Une vengeance efficace ou, le nom de la Rose. 

 

Cela faisait déjà quelques jours qu'elle n'était plus elle.

Tout plein de chose avait poussé, toutes sortes de chose particulièrement surprenante quand on y pensait bien... après tout, c'était rare qu'une jeune femme puisse avouer dans sa jeune vie avoir eu l'étrange sentiment de se voir pousser sous les yeux :

1) une pomme d'adam
2) du poil, partout et à profusion

et surtout :

3) un pénis.

Oh et oui, ça c'était toute une surprise pour la jeune femme aux étoiles. Car d'un moment à l'autre, dans son drôle d'accoutrement parfois trop grand, dépareillé et aux couleurs étranges, s'était, soudainement, retrouver cette chose, molle – ou dure hein- toute coincée dans sa petite culotte définitivement bien trop étroite pour ce genre d'anatomie.  C'est ce qui lui avait donner la puce à l'oreille, au beau milieu du couloir de l'université, entre deux cours, alors qu'elle venait tout juste de siroté un thé au café...

Un thé au café...


Soudainement raisonnant dans sa tête les mots à double-sens de sa chère Lunnenberg prirent enfin tous leurs sens:

«Abreuve toi loin des sorts, nourris-toi loin de la magie, cette semaine, quelques brownies ont explosé et malheureusement, ce n'est pas que de chocolat.»

Ohh...  eh oui.  Trois jours plus tard, elle comprenait enfin les mots du jeune fantôme de l'université qu'y visiblement l'avait pourtant gentiment avertie d'éviter le sort-thé-lège pour ne pas avoir à subir la fureur nouvelle des petits brownies de l'établissement... ah... parfois elle aimerait faire ce genre de lien un peu plus tôt, après tout même si on dit : «Mieux vaut tard que jamais» tôt n'est pas franchement pas overrated dans toute cette histoire!

S'était donc vêtue de son habituelle trench-coat, de son large chandail de laine vert et d'une pair de jean normalement trop grand (mais maintenant de la taille parfaite) que la blonde, maintenant devenu le blond, marchait dans les couloirs en direction des jardins de l'université, le nez dans les airs, les yeux collés au plafond alors qu'elle contemplait l'architecture minutieuse de l'établissement que des voix raisonnèrent de l'extérieur, la sortant de sa contemplation.

«Arrête ! Va voir ailleurs si j'y suis Lunenberg ! Ou je t'assure que je..»

«Que quoi ? Que tu me crèvera les yeux avec une lime à ongle et que tu me jettera du vernis dessus ? A moins peut-être que tu essayes de me faire disparaître avec du dissolvant ou alors m'étouffer avec des bigoudis ? Ahaa !»

Ah... c'était bien la voix de l'amicale fillette... pourtant, pourtant quelques chose clochait définitivement.  Jamais Lunenberg n'était aussi désagréable et agressive, du moins, jamais avec elle.  Bernioff n'avait, depuis qu'elle avait rencontrer le petit fantôme, JAMAIS entendu celle-ci être acerbe et agressive...

Sortant sa tête, d'abord, de l'entrebaillement de la porte menant aux jardins, Bernioff resta quelques seconde à regarder cette étrange scène.  Alors qu'elle même – en lui – devait donner une scène particulièrement cocasse à voir, une tête dépassant d'un mur, celle-ci clignant stupidement des yeux plusieurs fois, couverte d'une barbe étrangement viril – alors que le reste du corps ne semblait appartement inexistant.

Se râclant la gorge, après plusieurs minutes de silence à regarder alternativement Lunenberg et la fille qui ne semblait pas très à l'aise dans son corps, «HE-Bernioff» sorti de derrière son mur avant de dire de sa voix soudainement très grave :

«Eh Lune...»

Elle s'arrêta, elle même émerveiller dans son ton de voix.  Elle resta silencieuse, alors que le souvenir son ton continuait de raisonner dans son esprit... dire que c'était sa voix à elle...

Après plusieurs seconde se silence, elle reprit, tentant de se concentrer pour ne pas arrêter une nouvelle fois au beau-milieu de sa phrase :

«Lune, tu devrais allez voir dans le fond du jardin, il y a des tulipes qui ont pointé le bout de leur nez... et tu sais que bon, des tulipes en décembre ça ne se fait plus...»

L'esprit fit une petite moue avant d'hocher la tête.  Sans un autre regard pour la brunette, elle passa à côté de Bernioff en lui disant :

«Tu devrais vraiment pas perdre ton temps avec ÇA...»

Puis elle disparue à travers une haute haies, laissant une Bernioff perplexe, regardant avec un fixation presque gênante la brune.  Pourquoi lui disait-elle quelque chose...

Moi-même a écrit:

Désolé pour l'attente, j'espère que ça te convient!