Amelia-Joelle Bale

 
 

INFORMATIONS PERSONNELLES

   
Nom: Bale
   
Prénom: Amelia-Joelle, mais tout le monde l'appelle Amy, ou Amy-Jo.
   
Date de naissance: Elle est née le premier mai 1960
   
Date de naissance:Tout juste vingt ans
   
Lieu de naissance: Cardiff, Pays de Galles
   
Citoyenneté: Galloise
   
Statut Sanguin: Sang simple
   

   

INFORMATIONS SUR LA BAGUETTE

   
Sa baguette, assez rigide, qui émet un petit claquement lorsqu'elle l'utilise, et longue de 27,4 centimètres, contient une griffe de Sphinx. Elle en est particulièrement fière, car d'après Ollivander, ce composant de baguettes est rarissime. D'après lui, seuls les sorciers les plus malins et attirés par les mystères et les devinettes sont choisis par la griffe de Sphinx.
Elle est taillée dans le bois de cèdre, qui est paraît-il, réservé aux sorciers perspicaces, faisant preuve de loyauté et force de caractère.
Lorsqu'elle a reçu sa baguette, l'été de ses onze ans, elle avait tellement peur qu'on la lui vole qu'elle qu'elle y a gravé grossièrement ses initiales dans le bois. Aujourd'hui encore, on peut voir les lettres A.J.B. sur le pommeau de sa baguette, qui ne présente guère d'autre fantaisie, à part un éclat de pierre de lune incrusté à son extrémité.
   

   

   

FORMATION ACADÉMIQUE

   
École élémentaire: Poudlard, dans la maison des aigles où elle a été Préfète.
   
Résultats des ASPIC: Elle a obtenu d'excellentes notes dans toutes les matières, mais elle brillait plus particulièrement en Arithmancie et en Métamorphose.


   
Domaine d'études & cours à option choisi: CEART, option Psychomagie

Année d'Étude en cours: Cognita, deuxième année
   
Cours Optionnel hors programme: Sortilèges de Défense
   
Aspiration(s) académique(s): A terme, elle aimerait devenir Inspecteure de la Police Magique
   
Extra-scolaire et implications: Elle participe aux tours de garde institués par l'université. Elle a également demandé l'autorisation de constituer un club de parrainage pour les nouveaux étudiants, et les étudiants étrangers en échange scolaire mais bon, pour l'instant elle en est le seul membre.
   

   

   

SITUATION FAMILIALE

   
Amy-Jo est la seule fille de sa fratrie, entourée par son frère aîné, Ian, et son cadet, Edwyn. Elle les adore tous les deux. Malgré les quelques chamailleries qu'ils ont pu avoir dans leur enfance, comme dans toutes les autres familles, ils se sont retrouvés plus ou moins subitement beaucoup plus soudés qu'une autre famille lambda, lorsqu'ils perdirent leur père des suites d'un cancer.
Malgré la distance qui les sépare les uns des autres -elle et Ian étudiant à St-Barnaby, Edwyn toujours à Poudlard, et leur mère à Cardiff, ils se débrouillent pour se voir régulièrement, et continuer à vivre leur petite vie du mieux qu'ils le peuvent, avec ce sourire et cet optimisme qui caractérise la famille Bale. The show must go on, tout simplement.
   

   

VOTRE PERSONNAGE EN QUELQUES MOTS

   

   
Elle aime :
 

     
• Le Quidditch. Elle est une fervente supportrice des Tutshill Tornadoes, l'une des deux équipes du Pays de Galles.

     
• Les mystères, les phénomènes étranges inexpliqués, les casse-tête et les devinettes.

     
• Les romans d'enquête.

     
• Le cappuccino, le caffelatte, le frappucino... En fait, tout ce qui contient de la caféine et qui sonne italien : la boisson lui semble dix fois meilleure quand elle porte un joli nom chantant.

     
• Lire la presse. Elle reçoit tous les matins son exemplaire de la Gazette du Sorcier, mais pas uniquement. Elle aime avoir plusieurs sources d'informations différentes, afin de se faire son propre regard sur l'actualité.

     
• L'odeur et la texture du cuir.

     
• Les bonnes blagues. Elle a un humour très bon enfant, elle rira pour le moindre jeu de mots ou petite pique bien placée, tant que ça n'a rien d'offensant.

     
• Les jeux de société et le poker. Même si personne ne veut y jouer avec elle, car elle a tendance à toujours gagner, sauf son frère, mais là c'est elle qui rechigne à jouer avec lui, car il la bat à tous les coups.

     
• Les soirées dans les bars et les discothèques. Elle est du genre à avoir des scrupules à briser un règlement (au hasard, le couvre-feu), mais dès qu'il y a une bonne soirée de danse et de boisson en perspective, alors là elle ne répond plus d'elle-même.

     
• Elle adore passionnément danser. Malheureusement elle n'a jamais développé aucun talent particulier dans le domaine, elle préfère donc faire la fofolle sur le dancefloor, plutôt que de se prendre trop au sérieux. Tant qu'elle s'amuse au rythme d'un bon son bien énergique !

 

   
Elle n'aime pas:
 

     
• Voir quelqu'un dans le besoin sans pouvoir lui apporter son aide. Que ce soit simplement lui indiquer la direction de tel ou tel lieu, ou quelque chose de plus important, elle cherchera toujours à se rendre utile.

     
• Devoir s'habiller pour un évènement particulier. Franchement ses connaissances en matière de mode sont assez proches du néant, et elle a généralement besoin de conseils dès qu'il s'agit de se vêtir un peu différemment de l'ordinaire.

     
• Les objets sales, comme la monnaie ou les poignées de porte.

     
• Que ses bouquins ne soient pas rangés dans l'ordre alphabétique.

     
• Les beaux parleurs, les séducteurs. En fait, elle se méfie des beaux garçons d'une manière générale. Elle s'imagine toujours qu'il y a une entourloupe quelque part.  Le seul qui échappe à son jugement défavorable est le roi d'entre eux, Ian, mais comme c'est son frère, ça ne compte pas.

     
• Qu'on ne respecte pas les règlements.

     
• Les règlements absurdes.

     
• Les singes, particulièrement les plus petits. Allez savoir pourquoi, ils sont sa phobie. Elle trouve qu'ils ont l'air diabolique. Montrez-lui une photo de capucin ou de ouistiti suffisamment vivace, et vous pourriez bien arriver à la faire pleurer.

 

   

   
Les cinq objets dont votre personnage ne peut pas se passer:
 

     
• Des gants, pour manipuler certains objets salissants.

     
• Une potion en gel désinfectante.

     
• Un baume hydratant pour ne pas se creuser des creuvasses dans les mains à force d'utiliser le gel désinfectant.

     
• La loupe que ses parents lui ont offert pour son septième anniversaire. Elle lui rappelle son enfance, où elle passait des journées entières à jouer à Sherlock Holmes, et où elle demandait toujours à Edwyn de faire le docteur Watson. Lorsque son petit frère était lassé de ce jeu, elle allait faire la comédie auprès de Ian pour qu'il accepte de prendre la relève et mener l'enquête avec elle.

     
• Sa baguette magique, bien évidemment. Elle ne sort pas sans l'avoir sur elle, on ne sait jamais.

 

   

   

   

   

DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE

   

   
Amy-Jo est plutôt une bonne fille. Attentionnée, généreuse, sociale, facile à vivre en somme. Mais son problème : elle adooooooore critiquer.
Pas pour le plaisir d'être désagréable, mais elle est ainsi. Elle aime remettre constamment les acquis en questions, pousser les autres à la réflexion, les amener à élargir leur perception. Elle aime provoquer des débats, même si pour cela il faut parfois jeter un peu d'huile sur le feu. Elle a horreur des paresseux qui ne se servent pas de leurs neurones, qui avalent tout cru ce qu'on leur sert dans le bec sans jamais se demander ce qu'ils pourraient avoir d'autres, avec un tout petit peu d'effort et de curiosité.
On peut lui reprocher un petit penchant directif, mais elle préfère considérer cela comme du leadership. Ce n'est pas pour rien, si on l'a nommée Préfète des Serdaigle, à l'époque.
C'est aussi une bonne élève et une bonne citoyenne, du genre disciplinée. Elle aime faire les choses bien, suivant à la lettre les lois et règlements, sauf si elle estime que ce dernier est totalement absurde, auquel cas elle s'adressera à qui de droit pour lui faire part de son avis.
D'une manière générale, elle estime que si un règlement existe, c'est qu'il y a une bonne raison à cela. Si chacun faisait ce qui lui chantait dans son coin, le monde serait un vrai chaos.
Amy-Jo, c'est également une jeune femme pleine de pep's. Toujours positive, rarement sans son sourire adorable accroché aux joues, c'est une bonne vivante. Si jamais vous lui dites "viens, on sort danser", inutile de le lui répéter deux fois : elle a déjà sauté dans ses bottes et vous attend en faisant le moonwalk à la porte.
Elle aime danser, mais elle est très joueuse aussi. Elle pourrait passer des soirées entières à jouer à des jeux de société. Plus jeune, elle passait son temps à harceler Ian pour qu'il joue avec elle aux échecs, à la belotte, ou à d'autres jeux. Il a toujours été plus fort qu'elle. Pas forcément plus malin, mais plus attentif en tout cas, il la battait régulièrement sur un coup qu'elle aurait pu voir venir, si elle avait été plus observatrice, ou si elle avait mieux mémorisé les cartes, par exemple. Mais un jour, l'hypermnésie de son aîné s'était révélée, et les soirées de jeux n'avaient plus jamais été vraiment les mêmes, car aussi bien l'un que l'autre savaient d'avance qui allait gagner. Du coup, ils avaient simplement fini par arrêter et par se trouver d'autres activités de frère et soeur, comme boire plein de cafés en discutant longuement, ou aller ensemble à des soirées pour s'amuser comme des petits fous.
Amy-Jo est un peu sensible, aussi. Elle n'a en général pas honte de montrer ses sentiments : si elle est triste, elle pleurera, seule ou pas. Si elle déborde de joie, elle bondira dans tous les sens et vous sautera au cou, que vous soyiez d'accord ou pas. Elle se confie assez facilement, elle accorde sa confiance sans trop faire attention, mais accrochez-vous si vous voulez connaître un secret et qu'elle n'est pas prête à vous le révéler, par contre.
Et si vous avez le malheur de vous en prendre à sa famille, préparez-vous à connaître la colère du dragon qui sommeille en elle. Sa famille, c'est ce qu'elle a de plus précieux au monde. Une partie de son coeur lui a été arrachée, en même temps que la vie lui a enlevé son père. Alors oui, si du mal venait à être fait à l'un de ses frères ou à sa mère, rien ne garantit qu'elle se tiendra toujours à ses principe de bonne fille qui joue selon les règles du jeu...

   

   

DESCRIPTION PHYSIQUE

   

   
Petite, c'est le premier mot qui viendrait à l'esprit d'une personne qui essayerait de la décrire.
Du haut de son mètre cinquante et des poussières, elle n'est pas si menue que ça : ses hanches sont plutôt généreuses, tout comme sa poitrine, qui attire souvent les lorgnements des hommes les plus mal éduqués lorsque ses vêtements ne la couvrent pas suffisamment. (Même lorsqu'elle porte des cols roulés en fait, le comportement de ces messieurs est juste à désespérer.) Elle a cependant une taille de guêpe, ce qui lui dessine une jolie silhouette plutôt agréable à regarder.
Malgré ses origines cent pour cent britanniques, elle a une peau crémeuse qui bronze assez facilement, une fois exposée au soleil, faisant apparaître de subtiles taches de rousseur sur son petit nez retroussé. Ses yeux sont grands, expressifs, et d'une étonnante couleur caramel dont elle est plutôt fière, encadré par de longs cils d'un brun intense. Ses sourcils relativement épais, mais finement dessinés ajoutent encore à l'expressivité de son visage, qu'elle ne maquille quasiment jamais.
Ses cheveux lui arrivant à peu près au niveau des épaules en légères vagues sont d'une couleur châtain foncé, quasiment bruns. Au soleil, ils arborent un reflet légèrement auburn, mais tout de même assez mat.

Amy-Jo n'est pas le genre de fille à la pointe de la mode. En fait, elle s'y intéresse assez peu. On la distingue généralement par son perfecto de cuir marron dont elle ne se sépare qu'en de rares occasions. Elle porte le plus souvent des jeans et de simples bottes de cuir. Parfois, elle porte des petits hauts féminins, lorsqu'elle a envie de se laisser charmer par son reflet dans le miroir, et plus rarement (mais ça arrive tout de même, notamment lorsqu'elle part danser) de petites robes courtes et mignonnes.
Mais en dehors de ces petites fantaisies, sa garde-robe est triste à en mourir.
   

   

HISTOIRE

   
La pierre gelée craquelait sous ses bottes, alors qu'elle avançait doucement dans le village, illuminée par la lumière blanche du matin.
Amy-Jo s'arrêta quelques secondes devant l'auberge de Boobrie, observant l'établissement d'un air intéressé.

Il s'agissait d'une banale maison, assez haute et étroite, imbriquée entre deux autres bâtiments, avec des fenêtres semi-hexagonales en avancée, sans volets mais dont l'intimité était assurée par des rideaux fleuris. Quelques rosiers et parterres sans fleurs étant donné la saison accueillaient les visiteurs, ainsi qu'un écriteau en bois suspendu au dessus de la porte d'entrée, qui se balançait tranquillement au rythme du vent en émettant une petit couinement paresseux. Une banale auberge britannique, tranquille, tout ce que l'on faisait de plus simple.
Jamais on n'aurait pu soupçonner qu'un meurtre puisse être commis entre ces murs.

La jeune sorcière croisa les bras sur sa poitrine, faisait crisser le cuir de son perfecto alors qu'elle se tenait par les bras, signe qu'elle se concentrait.
Lorsqu'elle se sentit prète, elle pénétra dans l'auberge, et la petit cloche à l'entrée tintinabula, faisant apparaître presque par magie une vieille femme potelée au cheveux blonds-gris frisés comme la laine d'un mouton.

- "Vous désirez une chambre ?" lança la vieille femme sans réellement regarder la nouvelle venue, ouvrant son cahier de réservations et posant ses lunettes carrées sur son nez.
- "Bonjour Madame. En fait, je viens pour un renseignement. Je suis venue il y a quelques semaines, et j'ai dû oublier mon foulard ici, je pense. Il est noir avec des petits pois blancs."

La vieille femme la dévisagea un instant, les yeux plissés et les lèvres pincées, l'air incertain.

- "Je ne me souviens pas de vous. Vous étiez cliente chez nous ?"

Amy-Jo sembla embarrassée. Elle se mordit l'intérieur de la joue puis, s'approchant du comptoir, elle prit un air humble et se mit à chuchoter :

- "En fait, j'accompagnais un monsieur... si vous voyez ce que je veux dire..."

Alors que l'aubergiste la regardait avec un ce qu'elle devinait être un regard plein de jugement, elle lui décocha un petit sourire trop aimable pour être tout à fait sincère.

- "Hm, je vois", fit alors l'aubergiste, semblant regarder quelque chose dans son cahier.
- "Alors, mon foulard ?" insista Amy-Jo. "Je ne voudrais pas paraître grossière, mais c'est un cadeau, il a beaucoup de valeur sentimentale.
- Bougez pas, je vais voir."

Amy-Jo hocha la tête poliment, souriant toujours à l'aubergiste, tambourinant doucement ses doigts le long du comptoir devant elle, en patientant.
Mais aussitôt que la femme eut disparut, son attitude changea du tout au tout.
Elle jeta un coup d'oeil furtif à gauche, puis à droite, se pencha au dessus du comptoir pour se saisir du cahier de réservation. Sans perdre une seconde, elle le feuilleta, remontant rapidement les pages jusqu'à la date qui l'intéressait : le 31 octobre. Elle fit glisser son index sur la page, parcourant rapidement du regard les noms des clients - il y en avait peu- lorsqu'enfin elle le trouva : Dimitri Andreïev, chambre 4.

Au même moment, elle entendit un bruit provenant de l'office : l'aubergiste était en train de réapparaître.
Plus rapide que la lumière, elle replaça le cahier à l'endroit où elle l'avait trouvé, tournant à toute vitesse les pages pour le remettre à la date du jour.

- "Je n'ai pas trouvé votre foulard," annonça la vieille femme alors qu'elle arrivait au comptoir, où Amy-Jo l'attendait sagement, les mains croisées derrière le dos.
- "Oh, c'est vraiment dommage. Je suppose que j'ai dû le perdre ailleurs, alors. Merci quand même. Je peux emprunter vos salle d'eau ?
- Au fond du couloir," répondit l'aubergiste en pointant vaguement la bonne direction, ne s'intéressant plus guère à la jeune femme.
- "Merci."

Amy-Jo lui faussa compagnie, suivant la direction des toilettes, qui se trouvaient au pied du grand escalier.
Elle en ouvrit la porte, jeta un coup d'oeil en arrière : l'aubergiste ne la regardait pas.
Alors elle claqua la porte et se glissa silencieusement dans la cage d'escalier, où elle procéda à pas de velours sur le tapis.
Arrivée au premier étage, elle s'enfonça dans le couloir, et la trouva aussitôt : la chambre  4. Elle sortit alors sa baguette de cèdre de sa poche, et ouvrit la porte de la chambre d'un alohomora informulé. Le loquet céda sans résister.
Elle songea avec une pointe d'excitation mêlée de déception qu'il était un peu trop facile de rentrer sur cette scène de crime.

La chambre était parfaitement nette. Le lit couvert d'un édredon en laine était fait au carré, les rideaux fleuris tirés pour laisser pénétrer la lumière pâle du jour. Contre le mur, le bureau était bien rangé, et la poussière était faite sur la commode de vieux chêne.
Lentement, Amy-Jo fit le tour de la chambre, laissant courir sur son regard un peu partout, à la recherche de détails -elle ne savait encore lesquels, cependant. C'était la première fois qu'elle mettait les pieds sur une vraie scène de crime, elle manquait quelque peu d'expérience.
De toute évidence, la chambre avait été parfaitement nettoyée après que l'on y ait retrouvé le corps d'Andreïev. Si traces de luttes il y avait eues, force était de constater qu'elles avaient disparu.

Mais Amy-Jo, qui avait plus d'un tour dans son sac, et beaucoup de lecture de romans policiers à son actif, sortit de la poche de son perfecto un crayon à mine. Elle avait repéré sur le bureau, un bloc de feuilles vierges. Peut-être l'Auror avait-il écrit quelque chose avant sa mort, et si tel était le cas, peut-être avait-il laissé un indice sur la raison de sa présence à Stornoway. Et, avec un peu de chance, peut-être aussi en conclurait-elle la raison de son assassinat par un Mangemort.

Les gens disaient qu'Andreïev était simplement là au mauvais endroit, au mauvais moment. Que sa présence à Stornoway n'était que simple coïncidence -après tout, qui s'intéressait à ce village reculé dans les Highlands ? Il n'y avait rien d'intéressant ici. Juste un village de sorciers pas très à la mode, et un ancien asile de fous qui servait de parodie d'université -ces mots étaient textuellement ceux qu'elle avait lus dans un journal.

Mais Amy-Jo elle, n'était pas prête à classer le dossier. Elle en était sûre, un grand mystère planait sur la région, et elle était bien décidée à savoir de quoi il s'agissait.

Alors qu'elle faisait glisser la mine de son crayon sur la page vierge, peu à peu, des mots prirent forme en lettres blanches sous ses yeux.

"Suis à Stornoway, Ecosse. RDV château St-Barnaby ASAP avec renforts. D.A."

Les yeux de la brunette s'écarquillèrent de stupeur, alors que son coeur se mettait à palpiter d'excitation. St-Barnaby. Ce meurtre était en rapport avec l'université. Avec son université, dans laquelle elle étudiait ! Rien que ça !
Poussant de longues expirations pour tenter d'apaiser son rythme cardiaque, elle arracha la feuille du bloc, la plia en quatre et l'enfonça dans sa poche de son jean.

Elle prit un instant de réflexion, debout au milieu de la chambre, les bras croisés contre sa poitrine, le menton baissé et les yeux fermés, son esprit en effervescence.
Andreïev était donc sur le point de se rendre au château avant sa mort, mais on l'en a empêché. Un Mangemort. Pour une raison ou pour une autre, ce Mangemort ne voulait pas que l'Auror se rende à St-Barnaby. Mais pourquoi ? Qui, ou qu'y avait-il là bas qui avait suscité l'intérêt de l'un, et amené l'autre à l'empêcher d'y aller ?
Et surtout, elle n'avait jamais vu de renfort débarquer au château. Pourquoi le Ministère n'avait-il envoyé personne sur les lieux, malgré la demande de renfort urgente de l'Auror ?
Une seule explication possible : le Ministère n'avait tout simplement jamais reçu le message.

Pendant quelques secondes, elle pianota ses cuisses du bout des doigts, parcourant encore la pièce du regard. Et si Andreïev avait changé d'avis, et que pour une raison ou pour une autre, il n'avait jamais envoyé le message ? Dans ce cas, sans doute aura-t-il jeté le papier.
Elle se pencha légèrement pour regarder sous le bureau, mais n'y vit aucune poubelle.
Elle se rendit alors dans la petite salle de bain : il y avait bien une poubelle sous le lavabo.

"Courage..." se lança-t-elle à elle même, alors qu'elle se penchait au dessus de la poubelle et qu'elle tirait de sa poche intérieure une paire de gants en cuir qu'elle enfila.

Une moue dégoutée sur le visage, du bout des doigts, elle vida le contenue de la poubelle  quelques cotons humides et divers bouts de papiers. Elle trouva finalement une feuille comme celle du bloc roulée en boule. Elle la lissa légèrement : poudre de camomille, lait, oeufs, parchemin, boite pour le chat... Une liste de course, rien de plus.
A toute vitesse, toujours du bout des doigts, elle remit le contenu de la poubelle à sa place et puis, en poussant une exclamation dégoûtée, elle retira vivement ses gants et les jeta par terre, comme si ils étaient en train de la brûler.
Elle ouvrit en grand l'eau du robinet, qu'elle laissa couler longuement sur ses mains, se les frottant très fort par intermittence avec la brique de savon, avant de les remettre encore sous l'eau pendant de longues minutes, une expression de souffrance sur le visage.

Elle faisait ça, depuis quelques temps. Elle n'en était pas fière, mais elle n'arrivait pas à faire autrement.
Ca avait commencé peu après l'annonce de la maladie de son père.
Au début, ce n'était pas grand chose. Elle se lavait les mains un peu plus souvent que d'habitude. Elle utilisait la manche de son pull pour tourner les poignées de portes dans les lieux publics, elle évitait de toucher les objets sales. Mais plus les mois avaient passé, et plus elle avait besoin de se laver les mains, plus fort, plus longtemps. Ca lui abîmait la peau, mais elle n'avait pas encore trouvé comme s'arrêter.

Lorsqu'elle estima que ses mains étaient suffisamment propres, elle referma le robinet, et se les essuya sur son jean. Elle regarda ses gants par terre, se demandant ce qu'elle devait en faire. Finalement, elle les attrapa du bout des doigts et les retourna sur eux-même, avant de les ranger dans sa poche intérieure.

Elle se remit en route vers le rez-de-chaussée, pas tout à fait certaine du temps qui s'était écoulé -elle avait tendance à perdre la notion du temps, pendant ce qu'elle appelait non  sans un certain cynisme ses "séances de nettoyage". Discrètement, au virage de la cage d'escalier, elle jeta un oeil entre les barreaux pour vérifier que la voie était libre.
Elle retourna au comptoir, se saisit de la clochette et la fit sonner, faisait apparaître immédiatement la vieille aubergiste qui, une fois encore, la jaugea avec le regard plein de jugement.

- "Excusez-moi, est-ce que je pourrais vous emprunter votre hibou ?
- Je vous demande pardon ?" s'étonna l'aubergiste. "Notre hibou est réservé aux clients.
- Oh mais, vous savez, mon ami est un très bon client... Je suis sûre que vous savez ce que je veux dire... n'est-ce pas ?"

L'aubergiste la fixa un long moment, sans rien dire. Puis, elle ouvrit de nouveau la bouche.

- "J'aurais aimé pouvoir vous aider, mais notre hibou a disparu après qu'un client l'ait emprunté. Il a dû se perdre, car on ne l'a jamais vu revenir."

Amy-Jo dû se pincer très fort pour se retenir d'éclater de rire. Elle n'en revenait tout simplement pas que son bluff ait fonctionné. Elle s'efforça d'afficher un air neutre sur son visage.

- "Oh, quand ça ?
- Halloween," répondit la dame.

Tiens, tiens, quelle drôle de coïncidence. Le jour du cri de la Banshee, le jour de la marque des Ténèbres.
De toute évidence, Andreïev était condamné à l'instant même où il avait mis les pieds à l'auberge de Boobrie -et leur hibou aussi pas la même occasion, pauvre bête. Quelqu'un savait pourquoi il était venu à Stornoway, et ne voulait pas qu'il arrive au château en vie, ni qu'il puisse en avertir qui que ce soit.
Andreïev avait emporté son secret dans sa tombe, et à l'heure qu'il était, seul un Mangemort le connaissait. Ou bien même... peut-être, tous les Mangemort.
Maintenant, restait à savoir ce qu'ils allaient faire de ce secret.

Alors qu'elle quittait l'auberge, pensive, Amy-Jo s'arrêta et se retourna vers l'établissement.

Incroyable, vraiment, qu'un lieu d'apparence aussi paisible, dans un village aussi simple, calme et loin de tout soupçon qu'était Stornoway, puissent être enfermés d'aussi noirs mystères.

Après un instant de contemplation, elle se remit en route, martelant de ses bottes la pierre humide, sur laquelle le gel de la nuit avait fondu.

   

   

   

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

   

   
L'étudiant séjourne-t-il au collège ou au village la semaine et le
   week-end? : université
   
L'étudiant possède-t-il un animal de compagnie? : une chouette chevêche, aussi appelée chevêche d'Athéna, baptisée Winifred, bien qu'elle l'appelle quasiment tout le temps Winnie.
   
Quel serait le patronus de votre personnage? un lynx
   
Autre informations supplémentaires à fournir? :
   

   

   

HORS RP

   

     
• Comment avez-vous connu le forum :
on m'a fortement encouragée, disons !  
     
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