Sujet: Truth or Lies: faire la part des choses Mer 16 Mai - 10:25
Truth or Lies: faire la part des choses
Douglas Sherrington leva les yeux de la copie d’examen qu’il était en train de corriger lorsqu’il entendit gravement résonner dans son dos l’immense horloge grand-père qu’il avait hérité de l’ancien directeur, Cormag Fowley. Dix coups, compta Douglas. Putain de méduse à balais! Déjà dix heures! Et il n’avait encore presque rien fait! S’étirant du mieux que son vieux corps courbaturer lui permettait, il fit craquer les articulations endolories de son dos et ses bras dans un concert de bruits plus ou moins rassurant. Il devait absolument se remettre au travail s’il voulait avoir fini de corriger toutes ces copies à temps pour le cours de l’après-midi. Il se versa une tasse de thé bien noir, bien fumant, la cala presque d’un trait, grimaçant au passage en sentant le liquide lui bruler la langue, et se remis à l’ouvrage. C'était souvent consternant de voir à quel point certain de ses élèves n'avaient absolument rien compris à son enseignement. Parfois il lui arrivait, en contemplant une copie particulièrement médiocre de remettre en question la qualité de son enseignement. Peut-être le problème venait-il de lui après tout, et pas de la piètre qualité d'écoute des étudiants. Heureusement, d’excellentes copies, toujours surprenante en inventivité et en qualité de recherche venaient finalement pointer le bout de leur nez, plus nombreuse que leur homologue moins réussit, ce qui immanquablement le rassurait et lui collait un sourire franc au visage, malheureusement camouflé par sa longue barbe.
N'en pouvant plus, il se décida à prendre une seconde pause. Le temps le pressait quelque peu, mais il n’arrivait pas à se concentrer sur sa correction et son esprit, le traitre, revenait sans cesse au problème qui le préoccupait, à savoir, la visite d’une de ces élèves. Ce n’était pas la visite en tant que telle qui le mettait mal à l’aise, loin de là, il voyait défiler tellement d’élèves à chaque jour dans son bureau, qu’il ne s’en étonnait presque plus, mais cette fois-ci, le sujet était différent. Il avait reçu quelques temps au paravent, par courrier aérien, une lettre de la jeune Yasmine Knight, une élève des plus exemplaires, alléguant des propos les plus surprenant et mortifiants au sujet d’un membre du corps enseignant. C’était la première fois, depuis qu’il était à la tête de l’établissement qu’un conflit d’une ampleur similaire à celle que semblait revêtir le présent litige l’atteignait. Il devait donc avouer qu’il était plutôt nerveux et attendait avec impatience l’arrivée de la jeune Nimh qui devait venir lui exposer clairement sa version des faits.
L’horloge sonna encore. Onze heure. Se confondant dans les coups résonnant de l’horloge, on pouvait entendre trois petits coups discrets frappés à la porte. La jeune Knight était, comme à son habitude, pile à l’heure. Douglas se leva d'un bon, fit un ménage superficiel des papiers qui jonchaient sa table de travaille et dépose sa tasse de thé dans un équilibre préquaire sur une pile de vieux ouvrages traitant de sortilèges de défense, puis se rassi aussi rapidement qu'il s'était levé. En quelques secondes, Douglas avait composé sa mine habituelle: un mélange de mauvaise humeur dubitative et plus ou moins avenante. Il fallait après tout être fidèle à sa réputation de grognon invétéré. D'ailleurs, si le propos dont était venue l'entrenir la jeune fille n'était pas sérieux ou véridique, la mine peu avenante du directeur aurait tôt fait de la dissuader de raconter il ne savait trop quelles histoires à dormir debout.
[Je sais que c'est pas bien long, mais comme tu m'as dit que tu ne voulais pas t'éterniser sur le sujet, j'ai décider d'abréger un peu]
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Sujet: Re: Truth or Lies: faire la part des choses Sam 19 Mai - 13:25
Yasmine n’avait pas réussi à trouver le sommeil avant très tard dans la nuit... ou tôt le matin, cela dépend comment on décide de voir les choses. N’empêche la jeune étudiante n’était parvenu à fermer les yeux seulement après de nombreuses heures à se tourner et se retourner sans son lit et après avoir compté des millions de moutons. Après quelques heures de sommeil à peine, elle s’était relevée incapable de poursuivre une nuit vouée d’avance à l’échec par une suite ininterrompu de cauchemars surgissant sans crier gare du passé. Voilà des années qu’elle n’avait pas rêvé des hommes de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et des assassinats de ses parents. La future médicomage n’avait jamais réussi à pardonner aux Mangemorts qui lui avaient arraché ses parents et, lorsqu’ils s’imposaient à elle dans ses rêves, elle se réveillait souvent en hurlant et trempée de sueur. Ce matin-là, elle n’avait pas hurlé. Elle avait seulement ouvert les yeux en scrutant chaque recoins de la pièce à la recherche d’un ennemi et bandissant la seule arme potientielle qu’elle avait pu trouver à tâtons : la bouteille de whisky qui l’avait accompagnée dans sa longue soirée de la veille et qu’elle avait abandonné encore presque pleine sur sa table de chevet. Elle n’avait bu que quelques verres depuis le vendredi précédent moment où sans raison le professeur Forester lui avait manqué de respect et l’avait rudoyée tandis qu’il la ramenait de force dans sa chambre. Elle se rappelait avoir insisté pour qu’il la laisse tranquille, mais il ne l’avait pas écoutée et l’avait maintenu contre lui en l’empêchant de se débattre.
La veille, lundi, elle avait envoyé un courrier interne au Directeur Sherrington afin de lui demander une rencontre avec lui dans son bureau afin de discuter de la situation et insister pour que des sanctions soient prises contre le professeur. Yasmine avait aussi informé l’homme qu’elle ne se présenterait pas au cours de Création de Sortilèges, donné par Monsieur Forester, tant que les choses ne seraient pas réglées. C’était Walter qui lui avait donné le courage d’aller porter plainte contre Kostas car, sans son insistance, elle n’aurait rien fait.
Après avoir retrouvé son calme, elle se leva en déposant la bouteille dans sa table de chevet et en reemettant le verrou avant de se diriger vers la salle de bain où elle se dévêtit en ouvrant les robinets de la douche pour obtenir une eau légèrement brûlante qui saurait chasser les mauvais rêves de la nuit et terminer de calmer son corps et son esprit. La jeune femme laissa l’eau couler pendant de longues minutes sur sa peau tandis qu’elle lavait et revitalisait ses cheveux de jais et qu’elle s’employait à nettoyer son visage et son corps des dernières traces de sa courte nuit. Une fois sortie de la douche, Yasmine, maintenant totalement prête à affronter une rencontre avec le directeur Sherrington, démêla sa longue chevelure et se vêtit simplement d’un pantalon noir avec de fines rayures verticales argentées et d’un chemisier à manches trois-quart orange brûlé. Elle prit une paire de chaussettes dans son tiroir et les enfila avant de mettre à ses pieds des chaussures à talons de deux pouces noirs sans lacets.
La jeune étudiante quitta sa chambre en verrouillant la porte – serrure gracieusement réparée d’un sortilège par monsieur Forester après qu’il l’eut fait exploser – et se rendit à la bibliothèque pour laisser passer les trois heures qui la séparait de son rendez-vous avec Douglas Sherrington. Elle s’installa avec ses manuels de Création de Sortilèges afin d’étudier, espérant se retrouver à ne pas trop avoir de retard dans la matière. Yasmine étudia deux heures avant de se lever et ramasser ses manuels de cours pour les ranger dans son sac. Elle retourna à sa chambre où elle laissa lesdits manuels en laissant seulement, dans son sac, son cahier à dessin et un coffre en bois contenant des crayons à dessin et un autre contenant une plume d’aigle et des encres de diverses couleurs.
D’un pas léger et contrôlé, elle se rendit devant le bureau du directeur où elle se mit à dessiner doucement en attendant onze heures. Quelques minutes avant l’heure dite du rendez-vous, elle rangea ses crayons et son cahier à dessin et s’employa à se tenir bien droite dans le long corridor désert. Lorsque l’heure fatidique arriva, la jeune étudiante frappa quelques coups légers contre la porte. Elle attendit poliement que le vieux directeur lui dise d’entrer ou vienne lui ouvrir la porte. Lorsqu’elle entendit la permission de l’homme, elle tourna la poignée doucement et ouvrit la porte pour pénétrer dans la pièce. Yasmine ne put s’empêcher de sourire en voyant la pile de papiers incertaine sur la table de travail de Douglas Sherrington. Lentement, elle s’avança dans la pièce vers le directeur.
- Bonjour monsieur Sherrington, dit-elle d’une voix douce et maîtrisée pour paraître calme.
- J’espère que vous allez bien, ajouta-t-elle avant de voir la tasse en équilibre plutôt précaire, vous devriez déplacer votre tasse, monsieur, elle risque de se retrouver sur le sol à tout moment actuellement.
Yasmine se demandait comment entrer dans le vif du sujet sans lancer des informations pêle-mêle au vieil homme. Incertaine, elle préféra attendre qu’il lui ai dit quelque chose avant de se lancer dans un exposé de sa version des faits.
Douglas Sherrington
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Sujet: Re: Truth or Lies: faire la part des choses Mer 23 Mai - 22:37
Douglas observa la jeune Nimh alors que celle-ci entrait dans son bureau. Comme toujours, elle paraissait impeccable. Il ne la connaissait pas très bien, ne l’ayant jamais eut comme élève, mais elle était après tout l’aide-infirmière et on ne disait, à son sujet, que du bien, mentionnant qu’elle était sérieuse, assidue et travaillante. En ce moment, cependant, son esprit semblait plutôt à des kilomètres de là, bien loin du petit bureau de pierre grise du directeur et le visage de l’étudiante, bien que contrôlé, laissait transparaître une certaine fatigue, mais surtout un trouble généralisé. Douglas songea que peut importait ce qui l’amenait ici, il faudrait prendre la question très au sérieux. On était loin de l'habituel étudiant venant quérir quelques points de plus pour un travail échoué... En regardant le visage de la jeune fille, Douglas se mit à réfléchir à qu’est-ce qui avait bien pu se passer... Par Merlin, Kostas lui avait toujours parut un type irréprochable, pourtant!
Lorsque Miss Knight le salua, il lui renvoya la politesse, l’invitant à prendre place sur un des deux fauteuils positionnés face à sa table de travail, l’enjoignant à laisser la porte entrouverte derrière elle. La jeune fille s’avança, ses pas se faisant porteurs d’une tension qui refroidi l'ambiance.
- Vous devriez déplacer votre tasse, monsieur, elle risque de se retrouver sur le sol à tout moment actuellement.
Douglas sursauta légèrement, décontenancé par ces paroles anodines qui venaient rompre avec la lourdeur de l’atmosphère qui s’était rapidement installée dans le petit bureau. Le directeur s’éclairci la gorge et choisi, pour toute réponse, la solution habituelle : grognements et marmonnement indistincts. D’un rapide geste de baguette, il fit disparaître sa tasse de thé et fit de l’ordre dans ses papiers. Voilà, comme si de rien était et éventuels dégâts évités, merci bien. Douglas reporta son attention sur sa jeune interlocutrice. L’intermède de paroles anodines qui précède habituellement chaque conversation grave était révolue : reculer n’était plus possible. Le directeur poussa un soupir intérieur puis observa Yasmine en silence pendant quelques secondes qui s’étirèrent pour former des siècles. La jeune fille évitait son regard et ne semblait pas prête à amorcer la conversation. Soit, il le ferait. Elle était devant lui et mieux valait s’attaquer au problème tout de suite plutôt que de laisser les choses trainées en longueur. Il devait, par ailleurs, avouer que la curiosité commençait également à gruger sa patience. Il voulait savoir ce qui se passait de si grave…
-Bien, Miss Knight… je dois dire que votre lettre m’a vraiment surpris... Je ne m’attendais pas à voir un conflit éclater entre une élève et un de mes enseignants, quoique la situation n’a rien d’inusité, il me semble même que j’aurais dû prévoir que certaine friction naîtraient tôt ou tard…
Douglas pris une pause dans son discours, se rendant compte que ce qu’il disait ne faisait pas grand sens et qu’il ferait bien d’en venir au cœur même du sujet. Cesse de tourner autour du pot, vieux gâteux! Mieux valait crever l’abcès que de le laisser s’envenimer... Soit, il poussa un bref soupir, se racla la gorge et puis se lança :
-Bref, venons en au fait, Miss Knigth, je ne souhaite pas vous passer en interrogatoire, ce n’est pas mon rôle ni mon envie. Ainsi, je vous demanderais de bien vouloir me raconter ce qui vous préoccupe. Qu’est-ce qui pousse une élève modèle telle que vous à manquer volontairement le cours d’un professeur en particulier? Un trouble ou un accident grave, je ne peux voir aucune autre option... N’ayez pas peur d’être franche, je n’ai pas le jugement facile et tenterai d’être partial jusqu’à la fin.
Croisant ses mains devant lui, il mit fin à son discours et fixa un regard grave sur l’élève en face de lui, attendant des explications.
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Sujet: Re: Truth or Lies: faire la part des choses Jeu 7 Juin - 15:41
Yasmine prit place, à l’invitation du directeur, dans l’un des fauteuils certainement plus ou moins confortables afin que l’on ne souhaite pas éterniser les rencontres inutilement. Elle chercha brièvement une position agréable et confortable qui lui permettrait de reprendre confiance et d’oser se jeter dans le vide et dans les mauvais souvenirs de ce vendredi soir où, pour la première fois, un enseignant lui avait manqué de respect. Elle finit par décider de laisser ses longues jambes décroisées et de poser sagement ses mains sur son sac posé sur elle afin de calmer le flot de pensées dans son esprit. La jeune étudiante n’avait jamais dû faire face à ce genre de situations et tout cela l’angoissait au plus haut point.
- Hé bien, voilà Monsieur Sherrington... vendredi soir dernier, je me trouvais au café étudiant où Monsieur Forester se trouvait aussi en train de corriger des copies, me semble-t-il... commença-t-elle doucement.
- La soirée avait bien débuté, je pense… on discutait tranquillement tous les deux. Je ne me souviens plus très bien des sujets desquels nous avons discuté... mais un moment, j’ai décidé de me lever afin de me rendre à ma chambre pour dormir... Monsieur Forester s’est levé également et sans aucune délicatesse, brusquement,... brutalement, je dirais, il m’a ramassé dans ses bras... comme cela.
Yasmine ramasse son sac en poche à patate légèrement modifiée et l’agrippe pour l’empêcher de se débattre.
- Je me suis débattue, je lui ai demandé de me laisser tranquille, de me remettre au sol. Le professeur Forester a refusé et m’a maintenue de force dans ses bras. Il a été jusqu’à insister pour avoir mon numéro de chambre et m’y conduire sans ménagement! Lorsqu’il est arrivé devant ma chambre, il en a sauvagement brisé la serrure avant de me laisser tomber de l’autre côté de la porte.
La future médicomage soupire d’énervement avant d’ajouter...
- Bien entendu rien ne sert d’aller à ma chambre voir l’état de la serrure... Monsieur Forester n’aurait tout de même pas laissé une trace de sa brutalité!
Voilà, elle avait dit ce qu’elle avait à dire pour décrire l’événement et était prête pour les futures questions du directeur, car il en aurait sans doute quelques-unes. L’étudiante posa son regard sur le vieil homme en attendant une parole de sa part. Cependant, elle n'est pas folle. Elle sait très bien que ce sera sa parole contre celle du professeur et qu'il lui manque plusieurs éléments de réponse...
Douglas Sherrington
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Sujet: Re: Truth or Lies: faire la part des choses Lun 23 Juil - 15:31
Il fut difficile pour Douglas, au fur et à mesure que le récit de la jeune NIMH avançait, de contenir ses émotions et de ne rien laisser filtrer sur son visage. Il avait senti croitre en lui, en entendant raconter l’histoire, un malaise inconfortable grandir en lui et enserrer le cœur douloureusement. Au final cependant, il ne pu s’empêcher de lancer à son interlocutrice un regard incrédule, détaillant avec intensité les prunelles brunes qui lui faisaient face, cherchant avec une avidité non-feinte, la moindre trace de mensonges ou d’exagération. Or, il ne pu rien y déceler, si ce n’était une gêne et un certain trouble qui les voilaient.
Pour dissiper le trouble de la jeune fille, et le sien aussi sans doute, il s’éclaircit la gorge et toussota un peu pour se donner contenance. Silence qui aussitôt après remplit la pièce vint peser sur leurs épaules lourdement. Le malaise ambiant était palpable. Ne sachant quoi dire, Douglas détourna le regard, fuyant celui de son interlocutrice, fixant tout ce qui ne la concernait pas de manière soutenu, comme s’il pouvait trouver dans leur contemplation un quelconque intérêt. Il était parfaitement conscient que c’était à son tour de prendre la parole, mais n’avait aucune idée de quoi penser de la situation. En fait, il se sentait complètement désemparé, partagé entre deux sentiments diamétralement opposé. D’un côté, il avait l’impression d’être une mère dont on aurait malmené l’enfant. Il se sentait habiter de compassion envers la jeune NIMH et compatissait avec son malheur. Ce n’était pas surprenant cependant, n’ayant jamais pu avoir d’enfant à lui, il agissait souvent de manière beaucoup trop protectrice envers ses élèves, même s’il tachait, la plupart du temps, de n’en rien laisser paraître.
D’un autre côté cependant, peu importe la porter de son élan parental factice envers ses élèves, celui-ci s’étendait également d’autant plus à Kostas. Ancien élève devenu professeur, le jeune grec était peu à peu devenue un ami proche du couple de directeur que formait Jane et Douglas qui s’était, au fil du temps, pris à le considéré presque comme leur propre fils. D’ailleurs, sans vouloir prendre parti de manière délibéré avant de voir comment évoluerait l’affaire, Douglas, d’un premier élan, trouvait difficile de concevoir que Kostas pouvait être l’auteur de ce dont l’accusait Yasmine Knight. Ce n’était absolument pas des actions dont pouvait être auteur le Kostas Forester qu’il connaissait.
Doulgas était donc plus que confus et se demandait sérieusement comment il allait arriver à faire la part des choses dans ce conflit plus qu’épineux auquel il devait faire face… Il était certain qu’il ne pouvait laisser le silence s’étirer plus qu’il ne le faisait déjà. C’était à lui d’agir et si Miss Knight était venu le trouver, c’est que le sujet était grave et qu’il était, vraisemblablement, le seul capable de le régler.
«Eh bien…»
Ah! Bravo Douglas, quelle éloquence, quelle verve! En voilà des beaux discours de directeur intransigeant, autoritaire et bien organisé. Voilà un «eh bien!» qui va vraiment venir régler tous les problèmes… Se sermonnant intérieurement pour son manque flagrant de tact et d’esprit, Douglas poussa un soupir intérieur et fit le vide dans son esprit. Se reprenant enfin, il continua :
«Eh bien, miss Knight, cela me semble plutôt surprenant comme histoire. Je vais vous avouer d’emblée que je suis étonner qu’une telle plainte puisse concerner un membre de notre personnel, Monsieur Forestier qui plus est. Le connaissant bien, je peux vous assurer qu’il s’agit d’un comportement qui ne lui ressemble absolument pas et votre plainte me surprendre au plus haut point. Cependant, soyons clair. Je ne veux avoir aucun parti pris dans cette histoire et si vous être venu me voir en premier lieu, sachant que vous êtes une élève studieuse et sérieuse en qui non seulement moi et l’infirmière à qui vous apportez votre aide, mais toute l’école vous accorde sa confiance, il va sans dire que je vais me pencher sur la situation avec le plus grand sérieux possible. En outre, j’aimerai être en mesure de régler le différent qui vous afflige le plus rapidement possible afin que vous comme moi soyons en mesure de passer à autre chose. J’espère donc que vous n’aurez pas d’objection à ce que j’invite à l’instant Monsieur Forester, s’il est disponible, à venir témoigner son point de vue de l’histoire. Ainsi, je pourrais plus facilement me faire une idée de ce qui s’est passé- pas que votre version ne soit pas assez imagée, je sens simplement que mon jugement ne doivent pas s’arrêter à seulement une version des faits. Bref, si cela vous conviens, je contacterai tout de suite monsieur Forester par cheminée interposer afin de le convoqué ici…»
Ah! Voilà qui était mieux mon Dougie! Vraiment, beaucoup, beaucoup mieux. Voyons voir maintenant comment tu vas t’en sortir si, d’aventure, Kostas est réellement en tord…
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Sujet: Re: Truth or Lies: faire la part des choses Mar 28 Aoû - 23:05
Une boule d’angoisse se forma dans l’estomac de Yasmine lorsque le directeur ouvrit la bouche pour parler.
- Hé bien..., avait-il commencé.
*Hé bien quoi?!?* pensa-t-elle en essayant de contrôler le flot de panique qui la menaçait.
La jeune femme imaginait déjà le vieux directeur prendre le parti de son enseignant contre elle et soulever la tonne de questions auxquelles elle ne pouvait fournir aucune réponse cohérente et vérifiable. C’était sa parole à elle contre celle de Kostas Forester qui, lui, serait en possession totale de ses moyens pour répondre aux accusations faites par l’étudiante. Yasmine ferma les yeux pour se contrôler.
- Eh bien, miss Knight, cela me semble plutôt surprenant comme histoire. Je vais vous avouer d’emblée que je suis étonné qu’une telle plainte puisse concerner un membre de notre personnel, Monsieur Forester. Qui plus est, le connaissant bien, je peux vous assurer qu’il s’agit d’un comportement qui ne lui ressemble absolument pas et votre plainte me surprendre au plus haut point...
*C’est ça... tellement prévisible!* pensa-t-elle en soupirant et en baissant les yeux se sentant sur le bord d’éclater *Tu aurais dû le savoir espèce de sotte que le directeur prendrait pour le professeur!*
- ...J’espère donc que vous n’aurez pas d’objection à ce que j’invite à l’instant Monsieur Forester, s’il est disponible, à venir témoigner son point de vue de l’histoire. Ainsi, je pourrais plus facilement me faire une idée de ce qui s’est passé- pas que votre version ne soit pas assez imagée, je sens simplement que mon jugement ne doivent pas s’arrêter à seulement une version des faits. Bref, si cela vous conviens, je contacterai tout de suite monsieur Forester par cheminée interposée afin de le convoqué ici...
*Ah ben oui hein!? Faites-le venir le professeur Forester qu’il puisse lui aussi voir que je n’ai pas les réponses à tout!* pensa-t-elle en relevant la tête pour répondre.
- Je... comprends très bien que vous vouliez avoir les deux versions des faits monsieur le directeur., commenca-t-elle en respirant profondément pour se calmer un peu Faites le venir monsieur Sherrington, je n’y vois aucune objection valable.
La jeune femme respira profondément et ferma les yeux en attendant que le directeur appelle le professeur Forester via cheminée. Elle craignait de se retrouver en face de son enseignant, mais elle devait l’affronter.
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Sujet: Re: Truth or Lies: faire la part des choses