Si ça la rassurait, de croire qu’elle commandait la situation, Ian n’allait certainement pas s’amuser à la désillusionner. Car même si c’était vrai que la jeune femme à qui il avait affaire ce soir n’était pas l’une de ces pimbêches un peu idiotes et ignorantes, elle ne contrôlait pas tout. La douce lutte qu’ils entretenaient depuis déjà près de trente minutes n’avait déterminé qu’une chose; ils étaient tous les deux redoutables et obstinés. Et même s’ils trouveraient le salut et la récompense à leur patience dans les mêmes instants et dans le même délicieux vice, il était tout aussi certain qu’ils se pousseraient à bout, et sans pitié. C’était là que le jeu commençait réellement. Ces mots, ces gestes, ils n’avaient été que le prélude à quelque chose de bien plus intéressant, peut-être même un peu cruel et tordu. Mais il fallait qu’ils se retrouvent seuls, avant de passer à la prochaine étape, loin des regards, là où la tentation pourrait être exploitée à son maximum. It was really just the beginning. Le Gallois sourit, toujours subtil et tentateur, à la ténébreuse, puis hocha la tête. Il termina son verre d’une traite, paya le barman et se redressa de sur son tabouret, pour être debout. Sa taille avait le don d’en surprendre plus d’un. C’est vrai qu’il effleurait dangereusement les deux mètres et que c’était loin d’être commun, mais bon… Il espérait quand même secrètement que la belle Anglaise ne s’y attarde pas trop.
Le regard azuré d’Ian se fixa un instant dans celui de Saphyr. Un accord silencieux. On sort et on se trouve quelque part où aller. Il sourit puis, sans se faire prier davantage, passa la porte du café étudiant. Il la tint ouverte pour la jeune femme puis, lorsque celle-ci se retrouva avec lui dans le corridor, il se mit en marche vers les escaliers. Il savait que les dortoirs se retrouvaient sur le même étage que le café étudiant, et c’est justement ce qu’il voulait éviter. Ça ne collait tout simplement pas à la situation, un lit confortable et des oreillers de plume. Il n’avait pas l’intention de dormir avec elle ou passer des heures à la cajoler et à discuter une fois le feu des passions passé. Pas que l’éventualité était impossible, ça ne servait à rien de tenter de prévoir, mais l’humeur de leur rencontre n’incitait tout simplement pas à ça. Le jeune homme hésita un instant, une fois arrivé devant les escaliers. En haut, ou en bas? La vérité était qu’en haut, il n’y avait pas grand-chose. L’observatoire, mais il faisait toujours trop froid là-haut. Le grenier, mais se faire grignoter les orteils en pleine action, très peu pour lui. D’un signe de main, il invita donc la ténébreuse à prendre les escaliers descendant et la suivit de près. L’instant d’une seconde, il s’imagina ses doigts lui serrant les cuisses, ses lèvres contre sa mâchoire… Bien vite, ils seraient en mesure de lâcher les rênes.
Le premier étage était pratiquement vide à cette heure. Certains étudiants traînaient, terminant des travaux d’équipe, il y avait aussi quelques personnes dans le coin de la salle de musique, mais la plupart des gens sains d’esprits ne s’aventuraient pas ici en dehors des heures de cours. Mais eux n’étaient pas ici pour étudier. Pour profiter d’un local vide, plutôt. Le jeune homme posa les yeux sur Saphyr et lui adressa un clin d’œil complice avant de prendre la direction des salles de classe. Ils passèrent devant plusieurs portes avant de s’arrêter au bout d’un corridor pas tout à fait bien éclairé. Une porte, à côté de laquelle on pouvait lire : « Magies du monde ». C’était parfait. Il n’y aurait rien d’encombrant. Ian ouvrit la porte de la salle de classe et laissa la jeune femme passer avant lui avant de refermer la porte derrière lui, une fois entré. C’était une salle de classe classique, plutôt normale. Des bureaux, des chaises, un bureau plus large à l’avant et une grande ardoise sur le mur du fond. Un peu partout le long des murs, on pouvait voir des reliques de magies internationales. Des urnes, des grigris, une grande flamme violette contenue sous une cloche de verre qui diffusait sa lumière dans la pièce, et bien d’autres choses. Les rideaux de deux des trios fenêtres étaient bien tirés, la lueur de la lune pénétrant la pièce qu’à travers l’une d’elle. Ils devaient rester discret, les lumières additionnelles n’étaient pas les bienvenues. Le grand Gallois s’approcha tout de même d’un des bureaux où reposaient des grosses bougies grises – sans doute les restants d’un cours passé – et pris la liberté d'en ’allumer une d’un coup de baguette. Juste assez pour qu’ils puissent se voir un peu mieux, mais pas tant qu’on pourrait deviner la présence de quelqu’un de l’extérieur.
Satisfait, Ian se retourna pour faire face à Saphyr et fit quelques pas dans sa direction. Baguette rangée dans son étui qui reposait à sa ceinture, il passa ses deux mains libres contre les épaules de la ténébreuse, sans manquer de laisser le bout de ses doigts se faufiler tout juste sous la frontière de ses vêtements explorant à peine le haut de son dos.
« So… Where were we? », demanda-t-il, le ton mielleux, alors que son regard fouillait sans gêne celui de l’Anglaise, ce même petit sourire terriblement tentateur accroché à ses lèvres.
Dernière édition par Ian Bale le Lun 1 Avr - 19:50, édité 1 fois
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Sujet: Re: [S] Suck my cockiness, lick my persuasion [PV Saphyr] Mar 26 Mar - 1:40
D'un pas leste et assuré, Saphyr suivit le séduisant jeune homme qui la guidait jusqu'à un endroit plus tranquille que le Sor-thé-lège, où ils avaient fait connaissance quelques minutes auparavant. Enfin, faire connaissance était un terme un peu généraliste, puisqu'elle n'était au courant que de son nom et origine. Et elle n'avait pas besoin d'en savoir plus pour le moment.
En gentleman, ce dernier lui céda le passage lorsqu'ils arrivèrent devant la salle de Magies du Monde. S'assurant qu'ils n'avaient pas été repérés, elle pénétra dans la salle déserte, réprimant un frisson en sentant la fraîcheur du local abandonné depuis plusieurs heures déjà. L'escortant, Ian referma la porte derrière eux.
Enfin seuls. Totalement seuls.
Après s'être frayé un chemin dans la prénombre, il s'approcha d'un bureau où s'étendait une myriade de larges bougies, mais n'en alluma qu'une seule, à l'aide de sa baguette. Excellente manoeuvre. Toute lumière était une chance d'être repérés, mieux valait garder un maximum de discrétion.
Retournant sa baguette à son fourreau, Ian se retourna vers sa compagne clandestine, et d'un sourire irrésistible qui avait dû faire fondre son lot de femmes par le passé, s'enquit:
«So… Where were we?»
Au même moment, il posa ses mains robustes sur les épaules de Saphyr, dénudées par la robe noire qu'elle portait. Choquée par le contraste que la chaleur de ses doigts produisait contre sa peau, elle étouffa un couinement de surprise. C'était si agréable. Elle ne voulait qu'une seule chose: que ces mains habiles viennent réchauffer le reste de son corps.
«I believe things were just about to get interesting.However, there's something I wanted to clarify firsthand.», susurra-t-elle.
Se haussa sur le pupitre de l'enseignant, elle attira le Gallois vers elle en agrippant la boucle de sa ceinture. Conservant son emprise, l'Anglaise passa doucement son index sur les lèvres d'Ian, puis y déposa un baiser langoureux. Malgré la surprise, ses baisers étaient envoûtants. Il était presque navrant que ce ne serait que le temps d'une soirée, il semblait être un amant incomparable.
Se redressant, Saphyr lui jeta un coup d'oeil entendu.
«You said you bet nicotine and liquor must taste divine, taken from my lips. What's the verdict?»
Ian Bale
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Messages : 127 Réputation : 27 Date de naissance : 17/06/1990 Nationalité : Gallois
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Sujet: Re: [S] Suck my cockiness, lick my persuasion [PV Saphyr] Lun 1 Avr - 23:28
La sensation délicate de la peau froide de Saphyr sous ses doigts avait quelque chose de grisant, et cela annonçait certainement quelque chose de prometteur. La phase d’exploration était à peine enclenchée qu'il prenait un plaisir particulier à la sentir et à la voir réagir sous les mouvements et les caresses de ses mains. Une douce lueur d’envie avait brillé dans ses yeux lorsqu’il entendit la belle ténébreuse lâcher une courte mais claire expression de surprise et de satisfaction mêlées. Ça n’était que le début, il n’avait aucunement l’intention de s’arrêter là. La paume d’une de ses mains s’étira un peu plus bas contre le dos de la belle, ses doigts traçant les courbes et lignes de ses omoplates sous sa peau, alors que l’autre main vint s’accrocher à la nuque fine de Saphyr d’une tendre détermination, laissant même ses ongles taquiner son épiderme. Qu’elle voit qu’il ne faisait pas dans le velours. Sans être spécialement agressif non plus. Juste ferme, juste fort. Il avait appris avec le temps que c’est ce que les femmes préféraient, en général. Être menées, guidées, incitées d’une poigne assurée, sans être forcées. Et c’est également ce qui lui plaisait le plus également. Qu’elles se sentent femmes, mais qu’il puisse les rendre siennes pour le temps d’une nuit. Il n’y avait rien comme entendre la voix brisée de plaisir d’une femme gémir son prénom dans le feu de l’extase.
Lorsque l’Anglaise annonçait qu’elle voulait clarifier quelque chose, Ian afficha une moue curieuse. Ils ne s’étaient pas posé beaucoup de questions pour commencer, c’était un peu étonnant qu’elles fassent surface au point où ils en étaient. Il ne pressa pas la chose, soutenant toujours le regard de la jeune femme, un sourcil haussé. Mais il cessa bien vite de s’en faire lorsqu’il vit les fesses de Saphyr prendre place sur le meuble derrière elle et lorsqu’il sentit les doigts agiles de celle-ci enlacer la boucle de sa ceinture pour tirer dessus. Il ne résista pas, son corps s’approchant du sien, se faufilant même entre ses jambes entrouvertes. Le sourire qu’il avait jusque-là aux lèvres disparut, la luxure miroitant avec insistance dans ses prunelles. Il avait bien trop faim d’elle, alors qu’elle le taquinait d’un doigt sur ses lèvres. Elle n’en resta pas là bien longtemps, cependant, et brisa rapidement la distance qui séparait leurs visages depuis un trop long moment déjà. Le baiser vint comme une libération. Leurs lèvres se trouvèrent tout à fait naturellement, alors que l’une des mains du jeune homme descendait le long du dos de la ténébreuse pour venir serrer d’envie sa cuisse. Un faible soupir de désir passa ses lèvres pendant qu’il fermait les yeux, approfondissant l’étreinte de leurs lèvres et de leurs langues.
La fin de ce baiser vint beaucoup trop rapidement au goût du grand Gallois qui, lorsque Saphyr s’éloigna, répliqua d’une délicate morsure à la lèvre inférieure de la jeune femme. Il protesta d’un doux coup du bout de son nez contre la joue de l’Anglaise mais redressa ses épaules peu après. Il fallait encore jouer. Même s’il avait follement envie des lèvres de la belle, même s’il avait chaud sous sa chemise et que son jean lui paraissait toujours un peu plus étroit. Son regard retrouva le sien alors qu’elle se mit à parler, et bien vite son sourire repris sa place à la commissure de ses lèvres. Ian resta silencieux un instant, vaguement pensif, puis répondit d’un ton onctueux :
« I was right. »
Il devait reprendre contrôle de la situation, pour le peu que ça valait, pour le temps qu’il leur restait à se pousser aux limites de la décence. Les doigts du jeune homme relâchèrent la nuque de Saphyr pour se glisser vers le haut et vinrent, tout aussi fermes, saisir entre eux sa chevelure sombre. Il la tira lentement vers l’arrière, forçant dans le mouvement le dos de l’étudiante à se cambrer délicatement, puis se pencha vers son cou exposé. Un coup de langue, habile et sinueux, le long d’une de ses veines, puis il souffla contre sa peau humide de sa salive :
« But now that I think about it, I’m sure the rest of your body tastes even sweeter. And something tells me you won’t mind me exploring a little… Hm? »
Il n’attendit pas sa réponse. Ses lèvres reprirent son cou et le creux de son épaule d’assaut alors que, après avoir relâché ses cheveux, ses doigts firent leur chemin jusqu’à la fermeture éclair de la robe de la ténébreuse.
And down it went.
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Sujet: Re: [S] Suck my cockiness, lick my persuasion [PV Saphyr]
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