’un, juste derrière elle, lui parlait. Un ton de voix qu’elle connaissait, mais à vrai dire, à cet instant-là, c’était le moindre de ses soucis.
Son cœur manqua quelques battements alors qu’elle se retournait vivement sur elle-même, une main posée sur sa bouche pour étouffer l’exclamation de surprise qui voulait jaillir de sa gorge, l’autre tenant fermement le verre d’alcool. Yeux écarquillés, l’air paniqué et étrangement muette, elle fixait la personne qui lui avait fait peur. Son regard s’était plongé dans celui d’un jeune homme qu’elle avait souvent observé. Parfois de loin, parfois de proche. Une personne qu’elle appréciait peut-être plus que la moyenne. Elle le trouvait intéressant – voire fascinant. Ils s’entendaient bien et, en plus, il fallait qu’il soit beau à en crever. La main tremblante devant sa main, cependant, ne voulait pas se calmer. Comment Loïc avait-il réussit à la surprendre? Bon, il fallait bien le lui accorder, elle n’était pas attentive, pas pour un sou. Mais il avait bien dû marcher pour arriver derrière elle. Et elle l’aurait entendu. Oui, définitivement, elle l’aurait entendu. Elle était inattentive, pas sourde. Et elle était convaincue qu’il n’avait fait strictement aucun bruit. Quelque chose clochait. Evelynn avait toujours perçu que Loïc était… unique, à sa façon. Mais maintenant, elle savait qu’il ne s’agissait pas que d’une impression. Il y avait quelque chose. Et elle allait le savoir, tôt ou tard.
Mais pour l’instant, feindre l’innocence. Même si quelque chose en elle lui criait qu’elle aurait voulu qu’il sache, lui aussi.
L’Américaine cligna des yeux quelque fois et lâcha un petit rire nerveux. Un rire doux, bas, qui ne laissait pas place au doute qu’il lui avait – vraiment – fait peur. Elle passa sa main dans ses cheveux, l’autre tenant toujours solidement son verre, puis vint en prendre une gorgée. Oui, bon, elle s’achetait du temps pour trouver quelque chose à dire, mais ça, personne n’aurait pu le deviner.
« C’est que tu m’as fait peur, Portlock. Peut-être que c’est toi qui devrait te faire pardonner. »
La jeune femme ponctua sa phrase d’un clin d’œil puis se retourna vers le comptoir pour servir un second verre de bourbon. Elle referma la bouteille puis, les deux verres en main, fit face à Loic et lui tendit le sien, silencieusement. Elle leva son verre vers lui, hocha la tête en guise de signal pour trinquer puis, avec lui, pris une gorgée d’alcool. Elle n’avait pas besoin de parler. D’abord, elle savait que Loic appréciait le silence autant qu’elle. Puis, c’est ce qui lui venait le plus naturellement avec lui. Un silence calme, doux, rassurant. Quelques mots ici et là, mais rien de superflu, rien de forcé. D’un signe de tête, elle lui désigna les divans et s’approcha de l’un d’eux avant de s’y asseoir. Elle tapota légèrement la place à ses côtés pour l’inviter puis demanda, gardant toujours ce ton plutôt calme et bas.
« Je pensais être la seule à fuir les festivités. Comme quoi, on n’est jamais complètement seuls.»
Une gorgée.
« Mais très franchement, de toutes les personnes dans cette université, tu dois être l’un des rares avec qui ça ne me dérange pas de partager ma solitude. »
Un silence.
« Seuls ensemble.»
Puis elle se tut. Cet aveu lui faisait un peu peur. Peut-être parce qu'il était sincère.
Loïc Portlock
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Jeu 13 Juin - 19:39
La scène qui se déroula ensuite sous ces yeux fût particulièrement cocasse.
Tout d’abord, il devait se l’avouer, jamais il ne se serait attendu à une telle réaction de la part de l’Américaine. Loïc avait cette étrange impression que pratiquement rien ne pouvait la prendre au dépourvue, impression qui s’était vaguement intensifier au cours des derniers mois. Alors, il fallait se l’avouer, la voir, les grands yeux rond, le cœur battant visiblement la chamade dans son petit corps parfait, la bouche inapte à pousser le moindre son jusqu’à ce qu’un petit rire nerveux en sorte et qu’elle ne se passe la main dans les cheveux, vraisemblablement mal à l’aise aux yeux du Monaraith, c’était bien la dernière réaction qu’il se serait attendu à voir de sa part.
Paisible et poli, l’anglais laissa lentement la jeune femme reprendre contenance, comme s’il n’avait pas remarqué son malaise. Il était après-tout, très peu poli de rappeler à une jeune femme qu’on l’avait surprise dans un moment de faiblesse. Les femmes présentement en pleine expansion, s’affirmant, rappelant qu’elles étaient puissantes et fortes, bref, absolument pas la bonne époque pour jouer à : «Hooou, la petite femme faible à eu peur du gros méchant loup».
« C’est que tu m’as fait peur, Portlock. Peut-être que c’est toi qui devrait te faire pardonner. »
Il ne prit pas particulièrement la peine de répondre à cette petite réplique alors que déjà Evelynn lui faisait un clin d’œil. Loïc ne fit donc qu’un mince sourire énigmatique avant de prendre le verre qu’elle lui avait finalement servit. Lentement ils levèrent leur verre, trinquant dans un synchronisme parfait… dans un silence parfait.
Le silence.
Sortie de nulle part, une bouffé de joie vînt envahir son être, malgré son visage offrait toujours en apparence l’impression qu’il était calme et sans émotion. Il était dans une salle, perdue au fond du château et malgré qu’il fût accompagné, il en était heureux. Ses oreilles semblaient se calmées et malgré qu’il pouvait toujours entendre le son légèrement déconcentrant d’une goûte d’eau tomber dans la piscine… ce n’était presque rien. C’est donc empli de ce sentiment de légèreté, lui arrivant que trop peu souvent, qu’il alla rejoindre la jeune américaine, alors que celle-ci s’était installé un peu plus loin sur l’une des petites causeuses.
« Je pensais être la seule à fuir les festivités. Comme quoi, on n’est jamais complètement seuls.»
Le son de la voix d’Evelynn sonnait comme le murmure du vent venant balayer doucement les feuilles des arbres. Apaisant… c’était comme si elle faisait exprès, comme si elle savait. Si seulement. En parlant si bas, elle atteignait des notes venant faire frémir l’ouïe si sensible du lycanthrope. Il était habité par cette étrange envi de se rouler en petite boule dans la causeuse et de laisser la jeune femme lui souffler des mots à l’oreille… qu’importe les mots.
Il cligna des yeux pour lui-même alors que la jeune femme continuait de parler. Que lui prenait-il donc? Ce n’était absolument pas son genre de se mettre à roucouler devant la moindre fille, de s’aplatir devant elle simplement à cause de leur jolis attribut! Il était bien plus que ça… la pleine lune se faisait définitivement sentir… Il allait en devenir fou, c’était certain.
« Mais très franchement, de toutes les personnes dans cette université, tu dois être l’un des rares avec qui ça ne me dérange pas de partager ma solitude. »
Un moment de silence passa avant qu’elle n’ajoute :
« Seuls ensemble.»
Ignorant ses instincts complètement disjonctés, le Monaraith se tourna légèrement vers la Ceart, question de lui faire face un peu mieux. Un sourire s’étira sur ces lèvres avant de prendre une longue gorgé du bourbon, venant lui réchauffer le corps, puis sa voix grave vint résonner doucement, brisant le silence si réconfortant :
«Par la solitude on s'évade quelquefois et parfois aussi on se retrouve.» dit-il d’un ton philosophique avant de plongé son regard dans celui de l’américaine.
Il rit pour lui-même, doucement et poursuivit tout aussi bas, tout près du murmure:
«Ah quoi bon faire semblant d’apprécier les soirées de beuveries incontrôlables où tous se tripotent cris et font mine d’apprécier tout le monde lorsque ce n’est pas le cas… La dernière attaque sur Stornoway les a rendu…»
Il s’arrêta quelques instants, soupirant cherchant à peser ses mots avec attention :
«Le monde entier est inquiet… et la seule chose qu’ils trouvent tous à faire, est de croire qu’il ne leur reste que quelques heures à vivre et font des folies qu’ils regretteront certainement d’ici quelques semaines, lorsqu’ils auront comprit que le Lord Noir n’a pas l’intention d’envoyer la faucheuse à leur trousse.»
Loïc lui fit un sourire d’excuse :
«Je préfère être loin de tout cela, pour ne pas avoir le plaisir de pouvoir leur dire «je vous l’avais dit» …»
Ce n’était pas tout à fait vrai… ni tout à fait faux, ce n’était qu’une petite partie de la vérité… mais Evelynn ne lui en voudrait pas et lui, stupide lui, n’attendait étrangement que l’écho de la voix de la jeune femme reviennent doucement chatouiller ses oreilles.
Il était devenu débile, c’était certain.
Evelynn Elwood
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Jeu 13 Juin - 21:51
C’était une étrange réalisation qu’elle avait, juste là, alors qu’elle se laissait doucement bercer par le silence enveloppant qui régnait dans la pièce. Une réalisation à la fois rassurante et déroutante. Alors qu’elle était assise là, son regard fixé devant elle observant les variations de la lumière tamisée contre le mur de pierre, la respiration stable, le cœur léger, une mains enserrant son verre de bourbon alors que l’autre combattait avec son esprit pour savoir si elle devait oui ou non toucher l’Anglais. Elle se sentait tellement bien avec lui. Elle sentait qu’elle pouvait être elle-même, qu’elle n’avait pas besoin de faire semblant d’être heureuse, qu’elle pouvait s’ouvrir, s’afficher sans crainte qu’on la juge, qu’on la condamne. Un peu comme c’était le cas avec son ami Liam. Mais Liam, c’était plutôt comme son frère. C’était un amour pur qu’elle ressentait pour lui, un instinct de protection qui relevait plutôt de la fraternité que d’autres choses. Alors que Loïc… Loïc était spécial à sa façon. Non seulement avait-elle envie de le couver, mais elle voulait passer ses bras autour de lui aussi, et qu’il fasse pareil. Ce besoin de le toucher se faisait de plus en plus imposant, lorsqu’ils étaient ensemble. Une pulsion animale dont elle ne connaissait pas la source. En fait, il lui plaisait. Sa personne, ses idées, son corps. Disons qu’elle l’imaginait très bien faire autre chose avec ses lèvres que sourire.
Une morsure à l’intérieur de la joue fut suffisante pour lui remettre les idées bien en place. Ça suffit, bon sang! C’est un ami. Et puis de toute façon, Loïc ne s’intéresserait sans doute pas à elle. Oui, voilà, il ne s’intéressait pas à elle. Et depuis quand est-ce que ça avait de l’importance? Une gorgée de bourbon et hop, les pensées envahissantes se dissipèrent au rythme de l’alcool réchauffant son œsophage. Voilà, c’était bien mieux ça. Evelynn senti le jeune homme bouger à ses côtés. Un regard de biais lui permis de voir qu’il se mettait à l’aise, légèrement tourné vers elle. Et ce sourire, au coin de ces lèvres, qui illuminait ce visage. Petite défaillance au creux du ventre, mais elle n’en laissa rien paraître. Elle répondit à son sourire, tout simplement, permettant un instant à une douce lueur de joie de briller dans ses yeux. Elle l’écouta parler, se laissa étreindre par le ton de sa voix qu’elle avait vraiment toujours apprécié. L’Anglais devait bien avoir la voix la plus chaude, basse et caressante que l’Américaine n’avait jamais entendue.
Et ses mots. C’était probablement l’une des raisons qui l’attiraient tant à ce jeune homme discret et parfois solitaire. C’était sa façon de penser, sa vision sur le monde. Ils se ressemblaient tellement. Combien de fois c’était-elle étonnée, en pleine conversation, de la similitude de leurs idées? Combien de fois avaient-ils constatés qu’ils étaient du même avis. Il n’était pas comme les autres. Il ne vivait pas dans l’utopie d’un monde meilleur, ni dans le pessimisme d’une future apocalypse. Il était réaliste, concret, et même si ce qu’il disait n’était pas toujours simple, c’était toujours logique. Et ça, c’était extrêmement réconfortant. C’était comme poser les pieds sur terre après avoir passé des semaines en mer. C’était comme s’enrouler dans sa couverture préférée après avoir été parti loin de chez soi. Elle avait besoin de l’entendre dire ces choses-là, elle qui vivait en ce moment le pire dilemme moral de toute son existence et qui, elle ne le savait que trop bien, déciderait de son sort. Loic, c’était son ancre. Il ne le savait même pas, mais qu’est-ce qu’il pesait dans la balance…
Le court discours du Monaraith tira à sa fin. Et elle avait l’impression qu’elle avait tant de choses à lui dire. Mais une envie persistait, et elle n’avait pas l’intention d’y résister bien plus longtemps. Après quelques secondes de silence total – et d’hésitation – Evey vola une gorgée de bourbon à son verre, le déposa sur la table basse puis, comme l’aurait fait une enfant, elle recroquevilla ses pieds sous son corps, enlaçant ses genoux d’un bras, puis laissa son corps venir naturellement se presser contre Loïc. Et il trouva sa place à la perfection, dans le creux de son bras, alors que sa tête, elle, vint se poser avec une tendresse muette sur son épaule. Cette fois-ci, elle ne retint pas un léger soupir de bien-être, alors que ses yeux se fermaient pour apprécier cette proximité. Elle en profita sans un mot pour un instant puis redressa un peu la tête et rouvrit les yeux, se mettant à parler. Un ton de velours et de miel, tout près de l’oreille de Loic.
« Très franchement, je pense que ça ne sert pas à grand-chose de se prendre la tête avec toute cette histoire. La crainte est inutile. Car ça n’est pas en ayant peur que l’on éloigne la menace, au contraire. Je pense que le mieux à faire est d’attendre, de voir, puis de faire avec. »
Un doigt s’égara contre le torse de l’Anglais. Les yeux de la Ceart vinrent trouver ceux du jeune homme, s’y perdirent, alors qu’un sourire éclaira le coin de ses lèvres rosées.
« Tant qu’en bout de ligne, on pourra encore partager un verre de bourbon. »
Loïc Portlock
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Jeu 13 Juin - 22:44
Evelynn Elwood....
Cette chère Evelynn, douce Evelynn, cette américaine indépendante n'ayant besoin de personne. Calme, douce et forte à la fois, celle qui s'adapte à tout, à n'importe qui, toujours, constamment... cette Evelynn n'arrêterait jamais de l'étonner.
De fait... il avait terminé sa tirade, habité par des millions de sentiments étranges ne s'étant pour autant jamais manifestés tous à la fois dans son corps d'homme. Se taire, se justifier (se justifier? Chose qu'il n'avait jamais ressentie le besoin de faire en vingt-trois ans d’existence... qu'est-ce qui changeait maintenant... pourquoi soudainement sentait-il le besoin d'expliquer la raison de ces choix?), profiter du silence, la prendre dans ces bras? Non, non vraiment, c'était totalement déplacé, elle n'avait pas besoin de consolation, elle n'avait pas besoin de lui dans sa vie, après tout, il n'était maintenant que source de trouble.
Installé près d'elle, il pouvait humer l'arôme douce et tiède se dégageant de la jeune femme. Cette odeur si chaude et tentatrice de celle qui vous fait tourné la tête... il n'était pas un animal, non. Il n'était rien de cela, il ne devait pas se mettre à sentir les gens ainsi... c'était si bestial... mais pourtant, il ne pouvait ignorer la jeune femme à ses côtés qui ne lui avait jamais paru, jusqu'à présent, aussi enjôleuse. Des effluves de vanilles venaient sournoisement lui chatouiller les narines alors que naturellement, et presque imperceptiblement il se tournait un peu plus vers l'américaine, ouvrant son bras, le déposant contre le dos de la causeuse.
Peu importe ce qu'elle ferait, elle le surprendrait toujours.
Alors qu'il pensait qu'elle ne faisait que se replacer doucement suite à une longue gorgé de bourdon, elle le prit par surprise, doucement et tout naturellement. Ramenant ces pieds sous elle, diminuant lentement la distance de politesse les séparant, la ceart brisa les barrières que Loïc aimait garder. Les barrière que le jeune homme avait élevé depuis qu'il en avait conscience, entre les autres et lui... une question de respect, un question de confort... peut-être même une question de contrôle.
Le lycanthrope fût alors envahi par l'odeur de la jeune femme, la chaleur de son corps irradiant littéralement contre le sien, lui faisant, l'espace d'un instant, perdre sa concentration qu'il tentait de garder... perdre le contrôle qu'il aimait avoir.
Fermant les yeux, il déposa prudemment, doucement et aussi légèrement que atterrissage d'une plume, sa main contre le bras de l'américaine, la rapprochant très légèrement contre lui alors qu'il fermait les yeux, tentant de récupéré ces repères, tentant de garder les deux pieds sur terre.
Mais Evelynn Elwood était de celle qui vous surprenait toujours.
Elle murmura à son oreille... comme si elle avait lu dans ces pensées, comme si elle avait deviner ces désirs les plus secrets, ces envies que lui-même n'osait approuver, n'osait accepter... elle l'avait fait, elle avait parler, tout bas, au creux de son oreille, lui donnant la chair de poule.
Loïc dût s'y reprendre à une ou deux reprise avant de finalement comprendre ce que lui susurrait la voix passe et envoûtante de la brunette. Repassant en boucle ce qu'elle lui disait pour en comprendre le sens... ou était donc passé son cerveau? Que lui avait-elle fait pour le rendre aussi … aussi primitif? Était-ce la pleine lune approchante? C'était tellement plus simple de le mettre sur cette raison, tellement plus facile à accepter, devoir accepter ce qu'on ne pouvait contrôler... et c'était bien la seule chose dont Loïc n'avait aucun contrôle sur... la pleine lune.
La main de la jeune femme vînt doucement se déposer sur son torse et Loïc soupira... Il ne pouvait pas rester là, sans rien faire... ne pas bouger, simplement continuer de sentir la chaleur envahissante et ensorcelante de son amie. Oui... son amie.
Puis son regard croisa le sien.
Pourquoi répondre... que répondre?
Certain disait qu'un regard valait mille mots... les mille mots, ils les avait vu.
Loïc agrippa alors la main reposant doucement sur son torse, comme s'il s'agissait de la chose la plus fragile et la plus précieuse de la pièce, il se leva, entraînant lentement avec lui l'américaine, sur son passage, lui laissant le temps de se lever.
Il ne pouvait pas rester assis sans rien faire... il devait bouger, c'était une question de contrôle... c'était une question de self-control.
Il fit donc la seule chose lui venant en tête... Le lycanthrope attira Evelynn contre lui... à une distance raisonnable, laissant au loisir à la seule femme de se décoller ou encore, de se rapprocher de celui-ci. Déposant sa main contre sa taille, recouvrant une partie de son petit dos, et pris possession de sa main gauche et... contre tout attente... commencer à danser, aussi stupidement que cela pouvait paraître, il entraîna Evelynn avec lui pour danser... Doucement. La tête droite, le regard fixe... au loin, n'osant plus croiser les mille mots des yeux d'Elwood.
Danser au rythme de leur respiration...
Danser au rythme de leur battement de cœur...
Danser au rythme du silence.
Evelynn Elwood
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Dim 16 Juin - 23:39
Le silence qui s’était installé autour d’eux était bien différent de tous ceux qu’ils avaient déjà un jour partagés. Car le silence n’est jamais complètement silencieux. Avant, on aurait pu y percevoir le léger bruit de leurs respirations, l’occasionnel faible soupir qui ne voulait rien dire autre que des poumons en besoin d’oxygène. On n’y aurait senti que l’effleurement occasionnel d’une faible brise, résultat d’une fenêtre ouverte, ou encore l’odeur typique de l’université, mélange de vieux livres, de l’air salé, de cigarettes et de jeunesse. Et elle, elle se serait sentie à l’aise, bien à sa place, parce que c’est ce genre d’effet que Loïc avait toujours eu sur elle. Somme toute, une combinaison apaisante et plaisante, légère. Mais cela avait progressivement commencé à changer depuis quelques semaines. Une tension innommable, inconnue, inattendue et surprenante. Le changement était subtil, insidieux, rusé. Les regards étaient plus soutenus, on pouvait voir que, qu’ils le sachent ou non, ils cherchaient tous les deux un peu plus le contact physique de l’autre. Une main sur un bras, une vague caresse sur le haut du dos. À les voir interagir, personne n’aurait eu le moindre indice que quelque chose se tramaient. Eux-mêmes ne le savaient pas. Plus d’une fois, elle s’était arrêtée pour s’étonner de ce qu’elle avait osé faire cette fois-là. Personne n’embrassait Loïc Portlock sur la joue. Mais elle l’avait fait.
Mais tout cela n’avait rien à voir avec ce qui se manifestait à ce moment précis. L’Américaine n’arrivait tout simplement pas à libérer le regard grisâtre du jeune homme de l’étreinte de ses iris de miel. Elle aurait voulu ne jamais arrêter de le regarder. L’air tremblait presque des battements de leur cœur, des soubresauts de leur respiration irrégulière, de souffles retenus, aspirés. Elle sentait le souffle du blond coller à la peau brûlante de son cou, ses yeux à lui la brûler, la dévorer presque. Et l’odeur au creux de son cou. C’était suffisant pour que les scénarios les plus ardents et intenses s’imposent à son esprit désespéré. Et surtout, elle ne savait plus quoi faire d’elle-même. C’était une question de secondes avant qu’ils ne cèdent. À quoi, elle n’en avait pas d’idée claire et peut-être que c’était mieux ainsi. L’esprit embrouillé, l’âme déchirée. Cela faisait déjà une minute qu’elle avait cessé de parler, mais elle voyait toujours les ondulations crispées sur la peau de la nuque de l’Anglais, une lueur à la fois avide et confuse dans ses yeux gris. Elle avait même entendu un soupir passer ses lèvres. Un soupir qui en disait bien plus que tous les mots qu’il aurait pu dire à ce moment-là. Elle voulait l’entendre à nouveau. La simple pression rassurante sur le torse de l’étudiant devint une caresse, délicate et calme, du bout des doigts.
Mais il ne soupira pas, cette fois. Non, ce que Loic fit à ce moment-là lui coupa d’autant plus le souffle, même si elle ne l’en croyait franchement pas capable. Elle le suivit dans son mouvement sans protester, le plus naturellement du monde. Avant qu’elle ne le réalise même, elle était debout devant le jeune homme, ses doigts enlacés aux siens comme si c’était là qu’ils devaient être et nulle part ailleurs. Et toujours, leurs yeux ne se quittaient pas. Evelynn se laissa volontiers attirer vers Loïc, son bras libre trouvant parfaitement sa place autour des épaules larges de l’étudiant, sa paume délicate posée contre sa nuque. Puis ils se mirent à danser. Pour aucune raison, sauf celle d’être ensemble sans devoir supporter cette pression atroce et tentante. Evelynn ne s’offusqua pas de voir le regard de Loic la quitter. Elle en profita pour le regarder quelques secondes. Il avait quelque chose. Quelque chose de particulier, une aura inexplicable qui l’appelait tellement fort, avec une telle détermination. Ça ne pouvait pas être normal. Il venait la chercher jusqu’à dans ses tripes, elle qui ne se laissait jamais affecter par qui que ce soit. C’était instinctif. Et ça ne sert à rien de se battre contre l’instinct.
Ils ne dansaient pas depuis longtemps que la courte distance qui les séparait était déjà insoutenable pour la demoiselle. Il faisait froid, dans ce creux entre leur corps. Les doigts fins de la Ceart filèrent d’entre ceux du blond et, sans quitter son bras, glissèrent rejoindre les autres sur sa nuque, en passant par son poignet, le creux de son coude, son épaule. Délicate course le long de ses muscles, alors que ses hanches s’approchaient encore un peu plus de celles du jeune homme, sa poitrine se pressant contre lui et son front venant s’appuyer doucement sur la joue de l’Anglais. Elle ne voulait pas le regarder, pas tout de suite. Elle allait l’embrasser, si elle faisait ça, c’était bien certain. Mais Evey ne cessa pas la danse, se balançant de façon fluide d’un pied à l’autre, ondulant subtilement son bassin au rythme imaginaire qui guidait leurs pas. Sa respiration s’était stabilisée, même si son cœur, lui, battait à lui en défoncer la poitrine.
Elle devait le lui dire. Elle ne savait pas pourquoi, mais il devait savoir. Elle voulait qu’il le sache, lui.
Yeux fermés, la demoiselle s’éleva sur le bout de ses pieds, l’étreinte de ses bras au cou de l’Anglais rappelant plutôt un câlin qu’une danse. Elle ne cessait pas de bouger tranquillement, comme si ça lui permettrait d’oublier à quel point elle avait peur. Peur qu’il la rejette. Ses lèvres effleurèrent le lobe d’oreille du Monaraith puis elle murmura presque tendrement à son oreille :
« J’ai un secret à te dire, Portlock. Je ne sais pas trop pourquoi je veux que tu sois au courant, mais c’est ainsi. Et je te jure que je ne m’en suis jamais servi sur toi, je… Je te respecte trop pour ça, je crois. »
Ses doigts qui caressaient la nuque de l’Anglais se mirent à trembler doucement. Comme sa voix, maintenant fébrile, mais toujours aussi douce et veloutée.
« Je suis Légilimens. »
Le murmure s’était perdu dans l’air et aux oreilles de l’Anglais. L’aveu était fait. Plus de marche arrière. Elle osa finalement lever les yeux vers lui. Une lueur douce et affectueuse brillait dans son regard alors que l’une de ses mains glissait jusqu’à son torse en une caresse appuyée pour finalement s’y reposer. Son autre main, elle, restait toujours à sa nuque. Elle voulait être près de lui.
« Je sens quelque chose en toi, Loic. Je veux tout voir de toi. »
Parce que tu me fascines tellement. Ça me fait peur.
Loïc Portlock
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Ven 28 Juin - 15:52
Dans quoi venait-il de s’entraîner…
Lui, Loïc Portlock, tombé entre les mains d’une femme? Il avait été plus fort que ça… il avait toujours été au dessus de tout cela. Lycanthrope ou pas, Serpentard ou pas, gars ou pas, il n’avait jamais perdu les pédales pour une femme, il n’avait jamais laissé de côté ses convictions pour le plaisir de ses dames, pour leurs beaux yeux et leurs sourires à en éblouir les aveugles. Il était comme ça, pragmatique, sans attachement, libre d’atteindre les objectifs qu’il s’était fixés, libre de devenir le grand homme qu’il voulait devenir.
Peu importait qu’il soit seul… s’il avait la possibilité d’être le plus grand chercheur du monde sorcier.
Il avait toujours été un homme d’ambition, de défi, mais aujourd’hui, son défi, c’était Evelynn. C’était cette américaine en face de lui qui le sortait de sa zone de confort. C’était elle, qui s’approchait toujours plus de lui, séparant la distance de contrôle qu’il aimait avoir avec les gens. C’était elle qui faisait courir ses mains, doucement le long de son bras pour venir se déposer contre sa nuque, qui lui faisait perdre le fil de ses pensées. Faible, il était si faible, se laisser contrôler, aussi facilement, par la présence reposante de la brunette. Il s’était connu plus résistant et avec plus de self-control…
Mais pourquoi pas… pourquoi ne se permettrait-il pas un peu de plaisir, pour une fois?
La jeune femme continuait de se rapprocher de lui, jusqu’à ce que ses lèvres viennent frôler son oreille, le prenant par surprise. Si le doux son de la voix d’Evey l’avait calmé plus tôt, il devait avouer qu’à quelques centimètres de son oreille, il avait eu quelques réticences, serrant la mâchoire pour tenter de cacher son malaise. Cela lui prit donc quelques secondes avant qu’il ne comprenne vraiment le sens des paroles de la jeune femme. Sa voix continuant de raisonner dans sa tête.
Un secret à lui avouer… quelque chose qu’elle aurait pu utiliser contre lui, mais qu'elle n'avait pas fait?
« Je suis Légilimens. »
Il eu alors un dérapage dans le cerveau de Loïc. Comme lorsque l’ont retire trop rapidement l’aiguille d’un tourne-disque. Légilimens…
Le monaraith pouvait sentir la ceart trembler doucement près de lui et il hésita quelques secondes avant de déposer sa grande main contre la nuque de la jeune femme. Pas de tremblement, pas de crainte, la jeune femme était bien plus forte que cela. Ce simple geste aurait pu paraître banal aux yeux de la majorité des gens, et il était particulièrement banal, mais c’était bien le seul mouvement que le jeune homme pouvait se permettre alors que ces yeux se plantait dans le regard ambré de sa compagne. Si tendresse et affection se lisait dans ces yeux à elle, lui ne s’y reflétait qu’incompréhension et réflexion. Il restait donc mortellement silencieux, son regard encré dans celui d’Evelynn… tentant une réaction, aussi quelconque pouvait-elle être, mais rien ne vint.
Était-ce bien, ou mal… Que devait-il comprendre de ça? Franchement, il ne le savait pas trop, il avait rarement été aussi lent d’esprit dans sa vie. Elle lui avouait cela pourquoi? Pourquoi prenait-elle la peine de le lui dire, de partager un secret qu’elle semblait garder chèrement pour elle?
Il restait silencieux, jusqu’à ce qu’Evey ajoute, après ce qui lui avait paru une éternité pour lui :
« Je sens quelque chose en toi, Loïc. Je veux tout voir de toi. »
Sous les mains de l’américaine, l’anglais se tendit. Était-ce donc ça? Un secret pour un secret? Elle lui avait avoué son petit don pour savoir ce que lui cachait derrière son masque de neutralité?
Son regard se durcit, puis il se recula, imposant une distance entre Evelynn et lui, retirant sa main contre sa nuque pour la laisser tomber le long de son corps. L’air frais, presque glacial de la salle venant s’imposer comme un mur entre les deux étudiants.
Il croyait pourtant avoir si bien gardé son «secret», il croyait qu’aucun doute n’avait été semé dans l’esprit des autres, après tout, il avait toujours été légèrement antisocial, reclus et accro au travail. Qu’avait-il donc fait pour qu’elle lui pose ce genre de question… Elle qui disait ne jamais avoir lu son esprit. Était-ce vrai dans ce cas là? Devait-il la croire, ou était-elle simplement en train de le manipuler habilement.
Inconsciemment, il posa sa main contre son front, agrippant ses cheveux. Sa réaction voulait tout dire… il s’était vendu comme un bleu. Merlin.
Se raclant la gorge, il se reprit, laissant sa main glisser contre sa barbe pour la gratter :
«Quoi, c’est un secret pour un secret Evelynn? Je…»
Il dit ça légèrement sur la défensive, puis se tue. Le silence les avait quitté, il entendait son cœur battre la chamade à l’idée de lui avouer la vérité, il entendait le son de sa propre respiration courte, répondant pour lui, depuis quand était-il si piètre? Elle l’avait rendu moue…
Reculant encore un peu, il prit une longue inspiration. Peu importait à ce stade, il était trop tard, elle savait qu’il cachait quelques choses, qu’elle lui dise qu’elle le respectait trop pour lire son esprit, tout cela ne comptait plus lorsque la curiosité d’une femme était piquée. Pourtant, les mots ne voulaient plus sortir de sa bouche. Il ne voulait pas avouer qu’il était devenu un être infâme, une bestiole, un joujou pour la lune. Comment avouer ça à quelqu’un? Lui dire simplement « hello, je suis un loup-garou, deal with it.» Franchement! Non.
Détournant le regard, toujours droit, la mâchoire serrée, le regard fuyant. Loïc fit la seule chose qu’il pouvait faire, ne réfléchissant plus… il était vraiment trop tard. Le lycan fit glisser ses doigts contre les boutons de sa chemise, puis retira simplement celle-ci, dévoilant l’énorme cicatrice, bien impossible à guérir et à cacher, sur son épaule.
Il était bien difficile de ne pas comprendre son petit secret, mais la réaction de la jeune femme, il ne voulait pas la voir. Un secret pour un secret… oui, mais comment allait-elle réagir avec celui-ci…[/justify]
Mille excuses milady:
Man... s'pas très bon... je suis désolééée!... j'espère quand même que bon... tu vas vouloir y répondre. Je te laisse faire les descriptions que tu veux de Loïc pour son beau corps, mais IL N'EST PAS IMBERBE! XD
Evelynn Elwood
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Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Ven 28 Juin - 23:50
L’envie de pleurer la submergea aussitôt que l’ombre de ses derniers mots vint se perdre dans le silence mortel qui avait envahi la salle. C’était insupportable, incontrôlable, bien plus fort qu’elle. Pourtant, les lèvres serrées et le regard fixe, elle arriva à ne pas s’écrouler en sanglots, malgré l’envie qui lui coupait le souffle, qui lui montait l’estomac dans la gorge, qui lui donnait mal au cœur. Une boule bien trop serrée au creux de sa poitrine, et celle-ci n’arrêtait pas de grossir, de prendre plus de place. Elle n’arrivait même plus à respirer correctement alors qu’elle retenait, déterminée, les soubresauts qui étaient sur le point de prendre contrôle de ses épaules et de sa poitrine. Mais elle tint bon. Pas question qu’elle montre cette faiblesse, cette faille à l’homme qui lui donnait cette envie inexplicable de vivre et de changer. Elle était terrorisée. Une terreur vraie, pure. Elle n’était même pas certaine d’avoir déjà ressentie cette émotion d’une façon aussi vive et viscérale auparavant. C’était irréel, déconcertant et tellement désagréable. Cela expliquait même en partie pourquoi elle avait toujours été particulièrement décidée à garder ses émotions pour elle-même. Ou elles étaient complètement futiles et idiotes, ou elles étaient trop intenses pour qu’elle se donne même la chance de les vivre. Elle ne les connaissait pas, ses émotions, elles lui faisaient peur. Et lorsqu’elles étaient trop fortes, l’Américaine s’en voyait paralysée.
Le pire, c’était sans doute qu’elle n’était même pas capable d’identifier ce qui l’habitait. À ignorer ses sentiments, elle en était venue à se rendre complètement ignorante. Que ce soit volontaire ou non. Qu’est-ce qu’elle ressentait pour l’Anglais? De l’amitié? De l’amour? De la fascination? Du désir? Un peu de tout à la fois? C’était si fort. Et ce qu’elle ressentait pour lui ne laissait pas de place à la logique et au raisonnement, chose qui la rendait normalement très inconfortable. Qui la rendait très inconfortable en ce moment, même. Mais une partie d’elle voulait s’y laisser plonger, voulait lui donner la chance de vivre cette force presque surhumaine qui la faisait tendre vers le bien. C’était ça, cette terreur. Un mécanisme de défense précis et presque infaillible, construit au fil des années pour l’empêcher d’être sensible aux choses qui pourraient venir à l’encontre de son apprentissage et de son but ultime qu’elle effleurait maintenant du bout des doigts. Elle avait trouvé une faille, et cette faille, c’était cet homme. Cet homme auquel elle avait furieusement envie de s’accrocher mais qu’elle sentait s’échapper alors que les secondes passaient. L’aveu prenait sa place, et c’était impitoyable.
Il faisait terriblement froid, c’en était insupportable. Loïc s’était reculé presque brusquement pour laisser place à un vide profond et glacial entre ses bras, contre son corps, au bout de ses doigts. Il s’était reculé et la jeune femme avait affreusement peur qu’il ne revienne plus. Dans un soupir tremblant et douloureux, l’Américaine vint croiser ses bras contre sa poitrine, ses épaules et son dos parcourus de frissons désagréables et agressifs. Elle détestait devoir le regarder, alors qu’elle devinait bien sans ses yeux et dans ses gestes qu’il était frustré, désemparé, attristé, honteux. Elle n’avait pas besoin de le lire pour le savoir. Elle n’avait jamais ressenti le besoin de le lire, elle ne l’avait jamais fait, mais à ce moment-là, c’était tout particulièrement frappant. Lui non plus, ne montrait pas souvent ses émotions. Et lui aussi s’était bâti des frontières invisibles qui le séparait des autres, du monde d’étudiants auquel il appartenait sans grand intérêt, par défaut, juste parce qu’il fallait. Un secret pour un secret? La jeune femme manqua tout juste de fondre en larmes. Mais rien n’y paru. Sauf dans son regard, peut-être. Ses joues étaient peut-être toujours sèches mais ses yeux, eux, brillaient de larmes retenues. Elle secoua la tête légèrement puis enchaîna à sa suite, d’un ton à la fois fragile et doux :
« Loïc… Ça n’est pas comme ça. Tu… »
Tu vaux bien plus que ça. Tu es bien plus important pour moi qu’un simple secret qu’il me tarde de découvrir. Tu es si précieux et j’ai tellement envie de te le dire. J’ai envie de tout te dire, j’ai envie de te supplier de me sauver de ce gouffre infernal dans lequel je me plonge. C’est ce qu’elle lui aurait dit si elle avait eu le courage de le faire. Et son courage était complètement disparu avec le soupir qu’expira le blond avant qu’il ne passe ses doigts contre les boutons de sa chemise. Qu’est-ce qu’il faisait? Perplexe, la jeune femme le fixa, son regard naviguant entre son torse athlétique qui se dévoilait et ses yeux qui regardaient obstinément ailleurs. C’était bien clair que l’idée de voir le jeune homme à moitié habillé ne déplaisait pas à l’Américaine. Portlock avait tout pour lui plaire, ç’aurait été bien idiot – et un mensonge – que de dire le contraire. Mais il fallait admettre que ça sortait bien de nulle part et qu’elle ne savait pas trop ce qu’il avait derrière la tête. Et elle le connaissait suffisamment pour savoir que ça n’était pas son genre d’exposer son corps comme ça, sans raison.
Puis la peau changea sur son épaule. Du relief, du tissu cicatriciel en abondance, des traces bien claires de dents et de griffes, zébrant le paysage autrement tout à fait désirable qu’était le corps de l’anglais. La Ceart vint se mordre l'intérieur de la joue alors que, comme par réflexe, sa main venait se placer devant ses lèvres. Un lycan. Un enfant de la lune, un loup-garou. C’était tellement clair à présent. Ça expliquait tant de choses. La châtaine lâcha l'ombre d'un soupir alors qu’elle s’avança vers lui de quelques pas. Ses yeux se fixèrent sur la blessure, l’observèrent plus attentivement, curieuse et attristée à la fois. Elle aurait voulu qu’il n’aille jamais à vivre ça. Elle aurait voulu que sa conscience soit sans souci, qu’il vive librement sans toujours avoir d’arrières pensées. La voix, toujours douce, basse et rassurante d’Evey sonna légèrement dans la pièce.
« Je ne t’ai pas entendu, tout à l’heure. Je ne t’ai pas entendu te lever, je ne t’ai pas entendu marcher. Je n’ai pas senti ton souffle ou ton odeur. Alors que j’ai tout le temps… constamment conscience de ceux qui m’entourent, même quand j’abaisse ma garde, même quand je voudrais être moins attentive. »
Elle dit ça pour elle-même. Et pour lui aussi. Parce que c’était la seule chose qui lui avait véritablement mis la puce à l’oreille. Les autres petits signaux, elle avait appris à les balayer de la main, à croire les excuses qu’il y fournissait. Mais aujourd’hui, elle comprenait… Et elle n’avait pas peur. Elle était inquiète, soucieuse. Mais elle n’avait pas peur de lui. L’Américaine se rangea devant son ami, ses bras se décroisant doucement. Et dans le même mouvement fluide, tranquille, apaisant, les doigts d’une de ses mains glissèrent contre ses pectoraux, se mêlant si naturellement à ses poils, remontèrent contre sa clavicule… et ne touchèrent pas à sa cicatrice. Non. Elle ne voulait pas lui faire mal, elle ne voulait pas tourner le fer dans la plaie. Elle se contenta de caresser son torse alors que son autre main récoltait sa joue de sa paume fine, ses doigts délicats traçant docilement les traits du coin de ses lèvres et de l’os de sa joue. Elle ne le quittait pas des yeux, elle ne voulait pas. Puis un sourire se traça sur ses lèvres. Un sourire qui voulait tout dire. Je suis là pour toi. Je n’ai pas peur. Je tiens tellement à toi, et je veux que tu tiennes à moi.
Elle inclina légèrement la tête, effleura son nez du bout du sien puis laissa son front reposer sur sa tempe alors qu’elle expirait un soupir rempli d’inquiétudes et de tendresse.
Loïc Portlock
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Ah comme il aurait aimer être un peu plus lâche en ce moment même. Il aurait aimer ne pas avoir à lui avouer la vérité, à rester là, devant elle a attendre le verdict de la jeune femme, à attendre comme un condamné attend sa sentence. Car c'était comme ça qu'il se sentait. Jamais encore il n'avait eu à avouer cette nouvelle tare chez lui, jamais il n'avait eu à dire les mots, à dévoiler sa cicatrice – la vérité. Là, il aurait donner cher pour être un petit poltron et prendre ces jambes à son coup. Certes, Evelynn n'était pas la première au courant de sa situation, Elerina le savait déjà... elle avait été là et indirectement c'était à cause d'elle qu'il s'était retrouver dans le labyrinthe, mais il ne la blâmait pas et elle, elle l'acceptait, du moins, elle l'avait accepter avant qu'elle ne disparaisse du jour au lendemain, sans lettre, sans note, sans un mot... blessant Loïc bien plus qu'il n'aurait voulu l'admettre...
Était-ce donc ce qui allait se passer avec Evelynn également? Un secret pour un secret... mais ensuite je t'abandonne à ton sort? Non, ce n'était pas comme ça et surtout, il ne quémandait aucune pitié. Il allait s'en sortir, il allait trouver une solution, il allait se guérir de cette malédiction d'une manière ou d'une autre et c'était tant mieux s'il pouvait avoir l'américaine à ses côtés. Car Evelynn le comprenait, du moins, c'était toujours le sentiment globale qui l'habitait lorsqu'il était en sa compagnie. Elle le laissait étudier nuit et jour, elle le laissait être silencieux, elle le laissait agir comme bon lui semblait sans porter de jugement, sans rire de lui, de son chaudron, de son rythme de vie. Elle l'acceptait pleinement et il lui il lui en était reconnaissant. Mais avec cette nouvelle donné dans l'équation, est-ce que la ceart le regarderait de la même manière? Est-ce qu'elle accepterait encore de partager ces moments de silence en sa compagnie? Maintenant, c'était elle qui détenait les cartes, c'était elle qui avait le pouvoir de le briser, de le faire renvoyer de l'université, de mettre tout le monde sur son dos.
Car c'était faux que les lycanthropes étaient bien accepté, dans l'histoire, bien peu était accepter dans les écoles de quelconques niveaux et c'était entre-autre pour ça qu'ils étaient en «meute» comme certain le disait. Mais Loïc était bien loin d'être prêt à se retrouver en meute. Il était un homme, habité par une bête... et non l'inverse.
Le regard toujours fixé au loin, il n'osait toujours pas regarder Evey. Qu'allait-il y voir? Il ne le savait pas, mais étrangement, il redoutait la réaction... comme si celle-ci avait bien plus compté qu'il ne l'aurait cru, comme si le rejet d'Evelynn aurait été la pire chose qu'y aurait pu lui arriver... deux rejets c'était peut-être trop...
À ce moment, s'il avait détourné les yeux pour regarder l'américaine, il se serait certainement mépris dans sa réaction, la main sur la bouche, les grands yeux... comme une personne dégoûtée, effrayée, qui allait bientôt dire un truc du genre : «oh mon pauvre» … de la pitié, non, il n'en voulait pas. Ne lui laissant pas le temps de la regarder, la voix de la brunette s’éleva, tranchant le silence presque pesant entre eux. Elle parlait de son incapacité à l'entendre arriver, à se sentir venir... et le monaraith se demanda si elle était en train de d'adresser à lui... ou si elle n'était pas en train de se parler elle-même, d'enregistrer toutes les informations, de réfléchir à voix haute et de finalement comprendre ce qui se trouvait devant elle.
Vraiment... pouvait-il être un peu plus contradictoire avec lui-même? S'en foutre ou s'en soucier, mais merlin, pas les deux à la fois. Visiblement, il n'était pas apte à prendre cette décision, ou plutôt à l'accepter, toute suite, abandonnant, il tourna la tête alors qu'Evelynn se rapprochait de lui. La main tendu doucement vers son torse, jusqu'à ce que ses doigts ne l’atteignent finalement, remontant lentement contre les pectoraux du lycan pour arrêter leur course près de sa clavicule. Sa cicatrice seule et abandonné de son côté, Loïc baissa les yeux, plongeant son regard dans celui de l'américaine qui semblait l'attendre. L'autre main de la jeune femme se déplaçait doucement contre sa peau, venant cueillir son visage entre ces doux doigts... et Loïc arrêta de respirer.
Dans son regard doré ne brillait que compréhension... acceptation, un regard qui aurait pu faire vibrer de frustration Loïc... elle ne réfléchissait donc pas? Ne comprenait-elle donc pas l'étendu de ce qu'il était devenu? Plus incontrôlable que jamais, un nouveau Lycanthrope, guider par son instinct bestiale et incontrôlable.
Mais il ravala sa colère... cela ne servait à rien de la repousser. Car il savait qu'il ne la repousserait pas pour les bonnes raisons, il savait, avec une lucidité étonnante, que s'il la repoussait, c'était bien plus pour se protéger lui-même qu'elle. C'était une femme mature, sérieuse et puissante! Une legilimens à vingt ans, c'était tout de même exceptionnelle... et elle n'avait pas besoin de ses sermons ennuyants sur les danger de fréquenter un loup-garou... tout ça, elle le savait et il savait qu'elle savait. C'était donc lui le faible...
Alors qu'elle appuyait doucement sa tête contre sa tempe, Loïc souffla en fermant les yeux :
« Tu as maintenant tous les atouts pour me détruire Elwood...»
Ça voulait dire bien plus que les simples mots mis un à la suite de l'autre, ça allait bien au delà de sa lycanthropie... lui-même ne savait pas l'étendu de ses paroles, il n'avait pas eu le temps d'y réfléchir, il n'avait pas eu le temps de faire le point, d'analyser la situation. Il avait dit cela avec la sincérité de l'effroi... l'effroi d'avoir été brisé si facilement, d'avoir flanché pour des beaux yeux dorés et envoûtant. Lui si fort, si droit, si bien dans sa vie empli de vide, sans sentiment, sans attachement, seulement lui, sa mère et Graham. Le serpentard qui savait, par expérience qu'il ne fallait jamais donner de tel atout dans les mains d'un autre, il avait déroger à toutes ses règles qu'il avait si longtemps garder en place et il ne savait pas trop pourquoi. Enfin, si... vaguement, mais c'était tellement banal, c'était tellement stupide... de dire que c'était parce que son cœur en avait décider ainsi. Un cœur, c'était un organe, pas une personne doté de conscience qui choisissait sa vie...
Ses mains, inertes depuis un moment le long de son corps retrouvèrent alors leur capacités à bouger alors qu'une venait trouver refuge sous l'épaisse chevelure de l'américaine, caressant doucement sa nuque, alors que l'autre se déposait doucement sur la hanche de la jeune femme, diminuant ainsi la distance entre eux.
Sa bouche toujours près de l'oreille de la brunette, Loïc chuchota :
« … mais quoi qu'il t'arrive, je ne serai jamais bien loin, derrière, à veiller.»
Tel un gardien de phare, tel une gargouille en face d'un passage secret, tel une sentinelle à son poste... tel un chien de garde...
oufff:
Merlin.... j'sais pas pourquoi ce post-là m'a prit toute la journée et il est pas spécialement meilleur que les autres... mais enfin, j'espère que ça va te plaire... si y'a de quoi, you know...!
Evelynn Elwood
PROFIL
Messages : 75 Réputation : 23 Date de naissance : 17/06/1990 Nationalité : Américaine
Tous les atouts pour le détruire. Le cœur de l’Américaine se serra violemment dans sa poitrine alors que les mots de Loïc résonnaient contre ses tympans, jusqu’à son cerveau pour venir s’y répéter encore et encore. En boucle. Les mots du jeune homme étaient tellement puissants, même s’il n’en avait probablement aucune idée. Ses mots pesaient lourd, fort. Ses mots étaient sans merci et frappaient exactement où elle était le plus sensible. Comme une balle en plein cœur, comme un coup de poing direct sur le sternum, qui nous coupe le souffle, qui fait rater un battement à la mélodie constante de notre cœur. Elle aurait préféré qu’il ne dise rien. Elle aurait voulu qu’ils se taisent, qu’ils retrouvent le silence qui leur avait été si souvent salutaire et rassurant. Elle voulait qu’ils partagent l’absence de son, l’un contre l’autre, ensemble, satisfaits. Mais il ne savait pas. Il ne pouvait pas savoir. Et pour l’instant, elle n’allait pas se confier auprès de lui. Il fallait encore qu’elle apprenne elle-même à comprendre cette guerre qui régnait en elle avant qu’elle ne choisisse de s’ouvrir, de se montrer vulnérable et totalement honnête. Elle devait faire un choix qui allait changer toute son existence, et celle des autres. Elle était terrifiée.
Parce qu’elle savait qu’à présent, elle était capable de détruire. Qui elle voulait, quand elle le voulait, comment elle le voulait. C’était quelque chose de terriblement pervers que d’avoir un accès presque illimité aux pensées des gens. On pouvait y voir leurs envies, leurs peurs, leurs souvenirs, leurs rêves, leurs espoirs. Et quand on voit ces idées qui rendent les gens si humains, c’est terriblement difficile de ne pas céder à l’envie de s’en servir. D’abord presque innocemment. Pour se sortir d’une embrouille, pour avoir un verre gratos, pour s’attirer les faveurs de quelqu’un qui ne nous en n’aurait pas rendues dans d’autres circonstances. Puis la curiosité s’en mêle, on veut toujours en savoir plus, on veut être capable de se défendre, on veut connaître, abuser. On veut pouvoir être capable de se vanter qu’à soi-même qu’on connaît tout de tout le monde. On veut avoir la certitude d’avoir les gens, leurs sentiments, leur vie entre nos doigts. Cet élan de pouvoir. Savoir qu’il ne revient presque qu’à nous de les écraser ou de leur accorder douceur et indulgence. Et ça tue l’humanité, ça tue la compassion, ça tue la gentillesse pour laisser place au complexe du marionnettiste. Je peux te faire faire ce que je veux. Au fond, tu n’es rien, tu n’as aucune volonté, alors que moi, je peux tout faire.
Mais ça n’était pas comme ça avec Loïc. Ni avec Liam, d’ailleurs. Mais la tendance était spécialement marquée avec le Lycan. Jamais elle n’aurait osé, même lors de leurs premiers échanges. Il commandait un tel respect, c’était écrasant. Elle l’avait toujours regardé d’en bas, à moitié émerveillée, à moitié portée par cette envie irrépressible d’être son amie. Elle voulait qu’il se sente bien avec elle, elle voulait établir une relation avec lui. Une vraie, basée sur le respect, la compréhension, l’ouverture d’esprit. L’esprit du blond était inatteignable. Parce qu’au fond, elle ne voulait pas le savoir. Elle ne voulait pas savoir ce qu’il désirait, ce qui lui faisait peur, ce qu’il avait vécu, ce dont il rêvait, ce qu’il espérait pour l’avenir. Elle voulait qu’il le lui dise. Elle voulait le découvrir avec son aide, et non pas contre sa volonté. Elle voulait d’une relation où elle ne se sentirait ni supérieure, ni inférieure. Elle voulait être son égal, pouvoir marcher à ses côtés sans courir devant, ou sans trainer derrière. Et peut-être qu’elle voulait lui tenir la main, aussi. Sentir sa paume chaude recouvrir la sienne, sentir ses doigts larges guider les siens. Peut-être.
Elle ne lui répondit pas. Elle le regardait toujours dans les yeux, ma main glissant de la joue de l’Anglais jusqu’au creux de son épaule alors que l’autre reposait toujours sagement sur son torse nu. Qu’elle aimait la sensation de sa peau sous ses doigts. Et il sembla que lui non plus, ne détestait pas ça. Elle le connaissait normalement si réservé, même un peu pudique. Et pourtant, il ne se sauvait pas de sous son toucher, il restait là, à endurer les caresses délicates et tendre qu’elle pouvait imposer à son corps. Mais la surprise ne s’arrêtait pas là. Il étreint sa nuque de la paume d’une de ses mains, l’autre prenant sa place sur sa hanche pour la tirer un peu vers lui, comme si ça lui était dû. Evey frissonna, sans vraiment pouvoir s’en cacher. Et de toute façon, elle voulait qu’il sache. Elle ne voulait pas qu’il s’arrête. Elle voulait qu’il recommence. La châtaine se pressa un peu plus contre lui, les yeux entrouverts, son nez effleurant la mâchoire du jeune homme. Elle sentait son souffle qui lui collait à la peau, qui forçait encore davantage de frissons sur sa peau déjà tellement sensible et alerte. Un peu plus, et elle se brisait entre ses doigts.
Des mots, encore, qui la prirent en plein cœur. Mais cette fois, pas de balle. Une flèche, peut-être. Un sentiment autant magnifique qu’insidieux qui se diffusait dans son corps, de sa poitrine au bout de ses doigts, au rouge de ses joues, à la faiblesse dans le creux de ses genoux. Evelynn leva les yeux vers lui alors que son visage se tournait un peu pour qu’elle puisse lui faire face un peu mieux. Pour qu’elle puisse le voir, le regarder, l’admirer presque. En silence. Toujours en silence. Sauf pour son cœur qui battait la chamade, encore. Sauf pour leurs souffles saccadés, encore. L’appréhension d’un moment tant désiré, alors que l’on sait à présent, sans l’ombre d’un doute, qu’il va se produire. Ses doigts tracèrent leur chemin du cou de Loïc à ses cheveux, valsant entre eux, s’y accrochant avec douceur alors que le bout du nez de l’Américaine vint effleurer le bout du sien. Chaque respiration était lourde et délicieuse.
« Je ne veux pas que tu t’éloignes, Portlock. Suis-moi d’aussi près que tu le veux. », souffla-t-elle, le ton bas, velouté et ardent, avant qu’elle ne cède finalement à cette envie qui lui rongeait le ventre depuis si longtemps.
Le baiser était libérateur, exquis. D’abord timide. Ses lèvres contre les siennes, trouvant la place qu’elles avaient secrètement désirées un moment déjà. Ses lèvres voire même presque tremblantes d’une envie qu’elle contrôlait d’un chaud soupir alors qu’elles s’étaient déjà pressées contre celles du jeune homme. Puis elle se laissa aller. Ses doigts vinrent serrer la peau du torse de Loïc qui se trouvait en dessous, s’accrochèrent à sa chevelure. C’était agréable, affectueux, avide et passionné tout à la fois. Leur langue vinrent se joindre à la danse, elles aussi d’abord timides mais de plus en plus à l’aise alors que le baiser s’approfondissait, au rythme de palpitations de leur cœur. La châtaine osa même une délicate morsure contre la lèvre inférieure du garçon, juste avant qu’elle n’éloigne son visage, tout juste assez pour pouvoir prononcer quelques mots d’une voix mielleuse. Son front contre le sien, les yeux fermés.
« J’espère que tu ne m’en veux pas. Parce que moi, je ne regrette rien. . »
Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il recommence.
Loïc Portlock
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Messages : 160 Réputation : 19 Date de naissance : 12/04/1956 Nationalité : Anglaise
Aspiration : Créer un remède contre la lycanthropie & Travailler au département des mystères de Londres
Sujet: Re: Seuls ensemble [PV Loic] Sam 30 Nov - 11:35
« Je ne veux pas que tu t’éloignes, Portlock. Suis-moi d’aussi près que tu le veux. »
Lui non plus.
Il la voulait étrangement toujours un peu plus près de lui, qu'elle soit légilimens ou pas... qu'elle soit américaine, petite et probablement l'une des plus belles créatures que l'univers ait créé. Tout ça normalement l'aurait révulsé, l'aurait poussé à courir le plus loin possible d'Evelynn. - Les belles choses étaient toujours dangereuses. Elle était trop, elle était majestueuse et à la fois si douce qu'on avait envie de la serrer dans nos bras. Elle était tout ce qui aurait effrayé Loïc et en fait... il était totalement effrayé, complètement apeuré de tout le pouvoir qu'elle avait eu sur lui.
Était-ce parce qu'il avait vécu d’abstinence si longtemps, loin de tous, qu'il avait cédé aussi rapidement à la personnalité caméléonne de la jeune femme, ou simplement parce qu'il en avait envi? Il n'aurait su le dire, mais les fait étaient là. Evelynn lui faisait face, ces doigts glissant contre sa peau chaude alors que sans crier gare ses lèvres venaient s'accrocher aux sienne, prenant le lycan au dépourvu pour quelques secondes.
D'abord s'adapter.
Et il ne prit pas plus de deux secondes à s'adapter alors que son corps, maintenant indépendant à sa pensée ne cherchait qu'à faire perdurer ce baiser que la brunette brisa quelques secondes plus tard.
« J'espère que tu ne m'en veux pas. Parce que moi, je ne regrette rien. . »
Ensuite, prendre le contrôle.
Ou plutôt le perdre.
Car il était à cette étape où sa main, maintenant crispée, agrippait fermement son si petit chandail noir, sous sa veste. Ce moment où il se demandait pourquoi il avait attendu aussi longtemps pour quelques secondes après comprendre pourquoi. Il l'a voulait, il ne regrettait rien, mais son front contre le sien, leurs souffles s'entremêlant, la chaleur du corps de l'américaine venant l'englober, tout ça lui faisait perdre la tête, perdre le contrôle, contrôle qu'il chérissait tant. Perdre le confort dont il était habitué alors que s'imposait à lui les répercutions de cette soirée avec la brunette. Il était déjà trop tard pour faire marche arrière. Loïc le savait, Evelynn le savait probablement également... leur proximité semblait tout effacer, leurs vies, leurs peines, leurs secrets, leurs mensonges. Ils n'étaient alors que deux âmes avides en quête de plus.
Toujours plus.
Car il n'en avait pas eu assez... et il ne voulait pas rompre ce moment, ce moment qu'il savait ne reviendrait pas de si tôt. Il avait été faible aujourd'hui, il s'était laissé prendre dans les pièges de la ceart et il ferait certainement en sorte, malgré lui, pour que cela ne se reproduise plus... mais pour l'instant il y était et ses lèvres ne convoitaient que celles d'Evey, alors que les doigts de la main du lycan, toujours dans le dos de l'américaine, serraient et relâchaient sporadiquement l'étoffe de vêtement le séparant de la peau tiède de la jeune femme.
Sa main bien installée contre la nuque de la brune glissa jusqu'à sa mâchoire alors que celle - incontrôlable et entêté à agripper le chandail d'Evelynn - glissa elle aussi le long de son corps pour venir se déposer doucement de l'autre côté du visage de l'étudiante.
Le regard de Loïc s'encra alors dans celui mielleux d'Evey et avec un sourire en coin souffla :
«Je ne t'en veux pas... je suis bien loin de le regretter, mais... faisons en sorte que cela ne se reproduise plus.»
Il laissa quelques secondes s'écouler, alors qu'il bouillonnait que d'une seule envie... Puis sans attendre sa réaction, sans lui-même prendre le temps de réfléchir une seconde de plus, il vînt sceller ses lèvres contre celles de la brunette.
Uh...:
I wish que c'est pas trop caca... J'suis tombé genre dans du cheesy à souhait sans m'en rendre compte! Bref, si t'aime pas où qu'il te manque de quoi, as usual, tu sais quoi faire!