Lien Trev' était fou amoureux d'Eve. Il aurait fait n'importe quoi pour elle, et d'ailleurs, elle en a peut-être un peu profité les quelques semaines où ils sont sortis en ensemble.
Ça s'est terminé brutalement, dans une bagarre qui impliquait Eve, son coloc' Loïc et lui-même, alors qu'il l'accusait d'avoir essayé de l'empoisonner avec une pizza hawaïenne alors qu'il est allergique à l'ananas. Oui, il est un peu parano aussi.
Ils ne se sont jamais officiellement séparés, mais vu la frousse qu'il s'est payée lorsque le lycan de coloc' l'a foutu hors de l'appart, il semble que le message était assez clair.

Psycho Trev' n'est pas le plus brillant des sorciers, loin de là. Il est sanguin, colérique, a tendance à réagir compulsivement, par la violence. Ce n'est pas qu'il frappe les gens à chaque fois qu'il est contrarié, mais il est du genre à casser tous les objets de la pièce jusqu'à ce que sa colère soit apaisée. La violence contre les personnes n'a lieu que lorsqu'on l'a vraiment poussé à bout (ce qui n'est pas difficile, lorsqu'on sait comment le titiller).
Il est aussi jaloux et parano. Il prend les choses beaucoup trop à cœur, c'est un grand sensible dans le fond. Un grand sensible un peu bête oui, qui est trop vite aveuglé par ses émotions négatives et ses pulsions violentes.

Backstory Tout ce qui est dit de lui, c'est qu'il a l'air de ne rien foutre de sa vie. En tout cas, officiellement. Peut-être a-t-il une double vie que l'on ne connaît pas.
Ses parents (qui vivent à Stornoway) viennent d'ailleurs de le foutre à la porte, pour l'obliger à trouver du travail. Sans doute aura-t-il décidé de devenir étudiant à St Barnaby, juste pour avoir un endroit où dormir.

ON PARLE DE LUI :

**L'appart' du deuxième étage au dessus de la Banshee**

Et puis il y eut ce dimanche après midi, un de ceux où Trevor avait pris l'habitude de squatter à l'appart du deuxième au dessus de la Banshee. (Que faisait-il dans la vie d'ailleurs, celui-là ? L'histoire ne le dit pas.)
L'ambiance était partie en cacahuètes à cause d'une histoire de pizza, ou quelque chose de cet acabit en tout cas.

"Comment ça t'a commandé une Hawaïenne ?! Mais tu sais parfaitement que je suis allergique à l'ananas !!!"

Le verre plein de soda posé sur la table de la cuisine connut un destin tragique, éclaté au vol contre le panneau de la porte. Croyant à un jeu, la jeune chienne s'était lancée à la poursuite de l'objet, sa petite queue frétillant derrière elle.

"Pardon, mais personne ne m'a transmit ton carnet de santé !" ironisa Eve, se découpant une généreuse part de pizza dans son carton Pizza Hotte. "Patti, couchée !"

Trevor continua à grogner, Eve à surenchérir. Le ton monta crescendo, jusqu'au moment où, brutalement, le front du malabar vienne cogner le plein fouet le visage d'Eve, qui en fit tomber sa pizza à la renverse.
Il y eut alors comme une seconde de flottement où la jeune sorcière, les yeux écarquillés, porta sa main à sa lèvre qui gonflait à vue d’œil, un filet de sang s'écoulant par la plaie qui venait de s'ouvrir.
La chienne se mit alors à grogner puis à aboyer, prête à bondir sur le vilain personnage.

"J'ai dit couchée Patti !" s'exclama alors Eve, balançant sa main à plat contre l'oreille de Trevor, qui fut étourdi par le choc, avant d'enchaîner avec un coup de poing droit dans l'estomac -mais les abdo en béton du sorcier amortirent sans problème.

Elle tendit alors le bras pour récupérer sa baguette magique posée sur la table, mais à peine ses doigts s"étaient-ils refermés sur elle que la main de Trevor lui claqua le bras, faisant ainsi valdinguer la baguette plus loin. Son poing de nouveau prêt à attaquer, cette fois le visage du malade mental donc elle ne savait plus bien ce qu'elle faisait avec, fût arrêté par celui de Trevor, qui dans le même mouvement, la retourna, la plaqua contre la table avec son bras maintenu fermement dans son dos, empêchant désormais toute réplique.

- Eve.

[...]


Ce qu’il entendit le fit frémir t’indignation et en moins de deux pas – on ne sait pas trop comment il a fait son compte – il se retrouva dans le salon à fixer d’un air mauvais McTravis… ce crétin que John s’entêtait à ramener comme plan cul. Pourtant là, il était allez définitivement trop loin, tenant sa colocataire par le bas, la coinçant dans une position totalement irrespectueuse. Gonflé de frustration, un grognement sortie malgré lui de sa bouche, envoyant du même coup le stupide sac à puce dans son panier.

Quelques pas plus tard, il était derrière McTravis, lui agrippant les cheveux fermement pour le repousser avec une force qu’il n’avait jamais expérimentée auparavant. Ne laissant même pas le temps à l’armoire à glace au cerveau en jello de dire quoi que ce soit, Loïc envoya avec une force redoutable, son coup de poing en pleine gueule du salopard, lui laissant quelques secondes à peine pour se retourner vers Ève :

«Pousses-toi John!»

N’attendant pas sa réponse, il se retourna avec que Trevor lui fonçait littéralement dessus, tête la première, pour le pousser contre la table, à l’endroit exacte où Ève s’était trouvé un peu plus tôt, lui coupant le souffre et lui compressant le dos contre le bois dure de leur table. Ce n’était pas aujourd’hui la veille que Portlock allait se laisser avoir par un homme aussi stupide que Trevor, aussi musclé que celui-ci soit!

S’ensuivit alors une lutte acharné entre les deux hommes, les poings volant à gauche, à droite, dans les côtes, sur le nez – Loïc, malgré sa carrure, ayant nettement avantage – à la surprise de McTravis. L’arcade sourcilière fendue et saignant, l’œil déjà noir et les côtes douloureuses, le Monaraith agrippa finalement l’homme par le cou, le plaquant contre le mur du couloir et serra lentement, sentant le sang battre dans le cou de McTarvis :

«Fou l’camp. J’veux plus te revoir.»

Puis il le relâcha en le poussant vivement.

- Loïc.

[...]



Lorsque [Loïc] lui pria gentiment de ne plus jamais refoutre les pieds ici, Trevor éclata d'un rire de malade mental, tout en s'éloignant en crabe, glissant le dos le long du mur sans quitter Loïc du regard.

"Alors là, aucun risque ! Empoisonneuse ! Fou furieux ! RHAAAA !"

Les deux colocataires purent l'entendre continuer à jurer dans la cage d'escalier, son rire hystérique et colérique s'évanouissant peu à peu pour aller se mêler au brouhaha de la rue. Enfin, ils entendirent un grand fracas, comme un objet qu'on aurait explosé contre un mur, puis plus rien.

-Eve.

**John et St-James, enquêteurs professionnels**

Des sorts de désarmement étaient lancés un peu à l'aveugle, un peu dans tous les sens, en direction de leur Mangemort. Lorsque finalement celui-ci réapparut dans leur champ de vision, il fut frappé par l'un des sorts -qui avait ricoché, tout à fait par hasard, sur un lampadaire, pour finalement lui éjecter sa baguette à quelques mètres derrière lui.

"Les mains en l'air !" s'écria alors Eve, à bout de souffle, tenant en joue l'inconnu avec sa baguette. "Tu vas te tenir tranquille, tu vas gentiment laisser poil de citrouille ramasser ta baguette, et tu vas te retourner sans faire d'histoire."

Alors qu'elle avançait avec précaution vers le mystérieux étranger, celui-ci se retourna lentement. Son visage était faiblement éclairé à la lumière rougeâtre du lampadaire. Ce qu'elle vit, Eve faillit s'en décrocher la mâchoire.

"Trevor ???"

Les mains toujours en l'air, le jeune homme faisait une abominable tronche de six pieds de longs. A croire qu'il n'était pas très heureux de se retrouver dans cette situation -on se demande bien pourquoi.

- "St-James, je te présente Trevor, le raté qui me sert d'ex. Trevor, St-James, mon coéquipier de patrouille anti-Mangemort. Fais voir tes avants-bras.
- Franchement, c'est pas une bonne idée..." grommela le suspect.
- "J'ai dis FAIS VOIR."

Trevor baissa alors les bras, et s’exécuta. Lorsqu'il remonta ses manches, aucune marque des ténèbres non, mais à la place, de vilaines plaques rouges chargées de boutons.

- "Voilà, je fais de l’eczéma à cause du stress depuis que tu m'as plaqué, t'es contente ??
- Pourquoi tu courais comme ça ? Et pourquoi tu m'as lancé un sort ?
- Parce que je te hais, salope ! Tu m'as brisé le cœur ! Je vous hais toi et ton taré de coloc' ! Et lui aussi j'le hais, le grand machin !"
- Il y a quoi dans ton sac ?
- Mes affaires, mes parents m'ont foutu à la porte pour m'obliger à trouver du travail.
- Ah ah !!! A ton âge, t'as pas honte ?
- Bon, je peux y aller, maintenant ?"

La jeune femme lança un regard entendu à son coéquipier, avant de se tourner de nouveau vers leur suspect que, désormais, ils se voyaient obligés de déclarer innocent. Mais elle le tenait toujours en joue. Elle voulait continuer à profiter de la situation encore un peu.

- "Apparemment il y aurait des Mangemorts qui traîneraient dans le coin. Dis-nous tout ce que tu sais."