[Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique
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Sujet: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique Lun 10 Déc - 9:45
DRRRRRIIIIIINNNG
— Hmpf.
Cennyd fourra sa tête sous l’oreiller et marmonna :
— …encore cinq minutes…
Le réveil avait sans doute eut pitié de lui, puisqu’il s’était éteint. Le professeur, pour sa part, allait sombrer à nouveau dans un profond sommeil qui durerait vraisemblablement beaucoup plus que cinq minutes, quand une main se déposa dans son dos, glissa au bas de son dos, puis au bas du bas de son dos, ce qui eut certes pour effet de le réveiller bien plus efficacement que la sonnerie.
La tête blonde émergea de son oreiller et posa sur son voisin de lit un regard bleu encore embrumé mais très intéressé.
— Hmmm ? — Faut s’lever, Cennyd. Hier soir, t’as dit, onze heures du matin. — J’ai dit ça, moi ? Quand ? — Juste avant de… — Ah ! Oui. Ouais. J’me souviens.
Cennyd rougit légèrement à l’évocation de ce souvenir qui achevait de le tirer de sa torpeur, mais sa confusion ne l’empêcha guère de se plaquer contre son amant, pour lui montrer, au cas où le doute était encore permis, que cette fois-ci, il était pleinement réveillé. D’une voix tentatrice, le professeur murmura :
— Mais s’il est onze heures, on a encore un peu le temps… — Non mais en fait, il est bientôt midi. T’as déjà éteint le réveil deux fois.
Cennyd écarquilla les yeux, bondit hors du lit en poussant un chapelet de « mon dieu-mon dieu-je suis en retard » et se précipita dans la douche, entreprenant de se savonner en même temps qu’il se shampouinait, ce qui certes n’était pas très pratique. La voix de son amant lui parvint à travers le rideau d’eau.
— Tu veux un café ? — Euh… Ouais ! Cool. Merci.
Deux minutes trente secondes plus tard, il était propre comme un sou neuf, les cheveux parfaitement en bataille. Il reparut dans la pièce principale du studio en boutonnant sa chemise.
— Qu’est-ce que tu as dit que tu faisais comme métier, déjà ? — Prof. J’suis prof. — De ?
Cennyd s’interrompit, un toast dans une main, une tasse de café dans l’autre. Il regarda son amant qui était garagiste, ou plombier, ou journaliste, il ne se souvenait plus très bien (ce n’était pas exactement son emploi qui l’avait intéressé, la veille, dans le bar). Cherchant à toute vitesse une idée, il lâcha finalement :
— Maths. Prof de maths. Bon, j’dois y aller, c’était sympa, euh…
Son interlocuteur haussa les sourcils et finit par murmurer d’un ton un peu amer :
— Marc. J’m’appelle Marc. — Oui, voilà. A plus !
Cennyd déposa un rapide baiser sur la joue mal rasée de Marc (donc), sortit de l’appartement et transplana aussitôt à Stornoway, tandis qu’à des kilomètres de là, Marc ouvrait la porte de son appartement, tentait de le rattraper dans le couloir :
— Attends tu m’as pas donné ton…
Devant le couloir étrangement désert, l’homme murmura non moins amer :
— …numéro.
Cennyd pour sa part avait atteint au pas de course Saint-Barnaby et, dans Saint-Barnaby, ses appartements, pour se changer, prendre ses notes de cours, tenter (vainement) de se coiffer et reprendre son périple dans les couloirs bondés de l’établissement. A force de prouesses d’agilité et louant, pour une fois, sa modeste carrure, il parvint à se frayer un chemin jusqu’à sa salle de classe avec seulement cinq, oui cinq, minutes de retard.
Cette fois-ci, l’effet de surprise était ruiné — heureusement selon lui. Depuis le premier cours de Cognita, tous les élèves qui devaient passer dans la salle de Duels savaient que le nouveau professeur n’avait rien, vraiment rien de la montagne de muscles sanguinaires qu’on s’était plu à imaginer, pour la plus grande déception de certains, même si des jeunes filles vantaient l’air « trop chou » de l’enseignant.
Cennyd déboula donc dans sa salle de classe, toujours en train de tenter d’aplatir ses épis. Il parcourut du regard l’assemblée que son arrivée invitait petit à petit au silence.
— Bon. Voilà. Bonjour. Je suis à peine pas en retard. Je m’appelle Cennyd…
Il fut interrompu par un long bâillement et reprit :
— … Hawk et je suis le nouveau professeur de duels. J’ai repris vos fiches de présentation chez mes collègues, donc on va sauter les formalités de présentation et passer tout de suite au programme de cette année.
Le jeune professeur se débarrassa de son manteau, fit craquer les os de son cou et se mit à arpenter de long en large son estrade en devisant :
— Cette année, donc, le cours s’intitulera : Duels et manipulation de l’environnement géophysique. Nous nous intéresserons à la variabilité du terrain lors des duels, qu’ils se déroulent dans un milieu naturel ou artificiel. Il s’agira d’en analyser les dangers, d’en comprendre les possibilités et d’apprendre à en tirer le meilleur parti. Naturellement, cela exigera de vous que vous revoyiez les fondamentaux de vos cours de métamorphose, que je ne reprendrai pas ici, pour des raisons de temps. Et bien entendu, cela implique que nous ferons de nombreuses excursions pour explorer différents types de milieu.
Un murmure enthousiaste parcourut la salle. Qui s’éteignit presque aussitôt, parce que Cennyd avait fait un petit mouvement de baguette vers le tableau et que la craie commençait désormais à tracer des schémas plus ou moins incompréhensibles.
— Donc, pendant que les schémas se mettent en place, je vais vous donner la liste des exposés. Prenez de quoi noter.
Puis, après avoir sorti un parchemin de sa poche et avec son habituel débit de mitraillette, le jeune homme se mit à égrener :
— Duels et milieux forestiers Duels et milieux marins Duels, couloirs et bâtiments publics Duels, grottes, cavernes et galeries souterraines Duels et environnement désertique Duels en zone polaire Duels, étagements, inclinaisons et différences d’élévation Duels et Transplanage Duels et utilisation de véhicules technologiques et/ou magiques Duels en milieu mobile.
Cennyd ouvrit un tiroir, tira une plume, de l’encre et, d’un air plein d’espoir, entreprit de sonder les bonnes volontés :
— Il y a des gens qui sont déjà décidés ? Vous pouvez travailler à plusieurs.
Et sur le tableau, les schémas n’en cessaient pas de se compliquer.
Arth B. Wenlock
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Sujet: Re: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique Lun 10 Déc - 13:58
Tel un zombi, l’étudiante s’extirpa de ses couvertures à une vitesse -enfin, vitesse et rapidité ne pouvaient pas être employé ici tant elle était lente- extrêmement lente. Pire qu’une larve remontant lentement un mur. Il faut dire qu’elle n’avait jamais eu la réputation d’être une lève-tôt, bien pire que cela, peu importait l’heure à laquelle elle se levait, Arth finissait toujours par jouer au mort-vivant durant plusieurs heures. Cela n’avait d’ailleurs jamais été très commode, mais la ceart n’avait toujours pas trouvé de moyen de contrer cet état, elle se munissait donc, tous les jours, d’un grand «jumbo» style de café et d’une théière de thé noir fortement infusé, le tout avait pour but d’entretenir son état d’éveil le plus longtemps possible ce qui, généralement fonctionnait très bien, une heure après le levé du corps du moins.
Son regard flou se porta très lentement à son horrible montre, bien ajusté à son poignet : onze heures. Elle avait le temps. Elle traîna donc, avec beaucoup d’effort, les pieds jusqu’à la salle d’eau la plus proche, bénissant inconsciemment Merlin d’avoir choisis son lit à quelques pas de la dite salle. Se passant la main sur le visage où il était encore possible d’y sentir, autant que d’y voir, les traces de draps sur son visage. Un long bâillement à se décrocher la mâchoire, deux fois plutôt qu’une, elle retira ses vêtements par automatisme et entra dans la douche.
Si celle-ci n’avait pas eu le mérite de la réveiller, elle avait au moins donné un air plus «frais» à la ceart endormie qui continuait machinalement sa routine matinale. Elle continua donc de se préparer, enfilant avec une certaine difficulté son pantalon bien ajusté, tout en sautillant sur place, puis enfilant une de ces vieilles chemises –tellement usées qu’on pouvait sans trop de difficulté voir la silhouette de l’étudiante au travers- au-dessus de son soutif noir.
La morte vivante quitta finalement son dortoir, traînant son corps sans vie jusqu’au comptoir du Sor-Thé-lège, faisant remplir, comme à tous les jours, sa grande tasse de café et son énorme thermos de thé, puis tourna les talons, se dirigeant vers son cours...
La tasse de café pratiquement scotché à ses lèvres, buvant à grande gorger le liquide pratiquement noir, Arth émergeait lentement dans le monde des éveillés. Même si à première vue, l’étudiante semblait totalement endormie, ses automatismes se transformaient lentement en mouvement désiré et conscient. Mais lorsqu’elle arriva à son cours, elle eut l’indignation de remarquer que la classe était tout simplement vide. Grognant elle enfonça sa main libre dans sa poche, ressortant son horaire, puis l’examina. Cela lui prit plusieurs minutes à bien enregistrer ce qui venait de lui arriver… elle avait, comme ça, tout simplement manqué son cours sur la magie noire! Un autre regard à son horrible montre l’informa qu’il lui restait que quelques minutes pour se présenter à celui de Duel et, peu désireuse de fâcher le nouveau professeur à tête d’ange –selon les rumeurs- elle accéléra le pas vers la seconde classe.
Elle arrivait visiblement juste à temps puisque lorsqu’elle s’installa, le jeune professeur arriva en coup de vent derrière elle, commençant à parler… à beaucoup trop parler pour le pauvre cerveau de l’étudiante, toujours pas complètement réveillé. «Blablabla… travaux… blablabla, duel partout… blablabla» C’était globalement ce qu’Arth avait retenu du long discourt du blondinet. Blondinet qu’elle ne pouvait s’empêcher de fixer avec une certaine perplexité… décidément, la direction devait avoir eu bien des difficultés à trouver un remplaçant convenable à l’autre vieille… ils passaient vraiment du tout au tout, une vieille croulante à ce jeune… fringant?
Jugement, préjugé, oui, Arth en était pleine… elle attendait simplement calmement au fond de la classe, sirotant son café, qu’il commence par faire ces preuves. S’il était doué… alors ouais, peut-être qu’elle ne le regarderait plus de cette manière septique, mais sans preuve… Même s’il parlait de la théorie qui les attentait avec une clarté qui n’aurait trompé personne, l’étudiante elle, en voulait plus… savoir la théorie était une chose, être doué en pratique en était une autre. Et si Arth n’était pas la meilleure en duel – car elle avait plutôt tendance à rapidement quitter sa baguette pour aller directement aux poings- elle n’était pas non plus d’une nullité infini. Elle savait également que l’université, n’ayant pas les meilleurs antécédents, avait certain problème tant qu’à l’embauche de ses professeurs et, selon l’accent du blondinet qui leur servait de professeur, il ne venait définitivement pas d’Écosse. Où Sherrington avait-il bien pu le repêcher… Preuve, elle voulait donc des preuves.
Déchiffrant lentement ce qu’y était en train de se mettre en place au tableau, la ceart se frotta la tempe, ce matin, elle aurait préféré avoir un peu plus qu’un café car visiblement, la théorie allait couler à flot. Blondinet –pourquoi l’appeler par son nom, c’était bien plus drôle ainsi- continuait de parler et de parler encore et finalement leur déballa les travaux d’exposé… alors qu’elle prenait, avec une certaine paresse, ses notes :
« Duels et milieux forestiers, Duels et milieux marins, Duels couloirs et bâtiments publics, Duels grottes, cavernes et galeries souterraines, Duels et environnement désertique, Duels en zone polaire, Duels, étagements, inclinaisons et différences d’élévation, Duels et Transplanage, Duels et utilisation de véhicules technologiques et/ou magiques, Duels en milieu mobile.»
À peine avait-elle eu le temps d’assimiler l’information et de réfléchir que le blondinet relevait déjà la tête pour tâter le terrain. Il allait être déçu car, de ce qu’Arth voyait de son perchoir, une bonne partie de la classe détournait les yeux, espérant ne pas répondre aux questions alors que l’autre prenait toujours des notes. Évidemment, personne ne répondrait… et les minutes passait et le silence devenait particulièrement malsain. Arth étant ce qu’elle était, se racla la gorge, prenant une gorger de café, coupant finalement l’horrible silence de plomb de la salle, avant de lui répondre :
«Va pour Duel couloirs et bâtiments publics… mais j’veux pas de partenaire.»
La ceart parla avec nonchalance, sa voix basse portant jusqu’au-devant de la classe, elle le savait, dans cette salle mortellement silencieuse. À son avis, tous, comme elle, attendaient de voir ce dont le jeune professeur était capable, peut importait ce que les cognita avaient raconté un peu partout dans les couloirs de l’université. Elle croisa les bras contre son corps tout en fixant le professeur.
Dernière édition par Arth B. Wenlock le Mar 11 Déc - 23:41, édité 1 fois
Evelynn Elwood
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Sujet: Re: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique Mar 11 Déc - 20:47
Elle les aimait brûlantes. Douloureuses, même. Elle aimait ce choc intense, sa difficulté à retenir un serrement de ses dents et un soupir entre ses lèvres. C'était une expérience presque spirituelle pour elle. Laisser le temps à l'eau d'échapper ses vapeurs dans la pièce, regarder le miroir s'embuer, effleurer du bout des doigts sa nuque tatouée et la frontière de ses cheveux après s'être dénudée, se préparer psychologiquement à cette douleur libératrice qui viendrait bien vite. Puis ouvrir la porte de verre et, sans même laisser le temps à une goutelette de venir trouver son bras pour l'avertir de la chaleur, se glisser sous le jet puissant et agressif. Sentir sa peau onduler sous l'eau qui la happe, figer un bref instant, devoir prendre sur elle avant de retrouver contenance et pouvoir se mouvoir sous l'eau plus ou moins confortablement. Elle ne pensait à rien, lorsqu'elle prenait une douche seule. Juste aux sensations, juste à la chaleur. Elle se recentrait sur elle-même, sur sa propre personne, sur le moment présent. Ça n'était jamais facile de se retrouver elle-même, à se perdre comme elle le faisait dans la tête des autres, mais elle y arrivait lorsqu'elle était sous l'eau brûlante du jet continuel de la douche.
Et elle en avait besoin, après avoir passé une nuit comme celle-là. Plus que jamais, elle s'était plongée dans son apprentissage des rites vaudous anciens et elle progressait à une vitesse qui étonnait tout le monde, même elle. Depuis la rentrée des classes en Septembre, elle était rentrée chez elle une poignée de fois pour subir quelques rituels d'intégration. Cercles de prières, danses , confections de philtres, transes. On avait rarement vu les Lwas aussi réceptifs à une demande. Les anciens disaient qu'ils attendaient depuis longtemps déjà l'arrivée d'une enfant digne et déterminée, et elle serait peut-être celle qui saurait entraîner le culte un peu plus loin. Il lui semblait même parfois que son tatouage lui rongeait la peau, jusqu'au coeur, jusqu'à la tête. La nuit dernière, elle avait entamé la lecture du chapitre sur les poupées et les wangas vaudous. Elle en avait vu souvent, avait même souffert de leur pouvoir lorsqu'elle avait été initiée à sa religion, mais elle n'avait jamais réussit à en fabriquer une. Inutile de dire qu'elle n'avait pas trouvé sommeil avant d'acheter le chapitre et d'avoir dessiné son premier prototype. Elle s'était glissée jusqu'à ses couvertures vers sept heures du matin avant d'émerger du sommeil autour de midi. Elle avait cours cet après-midi. Duel. Et selon ce qu'elle avait cru comprendre des rumeurs qui circulaient, l'enseignant avait l'air d'un enfant. Tant mieux. Elle avait toujours préféré les gens qui étaient bien plus que ce que leurs apparences transmettaient.
Un long frisson descendit le long de la colonne vertébrale de la châtaine lorsqu'elle ouvrit la porte de sa salle de bain pour retrouver sa chambre, tout juste enroulée dans un essuie-main. Elle se sécha rapidement, remarquant les rougeurs dans sa peau – qui disparaissait bien rapidement, d'ailleurs - , puis coiffa ses cheveux en un sortilège, les séchant, les démélant et les remontant en un chignon désordonné sur sa tête d'un coup de baguette. L'Américaine laissa sa serviette choir au pied de son étagère qu'elle ouvrit, sélectionnant quelques vêtements, une veste noire aux manches trois-quart et une paire de chaussures à talons mi-hauts (Ça ressemble à ça). Elle s'habilla rapidement, s'assura d'avoir tout le matériel nécessaire dans son sac puis quitta sa chambre, prenant la direction du local du cours de duel. Son talon foula le sol de la pièce à treize heure pile, mais elle remarqua bien vite qu'il n'y avait pas de trace de l'enseignant. Elle ne s'en soucia pas bien plus longtemps et continua à s'avancer dans la classe. Evelynn sourit à quelques uns de ses compères puis marchant le long d'une allée de table avant de s'asseoir plus ou moins au centre. Elle aimait bien que les gens pensent qu'elle était une étudiante normale. Mais après tout, qui l'était vraiment dans cette université? Personne. Tout le monde avait un secret. Dirty little secret.
Le regard de miel de l'étudiante se posa aussitôt sur l'enseignant quand celui-ci fit son entrée alors qu'elle croisait les jambes, plaçant machinalement ses choses – stylo magique, parchemin, livre - sur le bureau. C'est vrai qu'il n'avait l'air de rien. Limite adolescent, si ce n'était de cette lueur dans ses yeux d'azur qui traduisaient une expérience de vie impressionnante. Il était beau, agréable à regarder. Les traits proportionnels, la carrure appropriée pour sa taille qui était, selon elle, un peu trop courte. Elle savait déjà qu'elle allait s'amuser avec lui. Découvrir ses petits secrets un à un, comme un jeu. Un seul secret par cours, en gardant les meilleurs pour la fin. Et comme la voix du blond perçait l'air pour se mettre à parler, elle écrivit son nom tout en haut d'une page de son carnet de secrets. Cennyd Hawk. Ce n'est que lorsqu'elle eut rangé le livre dans son sac de cuir qu'elle tiqua sur le son de sa voix, fronçant un peu les sourcils. Il était Américain lui aussi, cela s'entendait dans son accent. Il était du nord. Du Maine, peut-être? Rien à voir avec son accent à elle, toujours bien fort et musical, indiquant sans doute possible son appartenance à la Louisiane, mais c'était tout de même agréable de retrouver un peu de ce ton dans les contrées écossaises. Elle l'écouta attentivement parler du plan du cours, trouvant qu'il s'agissait là d'une bonne idée, puis leva la main presque aussitôt qu'il termina son énumération des exposés. Il n'y avait peut-être pas Duels et bayous de la Nouvelle-Orléans, mais elle allait trouver son bonheur ailleurs. Elle attendit qu'on lui donne le droit de parole puis dit, un sourire sur ses lèvres roses et la voix bien claire:
« Evelynn Elwood. Duel et milieux marins. Je préfère travailler seule également, si ce n'est pas trop un problème. »
Spoiler:
P.S Edit : J'ai édité une petite phrase, j'avais pas capté que Cennyd arrivait en retard, pardon ~
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Sujet: Re: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique Dim 23 Déc - 6:18
Les plumes grattaient à toute vitesse les parchemins, dans l’espoir d’obtenir la liste complète des sujets proposés par le professeur. A peine eût-il fini de parler que de nouveau des murmures se répandirent dans les rangs : chacun cherchait à trouver chez son voisin l’un des nombreux intitulés qu’il avait manqués. Y avait-il vraiment « Duels et animaux géants », ou bien avait-on mal entendu ? Non, non, c’était « Duels et paires de gants ». Garantie. Drôle de sujet, tout de même.
Cennyd haussa un sourcil perplexe. Du reste, il commençait à comprendre qu’une partie de ce recopiage effréné n’était que de la poudre aux yeux et que les étudiants qui avaient la liste complète devant eux s’ingéniaient à arrondir leurs boucles et enfoncer les points sur leurs i pour éviter de relever les yeux, de croiser le regard du professeur et de se voir refourguer un sujet improbable pour un exposé.
Bien entendu, la stratégie était un peu douteuse, parce qu’elle formait peu à peu dans l’esprit du professeur une idée sadique propre au corps enseignant dans son ensemble : attribuer les exposés au petit bonheur la chance, en laissant le hasard d’une plume courant sur la liste d’appel décider de la personne qui hériterait de tel ou tel sujet. Par leur esquive généralisée, les élèves creusaient donc leur propre tombe.
Il y en avait cependant de plus malins que les autres, de sorte qu’une voix féminine finit par s’élever et briser le silence embarrassé qui pesait depuis quelques secondes sur l’assemblée. Les yeux bleus de Cennyd se fixèrent sur la jeune femme qui avait pris la parole et comme, cette fois, il avait eu le courage de consulter le fichier de l’Université et d’apprendre par cœur les noms, d’ailleurs peu nombreux, de ses futurs étudiants, il ne lui fallut qu’une ou deux secondes pour identifier la courageuse volontaire.
— Mademoiselle Wenlock, duels, couloirs et bâtiments publics.
Il griffonna le nom de la jeune femme à côté du thème et entreprit de fournir quelques indications, histoire de laisser un peu plus de temps aux autres vocations de se réveiller.
— Vous n’oublierez pas de consulter les lois de régulation du Secret Magique, en couvrant le cas des bâtiments publics moldus. Vous pouvez aussi lire avec profit l’ouvrage de Wilhelmenda Mocatrix, La Magie de l’exiguïté. Bon, il y a un passage sur l’explosion du Ministère de la Magie hongrois qui est…
Le professeur fit tourner la plume entre ses doigts en observant d’un air songeur le plafond avant de conclure :
— Disons que ce n’était pas entièrement ma faute, tout de même. Mais le reste du livre est très bien. D’autres volontaires ?
Les volontaires potentiels étaient beaucoup plus occupés à s’interroger sur les circonstances qui avaient pu conduire leur angélique professeur à faire exploser un ministère en Hongrie qu’à méditer sur la liste des exposés du cours de duels, même si la perspective de pouvoir se transformer en pyromanes sous l’égide d’un pyromane en chef n’était pas pour déplaire aux tempéraments les plus animés.
Les dits tempéraments n’en allaient cependant pas jusqu’à s’inscrire et ce fut de nouveau une jeune femme qui prit la parole — avec un accent plus familier à Cennyd que les subtiles variations de l’anglais britannique. Les yeux du professeur fixèrent sa compatriote. Une vague sensation d’inconfort s’empara de lui — déformation professionnelle, sixième sens du métier ou simple impression humaine. Rien de très important, probablement — et puis il n’allait pas se méfier de l’une des rares bonnes volontés qui peuplaient sa salle de classe. Au contraire, il fallait favoriser l’éclosion de ces esprits prometteurs.
— C’est noté. Vous pouvez bien sûr adapter le sujet à une réalité géographique qui vous serait plus particulière. Le but n’est pas tant de couvrir un horizon théorique de manière synthétique, mais de proposer une étude de cas circonstanciée. N’hésitez pas à inclure des démonstrations pratiques dans votre exposé. Si vous me prévenez suffisamment à l’avance, je m’arrangerai pour qu’on déplace le cours dans un endroit approprié.
Les deux premières propositions avaient ouvert la voix et, bientôt, d’autres mains se levèrent. A vrai dire, plus la liste de sujets s’amenuisait, plus l’enthousiasme gagnait les rangs, essentiellement parce que personne ne souhaitait se retrouver avec « Duels, étagements, inclinaisons et différences d’élévation » (que personne ou presque n’avait du reste réussi à noter correctement).
A chaque fois, Cennyd dispensait des conseils, tant sur la méthode que sur le fond de la question, de sorte que les élèves les plus attentifs avaient compris que le cours avait déjà commencé et, tandis que les autres baillaient aux corneilles en attendant que la leçon s’ouvrît de manière plus formelle, ceux-ci étaient déjà occupés à noter les informations importantes et les directives d’analyse que le professeur détaillait au gré des sujets.
Au terme d’une longue demi-heure, non seulement Cennyd avait casé tous ses élèves dans la liste d’exposés, mais il avait rappelé de manière condensée les différentes disciplines impliquées dans les duels, les principales grilles théoriques d’analyse des situations et les éléments de bibliographie relatifs au thème de l’année. Les élèves distraient, en constatant que leurs voisins avaient déjà un bon parchemin de notes de cours, commençaient à paniquer un peu.
Cennyd écarta sa chaise du bureau pour pouvoir jeter un œil aux schémas désormais pleinement dessinés au tableau.
— Donc, comme pour les Cognita, le cours, sauf celui d’aujourd’hui, serait partagé en deux heures. La première heure, nous suivrons un parcours théorique et analytique, la deuxième heure nous ferons des exercices pratiques. Les exercices impliquent également un entraînement physique, de sorte que si vous avez des contrindications médicales, vous êtes priés de me les indiquer sur un parchemin.
Vous n’êtes pas obligés de venir en jogging et…
Le professeur né-moldu croisa quelques regards décontenancés et des chuchotements de sorciers pure souche qui interrogeaient leurs voisins sur le sens du mot « jogging ». Il reprit :
— Vous n’êtes pas obligés de vous habiller de manière spécifique pour les entraînements. Après tout, quand on essayera de vous tuer, vous n’aurez pas nécessairement des chaussures de course.
Après ces paroles très rassurantes, le professeur se retourna vers son élève et entreprit de commencer son cours à proprement parler. Contrairement aux schémas qui s’étalaient sur le tableau, son discours était relativement intuitif : il paraît de l’expérience la plus quotidienne du sorcier au sein de son milieu familier pour mettre en évidence le rapport de la magie utilisée à l’environnement et allait, de proche en proche, aux situations exceptionnelles des duels, illustrant ses propos de fréquents exemples.
Peu à peu, le propos se faisait plus conceptuel et le professeur définissait les grandes entrées qui serviraient à traiter l’ensemble du programme. Les schémas prenaient lentement du sens. Cennyd dégageait de grands domaines d’analyse : la temporalité, la résilience, la spatialité. Inévitablement, quelque attention qu’il eût mis à introduire son propos par des impressions familières, ces explications plus exigeantes commençaient à faire naître chez les élèves les moins talentueux certaines difficultés.
Arth B. Wenlock
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Sujet: Re: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique Mer 23 Jan - 10:39
Elle n'était pas tout à fait réveillée, toujours pas, mais l'étudiante commençait à s'ennuyer mortellement. Le nouveau ne faisait que parler... prodiguant certains conseils, laissant voir entre les lignes son expérience en la matière. Son savoir infini et... bah, Arth s'en foutait royalement. Parce que quoi, il pensait peut-être vouloir les impressionnés en leur apprenant qu'il avait fait exploser le ministère hongrois? La ceart s'apprêtait à souffler d'exaspération face à cette erreur, les gens avaient vu des choses, ils n'allaient pas être impressionné pour si peu, mais non. Évidemment, il fallait que la jeune femme soit mortifier de ces camarades de classes qui, chacun leur tours commençaient à faire des messes basses sur le monologue de l'enseignant. Ridicule.
Endormit et maintenant irrité, Arth était soudainement franchement d'humeur massacrante. Elle s'était levée... avait manqué un cours puis s'était retrouvé, écrasé sur ton beau derrière ferme -absolument pas fait pour être assis sur un bas de bois dure – à écouter cette tête d'ange et surtout, tous les autres étudiantes de sa classe. Sincèrement, il allait commenter chaque fois qu'ils allaient lever la main? Il faudrait qu'il passe tout le monde ainsi? Pitiez.... tout ceci allait être interminable! Et interminable c'était. La galloise, étant rarement d'humeur théorique et toujours d'humeur pratique, commençait à mortellement s’ennuyer. Son humeur, normalement beaucoup plus tempéré qu'elle ne l'était aujourd'hui, commençait à lui faire des picotement sur lèvres. Pourtant elle les gardaient bien serrés. Pas question de se mettre dans le trouble et d'insulter l'incapacité actuel du professeur à enseigner convenablement. Premier cours avec lui. Elle devait se tenir...
Se tenir? Ah, mais cela ne nécessitait pas ses yeux. Pour l'instant le blondinet ne faisait que discuter avec les étudiants de leur choix de projets... Arth ayant déjà passé jugea tout à fait convenable de se distraire pendant ce temps. Pas le choix ou elle allait devenir complètement folle! Elle agrippa, sans cesser de fixer le professeur, son tricot dans le fond de son sac et, sans aucune gêne que ce soit, recommença son tricot là ou elle l'avait laissé. Encore une chance, elle passait tout de même légèrement inaperçue, elle avait terminé la veille un énorme pull et aujourd'hui, il 'y avait pratiquement rien, à part une dizaine de lignes, d’accrocher à ses aiguilles. Elle commença donc son tricot avec une raideur caractérisant son ennui et son inconfort alors qu'enfin tête d'ange daigna donner des notes. La galloise regarda son tricot, puis le professeur et haussa les épaules, écoutant tout de même avec attention ce qu'il racontait alors qu'elle laissait ses mains poursuivre habilement (ou presque) les mailles de sa futur création. Tant pis, elle retranscrirait ce qu'elle avait retenu lorsqu'elle retournerait au dortoir et sinon, il y avait bien une personne dans cette classe qui aurait l'amabilité de lui prêter ces notes, hmmm.
Enfin... après des heures interminables de monologue horriblement lourd et abrutissant, tête d'ange se leva, faisant racler sa chaise contre le sol usé de bois de la salle.
« Donc, comme pour les Cognita, le cours, sauf celui d’aujourd’hui, serait partagé en deux heures. La première heure, nous suivrons un parcours théorique et analytique, la deuxième heure nous ferons des exercices pratiques. Les exercices impliquent également un entraînement physique, de sorte que si vous avez des contre-indication médicales, vous êtes priés de me les indiquer sur un parchemin. Vous n’êtes pas obligés de venir en jogging et…» il se reprit, voyant probablement les yeux exorbités d'une bonne partie des étudiants dans la classe, ignorant... ahhh. « Vous n’êtes pas obligés de vous habiller de manière spécifique pour les entraînements. Après tout, quand on essayera de vous tuer, vous n’aurez pas nécessairement des chaussures de course.»
Commençant à jurer mentalement, en gallois et de manière particulièrement salé, la galloise déposa son tricot, qui ne l'avais malheureusement absolument pas calmé pour commencer à prendre des notes. Ce cours allait être l'enfer. Voilà. Ses mains tremblantes d'énervement, le cou tendu et les épaules probablement collé à ses oreilles, Arth prit ces notes, n'attendant que la moindre opportunité pour exploser, chose qu'elle ne devat pas faire, elle le savait très bien.
Pourtant, d'où n'importe qui pouvaient se trouver, ils devaient tous voir le nuage noir se former au dessus de la tête de l'étudiante.
Code:
Désolé du délais, la fin de session fût folle...! Evey, à ton tours je t'en pris!
Eve John
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Messages : 424 Réputation : 61 Date de naissance : 04/04/1994 Aspiration : passer au moins une année sans drame, s'il vous plait merci.
RPG Feuille de personnage Age: 22 Niveau: 4e année Maestria Baguette Magique: Chêne rouge, mue de Serpencendre. Crache des étincelles lorsqu'elle s'ennuie.
Sujet: Re: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique Mer 23 Jan - 12:29
"Gnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn", fut le premier son qui sortit , ce matin là, d'entre les lèvres d'Eve, au rouge à moitié estompé et séché de la veille, alors qu'elle tentait de décoller avec difficultés ses paupières. Sa première pensée en ce matin clair et lumineux, fut de maudire le monde entier, voilà. C'était de la faute de tout le monde, sauf de la sienne, bien sûr, si elle n'était pas rentrée à l'appartement avant trois heures du matin. Et c'était bien sûr de la faute du destin, ou de la malchance, ou que savait-elle encore, si le sorcier qu'elle avait ramenée la veille l'avait tenue éveillée encore un heure ou deux.
Ses cheveux d'un noir de jais totalement éclatés dans tous les sens sur sa tête, ses yeux cernés de noir par son maquillage qui avait coulé pendant la nuit, l'haleine encore alcoolisée, la jeune sorcière entreprit de commencer sa journée. Malgré un départ plutôt chaotique, elle savait qu'elle arriverait à l'université sous son plus beau jour, et l'illusion serait parfaite, comme à son habitude.
En petite culotte et couverte uniquement d'un t shirt des Ramones, groupe de punk moldu qu'elle et son père avaient en admiration, elle traversa l'appartement sens dessus dessous. Elle jeta un œil en direction de la chambre de son colocataire, dont la porte était entre-ouverte. Sans surprise, celui-ci était absent. A croire qu'il aimait payer un loyer juste pour le plaisir. La jeune sorcière soupira lorsqu'elle remarqua une chemise masculine, jetée négligemment sur le dossier d'une chaise. Elle connaissait le coup, ce n'était pas la première fois qu'on la lui faisait. "Tiens, salut, tu m'as jetée dehors au milieu de la nuit, mais comme je suis un peu concon, je n'ai pas compris le message et j'ai laissé quelque chose chez toi exprès pour avoir une excuse pour repasser !" Tout ce qu'il avait gagné, c'est que la jeune sorcière roule sa chemise en boule, avant de la jeter par la fenêtre du deuxième étage, laissant le vent froid du large écossais s'engouffrer dans l'appartement.
Quelques instants plus tard, Eve était fin prête et en route pour sa leçon de Duels, son cours favori. Vêtue d'un pantalon moulant tartan, quelques chaînes suspendue à sa ceinture, du même t-shirt des Ramones dans lequel elle avait dormi et d'un perfecto noir, et chaussée de New Rocks, elle arriva en salle de classe, pour une fois, à une heure tout à fait descente. Elle avait entendu dire que le nouveau professeur était "craquant", "mignon", "angélique", alors bon. Autant essayer de faire bonne impression dès le départ !
Elle venait de s'installer au fond de la classe et de commencer à poser son vernis à ongles (ce qu'elle n'avait pas pu faire avant de partir, car il n'aurait pas eu le temps de sécher) lorsqu'une petite boule de nerfs -qui s'avéra être leur professeur- entra dans la classe, tout essoufflé.
Écoutant attentivement les charabia compliqué du professeur (du moins, avec autant d'attention que le permettait son activité principale, sa manucure), Eve finit par lever la main (en prenant bien garde à écarter correctement les doigts pour ne pas bousiller totalement son travail appliqué.)
"Professeur, moi aussi je voudrais exploiter le thème Couloirs et bâtiments publics."
Avant d'ajouter, arborant son sourire le plus angélique :
"En plus j'ai déjà lu le bouquin dont vous parlez ! Et j'ai adoré le passage sur le Ministère Hongrois, vraiment." Pratiquer les duels, oui, elle adorait. Par contre bosser seule sur un exposé dont les thèmes avaient tous l'air plus passablement ennuyeux les uns que les autres, merci bien. Si Arth préférait travailler seule, elle, ça ne la dérangeait pas. Tant qu'elle pouvait récupérer la note à la fin !
Evelynn Elwood
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Messages : 75 Réputation : 23 Date de naissance : 17/06/1990 Nationalité : Américaine
RPG Feuille de personnage Age: 21 Niveau: 4e année Maestria Baguette Magique: 27,5 centimètres, bois de vigne, centre de cheveu de tête réduite
Sujet: Re: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique Jeu 24 Jan - 19:32
Malaise. Alors que ses yeux de miel étaient profondément encrés dans ceux, parfaitement clairs et presque attendrissants de l’enseignant qui se tenait devant elle, c’est la sensation la plus intense qu’elle senti émaner de lui. Pas d’idées ou de pensées précises, pas de phrases complètes, juste un sentiment de malaise. Il ne lui avait fallu que quelques secondes de contact visuel afin de se lier à lui ainsi, mais elle non plus ne se sentait pas tout à fait à sa place. Elle avait peut-être la force, la détermination et sa foi derrière elle, mais lui avait l’expérience et quelque chose lui disait qu’il n’en était pas à sa première expérience avec un Légilimens. Ils étaient rares, oui, mais ils étaient présents et lorsque l’on savait les identifier, impossible de passer inaperçu par la suite. Le savait-il, lui? Elle s’était déclarée, comme une bonne citoyenne sorcière, et ces informations – sa maîtrise de la Légilimencie et son apprentissage maintenant complété de l’Occlumencie – étaient à présent inscrits dans ses dossiers, dont celui de l’université. De toute façon, ce n’est pas comme s’il pouvait y faire quoique ce soit. À moins qu’il soit lui aussi Occlumens. Et ça, ça la fâcherait beaucoup. Il y avait très peu de choses qui frustraient plus Evelynn que cela. Pouvoir presque goûter les secrets alléchants d’une personne, d’une victime, et de faire face à un mur. C’était suffisant pour lui faire grincer les dents.
Sortant tout juste de sa réflexion, la demoiselle cligna quelques fois des yeux, se recentrant au moment présent, puis concentra son attention sur les commentaires que l’enseignant posait sur le sujet qu’elle avait choisi. Décidément, il y avait quelque chose d’incroyablement agréable à entendre un accent qui lui était familier résonner contre ses tympans. L’école était diversifiée et tout le monde avait une mélodie différente à sa voix – des Écossais dont elle adorait l’accent, aux Français qui lui faisait toujours un peu crisper le cou – mais c’était rassurant de se souvenir qu’il y avait quelques Américains parmi le lot. Ça lui donnait des envies de rentrer à la maison. Bref, toujours était-il que le contenu de son discours lui plaisait tout autant. Ça lui donnait une excuse de retourner plus souvent à la maison. Les gens n’avaient pas besoin de savoir qu’elle allait là pour perfectionner son apprentissage des rites ancestraux et dangereux du vaudou, bien entendu. Mais elle y passerait bien un peu de temps à étudier le terrain des bayous. Et puis, ça finirait forcément par lui être bien utile, tout cela.
Evelynn adressa un sourire à l’enseignant, hochant la tête pour lui signaler qu’elle avait bien compris, puis entreprit de sortir quelques feuilles de parchemin. Elle retranscrit d’abord ce que le professeur lui avait indiqué – en ajoutant en marge qu’elle allait devoir lui écrire pour prévoir un éventuel déplacement ou une métamorphose temporaire de pièce - , puis leva les yeux avant de trouver du regard les gens qui parlaient. Elle ne notait certes pas tout ce qui se disait, mais au moins cela lui donnait une idée générale des choses à venir. L’Américaine ne détestait pas les imprévus – de toute façon c’était évidemment un peu difficile de la surprendre – mais lorsque cela venait au cours, elle restait studieuse et impliquée. Elle terminait tout juste de noter les derniers mots adressés par le blond qui se devant la classe qu’une voix lui fit lever les yeux. Quelqu’un d’autre voulait prendre le même thème que Wenlock. Il fallait être ou stupide ou pas tout à fait sain d’esprit pour s’opposer à Arth. Pas qu’elle était spécialement dangereuse ou méchante, mais c’était bien un concept de base qu’il était ridicule de réclamer la même chose qu’elle, alors qu’elle avait été claire qu’elle voulait travailler toute seule. Un peu surprise, la jeune femme regarda Arth, à la recherche d’une réaction, puis l’autre fille de sa classe – Eve. Belle et rebelle. Le combo parfait pour déplaire à Arth. Une seconde hésitation, puis elle croisa le regard du professeur. Qu’allait-il en être, de cette situation hors du commun? La châtaine déposa doucement sa plume à côté de son parchemin, attendant la suite.
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Sujet: Re: [Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique
[Maestria] Duels et manipulation de l'environnement géophysique